Traité Théologique : St Joseph, Epoux de la Très Sainte Vierge

Postez ici vos intentions de prière.
amidelamisericorde
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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH

Le bienheureux transitus de saint Joseph


Le moment de la mort est le plus important de toute la vie. En règle ordinaire, la mort ressemble à la vie. Ceux qui ont vécu dans l'impiété ou dans l'oubli de Dieu ont d'habitude une fin malheureuse; ceux, au contraire, qui ont passé leur vie dans le service de Dieu et dans la pratique des vertus, ont coutume de recevoir, au dernier moment, un secours divin spécial, qui rend leur trépas tranquille et même quelquefois joyeux : aussi est-il écrit : « Précieuse aux yeux du Seigneur est la mort de ses Saints. »

Saint Joseph passa tout le temps de sa vie dans la pratique de l'amour de Dieu et du prochain ; nous n'avons donc aucune difficulté à admettre la commune tradition, qui nous le représente expirant doucement dans les bras de Jésus et de Marie, qui l'assistèrent avec amour et le consolèrent par l'espoir d'être bientôt admis à jouir dans le ciel de la vision béatifique.

C'est pourquoi on est convenu, dans le langage ecclésiastique, d'appeler la mort de saint Joseph du nom de passage, transitus, de même qu'on désigne celle de Marie du nom de dormition, dormitio; et c'est avec raison que le saint Patriarche est invoqué, dans l'Eglise universelle, comme le patron de la bonne mort.

Toutefois, s'il n'est pas permis de douter de la sainteté de la mort du glorieux Patriarche cette vérité étant profondément enracinée dans le cœur de tous les fidèles, quand il s'agit, au contraire, de déterminer le temps et le lieu de cet événement, la chose est plus difficile, rien de bien précis ne se rencontrant, sur ce sujet, soit dans l'Ecriture, soit dans la tradition.

Nous nous efforcerons de tirer, du peu que les saints Evangiles ont écrit, par rapport au Père nourricier de Jésus, les conclusions qui nous semblent les plus accréditées.

Diverses opinions sur l'époque de la mort de saint Joseph

Pour commencer par la question la plus difficile, celle qui regarde l'époque de la mort de saint Joseph, il nous faut d'abord exclure plusieurs opinions que nous pouvons considérer comme erronées. Elles sont au nombre de trois.

La première fait mourir le saint Patriarche durant les toutes premières années de la vie du divin Sauveur. Cette opinion doit être abandonnée, car elle est en opposition directe avec ce que nous lisons du voyage de saint Joseph à Jérusalem, en compagnie de son Epouse et du divin Enfant qui comptait alors douze ans accomplis. Il est donc certain qu'à cette époque il était encore en vie.

D'autres ont cru que le saint Patriarche mourut peu de temps après cet événement. Leur raison est qu'il n'en est pas fait mention parmi les parents du Christ, dont saint Marc raconte qu'ils étaient désireux de le voir. Mais ceci prouverait, tout au plus, que saint Joseph n'était plus de ce monde quand cet événement se passa, c'est-à-dire, au commencement de la vie publique du Sauveur.

Il est à peine nécessaire de mentionner la raison que d'autres apportent à l'appui de cette opinion, à savoir que saint Joseph, à l'époque dont nous parlons, était arrivé à l'âge décrépit, puisque, disent-ils, il avait à peu près quatre-vingts ans quand il s'est uni en mariage à la sainte Vierge. Nous avons vu que cette opinion, qui est celle de saint Epiphane, ne se soutient pas.

Source : Livres-mystiques.com

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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH

Diverses opinions sur l'époque de la mort de saint Joseph


Une troisième opinion pèche, au contraire, par excès. Elle voudrait que saint Joseph fût encore en vie au temps de la passion du Sauveur. S'il en eût été ainsi, le saint Patriarche n'aurait certainement pas manqué de suivre Jésus sur le Calvaire, et là, en compagnie de sa chaste Epouse, d'assister à sa mort sur la croix.

Bien plus, comme l'a fait observer saint Epiphane, le Christ, dans ce cas, aurait recommandé sa Mère non à saint Jean, mais à Joseph lui-même, comme l'exigeait la loi de nature.

Nous avons donc deux dates extrêmes entre lesquelles il faut placer la mort du saint Patriarche : l'une, le retour de la sainte Famille à Nazareth après la douzième année de Jésus-Christ; l'autre, l'époque de la passion du Sauveur.

Opinion de ceux qui croient que saint Joseph est mort immédiatement avant la vie publique de Jésus-Christ

Plus commune et plus probable aussi est l'opinion de ceux qui croient que la carrière mortelle de saint Joseph s'est terminée au commencement de la vie publique du Sauveur. Leur raisonnement procède a priori. La mission du saint Patriarche, disent-ils, consistait précisément à garder et aider le Messie dans son jeune âge et dans sa vie privée, et saint Jérôme nous dit que, jusqu'à l'âge de trente ans, Jésus se contenta de la pauvreté de Marie et de Joseph.

Sa présence n'était donc plus nécessaire quand le Sauveur entra dans sa vie publique. On peut citer également, à l'appui de cette opinion, l'autorité de Bernardin de Busto, qui dit que
« personne n'a jamais joui de la compagnie du doux Jésus et de sa benoîte Mère, comme Joseph, qui, comme on le croit, a conversé avec eux pendant trente ans dans ce monde; car, ajoute-t-il, c'est l'opinion commune, qu'il est mort peu avant le baptême du Christ ».

De son côté, Bernardin de Sienne écrit que Dieu avait disposé que saint Joseph mourût avant la passion de Jésus-Christ, surtout pour lui épargner l'immense douleur qu'il en aurait ressentie.

Malgré ces autorités nous nous permettons de présenter, comme plus probable encore, une autre opinion, à laquelle nous arriverons par degrés. Nous disons d'abord que

Saint Joseph vivait encore, lors du baptême de Notre-Seigneur

Cette opinion s'appuie d'abord sur ces paroles de saint Luc : « Or, Jésus lui-même avait environ trente ans, lorsqu'il commença son ministère; étant, comme on le croyait le fils de Joseph », etc., ici donc l'Evangéliste, faisant ouvertement appel à l'opinion publique, ne mentionne aucunement la mort du saint Patriarche, comme il semble bien qu'il aurait dû faire, si celui-ci avait déjà été mort.

Nous avons en outre dans saint Jean un passage assez significatif. Quand, peu de temps après que Jésus eut été baptisé dans le Jourdain, les premiers disciples accouraient vers lui, Philippe s'adressant à Nathanael, lui dit: « Nous avons trouvé Jésus, fils de Joseph de Nazareth », laquelle manière de s'exprimer laisse également entendre que saint Joseph était alors encore en vie.

Mais nous pouvons aller plus loin et fixer, d'une manière approximative la date de la mort du saint Patriarche.

Source : Livres-mystiques.com

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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH

Il est probable que saint Joseph n'est mort qu'après la deuxième Pâque de la vie publique de Notre-Seigneur Jésus-Christ


Lorsque Jésus vint au Jourdain pour y être baptisé par saint Jean-Baptiste, lisons-nous dans les saints Evangiles, il laissa sa ville de Nazareth, et n'y retourna qu'après la seconde Pâque de sa vie publique.

Observons ici qu'il est souverainement improbable que Jésus, après son baptême, soit retourné deux fois dans sa ville natale, ainsi que l'ont affirmé quelques auteurs, qui ont voulu voir deux événements différents dans ce que racontent, d'un côté, saint Luc, et de l'autre saint Matthieu et saint Marc. Nous avons démontré, dans un autre ouvrage, que les deux narrations se rapportent au même fait.

Ce point étant acquis, nous lisons dans saint Matthieu qu'à son arrivée à Nazareth, Jésus fut mal reçu par ses concitoyens, qui s'exprimèrent ainsi: « Celui-ci n'est-il pas le fils du charpentier ? Sa Mère ne s'appelle-t-elle pas Marie ? Et ses frères Jacques, et Joseph, et Simon, et Jude ? D'où donc lui sont venues toutes ces choses ? »

En pesant bien ces expressions, on s'apercevra, d'abord, que toutes les personnes ici désignées, soit en particulier, soit en général, sont censées être encore en vie, pendant que les Nazaréens parlaient ainsi.

Mais surtout ce qui est dit du charpentier a une signification toute particulière. Dans le grec, il est désigné par l'article, ce qui nous donne le sens suivant : Celui-ci, Jésus, n'est-il pas le fils du charpentier, que tous nous connaissons?

