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amidelamisericorde
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23 juillet Saint Ezéchiel Prophète

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Livre d'Ezéchiel Chapitre 1

1 La trentième année, au quatrième mois, le cinquième jour du mois, comme j'étais parmi les captifs, près du fleuve Chobar, les cieux s'ouvrirent et je vis des visions de Dieu.
2 Le cinquième jour du mois, -- c'était la cinquième année de la captivité du roi Joachin, --
3 la parole de Yahweh fut adressée à Ezéchiel, fils de Buzi, prêtre, dans le pays des Chaldéens, prés du fleuve Chobar, et là, la main de Yahweh fut sur lui.
4 Je vis, et voici qu'un vent de tempête venait du septentrion, et une grande nuée, et une masse de feu qui resplendissait alentour; et au milieu d'elle on voyait comme l'aspect d'un métal plongé dans le feu.
5 Et au milieu je vis la ressemblance de quatre êtres vivants, et voici quel était leur aspect: ils avaient une ressemblance humaine.
6 Chacun avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes.
7 Leurs pieds étaient des pieds droits, et la plante de leurs pieds était comme la plante du pied d'un veau; ils étincelaient comme l'aspect de l'airain poli.
8 Des mains d'hommes sortaient de dessous leurs ailes, sur leurs quatre côtés; et tous les quatre avaient leurs faces et leurs ailes.
9 Leurs ailes étaient jointes l'une à l'autre; ils ne tournaient point en marchant; chacun allait devant soi.
10 Et voici quelle était la ressemblance de leurs faces: une face d'hermine par devant, une face de lion à droite à tous les quatre, une face de taureau à gauche à tous les quatre, et une face d'aigle à tous les quatre.
11 Et telles étaient leurs faces. Leurs ailes se déployaient au-dessus d'eux; chacun avait deux ailes qui rejoignaient celles de l'autre, et deux ailes qui cou-vraient son corps.
12 Chacun allait devant soi; là où l'esprit les faisait aller, ils allaient; ils ne tournaient pas en allant.
13 L'aspect de ces êtres vivants ressemblait à des charbons ardents; c'était comme l'aspect des lampes; le feu circulait entre les êtres, le feu était éblouissant, et du feu sortaient des éclairs.
14 Et les êtres vivants couraient en tous sens, comme l'aspect de la foudre.
15 Et je regardai les êtres vivants, et voici une roue à terre auprès d'eux, devant leurs quatre faces.
16 L'aspect des roues et leur forme étaient ceux de la pierre de Tharsis, et toutes quatre étaient semblables; leur aspect et leur forme étaient comme si une roue était au milieu d'une autre roue.
17 En avançant, elles allaient sur leurs quatre côtés et ne se retournaient pas dans leur marche.
18 Leurs jantes étaient d'une hauteur effrayante, et les jantes des quatre roues étaient remplies d'yeux tout autour.
19 Quand les êtres allaient, les roues allaient aussi à côté d'eux, et quand les êtres s'élevaient de terre, les roues s'élevaient aussi.
20 Là où l'esprit les poussait à aller, ils y allaient, l'esprit les y poussant, et les roues s'élevaient avec eux; car l'esprit de l'être vivant était dans les roues.
21 Quand ils allaient, elles allaient; quand ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient; et quand ils s'élevaient de terre, les roues s'élevaient avec eux; car l'esprit de l'être vivant était dans les roues.
22 Au-dessus des têtes des êtres vivants, était la ressemblance d'un firmament, pareil à un cristal éblouissant; il était étendu au-dessus de leurs têtes.
23 Et sous le firmament se dressaient leurs ailes, l'une vers l'autre, et chacun en avait deux qui lui couvraient le corps de chaque côté.
24 Et j'entendis le bruit de leurs ailes, quand ils allaient, comme le bruit des grandes eaux, comme la voix du Tout-Puissant, un bruit tumultueux comme celui d'un camp; quand ils s'arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes.
25 Et il se faisait un bruit, partant du firmament étendu sur leurs têtes; quand ils s'arrêtaient, ils laissaient retomber leur ailes.
26 Au-dessus du firmament qui était sur leurs têtes, Il y avait comme l'aspect d'une pierre de saphir, en forme de trône; et sur cette ressemblance de trône, il semblait y avoir comme une figure d'homme au-dessus.
27 Au-dedans et alentour, je vis comme une forme de métal, comme un aspect de feu, depuis ce qui paraissait ses reins et au-dessus; et depuis ce qui paraissait ses reins et au-dessous, je vis comme l'aspect du feu, et il y avait de l'éclat tout autour de lui.
28 Comme l'aspect de l'arc qui est dans la nuée en un jour de pluie, tel était l'aspect de l'éclat tout autour de lui. Tel était l'aspect de la ressemblance de la gloire de Yahweh.

Source : bible.catholique.org

SAINTS DU JOUR
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Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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24 juillet Saint Charbel Makhlouf

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Prière à Saint Charbel pour obtenir des grâces

Dieu infiniment Saint et glorifié dans Vos Saints, qui avez inspiré au moine et ermite Saint-Charbel
de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jés us, lui accordant la force de se détacher du monde
afin de faire triompher, dans son ermitage, l'héroïsme des vertus monastiques : la pauvreté, l'obéissance et la chasteté,
nous Vous supplions de nous accorder la grâce de Vous aimer et de Vous servir à son exemple.
Seigneur Tout-Puissant, qui avez manifesté le pouvoir de l'intercession de Saint-Charbel
par de nombreux miracles et faveurs, accordez-nous la grâce (...) que nous implorons par son intercession.
Ainsi soit-il.

Source : lalumierededieu.eklablog.com

Litanies de Saint Charbel

Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.
Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte-Marie, Médiatrice de toute Grâces, priez pour nous.
Saint-Joseph, Patron des âmes intérieures, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, dont la vie fut semblable à celle du Sauveur, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, fidèle à correspondre à la Grâce de Dieu, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, tenace au service de Dieu, comme le cèdre du Liban, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, âme d'oraison continuelle, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, recueilli dans un silence continuel, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, homme de vie intérieure profonde, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, doué d'une grande simplicité d'âme, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, religieux d'une obéissance consommée, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, religieux d'une pauvreté entière, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, ange de Pureté, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, d'une modestie extrême, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, observateur minutieux de la Règle, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, champion du don total à Dieu, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, âme d'une totale abnégation, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, entièrement abandonné entre les mains du Seigneur, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, qui excelliez dans le détachement de vous-même, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, mort au monde par le détachement de vous-même, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, héroïque dans le détachement de vos parents, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, insatiable d'humiliations, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, adorateur du Très Saint Sacrement, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, brûlant de piété au Saint Autel, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, attentif à vivre pleinement votre Messe, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, en union avec le Christ, offert comme Hostie sur la patène, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, contemplatif du Mystère de la Croix, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, fervent serviteur de la Mère de Dieu, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, dévot quotidien du Très Saint Rosaire, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, apôtre ardent du Salut des âmes, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, héritier du courage des Martyrs, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, passé maître dans l'art d'assister les mourants, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, joie pour le prochain, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, vainqueur du froid et du sommeil, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, abstinent et jeûneur perpétuel, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, coutumier de la fatigue, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, habile Confesseur qui lisiez dans les âmes, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, lecteur assidu de la Sainte Écriture, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, mort la veille de Noël, consumé d'Amour, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, dont les vertus furent manifestées par des faisceaux lumineux sur votre tombe, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, dont le corps se conserva longtemps intact et suinta la sueur et le sang, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, Thaumaturge universel, priez pour nous.
Saint-Charbel Makhlouf, étoile de Sainteté dans nos temps troublés, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

V. Priez pour nous, Ô Saint-Charbel,
R. Afin que nous soyons de vrais disciples de Jésus-Christ.

Prions :

Dieu Éternel et Tout-Puissant qui, par Votre Grâce, avez conduit Saint-Charbel Makhlouf jusqu'aux sommets de la perfection Chrétienne et avez fait éclater dans son ermitage l'héroïsme des vertus monastiques, faites que, à son exemple et par son intercession, une phalange de Saints surgissent au sein de l'Eglise de Jésus-Christ, qui vit et règne avec Vous dans l'Unité du Saint-Esprit, pour les siècles et les siècles. Amen.

Source : mercy.e-monsite.com

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Un nouveau miracle attribué à saint Charbel attire les foules aux Etats-Unis
30.01.2016 par Jacques Berset


Il y a deux mois, Dafné Gutierrez, une Hispano-américaine mère de trois enfants, est déclarée aveugle par les médecins. Après s’être rendue à l’église maronite de Saint Joseph, à Phoenix, capitale de l’Etat américain de l’Arizona, pour y prier devant la relique de saint Charbel Makhlouf, saint patron du Liban, elle a retrouvé la vue.

On parle déjà d’un nouveau miracle de cet ermite maronite, qui fut canonisé le 9 octobre 1977 à Rome par le pape Paul VI. En quelques jours, des milliers de visiteurs se sont déjà rendus sur les lieux. “L’étonnante guérison d’une femme aveugle consolide la réputation de thaumaturge de saint Charbel aux Etats-Unis”, peut-on lire samedi 30 janvier 2016 dans “L’Orient-Le Jour”.

“La profusion de miracles obtenus à l’intercession de l’ermite d’Annaya a porté sa réputation de saint thaumaturge aux quatre coins du monde. En tout cas partout où la fortune a conduit les maronites, semés à tous vents par leur histoire tourmentée”, écrit le journaliste Fady Noun dans le quotidien francophone libanais.

A Phoenix réside une forte colonie d’origine libanaise


A Phoenix réside une forte colonie d’origine libanaise, maronite pour l’essentiel. L’église maronite qui s’y trouve est dédiée à saint Joseph et les messes y sont célébrées dans les trois langues, arabe, espagnole et anglaise. L’église Saint-Joseph est le centre de l’une des 36 paroisses maronites des Etats-Unis, réparties sur les deux grands diocèses de New York et de Los Angeles.

La relique de saint Charbel, qui fait le tour de ces paroisses depuis début octobre 2015, consiste en un prélèvement osseux conservé dans un coffre en bois de cèdre. Ce pèlerinage marque le 50e anniversaire de la béatification du grand saint libanais. Le curé de l’église Saint-Joseph, Wissam Akiki, avait donné le plus d’échos possible à la visite de relative courte durée (15-17 janvier 2016) que la relique devait effectuer dans sa paroisse, à l’occasion d’une retraite sacerdotale en présence de l’évêque maronite de Los Angeles, Mgr Elias Abdallah Zeidane.

Cécité déclarée irréversible par les médecins

Diagnostiquée avec la malformation d’Arnold Chiari dès l’âge de 13 ans, Dafné Gutierrez avait développé, au fil des années, un œdème papillaire à la sortie du nerf optique. Une opération chirurgicale pour corriger la malformation s’était avérée inutile. A l’automne 2014, elle perdit l’usage de l’œil gauche, qui s’était progressivement affaibli un an auparavant. En novembre 2015, l’œil droit s’éteignit à son tour, ce qui la plongea dans une nuit totale que même les rayons du soleil, fixé directement, ne parvenaient pas à percer. Un rapport médical établit alors que sa cécité est irréversible et requit pour elle une assistance médicale permanente, écrit Fady Noun. La femme envisageait même de se retirer dans une institution pour aveugles, pour ne pas être à la charge de sa famille.

Durant le week-end du 16-17, attirés par les affiches postées par le Père Wissam, des proches l’encouragent à demander sa guérison. Guidée par l’un d’eux, elle se présente au prêtre, samedi 16 janvier. “J’ai posé ma main sur sa tête, puis sur ses deux yeux, et j’ai demandé à Dieu de la guérir, par l’intercession de saint Charbel”, raconte le prêtre. Dimanche, Dafné et sa famille assistent à la messe, puis rentrent chez eux. “C’est le 18 au matin que l’inexplicable guérison survint”.

Guérison inexplicable

Plusieurs médecins ont examiné Dafné Gutierrez, dont un ophtalmologue d’origine libanaise, le Dr Jimmy Saadé. Pour lui, la guérison défie toute explication scientifique. “Selon son propre médecin, en quarante ans d’exercice, aucun exemple d’une guérison de ce type n’avait été enregistré”, écrit Fady Noun. Un dossier médical complet est en cours pour mieux cerner le cas et solidement documenter le caractère inexplicable de cette guérison. Suite à cette annonce par les télévisions régionales américaines et mexicaines, des milliers de visiteurs ont commencé à affluer à l’église maronite Saint-Joseph de Phoenix.

Saint Charbel naquit le 8 mai 1828 dans le village de Békaa Kafra, à 1’600 mètres d’altitude, près des Cèdres, avec la vue sur la vallée de la Qadisha, surnommée la Vallée sainte. Fils d’une modeste famille de paysans, il devint moine. Sa vie dans le monastère fut consacrée à la prière et au travail. Il s’installa le 15 février 1875 à l’ermitage des saints Paul et Pierre et vécut dans une cellule de six mètres carrés. Il mourut à l’âge 70 ans, le 24 décembre 1898, la veille de Noël. Après sa mort, son corps est resté longtemps intact dans son cercueil et des miracles sont attestés.

Source : cath.ch-apic/orj/be

SAINTS DU JOUR

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24 juillet Sainte Christine l'Admirable

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Récit des visions de l'Enfer, du Purgatoire, et du Ciel de Sainte Christine l'Admirable.

Fille de paysans, Christine perd ses parents à l'âge de quinze ans. Il se dit qu'elle aurait souffert d’une crise d’épilepsie majeure peu après sa vingtième année et que son état, après une violente crise, était si grave qu'elle parut comme morte. Pendant le service religieux de ses funérailles, elle « se redressa pleine de force, stupéfiant toute la ville de Saint-Trond, témoin de ce miracle ». Une lévitation la porta jusqu'aux combles de l'église. Elle expliqua par la suite qu'elle n’arrivait pas à supporter l'odeur des pécheurs qui se trouvaient à côté d’elle, puis « l’étonnement s’accrut quand on apprit de sa propre bouche ce qui lui était arrivé après sa mort » .

Elle rapporta qu'elle avait vu ce qu’étaient le ciel, l'enfer et le purgatoire. Elle raconta, est-il écrit, « dès que mon âme eut été séparée de mon corps, elle fut reçue par les anges qui la conduisirent dans un endroit très sombre, entièrement rempli d'âmes » et les supplices qu'ils y enduraient « semblaient si démesurés » qu'il était « impossible de donner une idée de leur rigueur ».

Elle poursuivit :

« J'ai vu parmi eux beaucoup de mes connaissances et, profondément touchée de leur triste condition, j‘ai demandé si c'était l'enfer, mais on m'a dit que c'était le purgatoire ». Ses anges gardiens la conduisirent jusqu'à l'enfer où de nouveau elle identifia ceux qu'elle avait autrefois connus. Ensuite elle fut transportée au ciel, « et même jusqu’au trône de la Majesté divine », où elle fut « regardée d'un œil favorable », elle éprouva une joie extrême et ces paroles lui furent dites : « En vérité, ma chère fille, tu seras un jour avec moi. Maintenant, cependant, je te permets de choisir, soit de rester avec moi dès maintenant, soit de revenir sur Terre pour accomplir une mission de charité et de souffrance. Afin de libérer des flammes du purgatoire les âmes qui t’ont inspiré tant de compassion, tu vas souffrir pour elles sur la terre : tu vas supporter de grands tourments, sans pour autant mourir de leurs effets. Et non seulement tu soulageras les défunts, mais l'exemple que tu donneras aux vivants et ta souffrance continuelle amèneront les pécheurs à se convertir et à expier leurs crimes. Après avoir terminé cette nouvelle vie, tu retourneras ici chargée de mérites. »

Christine, en entendant cela, voyant quels grands avantages en retireraient les âmes, décida sans hésitation de revenir à la vie et ressuscita immédiatement. Elle dit à son entourage que son seul dessein en revenant avait été le soulagement des morts et la conversion des pécheurs et que personne ne devrait s’étonner des pénitences qu'elle pratiquerait, ni de la vie qu'elle mènerait par la suite. On rapporte qu’elle a dit : « Ce sera tellement extraordinaire que rien de semblable ne se sera jamais vu ». Faire pénitence pour les âmes du purgatoire et de l'enfer devait désormais devenir la plus grande préoccupation de sa vie.


Christine commença immédiatement le travail pour lequel elle croyait avoir été envoyée par Dieu, renonçant à tous les conforts de la vie, se réduisant à un dénuement extrême, elle vécut sans domicile, et non contente de ces privations elle cherchait avidement tout ce qui pourrait la faire souffrir.

Selon les chroniques de ses contemporains, en particulier Thomas de Cantimpré — alors chanoine régulier et professeur de théologie remarquable — et le cardinal Jacques de Vitry qui la rencontra, elle se jetait dans des fours brûlants et y subissait de grandes tortures pendant des périodes prolongées, poussant des cris terrifiants, mais sortant sans aucun signe de brûlures. En hiver, elle plongeait dans la Meuse gelée pendant des heures, voire à chaque fois pendant des jours et des semaines, tout en priant Dieu et en implorant sa Miséricorde. Elle se laissait parfois emporter par les courants en aval jusqu’à un moulin où la roue « la faisait tourbillonner d'une manière terrible à voir », mais jamais elle ne souffrit de voir ses os disloqués ou brisés. Elle fut pourchassée par des chiens qui mordaient sa chair et la déchiraient. Elle courut pour leur échapper dans des fourrés d'épines, et, bien que couverte de sang, elle revint sans blessure ni cicatrice.

Christine meurt de mort naturelle au monastère dominicain de Sainte-Catherine à Saint-Trond, âgée de 74 ans. Comme la prieure en témoignera, malgré son comportement, Christine obéissait humblement et entièrement à n’importe quel ordre qu’elle lui donnait.

Source : wikipedia

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25 juillet Saint Jacques le Majeur

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Vidéo Messe pontificale de Benoît XVI à Saint Jacques de Compostelle
https://www.youtube.com/watch?v=VeLCZYBe7k4


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Jacques de Zébédée ou Jacques le Majeur ou saint Jacques (en grec Ἰάκωβος, Iakôbos, de l'hébreu יעקב, Ya'aqov), est un Juif de Galilée et l'un des douze apôtres de Jésus-Christ. Il est nommé « Jacques, fils de Zébédée » dans le Nouveau Testament. Il est le frère de l'apôtre Jean de Zébédée. Tous deux sont des pêcheurs du lac de Tibériade.

Litanies de Saint Jacques le Majeur

Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu,ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.
Sainte Marie, Reine des Apôtres, priez pour nous.

Saint Jacques, priez pour nous.
Saint Jacques, qui fûtes un des premiers Apôtres que Jésus appela à Sa suite, priez pour nous.
Saint Jacques, qui fûtes un des trois Apôtres que Jésus aima spécialement, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez mérité de voir la Gloire de Jésus sur le Mont Thabor, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez mérité d'être un des témoins de l'Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez prêché avec un zèle intrépide la divinité de Jésus dans la Judée et la Samarie, priez pour nous.
Saint Jacques, qui avez annoncé aux païens de l'Espagne l'Evangile de Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, qui devant Hérode avec confessé Jésus comme Dieu vivant, priez pour nous.
Saint Jacques, qui le premier de tous les Apôtres, avez versé votre sang pour Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, qui le premier de tous les apôtres, avez donné par votre martyre un glorieux témoignage à Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, colonne inébranlable et appui de l'Église de Jésus, priez pour nous.
Saint Jacques, qui êtes un avocat spéciale et un protecteur particulier dans toutes les nécessités,


Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.
Soyez-nous propice, exaucez-nous, Seigneur.
Soyez-nous propice, ayez pitié de nous, Seigneur.

Priez pour nous, ô Saint Jacques,
Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions

Dieu Tout-Puissant, puisque Saint Jacques fut le premier de Tes Apôtres à offrir sa vie pour l’Evangile, accorde à Ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Source : imagessaintes.canalblog.com


DEUS OMNIPOTENS

Traduction de l’abbé Camille Daux publiée en 1899 dans Sur les chemins de Compostelle, extraite des pages 299-306 de la réédition par Atlantica en 2006 (collection Autour de Compostelle)

Ci-dessous le texte intégral du document par lequel le pape Léon XIII reconnut en 1884 les restes de saint Jacques et de ses disciples, retrouvés en 1879 par l’archevêque de Compostelle.


Texte intégral


Léon, évêque

Serviteur des serviteurs de Dieu, pour en perpétuer la mémoire.

Le Dieu Tout-Puissant, qui est admirable dans ses saints, a voulu, dans sa providence, que, tandis que leurs âmes jouissent au ciel d'un bonheur éternel, leurs reliques fussent sur la terre entourées de grands égards par les hommes et honorées de la splendeur du culte religieux.

Aussi il n'est pas étonnant que, d'après les desseins de la divine Providence, les corps de certains saints, longtemps laissés dans les ténèbres des caveaux et oubliés des générations précédentes, soient remis à la lumière dans les jours où l'Église est particulièrement tourmentée par des tempêtes violentes, alors que les chrétiens ont besoin d'un excitant plus puissant pour pratiquer la vertu. Au cours de ce siècle, dans lequel le démon livre à Dieu et à son Christ une lutte effroyable, bien à propos ont été trouvés les restes de saint François d'Assise, de sainte Claire, vierge et fondatrice d'Ordre, de saint Ambroise, docteur pontife, des saints Gervais et Protais martyrs, de saint Philippe et de saint Jacques apôtres.

A ce nombre il faut ajouter ceux de saint Jacques le Majeur, apôtre, et de ses deux disciples Athanase et Théodore, récemment retrouvés dans l'église principale de la ville de Compostelle.

D'après une tradition orale constante, répandue partout, qui remonte jusqu'aux temps apostoliques et confirmée d'ailleurs par des Lettres publiques de Nos Prédécesseurs, saint Jacques fut condamné au martyre de la décapitation par le roi Hérode, et son corps fut soustrait clandestinement par ses deux disciples Athanase et Théodore. Ceux-ci, craignant que les reliques de saint Jacques ne fussent anéanties si elles venaient à tomber entre les mains des Juifs, les emportèrent sur un navire et s'éloignèrent de la Judée. Après une heureuse traversée, ils atteignirent l'Espagne, et l'ayant contournée, ils abordèrent sur la côte à l'extrémité de la Galice, pays qui, d'après une pieuse tradition, avait été évangélisé par saint Jacques, sur inspiration divine, après l'Ascension du Christ.

Arrivés à la cité espagnole appelée Iria Flavia, ils résolurent de s'établir là dans un petit domaine. Ils déposèrent les reliques du saint Apôtre, qu'ils avaient apportées, à l'intérieur d'une crypte creusée à même d'un rocher et dans un loculus construit à la manière romaine ; au-dessus de ce tombeau, ils érigèrent une petite chapelle. Lorsque Athanase et Théodore eurent terminé leur course mortelle, les chrétiens de l'endroit, ayant en grande vénération ces deux saints personnages, ne voulurent pas séparer leurs corps de celui du saint qu'ils avaient si pieusement conservé leur vie durant. Ils les placèrent donc dans le même tombeau, l'un à droite, l'autre à gauche de l'Apôtre.

Peu après, les chrétiens étant persécutés et mis à mort dans toute l'étendue de l'empire romain, le tombeau du saint resta caché durant quelque temps. La tourmente passée, les Espagnols, qui avaient une grande vénération pour saint Jacques ayant connu la translation de son corps, vinrent en grand nombre à son tombeau et le visitèrent avec autant de piété que l'on visitait à Rome et ailleurs les tombeaux des Princes des Apôtres et les cimetières des saints martyrs. Dans les âges suivants les Barbares, d'abord, envahirent le pays, puis les Arabes, sous la conduite de Muza, dévastèrent l'Espagne et, en particulier, les provinces du littoral. Alors la petite chapelle fut détruite, et le tombeau du saint disparut pendant longtemps sous un amoncellement de ruines.

Malgré les temps, les Espagnols ne perdirent pas le souvenir de leur pieux trésor. Au commencement du IXe siècle, sous le règne d'Alfonse le Chaste, Théodomir étant évêque de l'Église d'Iria Flavia, la tradition rapporte qu'au-dessus de la crypte qui renfermait les restes de saint Jacques et de ses deux disciples apparut, comme détachée du ciel, une étoile resplendissante, indiquant par sa lumière le lieu où étaient renfermées les saintes reliques. L'évêque Théodomir, heureux d'un si grand présage, ordonna des prières publiques à Dieu, auteur de ce prodige, déblaya les ruines de l'ancienne chapelle cet, à l'aide de fouilles, parvint au tombeau désigné, qui renfermait dans des compartiments séparés les trois corps des saints.

Pour mieux préserver et défendre ce lieu sacré, il édifia un mur tout autour et environna le précieux trésor de solides constructions. A la nouvelle de cet événement, le roi Alfonse vint aussitôt vénérer le tombeau de l'apôtre ; il ordonna la reconstruction sous forme nouvelle de l'antique chapelle et donna à perpétuité, pour l'entretien de ce temple, la propriété d'un bien-fonds mesurant trois milles de longueur. La ville proche de la crypte, qui jusque-là s'était appelée Iria Flavia, reçu le nom de Compostelle, en souvenir des heureux présages manifestés par l'étoile.

De nombreux miracles rendirent encore plus illustre le tombeau de l'Apôtre et attirèrent pour y prier, non seulement les populations des villes voisines, mais aussi des régions plus éloignées. Le roi Alfonse III, mû par l'exemple de son prédécesseur, fit agrandir le temple tout en conservant intact l'antique loculus où reposaient les reliques ; il déblaya complètement les anciennes constructions et orna cette église avec une magnificence toute royale.

Sur la fin du Xe siècle, des troupes farouches d'Arabes, envahissant de nouveau l'Espagne, pillèrent de nombreuses villes, massacrèrent un grand nombre d'habitants, et dévastèrent toute la contrée par le fer et par le feu. Le féroce émir Almanzor, sachant le culte que l’on avait pour le tombeau de saint Jacques avait arrêté de la livrer au pillage et de le détruire, en réalisant son dessein, il savait être maître de la plus puissante forteresse en laquelle les Espagnols mettaient tout leur espoir. A cette fin il ordonna au chef de ses hordes de pillards de marcher droit sur Compostelle, d'attaquer la ville et d'anéantir par le feu le temple et tous les objets sacrés. Mais Dieu, au seuil de la demeure sainte, éteignit l'incendie qui déjà avait pris et s'était propagé. Il frappa Almanzor et son armée par des tourments atroces qui, les disséminant, les obligèrent à s'éloigner de Compostelle : presque tous avec Almanzor périrent de mort subite.

Restaient encore éparses, autour de l'hypogée, les cendres de l'incendie dû à la férocité des soldats, mais qui étaient aussi un témoignage du secours divin. Dès que l'Espagne fut délivrée de ces calamités, l'évêque de Compostelle, Didace Pélaez, sur les ruines de l'ancien temple construisit une église plus vaste, que son successeur, l'évêque Didace Gelmirez, gratifia d'un culte plus solennel et éleva au rang insigne de basilique, dont il lui conféra le titre et les prérogatives.

 L'œuvre principale de cet évêque fut la récognition des reliques à lui transmises, et la préservation du loculus rendu inaccessible au moyen d'un mur exhaussé sur sa partie supérieure. Il n'hésita pas cependant à séparer une parcelle des saints ossements, qu'il donna, avec des cédules d'authenticité, à saint Authon, évêque de Pistoie. Ce fragment, d'après une expertise récente faite par des spécialistes, appartenait à la tête: c'est ce qu'on appelle l'apophyse mastoïde ; il est encore couvert de sang, car il a dû recevoir un coup d'épée lorsque la tête fut séparée du cou. Ces reliques sont, de nos jours, honorées dans l'église de Pistoie en grande dévotion, grâce au bruit des miracles et à la religion ancestrale des habitants.

Pendant ce temps, la renommée du sanctuaire espagnol, répandue de tous côtés, amena une immense multitude de pèlerins accourant de presque toutes les contrées de la terre; et ce pèlerinage devint si fameux, qu'il put être mis au même rang que celui des saints Lieux de Palestine et d'ad limina des saints Apôtres Pierre et Paul, à Rome. Aussi les pontifes romains, Nos prédécesseurs, réservèrent-ils au siège apostolique la dispense du vœu de pèlerinage à Compostelle.

Sur la fin du XVIe siècle, l'Espagne presque tout entière subit une épouvantable et désastreuse tourmente; au milieu de ce désastre, le tombeau du saint Apôtre courut un danger tout particulier. La guerre avait éclaté entre l'Espagne et l'Angleterre. Les Anglais, qui de la vraie foi étaient passés dans le camp de l'hérésie, avaient résolu de piller les églises catholiques, de les détruire ainsi que toutes les choses saintes, après les avoir violées. Dans la Galice, extrême région maritime exposée aux armées ennemies, les temples furent détruits, les images des saints, leurs reliques, et tous les objets les plus sacrés furent brûlés par la fureur hérétique. Et afin d'éteindre, disaient-ils, la plus pernicieuse des superstitions, ils mirent le siège devant Compostelle.

En ce temps, à la tête de cette Église gouvernait le très pieux archevêque Jean de Saint-Clément. Après s'être entendu avec les chanoines et tout le chapitre pour cacher en lieu sûr les reliques de divers saints, il se chargea lui-même de la principale des reliques : celle de saint Jacques. Mais, comme les ennemis approchaient, précipitamment et à la dérobée les trois corps furent cachés par l'évêque. Il avisa cependant que le nouveau loculus fût élevé avec les matériaux de l'ancien construit à la façon romaine, afin de laisser à la postérité un témoignage de leur identité. Dès que les ennemis se furent retirés et les périls de la guerre passés, les habitants de Compostelle et les pèlerins qui venaient fréquemment dans ce lieu tenaient pour certain que les saintes reliques étaient au même endroit où elles avaient été déposées primitivement. Leurs descendants partagèrent la même opinion, de telle sorte que, même de nos jours, les chrétiens pensaient que les reliques se trouvaient dans l'abside du maître-autel. Aussi bien allaient-ils dans cette chapelle majeure pour les vénérer de plus près et le clergé de la basilique y terminait la prière quotidienne par le chant de l'antienne propre.

Lorsque Notre Vénérable Frère, le Cardinal de la Sainte Église Paya y Rico, aujourd'hui archevêque de Compostelle, eut, depuis quelques années, entrepris de restaurer la basilique, il mit à exécution l'idée qui tourmentait son esprit : à savoir, d'examiner le lieu où avaient été déposées les reliques de saint Jacques et de ses disciples Athanase et Théodore. Pour une affaire si importante, il délégua des dignitaires de l'Église très experts qui devaient diriger les travaux. Les choses se passèrent tout autrement qu'on ne s'y attendait. Dans l'hypogée, explorée de toutes parts, ainsi que dans les retraites qui existaient encore autour de l'autel majeur, rien ne fut trouvé. Enfin, après un redoublement de prières par le clergé et le peuple, au centre de l'abside, en arrière du maître-autel et devant un autre autel placé plus avant, une dalle fut enlevée, et après qu'on eut creusé à deux coudées, un sarcophage apparut aux ouvriers, sur le couvercle duquel une croix était sculptée. Ce sarcophage était composé de pierres et de briques tirées de l'ancienne crypte et de l'ancien tombeau. Le couvercle fut levé devant des témoins, et on reconnut des ossements appartenant à trois squelettes d'hommes.

Notre Vénérable Frère, Cardinal archevêque de Compostelle, conformément au décret du saint Concile de Trente, ayant entendu des savants et des hommes pieux, et réclamé l'avis des experts les plus distingués, fit le procès-verbal de tout cela, et demanda s'il constait de l'identité de ces reliques trouvées avec les corps de saint Jacques le Majeur et de ses deux disciples, Athanase et Théodore ? L'archevêque, examinant toutes choses selon les règles de la discipline ecclésiastique, avec un jugement prudent et éclairé se déclara pour l'affirmative et approuva. Ensuite le même Vénérable Frère, archevêque de Compostelle, Nous envoya la relation de tous ces faits, avec sa sentence, et Nous supplia de confirmer cette sentence par le jugement suprême de Notre autorité apostolique.

Nous, ayant reçu avec bienveillance la demande qu'on Nous a adressée, et sachant parfaitement que le tombeau vénérable de saint Jacques le Majeur peut, à juste titre compter parmi les plus célèbres sanctuaires que les chrétiens honorent dans tout l'univers et qu'ils y font des pèlerinages sacrés pour satisfaire les vœux qu'ils ont émis ; sachant en outre que Nos Prédécesseurs, Paschal II, Calliste II, Eugène III, Anastase IV et Alexandre III, par diverses Constitutions, l'ont enrichi et comblé de privilèges et d'honneurs, Nous voulons que pour une affaire si importante soit employée toute la diligence dont le Saint-Siège a toujours coutume d'user.

C'est pourquoi de la Sacrée Congrégation des Rites Nous avons nommé quelques-uns des Cardinaux S. R. E., à savoir : Dominique Bartolini, préfet ; Raphaël Monaco Lavalette, Miecislas Ledochowski, Aloys Serafini, Lucide-Marie Parrochi, Ange Brianchi et Thomas Zigliara ; et de cette même Congrégation, les Prélats officiaux, Nos chers Fils, Maître Vincent Nussi, protonotaire apostolique ; Laurent Salseti, préposé aux actes ; Augustin Caprara, postulateur des canonisations, et avec eux, Aloys Lauri, assesseur. Nous leur avons confié à tous ensemble cette affaire à examiner, l'assemblée ayant eu lieu au palais du Vatican le 20 mai de l'année courante, tous, appelés au scrutin, ont donné cette réponse : « dilata et ad mentem ». Leur sentiment fut que quelques points de haute importance soient examinés avec plus de soin.

Afin que cette affaire reçût une prompte solution, Nous avons ordonné au cher Fils, Maître Augustin Caprara, promoteur du Saint-Office, de se rendre à Compostelle, et là, d'examiner chaque chose en détail, d'enquêter et de faire un rapport. Celui-ci a reçu la déposition des témoins, après avoir exigé d'eux le serment, pesé les objections contradictoires qui paraissaient résulter de leurs dépositions, interrogé les maîtres en archéologie, histoire et anatomie de Madrid et de Compostelle et demandé leur avis ; il a inspecté les ruines du plus ancien loculus, les a comparées avec celles qui ont servi à faire le tombeau contenant les reliques, a examiné le lieu sous l'abside où elles furent trouvées ; enfin il a interrogé les naturalistes expérimentés sur chaque partie des saints ossements. Arrivé à Rome, il a fait de la mission qui lui a été confiée un rapport complet.