Pour comprendre toute la force de ce raisonnement, il faut nous rappeler qu'au temps de Notre-Seigneur, comme d'ailleurs maintenant encore, il n'y avait, dans les petites bourgades comme celle de Nazareth, qu'un seul charpentier reconnu par tout le monde comme tel, une sorte de charpentier officiel, à la mort duquel un autre lui succédait dans la même profession.

Si donc, à l'époque dont nous parlons, saint Joseph eût été déjà mort, Jésus n'aurait pas pu être désigné par ce seul nom de fils du charpentier, mais il aurait fallu ajouter le nom de Joseph, pour indiquer de quel charpentier il s'agissait.

A plus forte raison, pour éviter toute confusion, ce nom aurait-il dû être ajouté, s'il y avait eu alors à Nazareth plusieurs autres charpentiers et que Joseph ne fût plus de ce monde.

Rappelons-nous que ceci arrivait après la deuxième Pâque de la vie publique de Jésus-Christ, c'est-à-dire, avant qu'il envoyât ses Apôtres pour la première fois prêcher le royaume de Dieu.

Notre raisonnement acquiert une force encore plus grande, si nous considérons les paroles rapportées à cette occasion par saint Luc, chez qui le nom de charpentier est absent. Selon cet Evangéliste, les Nazaréens auraient dit simplement : « Celui-ci n'est-il pas le fils de Joseph ? » Paroles qui, prises dans leur sens naturel, font supposer que saint Joseph fut encore en vie.

On peut encore citer, à l'appui de cette thèse, l'épisode étrange que nous trouvons dans saint Marc, là ou il est dit: « La foule vint de nouveau, de sorte qu'ils ne pouvaient même pas manger le pain. Et comme les siens avaient entendu ceci, ils sortirent pour le tenir; ils disaient, en effet, qu'il est tourné en fureur. »

Source : Livres-mystiques.com

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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH

Il est probable que saint Joseph n'est mort qu'après la deuxième Pâque de la vie publique de Notre-Seigneur Jésus-Christ


Parmi les diverses interprétations données à ce texte, la suivante nous semble la plus probable. Selon la loi romaine, lorsque les parents d'un homme jugeaient que leur fils était devenu fou, ils avaient le droit de l'enfermer et de le garder strictement, afin qu'il ne fît de tort ni à lui-même, ni aux autres.

C'est pourquoi les cousins de Jésus, le voyant opprimé par la foule et voulant le délivrer, répandirent le bruit qu'il était tombé en démence, et ceci pour pouvoir le rendre à Joseph et à Marie.

Si cela était, il faudrait déduire que saint Joseph était encore en vie, puisque c'était à lui, comme au père putatif de Jésus, qu'il appartenait de conduire dans sa maison et de garder à vue son fils qui était censé avoir perdu la raison.

Rappelons-nous ce que nous avons déjà dit que ni Joseph, ni Marie, n'adoptèrent cette manière de voir, que seul un zèle indiscret avait suggérée.

Mais, si cette explication n'est pas absolument certaine, il n'en est pas moins avéré que la mission de saint Joseph avait pour but de couvrir, comme d'un voile, aux yeux des Juifs charnels, le mystère de la conception et de la naissance virginales du Sauveur.

Il convenait donc souverainement que, quand celui-ci commença son ministère évangélique, tout doute sur son origine fût écarté, chose que le fait de la survivance du saint Patriarche, au moins dans les premiers temps de la vie publique de Jésus-Christ, pouvait seul mettre en pleine lumière.

On pourrait objecter qu'aux noces de Cana, aucune mention n'est faite de saint Joseph, tandis que Jésus, sa Mère et les disciples sont expressément nommés- Mais il est facile de répondre qu'on ne peut rien déduire de ce silence de l'Evangéliste, car il n'y avait pas lieu de nommer alors le saint Patriarche.

En effet, il fallait bien d'abord mentionner Marie, puisque c'est à sa prière qu'un grand miracle devait se produire; on devait également faire mention des disciples, car cet événement extraordinaire devait être un puissant motif .

Quant à saint Joseph, il n'y avait aucune raison de le mentionner.

Mais, dira-t-on, il n'est pas, non plus, fait mention de saint Joseph quand l'Evangéliste raconte que Jésus, immédiatement après, descendit à Capharnaum avec sa Mère, ses frères et ses disciples. - On peut répondre que saint Joseph eut, lui aussi, l'intention de se rendre à Capharnaum; mais que, pour une raison ou pour une autre, il fut empêché d'exécuter ce dessein.

Conséquences découlant de la doctrine précédente

De ce que nous venons d'exposer sur la survivance probable du saint Patriarche au moins jusqu'à la seconde Pâque de la vie publique du Sauveur, on peut inférer qu'il reçut des divins enseignements de Jésus, de notables accroissements de grâce, de science et de vertu.

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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH
Conséquences découlant de la doctrine précédente


Même s'il n'accompagna pas Jésus dans ses courses apostoliques, les doctrines prêchées par le divin Maître ne purent manquer d'arriver jusqu'à ses oreilles, ainsi que les œuvres merveilleuses qu'il accomplissait en confirmation de cette doctrine. Il put également connaître les travaux et les fatigues que Jésus dut supporter, ainsi que son immense charité et son infinie miséricorde pour les pécheurs : toutes choses qui augmentaient merveilleusement en lui son amour pour son Fils putatif.

Dans l'hypothèse que nous venons d'exposer, saint Joseph put encore connaître l'admirable vocation à l'apostolat de plusieurs des disciples de Jésus; il put les aider de ses prières et peut-être encore de ses pieuses exhortations. D'un autre côté, il put se faire une idée de ce que devaient être, dans un avenir prochain, l'envie et la haine des pharisiens contre le Messie; il put entrevoir, de cette manière, combien sa passion serait douloureuse; aussi bien put-il dès lors s'unir, en esprit de vive compassion, aux futures souffrances du Verbe incarné.

Une autre conséquence qu'il nous est permis de tirer du fait de la survivance de saint Joseph jusqu'après la deuxième Pâque de la vie publique de Notre-Seigneur, regarde, d'un côté, la réception, de la part du saint Patriarche, des sacrements de baptême et de mariage; de l'autre, une connaissance, plus explicite et plus détaillée, du Sacrement de l'Eucharistie; car, c'est avant la troisième Pâque que le Sauveur prononça son célèbre discours sur ce sujet.

Cette faveur était bien due à celui qui, par ses soins tout paternels, nous a conservé le froment des élus et le pain du ciel qui possède en soi toutes les douceurs et tous les goûts les plus exquis.

Pourquoi Dieu a-t-il voulu que saint Joseph n'assistât pas à la passion du Sauveur ?

On se demandera peut-être pourquoi Dieu n'a pas voulu que saint Joseph assistât à la passion du Sauveur.

Sans prétendre sonder à fond les desseins de la Providence, et avec toute l'humilité que nous devons avoir quand il s'agit de découvrir les motifs qui la dirigent dans le gouvernement du monde, nous pouvons dire qu'il ne convenait pas qu'aucune personne humaine prit part à une œuvre aussi grande qu'est celle de la Rédemption, si ce n'est l'Immaculée, Mère de Dieu, la Bienheureuse Vierge Marie.

La mission confiée à saint Joseph avait pour but, avons-nous dit, de couvrir comme d'un voile le mystère de l'Incarnation, pour empêcher les regards indiscrets et moqueurs d'une génération incrédule. A cette mission était attaché le noble et si important office de nourrir le divin Enfant, de le défendre et de protéger sa vie, en un mot, de le conserver en vue du grand sacrifice.

Mais, à l'approche du temps, établi par Dieu, où le Sauveur, de sa propre volonté, s'acheminerait vers la mort, la mort de la Croix, cette mission de saint Joseph devait cesser. Le saint Patriarche devait alors disparaître, pour laisser seule la Mère de Jésus associée au grand sacrifice, offrant au nom du genre humain, la divine Victime du Seigneur.

Aussi l'office de coopérer immédiatement avec Jésus à l'œuvre de notre rachat devait appartenir exclusivement à cette femme admirable, qui lui avait donné notre nature. Il fallait donc que, au moment où cette tragédie solennelle devait se dérouler, saint Joseph fût éloigné du théâtre de la Rédemption, pour laisser en pleine lumière les deux grandes causes de notre salut, causes parfaitement subordonnées : le Christ et sa Mère.

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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH
Pourquoi Dieu a-t-il voulu que saint Joseph n'assistât pas à la passion du Sauveur ?

Cependant, si saint Joseph n'a pas assisté à la passion du Sauveur, du moins l'a-t-il aperçue de loin, compatissant ainsi de tout son cœur à ses souffrances, autant que le meilleur des pères peut compatir aux souffrances du meilleur de ses fils.

Saint Joseph est mort probablement à Jérusalem, vers la troisième Pâque de la vie publique de Jésus-Christ

D'après tout ce que nous avons dit, la conclusion qui nous semble la plus probable est que le saint Patriarche non seulement n'est pas mort avant que ne commençât la vie publique de Jésus-Christ, mais aussi qu'il vécut assez, pour être témoin, sinon de visu, au moins de auditu, des merveilleux faits et dits de sa mission apostolique.

Voulant préciser encore davantage l'époque de sa mort, nous devons d'abord rechercher en quel endroit cet événement a eu lieu, car c'est de ce second point que dépend le premier.

Nous disons donc que saint Joseph est mort à Jérusalem ; et comme il n'y avait aucune raison pour l'attirer dans cette capitale de la Judée sinon la célébration de la Pâque, nous en concluons qu'il est mort vers la troisième Pâque de la vie publique du Sauveur, à l'occasion de son pèlerinage à la ville sainte.

Nos autorités pour dire que saint Joseph est mort à Jérusalem, sont, d'abord le Martyrologe Romain qui, le 19 mars, s'exprime : « En Judée, le jour de la naissance de saint Joseph, Epoux de la Bienheureuse Vierge Marie, Confesseur ». Or, on ne voit guère, en dehors de Jérusalem, dans quel endroit de la Judée saint Joseph aurait dû se rendre alors.

Bien plus explicite est le témoignage qu'apportent, à ce sujet les auteurs des Actes des Saints. Les Bollandistes écrivent : « Bède (le Vénérable) dit que le lieu de la sépulture (de saint Joseph) fut dans la vallée de Josaphat : or, il n'est pas improbable que le Ciel ait disposé les circonstance de sa mort, de manière à la faire coïncider avec l'époque de l'année où, selon la coutume de la fête de Pâque, le saint Patriarche était monté à Jérusalem, avec son Epouse et son Fils, pour y adorer le Seigneur.

De cette manière, il put être enseveli dans le sépulcre de ses ancêtres, chose que les Hébreux avaient souverainement à cœur. D'autre part, ce n'aurait pas été chose facile pour un homme réputé pauvre et ne possédant aucune fortune, d'être transporté, après sa mort, de la Galilée (à Jérusalem).

Nous pouvons d'ailleurs facilement nous persuader que ses funérailles se sont faites bien simplement, comme celles d'un ouvrier quelconque.

Quel jour saint Joseph est-il mort ?

Selon une tradition conservée chez les Coptes et décrite par Papebrochius, saint Joseph serait mort le 20 juillet, chose qu'on lit également dans sa vie écrite par les Coptes dans Isidore de Isolanis.

Mais, comme cette vie est remplie de contes fabuleux, une telle tradition ne mérite guère notre croyance; bien plus, on peut soupçonner ici une équivoque, provenant de ce que, en ce jour, on fait mémoire de la mort d'un autre Joseph, surnommé Juste, qui fut proposé pour l'apostolat avec Mathias à la place du traître Judas.

Le Père Patrignani raconte que les Florentins, mus par leur grande dévotion envers le saint Patriarche, avaient l'habitude de célébrer, en ce même jour, la fête de la mort (transitus) de saint Joseph; ce qu'ils faisaient avec beaucoup de solennité dans la Basilique de la très sainte Annonciation des Serviles de Marie, où ils avaient coutume de visiter la chapelle de ce Saint, en même temps que celle où l'on conserve l'image miraculeuse de l'Annonciation de la Vierge.

Source : Livres-mystiques.com

Bonne fête de l'Assomption à tous !

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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH

Quel jour saint Joseph est-il mort ?


Gerson dit, au contraire, que, dans les régions d'outremer, la mémoire de saint Joseph se célébrait l'octave de la Purification, c'est-à-dire, le 9 février; il ajoute cependant qu'à Milan, les frères Augustins la célébraient le 19 mars, coutume qui se pratiquait dans bien d'autres endroits encore, ainsi que nous en informent les martyrologes cités par Papebrochius et d'autres encore.

En vérité, l'opinion la plus probable semble bien que saint Joseph soit mort le 19 mars. Car c'est le jour où 1'Eglise Romaine, dans sa liturgie, célèbre cet événement quand elle chante : « C'est en ce jour même que Joseph mérita les joies de la vie éternelle. »

Or, s'il est vrai que les dates fixées dans le Calendrier ne correspondent pas toujours à celles de la mort des Saints qu'on célèbre, puisqu'elles coïncident quelquefois avec l'anniversaire de leur translation, ou, dans le cas d'un Pontife, avec celui de son élection épiscopale, néanmoins, comme la date fixée dans la liturgie pour la mort de saint Joseph est reconnue par presque toutes les églises latines, vouloir sans preuves contraires, écarter cette commune opinion, serait pour le moins téméraire.

Rappelons-nous d'ailleurs ce que nous avons dit plus haut, que c'est probablement à Jérusalem, vers le temps de Pâque que mourut saint Joseph; ce qui nous met à l'aise avec la date marquée. Ajoutons qu'à Bologne, en Italie, où semble-t-il, fut inauguré le culte public du saint Patriarche, cette fête, de temps immémorial, se célébrait précisément le 19 mars.

Comment mourut saint Joseph

Pour ce qui est du genre de mort auquel saint Joseph dut succomber, comme nous ne lisons pas qu'il ait été frappé de mort violente, nous ne pouvons mieux faire que suivre le sentiment commun des fidèles, sentiment que l'Eglise elle-même semble encourager, à savoir que le saint Patriarche a succombé aux conséquences d'une maladie mortelle, et qu'il mourut, assisté par Jésus et Marie lui prodiguant les soins les plus affectueux : ce qui rend cette mort la plus enviable que l'on puisse imaginer.

C'est là précisément ce que chante l'Eglise le jour de sa fête : « Heureux êtes-vous, ô saint Patriarche, trois fois heureux, pour avoir, à votre heure dernière, reçu les soins empressés du Christ et de la Vierge, vous réconfortant par leur céleste affection. »

Belles paroles de saint François de Sales

« On ne peut quasi pas bonnement douter, écrit saint François de Sales, que le grand saint Joseph ne fust trespassé avant la Passion et Mort du Sauveur, qui, sans cela, n'eust pas recommandé sa Mère à saint Jean. Et comme pourroit-on donq imaginer que le cher Enfant de son cœur, son Nourrisson bien-aymé, ne l'assistât à l'heure de son passage? BIENHEUREUX SONT LES MISERICORDIEUX, CAR ILS OBTIENDRONT MISERICORDE.

Hélas, combien de douceur, de charité et de Miséricorde furent exercées par ce bon Père nourricier envers le Sauveur Ihors qu'il nasquit petit enfant au monde! et qui porroit donq croire, qu'iceluy sortant de ce monde, ce divin Filz ne lui rendist la pareille au centuple, le comblant de suavités célestes?

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CHAPITRE VII - MORT BIENHEUREUSE DE SAINT JOSEPH

Belles paroles de saint François de Sales


« Les cigoignes sont un vray portrait de la mutuelle piété des enfans envers les pères et des pères envers les enfans; car, comme ce sont des oiseaux passagers, elles portent leurs pères et mères vieux, en leurs passages, ainsy qu'estant encore petites leurs pères et mères les avoyent portées en mesme occasion.

Quand le Sauveur estoit encore petit enfant, le grand Joseph son père nourricier, et la très glorieuse Vierge sa Mère, l'avoyent porté maintefois, et spécialement au passage qu'ils firent de Judée en Egypte et d'Egypte en Judée : hé, qui doutera donq que ce saint Père, parvenu à la fin de ses jours, n'ayt réciproquement esté porté par son divin Nourrisson au passage de ce monde en l'autre, dans le sein d'Abraham, pour de là le transporter dans le sein, à la gloire, le jour de son Ascension?

« Un saint qui avoit tant aviné en sa vie ne pouvoit mourir que d'amour : car son âme ne pouvant à souhait aviner son cher Jésus entre les distractions de cette vie, et ayant achevé le service qui estoit requis au bas cage d'iceluy, que restoit-il sinon qu'il dist au Père éternel : O Père, J'AY ACCOMPLI L'OEUVRE QUE VOUS M'AVIES DONNÉE EN CHARGE; et puis au Fils : O mon Enfant, comme votre Père céleste remit vostre cors entre mes mains, au jour de votre venue en ce monde, ainsy en ce jour de mon départ de ce monde JE REMETZ MON ESPRIT ENTRE LES VÔTRES »

Le sépulcre de saint Joseph

Quant à l'endroit où le corps de saint Joseph fut enseveli, il est bien difficile de rien préciser, car les éléments nous manquent pour établir une thèse dans un sens ou dans un autre.