De suite, le comité susdit fut convoqué à nouveau et l'assemblée tenue au Vatican le 19 juillet de cette année. Tout doute dissipé, la lumière de la vérité brillant d'un vif éclat, à la question proposée, à savoir : « Si la sentence portée par le Cardinal archevêque de Compostelle sur l'identité des reliques qui ont été trouvées au centre de l'abside de la grande chapelle de la basilique métropolitaine et qu'on dit être de saint Jacques le Majeur apôtre et de ses disciples Athanase et Théodore, doit être confirmée dans le cas et pour le but dont il s'agit ? » Nos chers Fils, les Cardinaux et les Prélats officiaux, considérant que tout ce qui a été proposé est vrai et prouvé de telle sorte que nul ne peut le révoquer en doute et que la connaissance de la chose a la certitude demandée par les Saints Canons et par les Constitutions des Saints Pontifes Nos Prédécesseurs, ont répondu à la question : « Affirmative, seu sententiam esse confirmandam ». Affirmativement, c'est-à-dire que la sentence de l'archevêque est confirmée.

Quand Nous avons appris cette solution de Notre cher Fils, Dominique Cardinal Bartolini, préfet de ladite Congrégation des Rites, Nous avons éprouvé une grande joie et de tout Notre cœur Nous avons rendu grâces à Dieu Tout-Puissant, qui a permis à l'Eglise, dans des temps si troublés, de s’enrichir de ce nouveau trésor. Aussi, volontiers Nous approuvons et confirmons la sentence portée par la Sacrée Congrégation des Rites, spécialement chargée de cette affaire. En outre, Nous ordonnons que, le 25 juillet, jour de la fête de saint Jacques, notre décret de confirmation soit publié du haut de l'ambon dans l'église de la nation espagnole de Sainte-Marie de Mont-Serrat, à Rome, après la lecture de l'Evangile, en présence de Notre cher Fils Dominique Cardinal Bartolini, préfet de la Sacrée Congrégation des Rites, et des chers Fils Maîtres Laurent Salvati, préposé aux actes, Augustin Caprara, promoteur du Saint-Office, avec Aloys Lauri, assesseur, et Jean Ponzi, pronotaire.

Et maintenant ce qui d'après le décret cité a été établi par un document solennel de l'autorité apostolique, et pour confirmer encore par un nouvel acte de Notre autorité, suivant l'exemple de Nos Prédécesseurs Benoît XIII, Pie VII et Pie IX, qui ont porté un jugement au sujet de l'identité des corps des saints Augustin, pontife docteur, François d'Assise, Ambroise, pontife docteur, Gervais et Protais, martyrs ; Nous aussi, tout doute et controverse cessant, Nous approuvons et confirmons par Notre autorité apostolique, de science certaine et de Notre propre mouvement, la sentence de Notre Vénérable Frère, Cardinal archevêque de Compostelle, au sujet de identité des saints corps de saint Jacques le Majeur, apôtre, et de ses saints disciples Athanase et Théodore ; et Nous décrétons que cette sentence doit être sûre et valide à perpétuité. En outre, Nous voulons et ordonnons qu'il ne soit permis à personne de séparer, enlever, transporter les saintes reliques ou quelques particules de ces reliques qui reposent dans le vieux tombeau et sur lequel est apposé le sceau, et cela sous peine d'excommunication latae sententiae - dont l'absolution est rigoureusement réservée à Nous et à Nos successeurs.

C'est pourquoi, Nous confions et ordonnons à Nos Vénérables frères Patriarches, Archevêques, Evêques et autres Prélats de publier solennellement ces présentes Lettres, chacun dans province, diocèse et cité, de la meilleure manière qu'il jugera à propos, afin que cet événement très heureux soit partout connu et que tous les chrétiens le célèbrent avec un zèle et une piété plus grande, et qu'ils entreprennent les pieux pèlerinages à ce saint tombeau, comme nos ancêtres avaient coutume de le faire.

Et afin que Nous puissions d'une manière plus efficace implorer le patronage de saint Jacques et de ses disciples pour la sainte Eglise de Dieu et l'univers catholique, à tous et à chaque chrétien de l'un et l'autre sexe qui, vraiment pénitents, s'étant confessés le jour indiqué par les Ordinaires des lieux et ayant reçu le saint Corps du Christ dans les églises dédiées à saint Jacques, ou dans celles désignées par l'Ordinaire, auront adressé à Dieu de ferventes prières par l'intercession de saint Jacques, pour les nécessités urgentes et les besoins présents de l'Église, pour son exaltation, l'extirpation des hérésies et des sectes impies, Nous accordons avec bienveillance dans le Seigneur, par la teneur de ces Lettres, une indulgence plénière et la rémission de tous les péchés, indulgence qui, par mode de suffrage, peut être appliquée aux âmes du Purgatoire.

Et puisque la très noble nation espagnole, par la puissance merveilleuse de saint Jacques, a conservé intègre et inviolée la foi catholique, afin que Dieu dans sa miséricorde lui accorde la grâce, par la protection et l'intercession de son Patron, qu'au milieu de tant d'erreurs elle maintienne son âme dans la sainteté de la religion ancestrale et dans l'ardeur de la piété, Nous accordons le très grand privilège donné par Alexandre III, Notre Prédécesseur, de jouir de l'indulgence plénière du Jubilé l'année où la fête de saint Jacques, 25 juillet, tombe un dimanche. Nous l'accordons aussi pour l'année prochaine, puisqu'on fera partout, le même jour, des fêtes solennelles en l'honneur de l'invention et de l'exaltation de son corps, en suivant le mode et avec les mêmes facultés contenues dans la Constitution du même Pontife, en date du 25 juillet de l'année 1179.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, l'an de l'Incarnation du Seigneur mil huit cent quatre-vingt-quatre, aux calendes de novembre, septième année de Notre Pontificat.

C. Card. Sacconi, prodataire. F. Card. Chigi. »

Source : lodel.irevues.inist.fr

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25 juillet Saint Christophe de Lycie

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PRIÈRE À SAINT CHRISTOPHE

Pater, Ave.  

Seigneur, écoutez favorablement nos supplications, afin que, célébrant votre glorieux martyr, Saint Christophe, nous ne soyons troublés, ni par les menaces d’injustes persécuteurs, ni par aucune adversité.
Nous vous le demandons par Notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils qui vit et règne avec vous, dans l’unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen !

Saint Christophe, priez pour nous.
Nos Saints Anges Gardiens, veillez sur nous.
Amen !

Pour faire une neuvaine à Saint-Christophe, répéter cette prière pendant 9 jours.

Source : trnite.1.free

Prière à Saint Christophe extraite des litanies des 14 Saints Auxiliaires


Saint Christophe, protecteur contre les dangers de l'eau et sur terre. Eloigne de nous tous les dégâts contre les habitations et les biens. Garde-nous de la famine et de la peste et d'autres maladies, mais surtout des tromperies de Satan. Et comme tu étais digne jadis, de porter sur tes épaules l'Enfant Jésus et que tu lui as promis fidélité éternelle, nous voulons, nous aussi à ton exemple porter Jésus dans notre coeur et rester fidèlement à son service jusqu'à la fin de notre vie. Amen.

Saint Christophe, martyr, fête le 25 juillet

st_christophe était originaire du pays de Canaan et s'appelait d'abord "Reprobus" qui signifie "le Rejeté". Il était très fort et avait la stature d'un géant.Sur les conseils d'un ermite il mit en pratique l'amour du prochain en transportant les gens de l'autre côté d'une rivière près de laquelle il vivait en ermite. Il eut l'honneur, un jour, de porter au-delà du fleuve, le Seigneur lui-même sous l'apparence d'un enfant. L'Enfant-Jésus se fit ensuite connaître de lui et changea son nom de Reprobus en Christophorus, c'est-à-dire "Porteur du Christ". Christophe planta, sur la demande de l'Enfant-Jésus, son bâton sec dans la terre et le vit soudain verdir et porter des bourgeons. Après ce miracle il promit à Dieu une fidélité éternelle.Il convertit plusieurs milliers de personnes, entre autres, deux personnes pleines de vices qui lui ont été envoyées en prison pour le tenter, et finalement il mourut, martyr, décapité, après avoir supporté de nombreux supplices, le 25 juillet 252. On représente St Christophe, portant l'Enfant Jésus sur son dos à travers la rivière, ayant en main le bâton vert fleurissant. On invoque St Christophe contre les dangers de l'eau et surtout comme protecteur contre les dégâts des maisons et de biens, contre les mauvais temps, famine et incendies, surtout contre la peste et les tentations de l'enfer.

Source : imagessaintes.canalblog

SAINTS DU JOUR

http://jubilatedeo.centerblog.net/65734 ... 25-Juillet

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25 juillet Sainte Glossinde de Metz ou Glodesinde

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Glossinde était une jeune fille de la noblesse franque d’Austrasie. Son père était Wintrio, duc de Champagne et chef des leudes d’Austrasie. Celui-ci voulait contraindre sa fille au mariage. Glossinde refusa par deux fois ce mariage qu’on cherchait à lui imposer. Elle prit la fuite et se réfugia dans la cathédrale de Metz, où, selon la légende, deux anges lui portèrent l’habit des moniales bénédictines. C’est ainsi qu’elle fut sauvée et qu’elle put fonder l’abbaye Sainte-Glossinde.

Aux environs de l’an 604, elle établit à l’intérieur de la ville de Metz, non loin des murs, un pieux asile qui fut bientôt peuplé par cent vierges consacrées à Dieu.

Glossinde mourut six ans plus tard, le 25 juillet 610, à peine âgée de trente ans. Très vite, ses reliques furent vénérées et l’on signale de grands miracles réalisés par son intercession.

Primitivement conservées dans l’église des Saints-Apôtres, actuel mess des officiers, ses reliques sont transférées successivement à l’église Sainte-Marie-hors-les-Murs, puis dans l’église principale du couvent, où elles sont encore visible derrière l’autel de la chapelle actuelle.

Il existe une biographie de Glossinde datée de 950 par Jean, l’abbé de Saint-Arnould.

Source : Wikipedia

Biographie
http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/sy ... ssinde.pdf

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26 juillet Saints Anne et Joachim

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Prière à Sainte Anne pour la vie naissante

Tu as donné le jour à Marie Immaculée,
qui mettra au monde Jésus, le vrai soleil levant,
illuminant notre regard,
sainte Anne, bénie sois-tu !

Tu prépares aujourd’hui notre cœur
à accueillir ce mystérieux Trésor du Ciel
que Dieu a mis entre tes mains pour nous être donné,
sainte Anne, bénie sois-tu !

Tu nous ouvres la route dans les nuits de nos hivers et de nos détresses,
vers la même découverte merveilleuse :
aux carrefours de nos solitudes
resplendit la Présence de Celui
qui est le Chemin, la Vérité, et la Vie,
Jésus, le fils adoré de ta fille Marie.
Sainte Anne, bénie sois-tu !

Je sais, ou plutôt je ne sais pas,
combien de malades tu as soulagés,
combien de cœurs en peine tu as réconfortés,
combien de sourires tu as fait naître dans les berceaux,
combien d’angoisses tu as transformées en espérance,
sainte Anne, bénie sois-tu !

Sainte Anne, en contemplant ton visage
si empreint de tendresse maternelle,
nous découvrons le reflet du visage de Dieu,
qui est Amour et Miséricorde.
Sainte Anne, bénie sois-tu !

Source : vienaissante.fr

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Litanies de Sainte Anne

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, Ayez pitié de nous.
Fils rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Priez pour nous
Sainte Mère de Dieu, Priez pour nous
Sainte Vierge des vierges, Priez pour nous

Sainte Anne, épouse de Joachim, Priez pour nous
Sainte Anne, mère de la sainte Mère de Dieu, Priez pour nous
Sainte Anne, belle-mère de Saint Joseph, Priez pour nous
Sainte Anne, arche de Noé, Priez pour nous
Sainte Anne, arche d'alliance du Seigneur, Priez pour nous
Sainte Anne, montagne de l'Horeb, Priez pour nous
Sainte Anne, racine de Jessé, Priez pour nous
Sainte Anne, arbre fertile, Priez pour nous
Sainte Anne, descendue de race royale, Priez pour nous
Sainte Anne, joie des Anges, Priez pour nous
Sainte Anne, enfant des Patriarches, Priez pour nous
Sainte Anne, oracle des Prophètes, Priez pour nous
Sainte Anne, gloire de tous les Saints et Saintes, Priez pour nous
Sainte Anne, nuée féconde, Priez pour nous
Sainte Anne, nuée brillante, Priez pour nous
Sainte Anne, nuée lumineuse, Priez pour nous
Sainte Anne, vaisseau rempli de grâces, Priez pour nous
Sainte Anne, miroir d'obéissance, Priez pour nous
Sainte Anne, miroir de patience, Priez pour nous
Sainte Anne, miroir de miséricorde, Priez pour nous
Sainte Anne, miroir de dévotion, Priez pour nous
Sainte Anne, forteresse de l'Eglise, Priez pour nous
Sainte Anne, refuge des pécheurs, Priez pour nous
Sainte Anne, aide des chrétiens, Priez pour nous
Sainte Anne, délivrance des prisonniers, Priez pour nous
Sainte Anne, force des mariés, Priez pour nous
Sainte Anne, mère des veuves, Priez pour nous
Sainte Anne, protectrice des vierges, Priez pour nous
Sainte Anne, port assuré des navigateurs, Priez pour nous
Sainte Anne, chemin des pèlerins, Priez pour nous
Sainte Anne, médecin des malades, Priez pour nous
Sainte Anne, santé des languissants, Priez pour nous
Sainte Anne, lumière des aveugles, Priez pour nous
Sainte Anne, langue des muets, Priez pour nous
Sainte Anne, oreille des sourds, Priez pour nous

Sainte Anne, secours de ceux qui vous invoquent, intercédez pour nous.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

V.- Sainte Anne, priez pour nous.
R - Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions


Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu choisir la bienheureuse sainte Anne pour la mère de celle qui a enfanté votre fils unique ; accordez-nous qu'en honorant sa mémoire avec piété, nous puissions parvenir, par ses mérites, à la gloire de la vie éternelle. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit il.

Source : foi-et-contemplation.net

Prière à Saint Joachim

Méditation pour le Jour de la Fête de Saint Joachim

Nous avons considéré les unes après les autres les principales vertus du Bienheureux père de l'Auguste Vierge Marie, comme des fleurs écloses dans un beau jour de printemps et cultivées avec le plus grand soin ; formons-en aujourd'hui un seul bouquet pour les considérer toutes ensemble. Quel vif éclat jaillit de tant de brillantes fleurs réunies ! Quel doux parfum s'en exhale ! Quel beau modèle pour nous que la vie du glorieux Saint Joachim ! Avec quelle ardeur reproduire les traits. Il est vrai qu'il nous en coûtera pour l'imiter, mais la vue de la récompense qui nous attend doit soutenir notre courage et enflammer notre ardeur ; Dieu lui-même sera notre récompense comme il l'est pour le Bienheureux Saint Joachim : quoi de plus propre à nous inspirer un zèle que rien ne puisse ralentir ? Le glorieux époux de Sainte Anne jouira éternellement dans le sein de Dieu d'une gloire et d'une félicité parfaite. Combien il se réjouit d'avoir souffert avec patience les peines de cette vie, de s'être fait violence, d'avoir fidèlement et constamment observé la loi du Dieu d'Israël ! Tous ses actes de vertu sont changés en autant de rayons de gloire, en autant de torrents de délices. Il participe abondamment au repos, a la joie, au bonheur de Dieu lui-même. Placé sur un trône éblouissant, au milieu de la foule innombrable des Élus parmi lesquels il occupe un rang distingué, il jouit d'un grand crédit auprès de Dieu et obtient des grâces signalées pour ceux qui l'honorent et l'invoquent. Marie toute puissante dans le Ciel appuie les prières de son glorieux père, aussi bien que celles de sa Bienheureuse Mère, et le Divin Sauveur se plaît à donner à son aïeul des marques de son amour et de sa bonté. Recourez donc avec confiance à Saint Joachim, en toute occasion, et vous serez exaucé.

Prière

O Bienheureux Joachim, l'éclat qui jaillit de vos vertus, la gloire qui vous environne, la puissance de vos prières, tout me frappe en vous, tout excite mon admiration et ma confiance. Je veux être un de vos plus fidèles serviteurs ; je me mets sous votre protection ; je vous invoque du fond de mon cœur. Vous ne pouvez rien me refuser au beau jour de votre fête ; exaucez mes ardentes prières ; jetez sur moi un regard de bonté, protégez moi et guidez mes pas dans le chemin que vous avez suivi pour aller an Ciel; demandez avec Sainte Anne à Marie, votre Auguste Fille, qu'Elle daigne Elle-même me secourir sans cesse. Daignez m'obtenir la grâce de l'honorer et de la servir fidèlement, et par elle d'aimer Jésus de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces ; enfin d'entrer, sous vos auspices, dans le repos de l'éternelle félicité. Ainsi soit-il.

Source : imagessaintes.canalblog

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26 juillet Saint Eraste de Corinthe

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SAINT ERASTE DE CORINTHE

Disciple de Saint Paul

2ème Lettre à Timothée Chapitre 4, 20


(...)16 Alexandre le forgeron m'a fait bien du mal: le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres.
15 Toi aussi, tiens-toi en garde contre lui, car il a fait une forte opposition à nos paroles.
16 Dans ma première défense, personne ne m'a assisté; tous m'ont abandonné: qu'il ne leur en soit pas tenu compte!
17 Le Seigneur, lui, m'a assisté et m'a fortifié afin que, par moi, la prédication fût pleinement donnée et que toutes les nations l'entendissent, et j'ai été sauvé de la gueule du lion.
18 Le Seigneur me sauvera de toute oeuvre mauvaise, et il (me) conservera pour son royaume céleste. A lui la gloire pour les siècles des siècles! Amen!
19 Salue Prisca et Aquila, et la maison d'Onésiphore.
20 Eraste est resté à Corinthe. J'ai laissé Trophime malade à Milet.
21 Hâte-toi de venir avant l'hiver. Eubule, Pudens, Linus, Claudia et tous les frères te saluent.
22 Que le Seigneur (soit) avec ton esprit! Que la grâce (soit) avec vous!

Source : bible.catholique.fr

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27 juillet Saint Pantaleon de Nicomédie

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SAINT PANTALEON DE NICOMEDIE

Médecin, Martyr († vers 303)

Saint Pantaléon vivait à Nicomédie. Son père était païen et sa mère chrétienne; celle-ci mourut malheureusement bien trop tôt pour son enfant. Pantaléon, élevé dans la religion de Jésus-Christ, quoique non encore baptisé, subit l'influence de son père et finit par oublier les principes que sa mère lui avait inculqués dans son enfance.

Il s'attacha à l'étude de la médecine et y devint si célèbre, que l'empereur Maximien-Galère le choisit pour son médecin et voulut l'avoir à sa cour. Un prêtre chrétien, nommé Hermolaüs, résolut de ramener à la foi chrétienne un homme qui avait de si brillantes qualités; il s'introduisit dans sa confiance et en vint à lui rappeler les vérités de la religion:

"À quoi, lui dit-il, vous serviront vos connaissances, si vous ignorez la science du salut?"

Hermolaüs, voyant que ses paroles faisaient impression sur Pantaléon, le pressa davantage, et celui-ci lui déclara qu'il y penserait sérieusement. Ces heureuses dispositions s'affermirent par un miracle qu'il opéra en invoquant le nom de Jésus-Christ. Un jour qu'il se promenait dans la campagne, il rencontra un enfant mort, et, tout près de lui une vipère. Il ne douta point que l'enfant n'eût été la victime de ce reptile venimeux. Inspiré par la grâce, il s'adressa, plein de confiance, à Jésus-Christ, et dit: "Enfant, lève-toi, au nom de Jésus-Christ!" Puis, se tournant vers la vipère: "Et toi, méchante bête, reçois le mal que tu as fait." A l'instant l'enfant se relève vivant, et la vipère demeure inerte sur le sol. Pantaléon n'hésita plus à se faire baptiser.

Le salut de son père fut sa première pensée, et il employa tout pour y réussir, la raison, le sentiment, la piété filiale et surtout la prière; il acheva sa conquête par un miracle. Un jour, un aveugle vint le trouver et lui dit: "J'ai depuis longtemps employé sans effet tous les remèdes; on m'a dit que vous êtes très habile médecin; pourriez-vous me secourir? - Je vous guérirai, dit le médecin, si vous vous engagez à devenir chrétien." L'aveugle promit avec joie et fut aussitôt guéri par l'invocation de Jésus-Christ. Son père, témoin de ce miracle, reçut le baptême avec l'aveugle guéri.

Pantaléon devint de plus en plus un apôtre de la foi; à la mort de son père il vendit tous ses biens, les employa en bonnes oeuvres et ne se réserva que le produit de l'exercice de sa profession. Des médecins jaloux le dénoncèrent comme chrétien à l'empereur. Pantaléon fut condamné à divers supplices et fut enfin décapité.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Source : magnificat.ca

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27 juillet Les 7 Saints dormants

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LES SEPT SAINTS DORMANTS D'EPHESE

L'histoire se déroula au temps de la persécution de l'empereur Dèce (règne de 249 à 251) contre les chrétiens. Sept officiers du palais, originaires de la ville d'Éphèse, furent : Maximien, Malchus, Marcien, Denys, Jean, Sérapion et Constantin (selon une autre source, il s'agit de Maximilien, Jamblique, Martinien, Jean, Denis, Constantin et Antonin (vers 250). Alors que l'empereur était en voyage, ils distribuèrent leurs biens aux pauvres et se réfugièrent dans la montagne voisine.

L'empereur, à son retour, fit rechercher les sept chrétiens. Ceux-ci, prenant leur repas du soir, tombèrent mystérieusement endormis : c'est dans cet état qu'ils furent découverts. Dèce les fit emmurer dans leur cachette. Et c'est en 418, qu'un maçon ouvrit par hasard la grotte où s'étaient enfermés les Sept Dormants. Ceux-ci se réveillèrent, inconscients de leur long sommeil. Aussitôt, l'empereur Théodose II accourut, et vit dans le miracle une preuve contre ceux qui nient la résurrection des morts.

Source : wikipedia

SAINTS DU JOUR


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28 juillet Sainte Irène de Cappadoce (Chrysosvalante)

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Sainte Irène de Cappadoce (Chrysosvalante)

Sainte Irène vivait en Cappadoce, au sein d'une riche et noble famille, après la mort de l'empereur iconoclaste Théophile (842). Théodora ayant assumé la régence, elle fit rechercher dans tout l'Empire une épouse pour son fils, l'empereur Michel III (842-867). Remarquée pour sa beauté et la noblesse de ses moeurs par les envoyés de la Cour, Irène fut envoyée à Constantinople avec sa soeur, qui épousa ensuite le césar Bardas, frère de Théodora. Passant en chemin près du Mont Olympe de Bithynie, elle rendit visite à Saint Joannice le Grand (cf. 4 nov.), qui la salua en lui prédisant qu'elle deviendrait Higoumène du monastère de Chrysobalanton. La Providence ayant empêché son mariage avec l'empereur, le coeur soulagé et plein de joie, elle distribua tous ses biens et se retira au monastère de Chrysobalanton ("Bourse d'or"), fondé par le patrice Nicétas (Nicolas), près de la citerne d'Aspar, en un endroit où l'on respirait le bon air, loin des places publiques et des lieux bruyants. Lors de sa Consécration Monastique, la bienheureuse retrancha, avec sa chevelure, tout lien qui la retenait au monde, et se livra avec zèle aux labeurs de l'ascèse, sachant que dans la mesure où le corps est affaibli, l'homme intérieur se renouvelle et approche de Dieu. Vêtue d'une seule tunique, qu'elle changeait une fois par an, se nourrissant de pain et d'eau, elle se soumettait de bon gré, avec joie, à tout ce qu'on lui prescrivait, ignorant la contestation ou le murmure. Sa componction permanente réjouissait son coeur et faisait rayonner son visage, et telle une terre fertile, elle produisait les fruits abondants des saintes vertus. Elle regardait toutes les sœurs comme des reines et se considérait comme leur servante, s'offrant aux plus vils travaux pour leur rendre service. Sa bouche ne proférait que les paroles de l'Ecriture ou des Saints Pères, qu'elle méditait constamment. Alors qu'elle était depuis moins d'un an au Monastère, ayant lu avec admiration la vie de Saint Arsène (cf. 8 mai), qui priait depuis le coucher du soleil jusqu'au matin, elle entreprit de l'imiter. Et, avec l'aide de la grâce de Dieu, elle parvint peu à peu à rester debout, les mains tendues en prière, tout le jour et toute la nuit. Elle luttait avec une telle science pour assujettir le corps à la tension de son âme vers Dieu, qu'aucune machination du démon ne pouvait l'atteindre. Quand ce dernier lui suggérait des souvenirs de la gloire et de l'aisance de la vie qu'elle avait laissée, elle allait confesser ces pensées à son Higoumène et redoublait son ascèse, et elle en était aussitôt délivrée.

A la mort de son Higoumène, elle fut désignée, malgré elle, pour lui succéder et fut consacrée par le Patriarche Saint Méthode (cf. 14 juin). Se souvenant alors de la prophétie de Saint Joannice et estimant de son devoir de ne pas rechercher ce qui lui plaisait, mais de "porter les faiblesses de ceux qui n'avaient pas sa force" (Rom. 15:1), elle vécut désormais comme un ange terrestre, prolongeant ses jeûnes, priant toute la nuit et faisant d'innombrables prosternations. C'est par ces moyens qu'elle attira sur elle la bienveillance de Dieu et reçut une telle sagesse qu'elle put conduire de nombreuses âmes dans la voie du Salut. Elle demandait aux soeurs de ne pas la considérer comme leur maîtresse, mais comme une d'entre elles, qui avait été placée à leur service. Avec douceur et patience elle les exhortait à se conduire en toute chose avec l'esprit de l'Evangile. Repoussant les vains attraits de la gloire et de l'estime des hommes, pour ne pas avoir renoncé au monde qu'en apparence, elles devaient mettre leur soin à garder non seulement la pureté, mais aussi la douceur, vertus supérieures à la nature, qui sont accordées par le Christ à ceux qui le prient avec foi. Quelque réussite qu'elles aient obtenue, elle recommandait à ses disciples de la considérer comme un don de Dieu, et de rester dans la componction et l'action de grâces permanentes. Elle leur interdisait, par ailleurs, de prier pour leur santé, car rien n'est plus utile à l'âme, disait-elle, que la maladie acceptée avec reconnaissance.

Ayant obtenu d'un Ange le don de clairvoyance, la Sainte était comme un Prophète de Dieu dans son Monastère. Après s'être un peu reposée à l'issue de l'Office du matin, elle appelait les soeurs une par une et, avec art et discernement, elle les aidait à se présenter pures et sans feinte devant Dieu, en leur révélant leurs pensées les plus secrètes. Elle devint bientôt célèbre dans toute la capitale pour ses vertus et pour la sagesse avec laquelle elle dirigeait sa communauté, et toutes sortes de gens, riches et pauvres, petits et nobles, venaient vers elle pour recevoir ses conseils et se confier à ses prières. A tous, elle enseignait l'utilité du repentir et de la conversion qui, à tout moment, peuvent nous rendre Dieu propice.

Soutenue par la grâce, elle progressait sans cesse dans l'ascèse et la prière pure. Pendant le Grand Carême jusqu'à Pâques, elle ne mangeait pas de pain, mais seulement un peu de légumes, une fois par semaine. La veille de toute la nuit était devenue pour elle aussi naturelle que le sommeil chez les autres gens, et elle passait toutes ses nuits, les mains tendues vers le ciel, absorbée dans de saintes contemplations. Elle restait dans cette position quelquefois deux jours de suite, et même une semaine entière, au point qu'une de ses disciples devait l'aider à baisser ses bras engourdis. Une nuit, une moniale regardant dans la cour, vit Sainte Irène en prière, élevée miraculeusement au-dessus du sol, et les deux immenses cyprès qui se dressaient dans la cour du Monastère, avaient incliné leur cime jusqu'au sol pour ne se relever qu'après avoir été marqués par la Sainte du signe de la Croix. Cette prière nocturne était redoutable aux démons, qui redoublaient leurs assauts au milieu de la nuit. Une fois, l'un d'eux jeta sur elle la mèche enflammée d'une veilleuse. Les vêtements d'Irène commencèrent aussitôt à prendre feu. Mais elle restait inébranlable, et elle aurait été complètement consumée si une moniale, réveillée par l'odeur de la chair et des vêtements calcinés, n'était entrée dans sa cellule en forçant la porte. Au sein de l'épaisse fumée, elle vit avec stupeur la Sainte en flammes, debout et impassible dans sa prière. Comme elle la bousculait en s'efforçant d'éteindre les flammes, Irène baissa les bras et lui dit sur un ton de reproche: « Pourquoi m'avoir privée d'une telle jouissance par ton intervention intempestive? Un Ange se tenait devant moi, en train de me tresser une couronne de fleurs incorruptibles, telles que l'oeil n'en a point vues, et il était prêt à m'emporter quand tu l'as chassé. » Et quand sa disciple arracha les lambeaux de tissus collés à sa chair, un merveilleux arôme remplit tout le Monastère.

Une autre fois, un navigateur venu de Patmos, se présenta au Monastère et donna à la Sainte trois pommes délicieuses, que l'Apôtre Saint Jean l'avait chargé de lui remettre. La première pomme suffit à la nourrir quarante jours, pendant lesquels sa bouche dégagea une odeur incomparable; elle distribua la seconde à la communauté le Jeudi Saint, et garda la troisième comme un précieux talisman, gage des biens incorruptibles du Paradis.

Grâce à son esprit prophétique la bienheureuse Irène accomplit un grand nombre d'autres miracles et prédit en particulier l'assassinat de Bardas, suivi peu après par celui de Michel III(867), ainsi que la prise du pouvoir par Basile le Macédonien. Assistée par Saint Basile le Grand et Sainte Anastasie Pharmacolytria, elle guérit des possédés et sauva un de ses parents, que l'empereur méditait de faire exécuter pour trahison, en apparaissant au souverain, rayonnante et pleine de gloire. L'empereur Basile reconnut son erreur, demanda pardon, et par la suite il montra sa bienveillance au profit du Monastère.

Sainte Irène parvint à l'âge de cent trois ans, en ayant gardé toute sa fraîcheur et sa beauté corporelle, signe de la beauté de son âme. Son Ange Gardien l'ayant avertie un an à l'avance de la date précise de son décès, le jour venu elle rassembla les soeurs, leur désigna l'Higoumène que Dieu avait choisie et, après les avoir exhortées à mépriser tout ce qui est passager afin de vivre pour leur Epoux bien-aimé, elle ferma paisiblement les yeux et remit son âme au Seigneur. Inhumée dans la chapelle du Saint Martyr Théodore, son tombeau exhalait en permanence un suave parfum, manifestant à tous la faveur qu'elle avait acquise auprès de Dieu, et jusqu'à nos jours Sainte Irène n'a pas cessé d'intervenir en faveur de ceux qui l'invoquent avec confiance.

Source : calendrier egliseorthodoxe

SAINTS DU 28 JUILLET
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29 juillet Saints Lazare Marthe et Marie

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Saint Augustin, La résurrection de Lazare

Le Christ a ressuscité trois morts pour manifester sa puissance. La mort corporelle est l'image de la mort spirituelle, avec cette différence, néanmoins, qu'on redoute l'une et qu'on ne craint guère l'autre: la résurrection des corps est aussi l'emblème de celle des âmes par la foi. Si la fille de Jaïre et le fils de la veuve de Naïm figurent les pécheurs non invétérés de pensée et d'action, Lazare représente ceux qui se trouvent plongés dans la corruption de mauvaises habitudes. Sa résurrection miraculeuse devait être une preuve de la divinité du Christ. En raison de la mauvaise volonté des Pharisiens, les Apôtres voulaient le dissuader de se rendre à Béthanie, mais Jésus, après les avoir rappelés au devoir, et leur avoir appris ce qu'est la mort avant le jour du jugement, s'en alla, et ils le suivirent. Avant de ressusciter Lazare, il déclara à Marthe qu'il est principe de vie pour le corps et pour l'âme; que quiconque croit, vivra toujours de la vie de la grâce. Arrivé prés de Marie, il frémit et pleura pour donner au pécheur l'exempte de ce qu'il doit faire pour revenir à la vie de l'âme. La suite indique comment les esclaves des mauvaises habitudes parviennent à en obtenir le pardon et à en sortir. A la suite de ce miracle eurent lieu et un grand émoi parmi les Pharisiens, et la prophétie de Caïphe.

1. De tous les miracles opérés par Notre-Seigneur Jésus-Christ, le plus célèbre est la résurrection de Lazare. Mais si nous en remarquons bien l'auteur, nous devrons bien plus nous en réjouir que nous en étonner. C'est celui qui a créé l'homme qui a ressuscité un homme; car il est le Fils unique du Père, et par lui, vous le savez, toutes choses ont été faites. Si donc c'est par lui qu'ont été faites toutes choses, y a-t-il rien d'étonnant à ce qu'un homme ait été ressuscité par lui, quand tant d'hommes naissent chaque jour par l'effet de sa puissance? C'est bien plus de créer les hommes que de les ressusciter. Cependant il a daigné créer et ressusciter; créer tous les hommes et en ressusciter quelques-uns. Car le Seigneur Jésus a fait beaucoup de choses; mais toutes n'ont pas été écrites; l'Evangéliste Jean lui-même nous atteste que le Seigneur Jésus a fait et dit beaucoup de choses qui n'ont pas été écrites (Jn 20, 30): on choisit de préférence, pour les écrire, les choses qui paraissaient suffire au salut des croyants. Tu as entendu que le Seigneur Jésus a ressuscité un mort: il te suffit de savoir que, s'il avait voulu, il aurait ressuscité tous les morts; mais il s'est réservé de le faire à la fin du monde. Car pour lui qui, comme vous l'avez appris, a par un grand miracle fait sortir vivant du tombeau un mort qui y était renfermé depuis quatre jours, "l'heure viendra", comme il dit lui-même, "où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et sortiront". Il a ressuscité un mort déjà tombé en putréfaction; mais cependant ce cadavre infect avait encore la forme de corps humain; mais au dernier jour, c'est avec des cendres que d'un seul mot il reconstituera des corps. Il fallait néanmoins qu'en attendant il fît quelques miracles qui nous fussent donnés comme des marques de sa puissance, afin que nous croyions en lui, et que nous nous préparions à cette résurrection, qui sera pour la vie et non pour la condamnation. Car voici ce qu'il dit: "L'heure viendra où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et ceux qui auront bien fait sortiront pour la résurrection de la vie; ceux qui auront mal fait, pour la résurrection du jugement (Jn 5, 28-29)".