Nous devons donc nous en tenir à ce qui nous semble être l'opinion la plus probable, c'est-à-dire, que le corps du saint patriarche fut enseveli dans la vallée de Josaphat, dans le sépulcre de famille, où reposaient déjà les corps de Joachim et d'Anne et qui plus tard, devait recevoir, bien que pour de brefs instants, celui de la Mère de Dieu.

A l'appui de cette opinion, de graves auteurs apportent le fait que probablement le jardin de Gethsémani, près duquel se trouve ce sépulcre, aurait appartenu à la sainte Famille, comme on peut le déduire du fait que Notre-Seigneur s'y rendait fréquemment avec ses disciples; d'autre part, ce jardin n'était pas loin de la maison des saints Joachim et Anne, où la tradition veut que la sainte Vierge soit née.

A qui objecterait la pauvreté des saints Epoux, peu compatible avec la possession d'un champ tel que le Gethsémani, on peut faire observer que cette pauvreté n'était pas telle qu'ils fussent destitués de tout bien.

Marie, fille unique, héritière de ses parents, pouvait très bien posséder ce jardin destiné, selon la coutume des Hébreux, à l'ensevelissement des morts de la famille.

Quoi qu'il en soit, et quelque opinion que l'on veuille adopter par rapport au sépulcre de saint Joseph, on ne peut rien déduire de cela contre le fait de sa résurrection dont nous allons parler; car, comme l'observe Papebrochius, ce sépulcre est maintenant dépourvu de ses restes précieux.

Source : Livres-mystiques.com

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CHAPITRE VIII - RÉSURRECTION ET GLOIRE DE SAINT JOSEPH

Question à résoudre


Jusqu'ici nous avons parlé des insignes perfections dont il a plu au Seigneur d'enrichir l'âme du Père putatif de Jésus, et en particulier de la grâce dont il l'a comblé et en vertu de laquelle le saint Patriarche s'est acquis une très belle gerbe de mérites, jusqu'au moment où il termina, par une très sainte mort, une vie pleine de bonnes œuvres.

Il nous faut maintenant entretenir le lecteur de la gloire incomparable par laquelle le Seigneur a voulu couronner tant d'actions vertueuses. Mais, auparavant, comme sujet d'introduction, nous devrons exposer le fait d'un privilège exceptionnel dont le saint Patriarche a été l'objet : nous voulons parler de sa glorieuse résurrection, en vertu de laquelle nous croyons qu'il est au ciel en corps et en âme.

Puis, après avoir parlé du degré de gloire qu'il possède au ciel, nous examinerons les conséquences de cette gloire, qui sont, d'un côté, la joie dont il jouit, et, d'un autre, les auréoles qui, comme une joie accidentelle, complètent la félicité de certains bienheureux.

Résurrection corporelle de saint

Pour commencer par la résurrection corporelle de saint Joseph, on peut très bien croire que le glorieux Patriarche fut compris parmi les Saints qui ressuscitèrent avec Notre-Seigneur. Le texte de saint Matthieu, qui nous relate cet événement est le suivant : «Beaucoup de corps de Saints qui s'étaient endormis, ressuscitèrent, et sortant de leurs tombeaux après la résurrection du Seigneur, ils vinrent dans la ville sainte, et apparurent à beaucoup de personnes. »

Ces paroles, comme l'observe saint Thomas, doivent se prendre comme étant dites par anticipation, ce mode de parler étant fréquent dans la sainte Ecriture; c'est-à-dire qu'elles se rapportent, non au moment de la mort du Sauveur, mais à celui de sa résurrection.

Car le Christ étant, comme s'exprime saint Paul : « les prémices de ceux qui dorment », personne, avant lui, n'a jamais joui du même privilège. Ceux qui, comme Lazare, ont été rappelés à la vie, devaient plus tard mourir une seconde fois.

Or, la résurrection des Saints, dont parle ici saint Matthieu, avait pour objet de rendre témoignage à la résurrection de Jésus-Christ et, pour ainsi dire, d'en rehausser l'éclat; elle devenait ainsi une preuve évidente de la résurrection finale de la chair; il fallait donc que cette résurrection fût parfaite.

D'ailleurs, si ces mêmes Saints avaient dû, après une période de temps, mourir de nouveau, leur résurrection, au lieu d'être pour eux un bienfait, les aurait exposés à une nouvelle période de douleurs et de tentations et au péril de perdre le salut éternel.

Cette opinion touchant la résurrection parfaite des Saints dont parle saint Matthieu, bien qu'elle ne plaise pas à saint Augustin, n'en a pas moins pour soi l'assentiment de plusieurs écrivains ecclésiastiques de marque tels que Origène, Clément d'Alexandrie et saint Thomas, sans compter les commentateurs plus récents, qui la présentent comme extrêmement probable.

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CHAPITRE VIII - RÉSURRECTION ET GLOIRE DE SAINT JOSEPH
Question à résoudre

Résurrection corporelle de saint


En réalité, nous pouvons retenir en toute sûreté que ces heureux personnages ressuscitèrent avec Notre-Seigneur le jour de Pâques pour ne plus mourir, et qu'avec lui ils montèrent au ciel le jour de l'Ascension. Que saint Joseph fût de leur nombre, c'est une chose dont nous pouvons à peine douter.

Le saint Patriarche n'était-il pas le père bien-aimé du Rédempteur, qu'il avait gardé avec tant de soin et servi avec tant de fidélité; et son témoignage en faveur de la divinité du Christ ne devait-il pas avoir un poids prépondérant? D'autre part, l'absence de reliques du saint Patriarche est encore une preuve que son corps, comme celui de sa sainte Epouse, ont été finalement glorifiés par Dieu.

Le pieux Gerson, commentant ce passage de saint Paul : « Les femmes ont recouvré leurs morts par la résurrection », dit avec beaucoup d'à propos, que Marie, à la résurrection de Jésus, reçut non seulement son Fils unique, mais aussi son chaste Epoux. Et nous pouvons croire que la première visite que fit saint Joseph, dans cette matinée de joie et d'exultation, fut, comme celle de Jésus, pour Marie, que le Seigneur voulut alors récompenser comme il sait le faire, par des consolations d'une douceur infinie.

Il n'est pas inutile de rappeler, à ce propos, le trait rapporté par Bernardin de Busto. Un jour que saint Bernardin de Sienne était à Padoue et prêchait sur le saint Patriarche, tout à coup il s'exclama : « Saint Joseph est glorieux au ciel, en corps et en âme. » Immédiatement on vit paraître, sur la tête du Saint, une croix d'or resplendissante, comme témoignage céleste de la vérité de cette assertion.

Belles paroles de saint François de Sales sur la résurrection de saint Joseph

Les belles paroles de saint François de Sales, par rapport à la résurrection de saint Joseph, méritent d'être citées ici : « Que nous reste-t-il plus à dire maintenant, écrit-il sinon que nous ne devons nullement douter que ce glorieux Sainct n'ait beaucoup de crédit dans le ciel auprès de celuy qui l'a tant favorisé que de l'y eslever en corps et en âme; ce qui est d'autant plus probable que nous n'en avons nulle relique ça bas en terre, et il me semble que nul ne peut douter de ceste vérité; car comme eust peû refuser ceste grace à S. Joseph celuy qui luy avoit clé si obeyssant tout le temps de sa vie?

Sans doute que nostre Seigneur, descendant aux limbes, fut arraisonné par S. Joseph en ceste sorte : Monseigneur, ressouvenez-vous, s'il vous plaist, que quand vous vinstes du Ciel en terre, je vous receus en ma maison, en ma famille; et que dés que vous fustes nay, je vous receus entre mes bras; maintenant que vous devez aller au Ciel, conduisez-moy avec vous; je vous receus en ma famille, recevez-moy maintenant en la vostre, puis que vous y allez; je vous ay porté entre mes bras, maintenant prenez-moy sur les vostres; et comme j'ay eu soin de vous nourrir et conduire durant le cours de vostre vie mortelle, prenez soin de moy et de me conduire en la vie immortelle.

Et s'il est vray, ce que nous devons croire, qu'en vertu du tres Sainct Sacrement que nous recevons, nos corps ressusciteront au jour du jugement, comment pourrions-nous douter que nostre Seigneur ne fist monter quant et luy au ciel en corps et en âme le glorieux S. Joseph, qui avoit eu l'honneur et la grace de le porter si souvent entre ses benits bras; ausquels nostre Seigneur se plaisoit tant ?... S. Joseph donc est au ciel en corps et en âme, c'est sans doute.

Source : Livres-mystiques.com

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CHAPITRE VIII - RÉSURRECTION ET GLOIRE DE SAINT JOSEPH

La translation des os de l'ancien Joseph, figure de la résurrection de saint Joseph


Ce que nous disons de la résurrection de saint Joseph peut trouver une confirmation dans ces paroles de l'Ecclésiastique, se rapportant à l'ancien Patriarche, fils de Jacob : « Et ses os furent visités et après sa mort ils prophétisèrent ».

Au sens littéral, ces paroles veulent dire que quand les fils d'Israël partirent de l'Egypte pour se rendre dans la terre de Chanaan, ils se conformèrent à la demande que Joseph avait formulée sur le point de mourir, à savoir de transporter ses os avec eux, ce qu'ils firent en réalité.

De cette manière, par le fait même, venait à se vérifier la prophétie que Joseph avait faite, quand il avait dit[ : « Dieu vous visitera : transportez mes os avec vous hors de ce lieu », ce qui contenait une annonce de la résurrection future, puisque si ces os étaient tenus en honneur, cela n'était pas tant parce qu'ils avaient été le temple de Dieu par la grâce, que parce qu'ils devaient le devenir d'une manière bien plus parfaite dans la gloire.

Si maintenant nous nous souvenons du canon déjà énoncé plus haut que, dans l'ancien Patriarche Joseph, il nous faut reconnaître une figure du nouveau Joseph, Epoux de Marie, nous pourrons voir dans ce fait un trait frappant de la singulière Providence de Dieu envers la dépouille mortelle de celui qu'il avait voulu élever à la haute dignité de Père putatif de son Fils incarné.

Car si les descendants de l'ancien Joseph furent poussés par un sentiment de piété à transporter religieusement ses ossements vénérables dans la terre promise, un sentiment de piété pareil n'a pu manquer d'exciter le divin Sauveur à faire sortir du sépulcre la charpente osseuse du très saint et très pur époux de sa Mère, pour l'introduire bientôt après, impassible, immortel, subtil et rayonnant de gloire, avec lui dans le ciel.

Ce que nous venons de dire de la glorieuse résurrection corporelle du saint Patriarche nous invite à tirer la conclusion qui se dégage de tout ce que nous avons exposé au sujet de ses admirables perfections, conclusion qui n'est autre que celle que nous avons énoncée plus haut, quand nous parlions de sa prédestination. La seule différence est que nous considérions alors la gloire du Saint telle que Dieu l'avait, dans sa sagesse, décrétée de toute éternité; maintenant, nous la considérons telle qu'elle résulte des insignes mérites que lui ont valu ses vertus et ses souffrances.

Saint Joseph surpasse en gloire tous les Saints et tous les Anges

En effet, la gloire de la patrie n'est autre chose que la grâce consommée de cette vie, grâce qui nous est donnée gratuitement par Dieu, mais que nous pouvons augmenter en nous par notre correspondance et l'exercice constant des vertus de notre état.

Le Seigneur ayant donc, de toute éternité, prédestiné saint Joseph à la dignité d'époux de Marie et de Père putatif de Jésus, dignité qui, dans son estime, le plaçait d'emblée au-dessus de toutes les créatures, lui accorda, nous l'avons vu, de remplir sa mission avec toute la perfection possible, l'élevant en grâce de degré en degré, jusqu'à ce qu'il atteignît la somme de mérites, fixée dans les décrets divins, et qui lui donnât droit à la couronne céleste qui lui était destinée. Saint Joseph, dans l'ordre de l'exécution, accomplit parfaitement tout ce qui avait été décrété par Dieu dans cet ordre d'idées. De cette manière, la place unique qu'il occupe dans le ciel est en même temps un don gratuit de Dieu et le fruit de ses propres mérites.

Source : Livres-mystiques.com
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CHAPITRE VIII - RÉSURRECTION ET GLOIRE DE SAINT JOSEPH

Saint Joseph surpasse en gloire tous les Saints et tous les Anges


Cette conclusion ne pourra faire aucune difficulté, si l'on considère comment personne, excepté la très sainte Vierge, ne s'est approchée plus près de Jésus-Christ, source et distributeur de toutes les grâces, que le saint Patriarche Joseph, dont il a voulu être considéré comme le fils, non seulement par les hommes, mais par Dieu lui-même et auquel furent confiés, par rapport au Verbe incarné, les droits et les offices de Père, non pour ce qui regarde la génération temporelle, mais pour un ordre de choses bien plus élevé.

On peut donc affirmer, en toute sûreté, que la primauté de saint Joseph sur tous les bienheureux, excepté Marie, est une vérité correspondant au sentiment de l'Eglise Catholique.

Cette même vérité trouve sa confirmation dans l'affinité qui existe entre Joseph et Marie. Généralement parlant, l'épouse suit la condition de son mari et non pas le mari la condition de l'épouse; mais quand une épouse est ornée d'une très haute dignité, c'est le contraire qui a lieu : le mari alors participe, autant qu'il est possible, à la condition de son épouse, selon le vieil adage : « Celui qui se marie avec une reine, devient par conséquent roi. »

Or, d'un côté, un vrai mariage exista entre Marie et saint Joseph; d'un autre, la Mère de Dieu est reconnue, par toute l'Eglise, comme surpassant en gloire tous les Anges et tous les Saints. Il est donc juste de revendiquer, pour le saint Patriarche, la première place dans le ciel après Marie.

« Je ne crois pas qu'il soit téméraire, ni improbable, dit Suarez, mais au contraire c'est une chose pieuse et vraisemblable de penser que saint Joseph surpasse tous les autres Saints en grâce et en béatitude; car il n'y a rien dans l'Ecriture, et je ne trouve rien dans les Pères, qui s'oppose à cette opinion. »

Ajoutons que saint Joseph a été solennellement déclaré le Patron de l'Eglise catholique, c'est-à-dire de l'Eglise universelle; en d'autres termes, non pas seulement de l'Eglise militante, mais aussi de l'Eglise triomphante, qui comprend tous les Bienheureux, qu'ils soient hommes ou anges. Or, un patron est toujours supérieur à ceux sur qui il exerce son patronage. Il faut donc reconnaître, dans le saint Patriarche, une supériorité sur tous les élus, en exceptant toutefois la très sainte Vierge, son Epouse; et cette supériorité se mesure par la gloire dont il jouit au ciel.

Il ne faudrait pas cependant conclure de cela que, de même que nous invoquons la Bienheureuse Vierge Marie, Reine de tous les Anges et de tous les Saints, nous puissions également appeler saint Joseph Roi de tous les Anges et de tous les Saints, cette manière de parler n'étant pas admise dans l'Eglise. Car il y a entre la sainte Vierge et saint Joseph cette différence, que Marie, à cause de la divine maternité est placée dans un ordre à part, ce qui ne peut se dire du saint Patriarche; aussi ce titre : Roi de tous les Saints, d'un commun consentement, est réservé à Jésus-Christ.

Joie de saint Joseph dans le ciel

Un des principaux effets de la charité, même dès cette vie, est la joie, une joie spirituelle, une joie qui remplit le cœur de suavité et l'élève bien au-dessus des choses de ce monde. Mais quand la charité est consommée dans le ciel, alors cette joie est pleine et entière, sans ombre de tristesse ou de crainte. C'est de cette joie que parlait Jésus-Christ, quand il disait: « Que ma joie soit en vous, et que votre joie soit pleine. » Or, c'est bien de cette joie qu'est remplie, au ciel, l'âme du glorieux Patriarche.

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CHAPITRE VIII - RÉSURRECTION ET GLOIRE DE SAINT JOSEPH

Joie de saint Joseph dans le ciel


La joie dont nous parlons ne peut être pleine, que quand il ne reste plus rien à désirer. Or, tant que nous sommes en ce bas monde, observe saint Thomas, nous avons toujours quelque désir, puisque nous ne nous rapprochons de Dieu, source de tout bien, que par degré; mais quand nous arriverons à la béatitude parfaite, aucun désir n'agitera plus notre âme.

Et alors nous éprouverons une joie pleine et entière; une joie plus grande que celle que nous aurions jamais pu désirer; aussi ce n'est pas tant la joie qui entre dans l'âme des Bienheureux, que l'âme des Bienheureux qui entre dans cette joie, comme il est dit : « Entre dans la joie de ton Seigneur. »

Rien n'est plus agréable que de contempler la joie de saint Joseph dans le ciel, joie proportionnée au sublime degré de gloire qu'il possède en compagnie de sa chaste Epouse.