2. Nous lisons crans l'Evangile que trois morts ont été ressuscités par le Seigneur, et ce n'est assurément pas sans raison; car les oeuvres du Seigneur ne sont pas seulement des actions, elles sont aussi des signes. Si donc elles sont des signes, outre qu'elles ont un côté admirable, elles nous indiquent certainement aussi quelque chose de caché à nos yeux. Mais trouver ce que signifient ces actions offre parfois plus de difficulté que de les lire ou de les entendre. Nous écoutions avec admiration, comme en présence d'un grand miracle étalé à nos regards, lorsqu'on nous lisait dans l'Évangile de quelle manière Lazare a été ressuscité. Si nous y réfléchissons, par une opération bien plus admirable de Jésus-Christ, tout homme qui croit ressuscite: et si nous reportons notre attention sur tous ceux qui meurent, et si nous pensons au genre de mort le plus lamentable, celui qui pèche se fait mourir. La mort du corps, tout homme la craint, et la mort de l'âme, bien peu la redoutent. Pour la mort du corps, qui, sans aucun doute, doit arriver un jour, tous cherchent à l'empêcher de venir: c'est là tout leur travail. Il travaille à ne pas mourir, l'homme qui doit mourir, et l'homme qui doit vivre éternellement, ne travaille pas à ne point pécher, et lorsqu'il travaille à ne pas mourir, il s'occupe inutilement: car ce qu'il fait ne peut servir qu'à différer l'heure de la mort et non à l'éloigner tout à fait. Si, au contraire, il voulait ne pas pécher, il n'aurait pas tant de peine et il vivrait éternellement. Oh! si nous pouvions exciter les hommes et nous exciter nous-mêmes avec eux à aimer la vie permanente autant qu'ils aiment cette vie fugitive! Que ne fait pas l'homme tombé en danger de mort? En voyant le glaive suspendu sur leur tête, plusieurs ont livré ce qu'ils avaient en réserve pour assurer leur vie. Quel est celui qui n'aurait pas tout donné pour n'être pas frappé? Et après cet abandon peut-être a-t-il été frappé. Quel est celui qui, pour vivre, ne consentirait pas à l'instant à perdre ce qui le faisait vivre, préférant une vie de mendiant à une prompte mort? Quel est celui à qui l'on adit: Embarque-toi, si tu neveux pas mourir, et qui a hésité? Quel est celui à qui l'on a dit: Travaille, si tu ne veux pas mourir, et qui a été paresseux? Ils sont bien légers les ordres que Dieu nous donne pour nous faire obtenir une vie éternelle, et nous négligeons de lui obéir! Dieu ne te dit pas: Sacrifie tout ce que tu as, pour vivre pendant un temps bien court, et accablé de soucis; mais il dit: Donne aux pauvres une partie de ce que tu as, si tu veux vivre toujours et à l'abri de toute peine. Ils sont notre condamnation, les amateurs de cette vie temporelle qu'ils n'ont ni quand ils veulent, ni aussi longtemps qu'ils le veulent, et nous ne nous condamnons pas nous-mêmes, nous qui nous montrons si paresseux, si lâches à ne quérir la vie éternelle, que nous aurons si nous le voulons, et que nous ne perdions jamais quand nous l'aurons. Et cette mort que nous craignons tant, nous la subirons malgré nous.

3. Si donc le Seigneur par sa grâce et sa miséricorde infinie ressuscite nos âmes pour nous garantir de la mort éternelle, nous devons bien le comprendre, ces trois morts qu'il ressuscita dans leurs corps signifient quelque chose, et ils figurent la résurrection des âmes qui se fait par la foi. Il a ressuscité la fille du chef de la synagogue lorsqu'elle était encore étendue dans sa demeure (Mc 5, 41-42); il a ressuscité le jeune fils de la veuve qu'on portait déjà hors de la ville (Lc 7, 14-15); il a ressuscité Lazare enseveli depuis quatre jours. Que chacun examine l'état de son âme: si elle pèche, elle meurt; le péché, c'est la mort de l'âme. Mais quelquefois on pèche en pensée. Ce qui est mal t'a causé du plaisir. Tu as consenti, tu as péché. Ce péché t'a donné le coup de la mort; mais la mort est à l'intérieur, parce que la mauvaise pensée ne s'est pas réduite en acte. Voulant montrer qu'il ressusciterait cette âme, le Seigneur ressuscita cette jeune fille qui n'avait pas encore été portée dehors, mais qui gisait sans vie dans sa demeure, indiquant par là un péché caché. Toutefois, si tu ne t'es pas borné à consentir à la mauvaise pensée, mais qu'en outre tu aies fait le mal, tu as transporté le mort en dehors des portes; tu es dehors, et tu es emporté mort. Cependant le Seigneur ressuscita aussi ce mort et le rendit à sa mère qui était veuve. Si tu as péché, fais pénitence; et le Seigneur te ressuscitera et te rendra à l'Église, ta mère. Le troisième mort est Lazare. Il y a un genre de mort bien cruel: on l'appelle la mauvaise habitude; car autre chose est de pécher, autre chose est de contracter l'habitude du péché. Celui qui pèche et qui se corrige aussitôt, revient bien vite à la vie; comme il n'est pas encore enlacé par l'habitude, il n'est pas encore enseveli. Mais celui qui a l'habitude de pécher est enseveli, et l'on dit de lui avec raison: Il sent mauvais. Car il commence à avoir une mauvaise réputation, qui se répand autour de lui comme une odeur insupportable. Tels sont tous ceux qui s'accoutument aux crimes, qui sont perdus de moeurs. Tu lui dis: N'agis pas ainsi; est-ce qu'il t'entend, celui que la terre étouffe, que la corruption déjà gagné et qui est écrasé sous le poids de l'habitude? Et cependant, même ce dernier, Jésus-Christ est assez puissant pour le ressusciter. Nous avons connu, nous avons vu, et nous voyons tous les jours des hommes qui, renonçant à une habitude criminelle, vivent ensuite beaucoup mieux que ceux qui les reprenaient. De tels hommes peut-être te faisaient horreur. Vois la soeur même de Lazare (si toutefois c'est elle qui couvrit de parfums les pieds du Seigneur, et les essuya avec ses cheveux après les avoir arrosés de ses larmes), cette soeur de Lazare fut plus avantageusement ressuscitée que son frère. Elle fut délivrée du poids énorme de ses habitudes criminelles. C'était en effet une pécheresse célèbre, et d'elle il a été dit: "Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu'elle a aimé beaucoup (Lc 7, 47)". Nous en voyons beaucoup, nous en avons connu beaucoup qui ont été ainsi ressuscités; que personne ne désespère, mais que personne ne se laisse aller à la présomption. Si le désespoir est un mal, la présomption en est aussi un. Evite le désespoir et ne choisis point ce qui pourrait te donner de la présomption.

4. Le Seigneur ressuscita donc Lazare; vous avez entendu en quel état il était, c'est-à-dire ce que signifie sa résurrection. Continuons donc à lire; et comme dans ce récit beaucoup de choses sont très-claires, nous ne donnerons point l'explication de chaque passage, afin de pouvoir traiter plus au long ce qu'il est nécessaire d'expliquer. "Or, il y avait un malade nommé Lazare, de Béthanie, dans la demeure de Marie et de Marthe, ses soeurs". Vous vous souvenez que, dans la dernière lecture, le Seigneur s'échappa des mains de ceux qui voulaient le lapider, et qu'il se retira au-delà du Jourdain, au lieu où Jean baptisait (Jn 10, 39-40). Pendant que le Seigneur était là, Lazare était malade à Béthanie, bourg rapproché de Jérusalem.

5. "Or, Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et qui essuya ses pieds avec ses cheveux, et son frère Lazare était malade. Ses soeurs envoyèrent donc vers Jésus, disant". Nous avons déjà compris où elles envoyèrent; c'était là où se trouvait le Seigneur, car il était absent, et il se trouvait au-delà du Jourdain. Elles envoyèrent vers le Seigneur, lui annonçant que leur frère était malade, afin qu'il vînt, s'il le voulait bien, et qu'il le délivrât de sa maladie. Mais le Christ différa de le guérir, afin de pouvoir le ressusciter. Que lui firent donc dire les soeurs de Lazare? "Seigneur, celui que vous a aimez est malade"; elles ne lui dirent pas: Venez. Comme il aimait Lazare, il suffisait de lui annoncer qu'il était malade. Elles n'osèrent pas lui dire: Venez et guérissez-le; elles n'osèrent pas lui dire: Commandez du lieu où vous êtes, et il sera fait ici comme vous l'ordonnerez. Mais pourquoi n'osèrent-elles pas le faire, puisque ce fut précisément là le motif pour lequel la foi du centurion mérita des éloges? Le centurion dit en effet: "Je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit, mais seulement dites une parole et mon serviteur sera guéri (Mt 8, 8-10)". Elles ne lui dirent rien de pareil, mais seulement ceci: "Seigneur, celui que vous aimez est malade". Il suffit que vous le sachiez, car ceux que vous aimez vous ne les abandonnez pas. Mais, dira quelqu'un, comment Lazare peut-il figurer le pécheur, puisque le Seigneur l'aimait si tendrement? Que celui-là écoute le Seigneur, car il nous dit: "Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs (Mt 9, 13)". Si Dieu n'avait pas aimé les pécheurs, il ne serait pas descendu du haut du ciel sur la terre.

Source : homelie biz

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30 juillet Saint Abel (Ancien Testament)

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SAINT ABEL ANCIEN TESTAMENT

Chapitre 4

1 Adam connut Eve, sa femme; elle conçut et enfanta Caïn, et elle dit " j'ai acquis un homme avec le secours de Yahweh! "
2 Elle enfanta encore Abel, son frère. Abel fut pasteur de brebis, et Caïn était laboureur.
3 Au bout de quelque temps, Caïn offrit des produits de la terre en oblation à Yahweh;
4 Abel, de son côté, offrit des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse.
5 Yahweh regarda Abel et son offrande; mais il ne regarda pas Caïn et son offrande.
6 Caïn en fut très irrité et son visage fut abattu.
7 Yahweh dit à Caïn: " Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu? Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé? Et si tu ne fais pas bien, le péché ne se couche-t-il pas à ta porte? Son désir se tourne vers toi; mais toi, tu dois dominer sur lui. "
8 Caïn dit à Abel, son frère: " Allons aux champs. " Et, comme ils étaient dans les champs, Caïn s'éleva contre Abel, son frère, et le tua.
9 Et Yahweh dit à Caïn: " Où est Abel, ton frère? " Il répondit: " Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère?"
10 Yahweh dit " Qu'as-tu fait? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi.
11 Maintenant tu es maudit de la terre, qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.
12 Quand tu cultiveras la terre, elle ne donnera plus ses fruits; tu seras errant et fugitif sur la terre. "
13 Caïn dit à Yahweh: " Ma peine est trop grande pour que je la puisse supporter.
14 Voici que vous me chassez aujourd'hui de cette terre, et je serai caché loin de votre face; je serai errant et fugitif sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera. "
15 Yahweh lui dit " Eh bien, si quelqu'un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois. " Et Yahweh mit un signe sur Caïn, afin que quiconque le rencontrerait ne le tuât pas.
16 Puis Caïn s'éloigna de devant Yahweh, et il habita dans le pays de Nod, à l'orient d'Eden.
17 Caïn connut sa femme; elle conçut et enfanta Hénoch. Et il se mit à bâtir une ville qu'il appela Hénoch, du nom de son fils.
18 Irad naquit à Hénoch, et il engendra Maviaël; Maviaël engendra Mathusaël, et Mathusaël engendra Lamech.
19 Larnech prit deux femmes; le nom de l'une était Ada, et celui de la seconde Sella.
20 Ada enfanta Jabel: il a été le père de ceux qui habitent sous des tentes et au milieu de troupeaux.
21 Le nom de son frère était Jubal: il a été le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau.
22 Sella, de son côté, enfanta TubalCaïn, qui forgeait toute espèce d'instruments tranchants d'airain et de fer. La soeur de Tubal-Caïn était Noéma.
23 Lamech dit à ses femmes: Ada et Sella, entendes ma vola, femmes de Lamech, écoutez ma parole J'ai tué un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure.
24 Caïn sera vengé sept fois, et Lamech soixante-dix-sept fois.
25 Adam connut encore sa femme; elle enfanta un fils et l'appela Seth, car, dit-elle, " Dieu m'a donné une postérité à la place d'Abel, que Caïn a tué. "
26 Seth eut aussi un fils, qu'il appela Enos. Ce fut alors que l'on commença à invoquer le nom de Yahweh.

Source : bible.catholique.fr

SAINTS DU JOUR

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30 juillet Saint Pierre Chrysologue

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167ème Sermon de Saint Pierre Chrysologue
(Faites pénitence)


C’est fort opportunément qu’en ce temps de jeûne nous arrive le très bienheureux docteur de la pénitence.  Un docteur en paroles et en actions,  un vrai maître,  car ce qu’il enseigne par la parole il le démontre par l’exemple.  C’est la science qui sacre le maître,  mais l’autorité du maître provient de la vie;  en faisant ce qu’il enseigne,  il rend parfait son auditeur.  L’enseignement par les faits est la seule norme de la doctrine.  Dans les paroles,  la doctrine n’est qu’une science;  dans les faits,  elle est une vertu.  La véritable science est donc celle qui est mélangée à la vertu.  Elle est divine cette science,  non humaine, au témoignage de l’évangéliste :  Qu’il a commencé à faire et à enseigner.  Quand le professeur fait ce qu’il enseigne,  il instruit par la parole et informe par l’exemple.

En ces jours-là, saint Jean-Baptiste vint prêcher dans le désert. de Judée et dit :  Faites pénitence, car le royaume de Dieu approche.   Faites pénitence !  Pourquoi pas plutôt : réjouissez-vous!   Parce que succèdent aux choses humaines les divines,  aux choses terrestres les célestes,  aux temporelles les éternelles,  aux maux les biens,  aux choses incertaines les certaines,  aux épreuves le bonheur,  aux choses périssables celles qui durent.  Faites pénitence.   Qu’il se repente,  oui qu’il se repente celui qui a fait passer les choses humaines avant les divines;  qui a voulu être le serviteur du monde,  mais qui n’a pas voulu que le Seigneur du monde ait la domination du monde.  Qu’il fasse pénitence celui qui a préféré périr avec le démon plutôt que régner avec le Christ.  Qu’il fasse pénitence celui qui a fui la liberté des vertus  et a préféré la captivité des vices.  Qu’il fasse pénitence,  et rigoureusement,  celui qui,  pour ne pas tenir la vie,  a tendu la main à la mort.

Le royaume des cieux  approche.   Le royaume des cieux est la récompense des justes, la condamnation des pécheurs,  et la punition des impies.    Béni soit donc Jean pour avoir voulu, par la pénitence, prévenir le jugement !  Il n’a pas voulu que les pécheurs soient condamnés,  mais que les impies entrent dans la récompense,  non dans le châtiment.  En conséquence,  il proclame à haute voix que le royaume des cieux est proche,  à un  moment où  un enfant encore innocent pouvait croire  avoir tout le temps devant lui pour  croître et vieillir.    Le règne,   à la façon des anges, nous le savons proche,  parce que  le monde épuisé par une vieillesse extrême,  perd ses forces,  dépose ses membres,  perd ses sens.   Tourmenté par les douleurs, il  ne prend plus soin de lui;  il meurt à la vie, vit de maladies, clame qu’il est démoli, et atteste que la fin arrive.    Or nous,  plus durs que les Juifs,  nous suivons le monde qui fuit,  nous oublions les temps futurs,  nous courons à perdre haleine après  les biens présents.   Nous ne voyons pas le jugement dans lequel nous sommes déjà plongés;  nous n’accourons pas au Seigneur qui vient déjà.   Mais nous voulons demeurer dans la mort;  nous ne voulons pas de la résurrection des trépassés.   Nous voulons être esclaves;  nous ne voulons pas régner, pour avoir la joie de   remettre  ce royaume à Notre Seigneur  Où a-t-il été écrit :  Quand vous prierez, dites :  que votre règne arrive !   Nous avons donc besoin d’une  plus grande pénitence,  et nous devons nous prescrire un remède  capable de guérir notre blessure.

Faisons pénitence,  mes frères,  oui,  faisons pénitence et le plus tôt possible, car le temps suffisant nous est déjà refusé,  car cette heure qui nous est encore donnée s’achève.   La  présence du Juge  nous refuse déjà le temps de la satisfaction.  Que la pénitence accoure, si elle ne veut pas être devancée par la sentence de condamnation !  Le Seigneur n’est pas encore arrivé,  nous L’attendons encore,  Il retarde.  Mais c’est  parce qu’Il désire que nous revenions à Lui, et que nous ne périssions pas,  comme Il l’a toujours dit avec une grande piété :  Je ne veux pas la mort du pécheur, mais que l’impie se détourne de sa voie et vive.   Revenons donc à Dieu en pénitents,  mes frères,  et ne nous laissons pas troubler par le rétrécissement du temps,  parce que l’Auteur du temps ne peut pas être rétréci.   Le larron évangélique démontre cela  lui qui, sur la croix et à l’heure de la mort, a ravi le pardon,  a envahi la vie, est entré dans le paradis par effraction,  et a pénétré dans le règne.   Et nous,  mes frères, qui n’avons pas recherché volontairement un mari,  acquérons du moins la vertu quand nous sommes forcés de le faire.  De peur que l’on juge que nous sommes nos propres juges, nous nous devons la pénitence à nous-mêmes, pour pouvoir casser  notre sentence de condamnation.