« Il ne faut pas douter, écrit saint Bernardin de Sienne que Jésus-Christ, vivant sur la terre, n'ait montré envers saint Joseph, des marques de familiarité, de respect et d'estime très hautes, telles qu'un fils les doit à son père, et qu'au ciel encore il ne les lui refuse pas; au contraire, il les complète et les consomme.

C'est pourquoi il est dit : Entre dans la joie de ton Seigneur, pour nous faire entendre mystiquement que non seulement cette joie est en lui, mais qu'elle l'entoure et l'absorbe de toutes parts, le noyant comme dans un abîme infini.»

Ceci regarde la joie essentielle de saint Joseph, qui a sa raison d'être dans la vision béatifique; mais le saint Patriarche eut encore une autre source de joie accidentelle, provenant de la possession d'une splendide auréole qui orne son front virginal, l'auréole de la virginité. Mais d'abord, qu'est-ce qu'une auréole ?

Auréole des martyrs, des docteurs et des vierges

On appelle auréole une joie accidentelle, provenant, chez les Bienheureux, d'une victoire remportée par eux dans des circonstances spécialement difficiles. Le mot aureola est un diminutif de aurea.

L'aurea désigne la joie essentielle des Bienheureux, consistant dans la vision béatifique et correspondant à la couronne de vie promise à ceux qui auront combattu le bon combat.

L'auréole, au contraire, est décernée à certains Bienheureux, pour les récompenser de la victoire qu'ils ont remportée sur les ennemis du salut.

Or, ces ennemis sont de trois sortes : le monde, le démon et la chair, selon ce que dit saint Jean : « Tout ce qui est dans le monde est concupiscence de la chair, et concupiscence des yeux, et orgueil de la vie; et cela ne vient pas du Père, mais du monde. »

On distingue donc trois auréoles : celle des martyrs, correspondant à la victoire remportée sur le monde; celle des docteurs, décernée à ceux qui, par la prédication de la foi, s'efforcent d'évincer le démon du cœur des hommes; celle des Vierges qui, combattant vigoureusement contre la chair, ont réussi à la soumettre à l'esprit.

Voyons maintenant laquelle de ces auréoles appartient à saint Joseph.

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CHAPITRE VIII - RÉSURRECTION ET GLOIRE DE SAINT JOSEPH

L'auréole des martyrs ne convient pas à saint Joseph


D'abord, pour ce qui est de l'auréole des martyrs, quelques auteurs ont cru devoir l'attribuer au saint Patriarche, à cause des souffrances qu'il a endurées. Mais il semble plus exact de ne pas admettre cette opinion, car on ne lit pas que saint Joseph ait succombé à une mort violente, ayant, au contraire, été assisté, dans sa dernière maladie, par Jésus et Marie. On ne peut donc pas dire qu'il ait été martyr dans le sens propre du mot.

Il ne faudrait pas non plus lui attribuer ce genre de martyre que l'on nomme imparfait, et qui consiste en ceci, qu'un homme ait souffert des tourments suffisants en eux-mêmes à lui donner la mort, bien que celle-ci, par une disposition spéciale de la Providence, n'ait pas lieu.

C'est ainsi que 1'Eglise honore comme martyrs, mais sine sanguine, c'est-à-dire imparfaitement, saint Jean l'Evangéliste, saint Eusèbe, saint Marcel, etc. Nous ne lisons pas, en effet, que saint Joseph ait dû subir des tourments tels qu'ils auraient dû amener sa mort.

Si donc saint Joseph est quelquefois appelé martyr, ceci ne doit pas s'entendre dans le sens propre du mot, mais au figuré, de la même manière que nous appelons Marie, la Reine des Martyrs ; car, de même que sa sainte Epouse, il eut le cœur transpercé du glaive de la douleur.

« Pour parler de la palme du martyre selon la coutume de l'Eglise militante, dit Isidore de Isolanis, on ne peut ni penser ni prêcher de saint Joseph qu'il fut martyr ; mais si nous parlons de son mérite devant Dieu, nous ne doutons pas que la couronne du martyre ne lui appartienne. »

Pour préciser, davantage ce que nous venons d'expliquer, nous dirons que saint Joseph, comme la très sainte Vierge, ne fut pas martyr dans le sens propre du mot, soit qu'on parle du martyre parfait ou du martyre imparfait; il le fut cependant dans le sens impropre ou figuré, ce qui veut dire que, avec sa sainte Epouse, il a souffert plus que tous les autres Saints.

L'auréole des Docteurs ne convient pas à saint Joseph

Si l'on ne peut reconnaître à saint Joseph l'auréole des martyrs, peut-on dire que celle des docteurs lui appartient ?

Plusieurs écrivains, tels que Bernardin de Busto et Isidore de Isolerais, l'ont pensé. Leur raisonnement est que le saint Patriarche a travaillé à arracher l'erreur du cœur des hommes, pour y implanter la bonne racine de la vérité quand, par exemple, il annonça l'excellence du Christ aux pasteurs et aux Mages et qu'il proclama en Égypte la fausseté des idoles. Ceci, pourtant, ne suffit pas.

D'abord, il n'appert pas, d'après les saintes Ecritures, que saint Joseph ait ainsi prêché la vérité de la mission de Jésus-Christ.

Même si l'on admet, ce qui est à croire, qu'il n'ait pas perdu une occasion de faire connaître aux hommes le mystère de l'Incarnation, il ne le fit pas d'office, ex professo, comme les Apôtres ou les Docteurs de l'Eglise qui, par leurs prédications et leurs écrits, sont considérés comme les hérauts de l'Evangile.

Sa mission n'était pas de prêcher Jésus-Christ; d'ailleurs, le temps n'était pas encore venu où la doctrine du royaume des cieux dût être prêchée par les Apôtres aux Juifs et aux Gentils.

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CHAPITRE VIII - RÉSURRECTION ET GLOIRE DE SAINT JOSEPH

L'auréole des Docteurs ne convient pas à saint Joseph


D'abord, il n'appert pas, d'après les saintes Ecritures, que saint Joseph ait ainsi prêché la vérité de la mission de Jésus-Christ.

Même si l'on admet, ce qui est à croire, qu'il n'ait pas perdu une occasion de faire connaître aux hommes le mystère de l'Incarnation, il ne le fit pas d'office, ex professo, comme les Apôtres ou les Docteurs de l'Eglise qui, par leurs prédications et leurs écrits, sont considérés comme les hérauts de l'Evangile. Sa mission n'était pas de prêcher Jésus-Christ; d'ailleurs, le temps n'était pas encore venu où la doctrine du royaume des cieux dût être prêchée par les Apôtres aux Juifs et aux Gentils.

Qu'on ne dise pas que si saint Joseph n'a pas formellement annoncé le Christ par la parole, il l'a cependant prêché par l'exemple, montrant aux hommes, par sa vie vertueuse, ce que peut faire, dans les âmes, la doctrine du Sauveur.

En effet, si cela était suffisant pour assurer à un homme l'auréole de docteur, il faudrait également donner ce titre à tous les chrétiens de sainte vie, ce qui est contraire au sens de l'Eglise.

Saint Joseph possède au ciel l'auréole de la virginité

Mais, si nous ne pouvons admettre, dans saint Joseph, l'auréole du martyre ni celle du doctorat, il faut, sans aucun doute, lui reconnaître celle de la virginité, et cela dans un degré très élevé.

Car la théologie nous enseigne que non seulement le saint Patriarche est demeuré vierge toute sa vie, mais aussi qu'il a, de même que sa sainte Epouse, consacré à Dieu, par un vœu irrévocable, le propos qu'il avait formé de s'abstenir de toute action qui pût porter offense à cette belle vertu, qu'il pratiqua dans toute sa perfection.

Car la virginité est déjà en elle-même une vertu morale; mais elle n'est parfaite, que si elle est accompagnée d'un vœu. Ce vœu, saint Joseph a été, parmi les hommes, le premier pour l'avoir formulé; il le fit, sous l'inspiration de l'Esprit Saint, au milieu d'un peuple aux aspirations terrestres, et avec la seule intention de servir Dieu plus librement et plus fidèlement.

Aussi, digne compagnon et gardien de Jésus, qui fait paître son troupeau parmi les lis et s'avance entouré de vierges, saint Joseph se distingue-t-il maintenant dans le ciel par la splendide auréole dont est ceint son front virginal.