Le premier des bonheurs est de jouir de l’assurance d’une innocence perpétuelle, de conserver inviolée la sainteté de l’âme et du corps,  de n’avoir été pollué par aucune  ordure mondaine.    De n’être conscient d’aucune faute,  d’ignorer la blessure du péché;   de toujours posséder la grâce des vertus  et  de toujours vivre dans l’espoir des récompenses célestes.   Mais si,  par malheur, notre esprit  a été atteint par le javelot du péché,  si le crime a infligé à notre chair une plaie purulente,  si la fragilité humaine a été corrompue par la suppuration des vices, vient alors au secours  des malades,  non de ceux qui sont sains,  la médecine de la pénitence.    Alors, s’amène le fer de la componction,  le feu calcine  la douleur d’avoir péché;   les calmants sont appliqués aux soupirs  et  la fièvre d’une  âme enflée s’évapore.  Alors les ulcères du coupable sont ponctionnées   par les larmes;  les cilices expulsent  les immondices du corps.  Qu’il supporte,  oui,  qu’il supporte  le traitement amer de la pénitence  celui qui n’a pas voulu conserver sa santé comme il le devait.  Ce traitement n’est pas pénible à celui qui chérit la vie.  Qu’il ne soit pas perçu comme  malencontreux le médecin  qui rappelle au salut par la douleur.  Celui qui conserve le crédit de l’innocence,  n’a pas à payer les intérêts usuraires de la pénitence.

Le Seigneur nous fait comprendre cette vérité en disant :  Le médecin n’a pas à s’occuper des gens en santé,  mais des malades.  Et Il parle en toute clarté de ceux qui vont mal en disant :  Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs.   Jean les rappelle par la pénitence,  Jésus les appelle par la grâce.   Voilà pourquoi Jean,  par le vêtement, la nourriture et le lieu,  est tout imprégné de pénitence.  Jean Baptiste vint dans le désert de Judée prêcher la pénitence :  Faites pénitence.  Jean clame la pénitence  dans le désert  de Judée,  lequel ,  par sa stérilité,  avec perdu  le culte de la loi,  l’enseignement  des prophètes,  la fécondité des pères,  et le fruit de Dieu.   C’est donc avec raison  que ce sont les déserts des disciplines,  non des hommes,  non des lieux,  qui sont appelés à la pénitence.   La voix résonne là où il n’y a pas d’auditeur.

Il avait lui-même un vêtement en poils de chameau.   Il aurait pu se le faire en poils de chèvre,  mais il n’avait pas besoin de cilice.  Il choisit les poils de l’animal le plus disgracié,  qui n’a ni forme  ni charme  ni beauté;   que la nature a assigné à un dur travail;  qu’elle a chargé d’un lourd poids et  qu’elle a livré à une servitude extrême.  C’est pour une pénitence de cette nature  que le maître s’est vêtu de ce  vêtement.   Pour que ceux qui, bien que droits,  se sont détournés de la discipline,  et qui sont devenus difformes en se rendant conformes aux pécheurs,  se soumettent avec plus d’ardeur  aux hardes de la pénitence,  et y ajoutent les durs tourments de l’expiation;  et pout qu’ils poussent les soupirs laborieux de la componction.  Pour que, étant réduits  à la taille d’une aiguille,   ils entrent,  par le chas étroit de la pénitence,  dans le vaste espace de la rémission des péchés.    Et  pour que la parole du Seigneur soit accomplie :  Un chameau peut-il passer  par le chas d’une aiguille

Voici. A lui étaient les sauterelles, à moi le miel de la forêt.   La sauterelle, qui est attribuée aux pécheurs qui se fustigent,  figure à bon droit dans le menu de la pénitence.  Pour que, s’exilant du lieu du péché au  lieu de la pénitence,  le pécheur  puisse s’envoler au ciel sur les ailes du pardon.   C’est précisément  ce que le Prophète avait compris quand il disait :  J’ai été placé en dessous comme une ombre qui décline, j’ai été secoué comme une sauterelle.  Mes genoux se sont affaiblis à cause du jeûne, et ma chair a été transformée à cause de ta miséricorde.   Tu entends de quelle façon il a sauté du péché à la pénitence comme une sauterelle,  et comment il a incurvé ses genoux  pour porter sur ses épaules le poids de la pénitence.   Et le miel est ajouté à son régime,  pour qu’il tempère l’amertume de la pénitence par la douceur de la Miséricorde.
 
Source :missatridentinaemportugal.blogspot.fr

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http://www.abbaye-saint-benoit.ch/guera ... nt/041.htm

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31 juillet Saint Germain d'Auxerre

Message par amidelamisericorde »

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Litanies de Saint Germain


Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Saint Germain, prêtre selon le Cœur de Dieu, priez pour nous.
Saint Germain, prédicateur de la Vérité, priez pour nous.
Saint Germain, vainqueur des hérésies, priez pour nous.
Saint Germain, célèbre par vos miracles, priez pour nous.
Saint Germain, modèle de vie spirituelle, priez pour nous.
Saint Germain, pasteur vigilant de votre troupeau, priez pour nous.
Saint Germain, sage directeur des âmes, priez pour nous.
Saint Germain, guide prudent des riches, priez pour nous.
Saint Germain, soutien des humbles, priez pour nous.
Saint Germain, appui des faibles, priez pour nous.
Saint Germain, ami de la prière, priez pour nous.
Saint Germain, intrépide défenseur de l'Eglise, priez pour nous.
Saint Germain, terreur du démon, priez pour nous.
Saint Germain, brûlant d'amour pour Dieu, priez pour nous.
Saint Germain, père des pauvres, priez pour nous.
Saint Germain, médecin des malades, priez pour nous.
Saint Germain, guérisseur des petits enfants, priez pour nous.

Par votre obéissance admirable, Saint Germain assistez-nous.
Par votre profonde humilité, Saint Germain assistez-nous.
Par votre pénitence héroïque, Saint Germain assistez-nous.
Par votre pureté angélique, Saint Germain assistez-nous.
Par votre pauvreté volontaire, Saint Germain assistez-nous.
Par votre zèle pour la gloire de Dieu, Saint Germain assistez-nous.
Par votre exemple des vertus chrétiennes, Saint Germain assistez-nous.
Afin que nous imitions un peu vos vertus, Saint Germain assistez-nous.
Afin que nous travaillions sérieusement au salut des âmes, Saint Germain assistez-nous.
Afin que les enfants grandissent en sagesse et en piété, Saint Germain assistez-nous.
Afin que vous obteniez les bénédictions du Seigneur pour nos familles, Saint Germain assistez-nous.
Afin que nous soyons préservés du mal, Saint Germain assistez-nous.

Agneau de Dieu, qui efface les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui efface les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui efface les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Priez pour nous, Saint Germain.
Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

PRIONS

Seigneur, qui avez animé Saint Germain d'un si grand zèle pour votre gloire et d'une si grande charité pour les malheureux, donnez-nous, nous vous en prions, par ses mérites et son intercession, la grâce d'éviter ce qui peut vous déplaire et de faire fidèlement ce qui vous est agréable, afin que nous y trouvions l'accomplissement de tous nos désirs et le bienfait d'une bonne mort.
Par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Source : users.swing.be

Prière de Saint germain d'Auxerre à la Mère de Dieu

Réjouis-Toi Marie, pleine de grâce,
Plus sainte que les saints,
Plus haute que les cieux,
Plus glorieuse que les anges,
Et plus vénérable que toute créature.
Réjouis-Toi paradis céleste,
Plein de fragrance
Et lys qui donne le plus doux parfum,
Rose parfumée qui éclot pour la santé des mortels.
Réjouis-Toi, temple immaculé  du Seigneur,
Construit de sainte manière,
Ornement de la divine magnificence,
Ouvert à tous,
Oasis de délices mystiques.
Réjouis-Toi montagne d'ombre,
Pâturage pour l'Agneau Saint
Qui prend sur Lui
Les misères et les péchés de tous.
Réjouis-Toi trône sacré  de Dieu,
Demeure bénie,
Sublime ornement,
Précieux joyau,
Et cieux splendides.
Réjouis-toi urne d'or pur,
Qui contenait la manne, le Christ,
l'humble douceur de nos âmes.
Réjouis-Toi, très pure Vierge Mère ,
Digne d'éloges et de vénération,
Source d'eau jaillissante,
Trésor d'innocence,
Et splendeur de la sainteté.
O Vierge Marie,  conduis-nous
Au port de la paix et du salut,
Pour la gloire du Christ Qui vit dans l'éternité
avec le Père et avec le Saint Esprit.
Amen!

Version française Claude Lopez-Ginisty


Source : acathistes-et-offices-orthodoxes.blogspot.fr/

Biographie de Saint Germain d'Auxerre

https://fr.wikipedia.org/wiki/Germain_d%27Auxerre

Abbaye Saint Germain d'Auxerre
http://www.auxerre.culture.gouv.fr/fr/

SAINTS DU JOUR
http://jubilatedeo.centerblog.net/65734 ... 31-Juillet

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2 août Indulgence de la Portioncule Grand Pardon d'Assise

Message par amidelamisericorde »

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Tous les 2 août, à l’occasion de la fête liturgique de Notre-Dame des Anges célébrée dans la famille franciscaine, tous les fidèles peuvent obtenir une indulgence plénière particulière, dite indulgence de la Portioncule.

Afin que tous puissent comprendre ce qu’est cette grâce spirituelle et quelle est son origine, j’ai choisi de publier ici dans son intégralité (et bien que tout n’y soit plus exactement « à jour ») un opuscule que j’ai trouvé dans la bibliothèque de Frère Maximilien-Marie et dont voici la page de couverture :

Notice sur l'indulgence de la Portioncule 1853
Notice publiée en 1853 avec l’imprimatur de l’archevêché d’Avignon


Ce qui n’est plus « à jour » dans ce texte, c’est que l’indulgence de la Portioncule, selon la dernière édition du recueil des indulgences publié par la Pénitencerie Apostolique (Enchiridion Indulgentiarum, editio quarta 16/07/1999) peut être obtenue, désormais, non plus seulement dans les églises des Ordres Franciscains (Conventuels, Frères Mineurs, Capucins ou Clarisses) mais également dans toutes les cathédrales, toutes les basiliques mineures et toutes les églises paroissiales depuis le 1er août à midi jusqu’au 2 août à minuit (« Concessiones » n°33, §1 – 2°, 3° et 5° ). En revanche, il n’est plus possible d’obtenir plusieurs indulgences plénières le même jour : mais il est toujours possible d’obtenir, en plus d’une indulgence plénière, plusieurs indulgences partielles dans la même journée.


Notice sur l’insigne indulgence de la Portioncule
Publiée par les PP. Récollets du couvent de Saint François d’Avignon

I. Origine de l’indulgence de la Portioncule.


1.) A quelque distance d’Assise, ville de la province de l’Ombrie en Italie, s’élève une petite chapelle érigée dans le IVème siècle par quatre religieux venus de la Palestine ; elle est dédiée à la Sainte Vierge. Elle fut donnée, dans le VIème siècle, aux PP. Bénédictins du Mont Subiasus, qui l’agrandirent, la décorèrent et lui assignèrent pour dotation quelques petites portions de terrains, d’où lui serait venu le nom de Portioncule. Plus tard les fréquentes apparitions des anges dont ce lieu fut témoin, lui firent donner le nom de Sainte-Marie des Anges.

2.) Le Séraphique Patriarche Saint François d’Assise aimait dès sa plus tendre enfance à se retirer dans cette chapelle. Comme elle était tout en ruines et abandonnée, il entreprit de la restaurer, guidé en cela par sa dévotion envers la Mère de Dieu : il avait appris en révélation que cette petite église lui était singulièrement chère entre toutes celles que l’on avait élevées à la gloire de son nom. François en obtint plus tard la cession de Théobald, abbé des PP. Bénédictins, et il y jeta les premiers fondements de son ordre des Frères Mineurs. C’est pourquoi il affectionna toujours beaucoup cette église ; il l’appelait la Mère du petit troupeau qui s’était attaché à sa suite dès le commencement.

3.) Une nuit de l’année 1221 que François était en prières, dans la retraite qu’il y avait construite, un Ange lui apparut pour lui ordonner de se rendre dans la petite chapelle voisine où Notre-Seigneur Jésus-Christ et la Vierge Marie, accompagnés d’une longue suite d’Anges, l’attendaient. François y vint en toute hâte, et à la vue de ce spectacle céleste, il se prosterna pour adorer la majesté de son Dieu. Le Sauveur lui parla en ces termes : « François, le zèle que toi et tes frères montrez pour le salut des âmes, me porte à te permettre de me demander quelque grâce en leur faveur ; je te promets de te l’accorder avec bonté ». Pénétré de cette ineffable condescendance de son Rédempteur, le serviteur de Dieu, inspiré par la Bienheureuse Vierge Marie dont il avait imploré l’assistance, pria Jésus-Christ de daigner accorder à tous les fidèles qui seraient entrés dans cette petite chapelle, l’indulgence plénière de tous leurs péchés dont ils auraient fait une sincère confession à un prêtre approuvé. Jésus exauça cette prière ; il commanda à François d’aller trouver Son Vicaire et de lui demander en son nom d’accorder cette indulgence. Après quoi la céleste vision disparut.

4.) Fidèle aux ordres du Sauveur, François partit aussitôt pour venir se prosterner aux pieds du Pape Honorius III, pour lors à Pérouse ; il le pria de confirmer la grâce que Jésus-Christ Lui-même avait accordée. Le Pontife comme aussi les Cardinaux, les Evêques et les Prélats, répugnaient dans le principe à la concession d’une faveur aussi extraordinaire : il s’agissait d’une indulgence entière et plénière, absolue, perpétuelle, libre, que le Saint-Siège n’avait point coutume d’accorder, disait-on, et qui était de nature à faire oublier celles mêmes attachées au pèlerinage de la Terre-Sainte et du tombeau des Saints Apôtres Pierre et Paul. Mais enfin la volonté divine s’étant fait connaître, le Pontife accorda à François la grâce demandée, pour un jour naturel, dans chaque année. Il voulait en outre lui donner les lettres confirmatives de l’indulgence octroyée ; mais le serviteur de Dieu ne les accepta point disant que Jésus-Christ Lui-même saurait bien manifester, confirmer et propager son oeuvre, ce qui arriva en effet avec des circonstances prodigieuses.

l'apparition du Christ et de sa Mère à Saint François

Murillo : l’apparition de Notre-Seigneur et de Notre-Dame à Saint François pour le don de l’indulgence de la Portioncule.

II. Promulgation et Confirmation de l’Indulgence.

5.) L’indulgence de la Portioncule était donc accordée ; mais il restait à fixer le jour où elle pourrait être gagnée par les fidèles. François espérait que Jésus-Christ, premier auteur d’une grâce si précieuse, voudrait bien aussi indiquer ce jour. Sa confiance ne fut pas vaine. Voici comment il fut éclairé sur ce point.

6.) Au commencement de l’année 1223, François se trouvant une nuit en prières dans sa cellule de Sainte-Marie des Anges, eut une violente tentation du démon. Pour la surmonter, il se jeta nu dans un buisson de très piquantes épines. Alors il fut environné d’une grande lumière à la faveur de laquelle il vit sur ce buisson une grande quantité de roses blanches et rouges, quoique on fut alors au milieu de l’hiver, dans le mois de janvier. En même temps, il vit un choeur nombreux d’Anges qui l’avertirent de se rendre à l’église où Jésus-Christ l’attendait avec sa Sainte Mère. Il s’aperçut alors qu’il était miraculeusement vêtu d’un nouvel habit blanc ; il cueillit douze roses de chaque couleur et se dirigea vers l’église dont le chemin lui paraissait richement orné.
Y étant arrivé, il fit une profonde adoration, ensuite appuyé sur la protection de la Très Sainte Vierge, il pria Jésus-Christ de daigner déterminer le jour de l’indulgence qu’il avait attachée avec tant de bonté à ce saint lieu. Le Seigneur lui répondit que sa volonté était que ce fut à partir du soir du jour auquel l’apôtre Saint Pierre avait été délivré de ses chaînes, jusqu’au soir du jour suivant. Il lui ordonna encore de se présenter avec quelques uns de ses compagnons à Son Vicaire et de lui porter quelques roses blanches et rouges pour preuve de la vérité de son apparition. Alors les Anges chantèrent l’hymne Te Deum laudamus et la vision finit.

7.) François prit trois roses de chaque couleur en l’honneur de la Sainte Trinité, et accompagné du Frère Bernard Quintaval, du Frère Pierre Cataneo et du Frère Ange de Rieti, il partit pour Rome où il fit au Pape le récit de tout ce qui lui était arrivé à Sainte-Marie des Anges ; pour confirmer la vérité du fait, il lui présenté les roses qu’il avait apportées ; ses compagnons attestèrent aussi toutes ces circonstances qu’ils avaient apprises de sa bouche. Le Pape, merveilleusement surpris de voir de si belles roses et d’un parfum si exquis au milieu de l’hiver, comprit que les paroles de François ne pouvaient être suspectes d’erreur. Il en conféra quelque temps avec les Cardinaux et confirma l’indulgence. De plus il ordonna que les Evêques d’Assise, de Pérouse, de Lodi, de Spolète, de Foligno, de Nocera et de Gubbio, se réuniraient, le premier jour du mois d’août de cette même année, à Sainte-Marie des Anges, pour la publier solennellement.