Saint Joseph élevé dans les cieux, au-dessus de tous les Anges et de tous les Saints

Ces considérations sur la gloire ineffable de saint Joseph, sur la joie dont son âme est remplie, sur l'auréole de virginité qui orne son front, confirment ce que nous avons dit au commencement de cet ouvrage, de la primauté du saint Patriarche sur tous les Anges et sur tous les Saints, primauté proclamée solennellement par, le glorieux Pape Pie IX : « En raison de la sublime dignité que Dieu avait conférée à son très fidèle serviteur le bienheureux saint Joseph, dit-il, l'Eglise l'a toujours honoré et loué après la Vierge Marie, son Epouse. »

On pourrait peut-être objecter, contre ce que nous avons dit de la prééminence, dans l'ordre de la gloire, de saint Joseph sur tous les Anges et les Bienheureux, la disposition que nous trouvons dans les litanies des Saints, où son nom est mentionné non seulement après celui des Anges, mais aussi après celui de saint Jean-Baptiste.

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Saint Joseph élevé dans les cieux, au-dessus de tous les Anges et de tous les Saints

Mais il faut observer que ces litanies représentent non point l'ordre de la hiérarchie céleste, mais celui de la hiérarchie ecclésiastique, dans lequel les esprits bienheureux et le Précurseur sont placés avant tous les autres Saints, comme formant des ordres spéciaux, quoi qu'il en soit de la sainteté et de la gloire de chacun d'eux, connue de Dieu seul, et en raison de laquelle les hommes, bien que d'une nature inférieure, peuvent surpasser, dans la gloire, les esprits bienheureux eux-mêmes. On se tromperait donc, si l'on voulait voir, dans l'ordre où les Saints sont nommés, une règle sûre pour connaître leur place en paradis.

D'ailleurs, saint Joseph, soit dans ces mêmes litanies, soit dans la Collecte pour demander les suffrages des Saints, est placé avant les Apôtres eux-mêmes, lesquels cependant, nous dit saint Paul, auront le privilège de juger les Anges, bien que, dans les litanies, leurs noms soient récités après ceux des Anges. Dans les anciens Rituels, aux litanies composées pour obtenir aux malades la grâce d'une bonne mort, le nom de saint Joseph se trouve placé après celui de saint Jean-Baptiste et avant ceux des Apôtres. C'est sous le pontificat de Clément XI que cet usage s'est introduit pour les litanies générales des Saints.

De ce que la primauté de saint Joseph dans la gloire a été, dans ces derniers temps, universellement reconnue, il ne faudrait pas trop se hâter de vouloir introduire des modifications dans ces parties de la liturgie qui ont été rédigées à une époque où le culte du saint Patriarche n'était pas encore développé, ni sa primauté sur tous les Bienheureux ouvertement reconnue.

Car l'Eglise, procède avec une sage lenteur. C'est ainsi que, lorsque de pieux clients du saint Patriarche demandèrent à la Sacrée Congrégation des Rites, en 1869, que son nom fût placé, dans les litanies, avant celui de saint Jean-Baptiste, cette demande ne fut pas accordée. La même Congrégation rejeta la pétition qui lui avait été présentée, d'introduire, dans l'Ordinaire de la Messe, c'est-à-dire, au Confiteor, au Suscipe sancta Trinitas et au Canon, le nom de saint Joseph après celui de la très sainte Vierge.

Toutefois, ces refus ne veulent pas dire que l'Eglise hésite à reconnaître la primauté du saint Patriarche sur toute la cour céleste ; mais seulement qu'elle procède avec lenteur, quand il s'agit de changer les dispositions de la liturgie. Ceci toutefois n'empêche pas d'espérer qu'un jour viendra où les modifications indiquées seront officiellement adoptées. Mais c'est à l'Eglise, dont l'Esprit Saint guide les destinées, de fixer le temps le plus opportun pour ces sortes d'innovations.

TROISIÈME PARTIE - SAINT JOSEPH CONSIDÉRÉ PAR RAPPORT A L'ÉGLISE CATHOLIQUE

INTRODUCTION


Après avoir considéré saint Joseph dans ses relations avec le mystère de l'Incarnation et dans ses perfections et grandeurs personnelles, il nous reste à parler de ses rapports avec l'Eglise catholique, rapports de vigilance et de protection, d'une part; rapports de reconnaissance et de culte, d'autre part.

Car, du fait que saint Joseph fut prédestiné pour être le gardien de la virginité de Marie et de la vie temporelle du Fils de Dieu fait homme, il résulte qu'il commença, dès son mariage avec la très sainte Vierge, à exercer son patronage sur la sainte Famille, qui, à son tour, eut pour lui les sentiments d'amour et de vénération que peuvent avoir la meilleure des épouses envers son époux très cher et le meilleur des fils envers son père bien-aimé.

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TROISIÈME PARTIE - SAINT JOSEPH CONSIDÉRÉ PAR RAPPORT A L'ÉGLISE CATHOLIQUE

INTRODUCTION


Mais l'Eglise catholique est elle-même instituée et comme calquée sur le modèle de la sainte Famille dont elle est, pour ainsi dire, la continuation et le développement naturel.

Les caractéristiques qui la distinguent, la subordination hiérarchique, la dérivation des grâces d'un même principe vital, le magistère doctrinal, le courant ininterrompu de vie spirituelle, l'échange de sentiments de charité entre le chef et les membres, tout cela se trouvait en principe dans la sainte Famille de Nazareth, envers laquelle saint Joseph déploya toutes les ressources de son patronage.

D'autre part, Jésus et Marie connaissant toute la perfection de saint Joseph, ne cessèrent de lui prodiguer les marques de leur reconnaissance et de leur vénération.

Ce qui est dit de l'ancien Joseph, qu'il vit en songe le soleil et la Lune s'inclinant pour l'adorer], s'applique très bien à Jésus, le soleil de justice, sol justitiae, et à Marie qui est belle comme la lune, pulchra ut fana; tous deux offrant leurs hom­mages au saint Patriarche et se laissant guider et protéger par lui.

Ordre à suivre dans cette partie

Ce double objet de notre considération, ce que fit saint Joseph pour protéger et défendre la sainte Famille, et ce que fit la sainte Famille pour montrer à saint Joseph sa reconnaissance et ses hommages, nous ouvre la voie pour traiter des relations du saint Patriarche avec l'Eglise catholique, relations qui se réduisent à deux chefs très distincts : en premier lieu, le patronage de saint Joseph sur l'Eglise catholique ; en second lieu, le culte dû par l'Eglise catholique au glorieux saint Joseph.

Avertissement

Nous examinerons donc, en deux articles distincts, ce double aspect des relations qui existent entre saint Joseph et l'Eglise catholique. Mais, auparavant, nous devons de nouveau inculquer ce que nous avons dit plus haut des écueils à éviter, en traitant un sujet si délicat.

D'un côté, rien ne doit s'avancer qui ne soit appuyé sur les solides principes de la tradition et de la théologie, car saint Joseph n'a pas besoin de notre mensonge, lui qui possède de si grands privilèges ; d'un autre, sa grandeur dans le ciel et son influence sur le cœur de son Fils sont si grandes, qu'il ne faut pas trop s'étonner des titres d'honneur que l'Eglise lui reconnaît et du culte, particulier qu'elle lui consacre.

CHAPITRE PREMIER - PATRONAGE DE SAINT JOSEPH

Saint Joseph notre Corédempteur et médiateur


Au sommet des relations qui rattachent saint Joseph à l'Eglise catholique, il nous faudrait placer la part que le saint Patriarche a eue dans l'accomplissement du Mystère de l'Incarnation et de la Rédemption.

Car, saint Joseph est sous ce rapport, bien que d'une manière plus limitée, ce qu'est sa très sainte Epouse.

Source : Livres-mystiques.com

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TROISIÈME PARTIE - SAINT JOSEPH CONSIDÉRÉ PAR RAPPORT A L'ÉGLISE CATHOLIQUE

CHAPITRE PREMIER - PATRONAGE DE SAINT JOSEPH

Saint Joseph notre Corédempteur et médiateur


Jésus-Christ se rattache au genre humain à deux titres : au titre de Rédempteur, pour avoir payé le prix de notre rançon, et à celui de Médiateur entre Dieu et nous, entre le ciel et la terre. Marie également appartient au genre humain, et comme Corédemptrice, et comme médiatrice auprès de son divin Fils.

La même chose doit se dire, toutes proportions gardées, du saint Patriarche Joseph. Il est, bien mieux que tout autre Saint, notre Corédempteur, puisqu'il a gardé, avec un soin jaloux, au péril de sa vie, la grande victime du sacrifice; il est notre médiateur auprès de Jésus et de Marie, puisqu'il a, par son action très efficace, coopéré ministériellement à notre réconciliation avec Dieu.

Mais ces offices d'un caractère plus général, nous les avons déjà expliqués dans la première partie de cet ouvrage, lorsque nous parlions des relations du saint Patriarche avec Marie et Jésus.