8.) Au jour marqué les sept Evêques se réunirent en ce lieu ; François monta dans une grande chaire élevée hors de l’église, et fit connaître le motif de cette réunion à la foule innombrable qui était accourue de toutes parts ; il termina par annoncer l’indulgence plénière et perpétuelle que Dieu et le Souverain Pontife accordaient à cette église à pareil jour de chaque année. Les Evêques soutenaient qu’il ne fallait point la déclarer perpétuelle ; que telle n’était point l’intention du Pape et qu’il suffisait de dire qu’elle était accordée pour dix ans. L’Evêque d’Assise, qui voulait d’abord en restreindre la durée, se sentit miraculeusement entraîné à la proclamer, ainsi que François l’avait fait, perpétuelle. Les autres Evêques voulurent successivement parler pour la publier, avec cette clause restrictive ; mais tous, contre leur volonté, l’annoncèrent perpétuelle ; et ainsi d’une commune voix, elle fut déclarée accordée à perpétuité. En outre, le jour suivant, les Evêques, pour condescendre aux saints désirs de François, consacrèrent la même église avec la plus grande solennité.

9.) C’est ainsi que fut promulguée cette célèbre indulgence, le premier jour d’août de la même année. Depuis lors, malgré les attaques d’adversaires puissants, la gloire de cette indulgence s’est répandue dans tout le monde ; elle s’est toujours conservée sans nuages, grâce à l’autorité des Souverains Pontifes qui l’ont confirmée, aux miracles qui l’ont accompagnée et enfin aux rétractations des personnes de science et de mérité qui l’avaient combattue d’abord.

10.) Depuis, on a bâti autour de cette petite chapelle par l’ordre du Pape Saint Pie V, une église magnifique qui est desservie par les PP. Mineurs de l’Observance. On en admire la beauté ; elle jouit des titres d’insigne basilique, de chef-lieu et de mère de tout l’Ordre Séraphique.

Saint François annonce l'indulgence de la Portioncule en présence des évêques

Tiberio : Saint François annonce à la foule l’indulgence de la Portioncule en présence des évêques.

III. Extension de l’indulgence de la Portioncule et privilèges particuliers qui l’accompagnent.

11.) L’indulgence plénière du 2 août, attachée dans le principe à la seule église de Sainte-Marie des Anges, fut ensuite, pour le bien des fidèles, étendue à toutes les églises des Ordres de Saint François. Ce fut Grégoire XV qui en disposa ainsi par sa bulle Splendor paternae gloriae du 4 juillet 1622, et il prescrivit comme condition nécessaire pour gagner l’indulgence hors de la Portioncule, outre la confession, la sainte communion.

12.) Le vénérable Innocent XI, par son bref Alias felicis, du 12 janvier 1678, après avoir confirmé la bulle précédente de Grégoire XV, déclara que l’indulgence de la Portioncule pouvait aussi être appliquée par manière de suffrage aux âmes du Purgatoire.

13.) Le Souverain Pontife Innocent XII, par sa bulle Redemptoris, du 18 août 1695, étendit la même indulgence à tous les jours de l’année pour la seule église de Notre-Dame des Anges des PP. Mineurs Observantins.

14.) Et enfin le même Innocent XII par son autre bulle Cum ob sacris jubilaei celebrationem, du 21 août 1699, déclara que cette indulgence n’était point, dans l’église de la Portioncule, suspendue comme les autres pendant l’année sainte du jubilé.

15.) Il faut remarquer ici que l’indulgence de la Portioncule peut se gagner au jour marqué toties quoties, c’est-à-dire toutes et chaque fois que l’on visitera en ce jour une église de Franciscains, et cela nonobstant le décret d’Innocent XI qui déclare que les indulgences plénières attachées à la visite de certaines églises, ne peuvent se gagner qu’une seule fois dans un jour. Ce décret ayant donné lieu de douter si l’indulgence de la Portioncule était comprise dans cette formule restrictive, on consulta la Sacrée Congrégation du Concile, laquelle répondit, le 17 juillet 1700, que le décret ne comprenait point cette indulgence et qu’à cet égard on continuerait à faire comme on l’avait fait. Cette décision fut encore confirmée par un rescrit de la même Congrégation du Concile, du 4 décembre 1723, adressé au P. Provincial des Mineurs Observantins de la province de Saint-Thomas de Turin. Le même fait résulte d’un bref de Saint Pie V, cité par le P. Sabin de Bologne, enfin de la tradition non interrompue de la pratique constante des fidèles de Rome, laquelle n’a jamais rencontré aucune contradiction. S’il pouvait rester un doute à cet égard, il serait résolu par les décisions de la Sacré Congrégation des Indulgences du 22 février 1847 et du 24 décembre 1849, approuvées par Sa Sainteté Pie IX.

16.) De tout ce que nous avons dit, il faut conclure que l’indulgence de la Portioncule surpasse toutes les autres indulgences plénières par les privilèges singuliers qui la distinguent :
1° – Elle est d’origine immédiatement divine,
2° – elle est plénière, perpétuelle, absolue, libre, applicable aux vivants et aux âmes du Purgatoire, enfin attachée à toutes les églises des Ordres de Saint François.
3° – On peut la gagner tous les jours de l’année dans l’église de Sainte-Marie des Anges près d’Assise.
4° – Dans la dite basilique, elle n’est point suspendue pendant l’année jubilaire ; et dans les autres églises des Franciscains elle est suspendue seulement pour les vivants et continue à avoir son effet pour l’application aux âmes du Purgatoire.
5° – Elle peut être gagnée toties quoties, c’est à dire plusieurs fois dans le même jour, comme il a été dit.

17.) En faveur de la validité de cette indulgence et de ses privilèges, nous avons encore le témoignage du grand Pape Benoît XIV dans son ouvrage de Synodo dioc. lib.XIII, cap.18.

18.) Le savant cardinal Bellarmin, dans son second livre des indulgences, chap.20, ne craint pas d’affirmer que l’indulgence de la Portioncule confirme trois dogmes de la Foi Catholique : l’existence des indulgences, puisque celle de la Portioncule est accordée par Jésus-Christ Lui-même ; l’autorité du Souverain Pontife, puisque Jésus-Christ commande à Saint François de recourir à Son Vicaire pour la faire confirmer ; enfin la nécessité de la confession auriculaire, car pour gagner la dite indulgence, il est nécessaire de confesser ses péchés à un prêtre approuvé. Tout cela ressort de ce que nous avons dit et de l’office des Franciscains au 2 août (Brev. Francisc. 2 die Aug. lect.5).

19.) Les preuves qui établissent l’authenticité des faits exposés jusqu’ici sont déduites fort au long dans la Bibliothèque du P. Lucius Ferraris, article « Indulgence », et dans les Annales du P. Luc Wading où l’on peut les vérifier.

Notre-Dame des Anges de la Portioncule

Chapelle de la Portioncule, dans son état actuel au centre de la basilique Notre-Dame des Anges à Assise.

IV. Conditions à remplir pour gagner l’indulgence de la Portioncule.

20.) C’est un sujet de douce consolation que de voir, le 2 août de chaque année, les fidèles de tout âge, de tout sexe et de toute condition se presser dans les églises des Ordres de Saint François, pour y gagner la grande indulgence que l’Eglise y accorde à ses enfants. Mais, d’un autre côté, on ne peut s’empêcher de gémir quand on fait réflexion qu’à la réserve d’un petit nombre qui se font un devoir de remplir les conditions prescrites pour gagner l’indulgence, la plupart en demeurent privés parce qu’ils ignorent les règles à suivre pour s’appliquer un si précieux avantage. Ils sont persuadés qu’il n’y a à faire pour y participer qu’à entrer et sortir dans quelque église de Franciscains, récitant à la hâte quelque prière du bout des lèvres. Après s’être dissipé l’esprit et le coeur dans ces allées et venues, ils s’en retournent chez eux croyant avoir gagné l’indulgence. Il n’en est point ainsi. Sans doute les prières vocales récitées dans de telles circonstances et avec dévotion ne sont point sans mérite devant Dieu ; mais elles ne suffisent point pour faire gagner l’indulgence.

21.) Il faut pour cela remplir trois conditions imposées par le Souverain Pontife, et elles sont rigoureusement nécessaires, savoir : la confession sacramentelle, la sainte communion et la visite de l’église qui jouit du privilège de la Portioncule où l’on doit prier aux intentions des Souverains Pontifes qui ont accordé et confirmé l’indulgence.

22.) C’est établi, et il n’est nullement nécessaire que la confession et la communion soient faites dans l’église à laquelle est attachée l’indulgence. On peut les faire ailleurs, mais il faut faire la visite prescrite dans l’église susdite. Le temps où l’on peut gagner l’indulgence commence aux 1ères vêpres du 1er août et continue jusqu’au crépuscule qui suit le coucher du soleil du lendemain 2 août. Il n’est pas nécessaire que la confession et la communion précèdent la visite pour qu’on gagne l’indulgence. On pourra donc faire la visite dès les premières vêpres avec l’intention de se confesser et de communier le jour suivant ; car quoique l’accomplissement de toutes les oeuvres prescrites soit de rigueur, elles peuvent néanmoins être faites dans l’ordre que l’on veut, pourvu que la dernière soit faite en état de grâce. Ce que nous disons pour gagner l’indulgence de la Portioncule s’applique aux autres indulgences plénières attachées à la visite de quelque église.

23.) Après avoir donné ces notions générales, nous croyons devoir tracer ici des règles pratiques que pourront suivre les chrétiens vraiment jaloux de participer à une faveur si précieuse et dont l’observation est mieux à la portée de chacun.
Le jour de cette solennité, on se rendra à l’église avec l’intention bien arrêtée de s’appliquer la sainte indulgence. On y fera une adoration profonde au Saint-Sacrement ; si l’on ne s’est déjà présenté à la sainte table, on y viendra prendre place avec les sentiments d’une véritable piété et d’une sincère contrition. Puis l’on rendra à Notre-Seigneur les actions de grâces qui lui sont dues, et l’on se disposera à la réception de la sainte indulgence par la récitation des prières que la dévotion de chacun pourra lui suggérer, en ayant soin toutefois de prier selon les intentions des Souverains Pontifes. Or, l’intention des Souverains Pontifes en accordant les indulgences, c’est que les fidèles prient pour l’exaltation de notre mère la Sainte Eglise, pour l’extirpation des hérésies, pour la paix et la concorde des princes chrétiens. Ces prières pourront être réduites à six Pater, six Ave Maria et six Gloria Patri, ou bien à la récitation des quelques formules que l’on trouvera à la fin de cet opuscule. Ensuite on demandera à Notre-Seigneur qu’il daigne nous bénir dans sa miséricorde, et l’on se retirera de l’église dans le recueillement et la confiance d’avoir gagné l’indulgence.

24.) Si l’on veut la gagner de nouveau, l’on rentrera dans l’église, et, avec les mêmes dispositions intérieures, on offrira à Dieu les mêmes prières ou autres semblables, comme on a dit, et l’on recevra de nouveau l’indulgence. Ensuite l’on sortira et l’on pourra revenir, observant toujours les mêmes prescriptions et la même méthode dans toutes les visites que l’on fera. Comme on ne peut gagner les indulgences que pour soi-même ou pour les âmes du Purgatoire, et non pour les autres personnes vivantes, après avoir gagné la première pour le salut de son âme, l’on appliquera les autres en faveur des âmes décédées, auxquelles on désirera que revienne le prix de cet inestimable bienfait.

25.) Pour gagner l’indulgence plénière il est nécessaire d’être exempt non seulement de tout péché, mais de l’affection au péché ; on ne sait donc jamais si l’on a toutes les dispositions nécessaires pour obtenir la pleine et entière rémission de la peine temporelle qui reste due au péché après que la peine éternelle a été remise par le sacrement de pénitence. Rien n’empêche par conséquent que l’on cherche à s’appliquer à soi-même plus d’une fois l’indulgence, puisque Saint Thomas et Saint Bonaventure nous affirment que l’on méritera et que l’on gagnera d’autant mieux l’indulgence que l’on aura visité plus souvent l’église.
En se conformant à ces règles, chacun aura sujet de croire avoir obtenu cette faveur précieuse pour lui-même et pour les âmes du Purgatoire.

26.) De ce que nous venons de dire on conclura sans peine que ce n’est point à un rapide passage dans l’église, mais bien à la visite et aux oeuvres indiquées ci-dessus qu’est attachée l’indulgence de la Portioncule. La raison de toutes ces allées et venues n’est autre que l’impossibilité où l’on serait, malgré toutes les prières, de gagner plusieurs indulgences ; tandis que si l’on veut les gagner, comme on ne peut le faire que par le moyen d’autant de visites, il devient nécessaire de sortir et rentrer dans la même église, en sorte que le nombre de visites faites indique le nombre des indulgences gagnées.

27.) Tous ceux entre les mains de qui tombera ce petit livre sont instamment priés de se procurer auprès du Seigneur le mérite d’instruire toutes les personnes qui leur sont unies par les liens du sang ou de l’amitié, de tout ce qui se rapporte à une institution aussi salutaire, afin que l’Eglise, notre bonne Mère, ne soit point trompée dans ses espérances, lorsqu’elle nous accorde pour notre bien des dons ineffables, et que ses fidèles enfants ne perdent point par leur ignorance ces avantages spirituels qu’elle leur départ avec tant de générosité.

28.) Enfin un dernier motif qui doit porter chaque fidèle à gagner cette indulgence si précieuse, c’est que outre les avantages qui nous en reviennent, il en résulte encore la gloire de notre Divin Rédempteur qui assura au Séraphique Père Saint François que cette dévotion était chère à Son Coeur miséricordieux. Elle est aussi agréable à Marie, car Wading raconte qu’elle a été vue souvent sur le temple de la Portioncule avec son divin Fils dans les bras, le jour de cette solennité, bénissant tout le peuple et applaudissant à ces saints exercices. Toutes ces considérations doivent faire comprendre de quel zèle chacun doit être animé pour tâcher autant que possible d’acquérir une grâce aussi avantageuse à l’âme que conforme à la volonté de Dieu, aux désirs de la Très Sainte Vierge et à ceux de l’Eglise, notre commune mère.

Intérieur de la chapelle de la Portioncule

Intérieur de la chapelle de la Portioncule.

Prières selon les intentions du Souverain Pontife
pour gagner une indulgence plénière.

A la visite d’une église, lorsqu’on veut s’appliquer à soi-même l’indulgence, on peut réciter la prière qui suit:

Mon Seigneur Jésus-Christ , je reconnais et je crois que Vous avez laissé à la Sainte Eglise le riche trésor des saintes indulgences pour le profit spirituel des fidèles.
Je reconnais qu’elle ouvre et dispense en cette occasion ses richesses spirituelles en faveur de ceux qui avec les dispositions requises visitent cette église et y prient selon les pieuses intentions des Souverains Pontifes, c’est-à-dire pour la conversion des infidèles, pour l’exaltation de notre Mère la Sainte Eglise, pour le retour des hérétiques, pour la paix et la concorde entre les princes chrétiens et pour les autres fins proposées.
C’est avec cette intention que je veux prier dans cette visite, afin de gagner cette sainte indulgence que j’espère obtenir, et que j’applique au profit de mon âme et pour la rémission des peines temporelles que j’ai méritées par mes péchés sans nombre.

Si l’on veut appliquer l’indulgence pour un ou plusieurs défunts, l’on ajoute la prière suivante que l’on met au singulier ou au pluriel:

O mon Jésus, si Vous daignez m’accorder cette sainte indulgence, je Vous l’offre pour les âmes décédées, envers lesquelles j’ai des obligations particulières de justice ou de charité.
Je l’applique pour la satisfaction des peines qu’elles ont méritées, afin de hâter leur sortie du Purgatoire et leur entrée dans le Paradis.

Ensuite on récite les prières suivantes pour les besoins de l’Eglise et selon les intentions de notre Saint Père le Pape:

Seigneur, je prie pour la Sainte Eglise Votre épouse et ma mère. Souvenez-Vous que Vous avez répandu votre Sang divin afin qu’elle fût sans rides et sans tâches.
Daignez donc purifier et sanctifier tous ses membres, en éloignant d’elle tout scandale et tout péché. Ne permettez pas qu’elle soit méprisée ou avilie. Dirigez-la Vous-même, conservez-là, exaltez-la parmi toutes les nations, étendez son empire dans tout le monde : ut Ecclesiam tuam sanctam regere et conservare digneris, Te rogamus audi nos (pour que Vous daignez régir et conserver votre Sainte Eglise, nous Vous le demandons, écoutez-nous)!

Pater noster, Ave Maria, Gloria Patri.

Seigneur, ayez pitié de la malheureuse chrétienté. Elle est le champ où Vous et vos Apôtres avez semé la doctrine évangélique. Mais voyez quelle ivraie d’erreurs l’ennemi est venu semer par-dessus. Combien de peuples, combien d’états sont infectés par l’hérésie! Et qui peut arracher cette ivraie maudite laquelle monte toujours dans son orgueil pour étouffer le bon grain de la vérité catholique? Ah! quel autre peut le faire, si ce n’est Vous, qui êtes tout-puissant?
Humiliez tant d’hérétiques qui troublent votre Eglise, et faites que l’erreur dissipée, tous les hommes croient d’une foi vive en Vous et à Vous, et qu’ils ne s’éloignent jamais plus de tout ce que l’Eglise nous enseigne pour éclairer notre foi et diriger nos moeurs. Ut inimicos sanctae Ecclesiae humiliare digneris, Te rogamus audi nos (pour que vous daignez humilier les ennemis de la Sainte Eglise, nous Vous le demandons, écoutez-nous)!