C'est pourquoi nous nous limiterons ici à parler de l'office de patron, qui est une extension des offices de corédempteur et de médiateur, office qu'il exerce sur chacun des individus de la race humaine, pour peu qu'ils choisissent de se placer librement sous son patronage. Mais, d'abord, qu'est-ce que l'on entend par patronage ?

Ce que représente l'idée de patronage

Les relations qui nous rattachent à saint Joseph, en tant que le saint Patriarche déverse sur chacun de ses dévots clients les trésors de ses bienfaits, sont comprises, avons-nous dit, dans ce que nous appelons le patronage, mot dérivé du latin patronus, dont l'office est de protéger quelqu'un dans le péril, comme tenant, pour ainsi dire, la place de son père.

C'est pourquoi il appartient à un patron de défendre son client en jugement, de lui suggérer, au besoin, les moyens de revendiquer son droit, de le visiter dans ses difficultés, de diriger ses affaires, de prendre sa cause en mains, comme si c'était sa propre cause.

On se sert parfois de plusieurs noms pour désigner un patron : on l'appelle avocat, procureur, orateur, conseiller, intercesseur, selon qu'il est appelé à exercer l'un ou l'autre des devoirs ou offices inhérents à sa qualité.

Nous exposerons ici ces différents offices, que remplit envers nous le saint Patriarche : d'abord, celui de défenseur né de ses clients ; en second lieu, celui d'intercesseur pour eux auprès du trône de la Divine Miséricorde; en troisième lieu, celui de protecteur dans leurs entreprises temporelles.

Comme on le voit, le fait du patronage de saint Joseph à notre égard est une vérité de souveraine importance, étant ordonné par Dieu comme moyen très efficace pour procurer notre salut.

Il nous conviendra donc de rechercher, d'abord, si l'Ancien Testament ne nous fournit pas quelques figures de cet attribut du glorieux Patriarche, car nous voyons que, en règle générale, les grands événements de la Loi nouvelle, ont été annoncés, dans l'ancienne Loi, par quelques figures spéciales.

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amidelamisericorde
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Re: Traité Théologique : St Joseph, Epoux de la Très Sainte Vierge

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TROISIÈME PARTIE - SAINT JOSEPH CONSIDÉRÉ PAR RAPPORT A L'ÉGLISE CATHOLIQUE

CHAPITRE PREMIER - PATRONAGE DE SAINT JOSEPH


Le Patronage de saint Joseph, annoncé par trois des figures de l'Ancien Testament

En réalité, on peut voir dans l'histoire de l'ancien Patriarche Joseph, là où il est dit qu'après avoir expliqué les songes de Pharaon, il fut soudainement élevé à la première place après le roi, une annonce prophétique de l'office de patron que saint Joseph devait exercer sur les hommes rachetés par le sang de Jésus-Christ.

Les paroles du texte sacré méritent d'être citées ici. Pharaon s'adressa ainsi à Joseph : « Tu auras l'autorité sur ma maison, et à ta parole tout le peuple obéira ; et c'est par le trône royal seulement que j'aurai sur toi la préséance.

Le Pharaon dit encore à Joseph : Voici que je t'établis sur toute la terre d'Egypte. Et il ôta l'anneau de sa main et le mit à la main de Joseph; il le revêtit aussi d'une robe de fin lin, et lui mit au cou un collier d'or.

Il le fit monter sur son second char, un héraut criant que tout le monde devait fléchir le genou devant lui, et que tous devaient reconnaître qu'il avait été établi sur toute la terre d'Egypte. Le roi dit encore à Joseph : Moi, je suis le Pharaon; mais, sans ton commandement, nul ne remuera la main ou le pied dans toute la terre d'Egypte.

Et il changea son nom, l'appelant, en langue égyptienne, le Sauveur du monde. Il lui donna pour épouse Aséneth, fille de Putiphar, prêtre d'Héliopolis. »

C'est donc en raison de la sagesse avec laquelle l'ancien Joseph avait expliqué les songes énigmatiques de Pharaon, que, délivré des ténèbres de la prison, il fut couronné de gloire et d'honneur.

Son habit sordide fut remplacé par une tunique de fin lin et ses fers par un collier d'or, auquel le roi ajouta son propre anneau. À son état d'abjection succède une pompe et une puissance sans limites, et le roi lui confie le soin de gouverner son peuple, changeant son nom en celui de Sauveur du monde.

Semblablement, le nouveau Joseph, en raison de la charité qui l'enflammait, à laquelle correspond le don de sagesse, fut revêtu par Dieu d'un manteau de gloire.

Il reçut dans l'Eglise une puissance souveraine, avec le soin de pourvoir aux besoins des fidèles. Aussi voyons-nous vérifiée en lui la prophétie de Jacob : « Je te donne une part outre celle qui te revient comme à tes frères », comme s'il disait, explique Denys le Chartreux « à cause de tes insignes vertus, et pour les bienfaits que tu m'as faits à moi et aux miens au temps de la famine, je te confie, à toi, plutôt qu'à tes frères, comme don spécial, un héritage... en signe de l'affection spéciale que j'ai pour toi ».

En réalité, la joie accidentelle que saint Joseph ressent en raison du Patronage qui lui a été confié dans l'Eglise universelle, pour n'être qu'une très petite chose, par rapport à sa gloire essentielle, n'en est pas moins un signe du grand amour que Jésus-Christ eut pour lui.

Source : Livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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amidelamisericorde
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Re: Traité Théologique : St Joseph, Epoux de la Très Sainte Vierge

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TROISIÈME PARTIE - SAINT JOSEPH CONSIDÉRÉ PAR RAPPORT A L'ÉGLISE CATHOLIQUE

CHAPITRE PREMIER - PATRONAGE DE SAINT JOSEPH

Le Patronage de saint Joseph, annoncé par trois des figures de l'Ancien Testament


En réalité, on peut voir dans l'histoire de l'ancien Patriarche Joseph, là où il est dit qu'après avoir expliqué les songes de Pharaon, il fut soudainement élevé à la première place après le roi, une annonce prophétique de l'office de patron que saint Joseph devait exercer sur les hommes rachetés par le sang de Jésus-Christ.

Les paroles du texte sacré méritent d'être citées ici. Pharaon s'adressa ainsi à Joseph : « Tu auras l'autorité sur ma maison, et à ta parole tout le peuple obéira ; et c'est par le trône royal seulement que j'aurai sur toi la préséance.

Le Pharaon dit encore à Joseph : Voici que je t'établis sur toute la terre d'Egypte. Et il ôta l'anneau de sa main et le mit à la main de Joseph; il le revêtit aussi d'une robe de fin lin, et lui mit au cou un collier d'or.

Il le fit monter sur son second char, un héraut criant que tout le monde devait fléchir le genou devant lui, et que tous devaient reconnaître qu'il avait été établi sur toute la terre d'Egypte. Le roi dit encore à Joseph : Moi, je suis le Pharaon; mais, sans ton commandement, nul ne remuera la main ou le pied dans toute la terre d'Egypte.

Et il changea son nom, l'appelant, en langue égyptienne, le Sauveur du monde. Il lui donna pour épouse Aséneth, fille de Putiphar, prêtre d'Héliopolis. »

C'est donc en raison de la sagesse avec laquelle l'ancien Joseph avait expliqué les songes énigmatiques de Pharaon, que, délivré des ténèbres de la prison, il fut couronné de gloire et d'honneur.

Son habit sordide fut remplacé par une tunique de fin lin et ses fers par un collier d'or, auquel le roi ajouta son propre anneau. À son état d'abjection succède une pompe et une puissance sans limites, et le roi lui confie le soin de gouverner son peuple, changeant son nom en celui de Sauveur du monde.

Semblablement, le nouveau Joseph, en raison de la charité qui l'enflammait, à laquelle correspond le don de sagesse, fut revêtu par Dieu d'un manteau de gloire. Il reçut dans l'Eglise une puissance souveraine, avec le soin de pourvoir aux besoins des fidèles.

Aussi voyons-nous vérifiée en lui la prophétie de Jacob : « Je te donne une part outre celle qui te revient comme à tes frères », comme s'il disait, explique Denys le Chartreux, « à cause de tes insignes vertus, et pour les bienfaits que tu m'as faits à moi et aux miens au temps de la famine, je te confie, à toi, plutôt qu'à tes frères, comme don spécial, un héritage... en signe de l'affection spéciale que j'ai pour toi ».

En réalité, la joie accidentelle que saint Joseph ressent en raison du Patronage qui lui a été confié dans l'Eglise universelle, pour n'être qu'une très petite chose, par rapport à sa gloire essentielle, n'en est pas moins un signe du grand amour que Jésus-Christ eut pour lui.

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