Pater noster, Ave Maria, Gloria Patri.

Seigneur, en venant au monde, Vous avez apporté la paix sur la terre et l’avez fait annoncer au monde par la bouche des Anges. Vous qui êtes le Prince de la paix, répandez parmi les princes chrétiens l’esprit d’union et de concorde, et faites qu’ils gouvernent leurs sujets dans la sainteté et la justice. Réconciliez encore et unissez les coeurs de tous les fidèles dans les saints noeuds de la charité et de l’amour, afin que réunissant leurs efforts, ils défendent la religion catholique contre tous ses ennemis : Ut regibus et principibus christianis pacem et veram concordiam donare digneris, Te rogamus audi nos (pour que Vous daignez la paix et la concorde véritable aux rois et princes chrétiens, nous Vous le demandons, écoutez-nous)!

Pater noster, Ave Maria, Gloria Patri.

Suprême et éternel Pasteur des âmes, Jésus, protégez votre Vicaire sur la terre et notre Pontife Souverain. Dirigez-le, illuminez-le, fortifiez-le, défendez-le, assistez-le, afin qu’il puisse gouverner sagement la Sainte Eglise.

Oremus pro Pontifice nostro N…
Dominus conservet eum et vivifivet eum, et beatum faciat eum in terra et non tradat eum in animam inimicorum ejus.
(Prions pour notre Pontife N…
Que le Seigneur le garde et le vivifie, qu’il le rende heureux sur la terre et qu’il ne le livre pas aux mains de ses ennemis).

Pater noster, Ave Maria, Gloria Patri.

Source : blog du Mesnil

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2 août Saint Pierre Julien Eymard

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La Prière du R. P. Pierre-Julien Eymard « Seigneur Jésus-Christ qui êtes vraiment notre Pain dans l'adorable Eucharistie » :

« Seigneur Jésus-Christ, notre Roi et notre Dieu, qui Vous étant fait homme pour nous rendre participants de votre Divinité, êtes vraiment notre Pain dans l'adorable Eucharistie : faites, nous Vous en supplions, qu'en vénérant un si grand Mystère, nous nous souvenions de la très douce Vierge Marie, de qui Vous avez voulu être conçu par l'opération du Saint-Esprit ; faites aussi que nous imitions le culte qu'Elle-même rendit sur la terre à ce Sacrement très auguste, en sorte que nous voyions votre règne Eucharistique se propager et fleurir par tout l'univers. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

La Prière de Saint Pierre-Julien Eymard « Ô Notre-Dame du Très Saint-Sacrement » :


« Ô Vierge Immaculée, Mère de Jésus et notre tendre Mère, nous Vous invoquons sous le titre de Notre-Dame du Très Saint-Sacrement, parce que Vous êtes la Mère du Sauveur qui vit en l'Eucharistie, et que c'est de Vous qu'Il tient la Chair et le Sang dont Il nous y nourrit ; parce que Vous êtes la souveraine Dispensatrice de toute grâce et par conséquent des grâces que renferme l'auguste Sacrement ; et parce que Vous avez pratiqué la première les devoirs de la vie eucharistique, nous enseignant par votre exemple à assister comme il convient au saint Sacrifice de la Messe, à communier dignement et à visiter souvent et avec piété le Très-Saint-Sacrement. Ainsi soit-il. »

La Prière de St Pierre-Julien Eymard « Ô mon bon Jésus, je veux bien Vous aimer » :


« Ô mon bon Jésus, que je suis heureux et content de venir Vous voir, de venir passer cette bonne heure avec Vous, Vous dire mon amour ! Que Vous êtes Bon de m'avoir appelé ! Que Vous êtes aimable d'aimer une aussi pauvre créature que moi ! Oh oui, je veux bien Vous aimer. Ainsi soit-il. »

Source : site-catholique.fr

SAINTS DU 2 AOUT
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3 août Saint Nicodème

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Evangile selon Saint Jean 7, 40 à 52

40 Parmi la foule, quelques-uns, qui avaient entendu ces paroles, disaient: "C'est vraiment le prophète."
41 D'autres: "C'est le Christ." "Mais, disaient les autres, est-ce de la Galilée que doit venir le Christ?
42 L'Écriture ne dit-elle pas que c'est de la race de David, et du bourg de Bethléem, où était David, que le Christ doit venir?"
43 C'est ainsi que le peuple était partagé à son sujet.
44 Quelques-uns voulaient l'arrêter; mais personne ne mit la main sur lui.
45 Les satellites étant donc revenus vers les Pontifes et les Pharisiens, ceux-ci leur dirent: "Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?"
46 Les satellites répondirent: " Jamais homme n'a parlé comme cet homme."
47 Les Pharisiens leur répliquèrent: "Vous aussi, vous êtes-vous laissés séduire?
48 Y a-t-il quelqu'un parmi les Princes du peuple qui ait cru en lui? Y en a-t-il parmi les Pharisiens?
49 Mais cette populace qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits."
50 Nicodème, l'un d'eux, celui qui était venu de nuit à Jésus, leur dit:
51 "Notre loi condamne-t-elle un homme sans qu'on l'ait d'abord entendu, et sans qu'on sache ce qu'il a fait?"
52 Ils lui répondirent: "Toi aussi es-tu Galiléen? Examine avec soin les Écritures, et tu verras qu'il ne sort point de prophète de la Galilée."
53 Et ils s'en retournèrent chacun dans sa maison.

Source : bible-catholique.fr

Biographie de Saint Nicodème

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicod%C3%A8me

SAINTS DU JOUR
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3 août Sainte Salomé épouse de Zébédée

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Mère de Jacques et Jean fils de Zébédée

Evangile selon St Marc, 15, 39 à 47


39 Le centurion qui se tenait en face de lui, ayant vu qu'il avait expiré ainsi, dit: "Vraiment cet homme était Fils de Dieu. "
40 Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie la Magdaléenne, Marie mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé,
41 qui le suivaient et le servaient lorsqu'il était en Galilée, et beaucoup d'autres qui étaient montées à Jérusalem avec lui.
42 Le soir étant venu, comme c'était Préparation, c'est-à-dire veille du sabbat,
43 vint Joseph d'Arimathie, membre honoré du grand conseil, qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu. Il alla hardiment auprès de Pilate pour demander le corps de Jésus.
44 Mais Pilate s'étonna qu'il fût déjà mort, fit venir le centurion, et lui demanda s'il y avait longtemps qu'il était mort.
45 Renseigné par le centurion, il accorda le cadavre à Joseph.
46 Ayant acheté un linceul, il le descendit, l'enveloppa dans le linceul, le déposa dans un sépulcre qui avait été taillé dans le roc, et il roula une pierre à l'entrée du sépulcre.
47 Or Marie la Magdaléenne et Marie, mère de José, observaient où il était déposé.

Source : bible-catholique.fr

Biographie de Salomé la Myrophore épouse de Zébédée et mère des apôtres Jacques et Jean.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Salom%C3% ... stament%29

Les 2 autres passages de l'Evangile qui parlent de Salomé Mt 27,56 et Mc 16,1

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4 août Saint Jean Baptiste Marie Vianney

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SUR LE JUGEMENT DERNIER


Tunc videbunt Filium Hominis venientem cum pote tate magna et majestate.
Alors ils verront venir le Fils de Dieu avec une grande puissance et une majesté terrible, environné des anges et des saints. (Ev. s. S. Luc, XXI, 27 )

Ce n'est plus, mes frères (1), un Dieu revêtu de nos infirmités, caché dans l'obscurité d'une pauvre étable, couché dans une creche, rassasié d'opprobres, accablé sous le pesant fardeau de sa croix ; c'est un Dieu revêtu de tout l'éclat de sa puissance et de sa majesté, qui fait annoncer sa venue par les prodiges les plus effrayants, c'est-à-dire, par l'éclipse du soleil, de la lune, par la chute des étoiles, et par un entier bouleversement de la nature. Ce n'est plus un Sauveur qui vient avec la douceur d'un agneau, pour être jugé des hommes et les racheter : c'est un Juge justement irrité, qui juge les hommes dans toute la rigueur de sa justice. Ce n'est plus un Pasteur charitable qui vient chercher ses brebis égarées, et les pardonner : c'est un Dieu vengeur qui vient séparer pour jamais les pécheurs des justes, accabler les méchants de sa plus terrible vengeance, et ensevelir les justes dans un torrent de douceurs. Moment terrible, moment épouvantable, quand arriveras-tu ? moment malheureux, hélas ! peut-être que, dans quelques matins, nous entendrons les avant-coureurs de ce Juge si redoutable au pécheur. O vous, pécheurs, sortez du tombeau de vos péchés, venez au tribunal de Dieu, venez vous instruire de la manière dont le pécheur sera traité. L'impie, dans ce monde, semble vouloir méconnaître la puissance de Dieu, en voyant les pécheurs sans punition ; il va même jusqu'à dire : Non, non, il n'y a ni Dieu ni enfer ; ou bien : Dieu ne fait pas attention à ce qui se passe sur la terre. Mais attendons le jugement, et, en ce grand jour, Dieu manifestera sa puissance et montrera à toutes les nations qu'il a tout vu et tout compté.
Quelle différence, M. F., de ces merveilles qu'il opéra en créant le monde ! Que les eaux, dit le Seigneur, arrosent, fertilisent la terre ; et, dès l'instant même, les eaux couvrirent la terre et lui donnèrent la fécondité. Mais, quand il viendra pour détruire le monde, il commandera à la mer de franchir ses bornes avec une impétuosité épouvantable qui engloutira tout l'univers dans sa fureur. Lorsque Dieu créa le ciel, il ordonna aux étoiles de s'attacher au firmament. A sa voix, le soleil eclaira le jour, et la lune présida à la nuit. Mais dans ce dernier jour, le soleil s'obscurcira, et la lune et les étoiles ne donneront plus de lumière. Tous ces astres merveilleux tomberont avec un fracard épouvantable.

Quelle différence, M. F. ! Dieu en créant le monde employa six jours ; mais pour le détruire, un clin d'oeil suffira. Pour créer l'univers et tout ce qu'il renferme, Dieu n'appela aucun spectateur de tant de merveilles ; mais pour le détruire, tous les peuples seront en présence, toutes les nations confesseront qu'il y a un Dieu et qu'il est puissant. Venez, rieurs impies, venez, incrédules raffinés, venez apprendre ou reconnaître s'il y a un Dieu, s'il a vu toutes vos actions, et s'il est tout-puissant ! O mon Dieu ! que le pécheur changera de langage dans ce moment ! que de regrets ! oh ! que de repentir d'avoir laissé un temps si précieux ! Mais ce n'est plus temps, tout est fini pour le pécheur, tout est désespéré ! Oh ! que ce moment sera terrible ! Saint Luc nous dit que les hommes sécheront de frayeur sur la plante de leurs pieds, en pensant aux malheurs qui leur sont préparés. Hélas ! M. F., l'on peut bien sécher de crainte et mourir de frayeur, dans l'attente d'un malheur infiniment moins grand que n'est celui dont le pécheur est menacé, et qui, très certainement, lui arrivera, s'il continue à vivre dans le péché.

Dans ce moment, M. F., que je me dispose à vous parler du jugement, où nous paraîtrons tous pour rendre compte de tout le bien et le mal que nous aurons fait, pour y recevoir notre sentence définitive pour le ciel ou pour l'enfer : si déjà un ange venait vous annoncer de la part de Dieu que dans vingt-quatre heures, tout l'univers sera réduit en feu par une pluie de feu et de soufre, que vous commenciez à entendre les tonnerres gronder, les fureurs des tempêtes renverser vos maisons, les éclairs tellement multipliés que l'univers ne fût plus qu'un globe de feu, et que l'enfer vomît déjà tous ses réprouvés dont les cris et les hurlements se font entendre vers les coins du monde ; que le seul moyen d'éviter tous ces malheurs fût de quitter le péché et de faire pénitence ; pourriez-vous, M. F., entendre tous ces hommes sans verser des torrent de larmes et crier miséricorde. Ne vous verrait-on pas vous jeter au pied des autels pour demander miséricorde ? O aveuglement, ô malheur incompréhensible de l'homme pécheur les maux que vous annonce votre pasteur sont encore infiniment plus épouvantables et dignes d'arracher vos larmes, de déchirer vos coeurs.

Hélas ! ces vérités si terribles vont être autant de sentences qui vont prononcer votre condamnation éternelle. Mais le plus grand de tous les malheurs est que vous y soyez insensibles, et, que vous continuiez à vivre dans le péché, et que vous ne reconnaissiez votre folie que dans le moment où vous n'avez plus de remèdes. Encore un moment et ce pécheur, qui vivait tranquille dans le péché, sera jugé et condamné ; encore un instant, et il emportera ses regrets dans l'éternité. Oui, M. F., nous serons jugés, rien de si certain ; oui, nous serons jugés sans miséricorde ; oui, nous regretterons éternellement d'avoir péché

1. - Nous lisons dans l'Écriture sainte, M. F., que toutes les fois que Dieu veut envoyer quelque fléau au monde ou à son Église, il a toujours fait précéder quelque signe pour commencer à jeter la terreur dans les coeurs et pour les porter à fléchir sa justice. Voulant faire périr l'univers par un déluge, l'arche de Noé, qui resta cent ans pour se bâtir, fut un signe pour porter les (hommes) à la pénitence, sans quoi ils devaient tous Périr. L'historien Josèphe nous dit qu'avant la destruction de la ville de Jérusalem, il parut pendant longtemps une comète en forme de coutelas, qui jetait la consternation dans le monde. Chacun se disait : Hélas ? que veut dire ce signe ? peut-étre que c'est quelque grand malheur que Dieu va nous envoyer. La lune demeura huit nuits sans donner de lumière ; les gens semlaient déjà ne plus pouvoir vivre. Tout à coup, il parut un homme inconnu, qui, pendant trois ans, ne faisait autre chose que crier par les rues de Jérusalem, le jour et la nuit : Malheur à Jérusalem ! Malheur à Jérusalem !... On le prend, on le bat de verges pour l'empècher de crier, rien ne l'arrête. Au bout de trois ans il s'écrie : Ah ! malheur à Jérusalem ; ah ! malheur (a moi.) Une pierre lancée par une machine lui tombe dessus, et l'écrase à l'instant même. Alors, tous les maux dont cet inconnu avait menacé Jérusalem lui tombèrent. La famine fut si grande, que les mères allaient jusqu'à égorger leurs enfants pour s'en servir de nourriture. Les habitants, sans savoir pourquoi, s'égorgeaient les uns les autres ; la ville fut prise et comme anéantie ; les rues et les places étaient toutes couvertes de cadavres ; le sang coulait comme des rivières ; le peu de ceux qui sauvèrent leur vie fut vendu comme des esclaves.

Mais, comme le jour du jugement, sera le jour le plus terrible et le plus effrayant qui ait jamais été, il sera précedé de signes si effrayants qu'ils jetteront la terreur jusqu'au fond des abîmes. Notre-Seigneur nous dit que, dans ce moment malheureux pour le pécheur, le soleil ne donnera plus de lumière, et que la lune sera semblable à une masse de sang, et que les étoiles tomberont du ciel. L'air sera tellement rempli d'éclairs qu'il sera tout en feu, et l'on entendra les tonnerres dont le bruit sera si grand que les hommes sècheront de frayeur sur la plante de leurs pieds. Les vents seront si impétueux que rien ne pourra leur résister. Les arbres et les maisons seront entraînés dans les chaos de la mer ; la mer elle-même sera tellement agitée par les tempêtes que ses flots s'élèveront jusqu'à quatre coudées (au-dessus) des plus bautes montagnes, et descendront si bas que l'on verra les horreurs des enfers ; toutes les créatures, même inanimées, sembleront vouloir s'anéantir pour éviter la présence de leur Créateur en voyant combien les crimes des hommes ont souillé et défiguré la terre. Les eaux des mers et des fleuves bouillonneront comme des huiles dans les brasiers ; les arbres et les plantes vomiront des torrents de sang; les tremblements de terre seront si grands que l'on verra la terre s'ouvrir de toutes parts : la plupart des arbres et des bêtes seront abîmés, les hommes qui resteront seront comme des insensés ; les rochers, les montagnes s'écrouleront avec une fureur épouvantable. Après toutes ces horreurs, le feu sera allumé aux quatre coins du monde, mais un feu si violent qu'il brûlera les pierres, les rochers et la terre, comme un brin de paille qui est jeté dans une fournaise. Tout l'univers sera réduit en cendres ; il faut que cette terre qui a été souillée par tant de crimes soit purifiée par le feu qui sera allumé par la colère du Seigneur, d'un Dieu justement (irrité.)

Après, M. F., que cette terre couverte de tant de crimes sera purifiée, Dieu enverra ses anges qui sonneront de la trompette aux quatre coins du monde, qui diront à tous les morts : Levez-vous, morts, sortez de vos tombeaux, venez et paraissez au jugement. Alors tous les morts, bons et mauvais, justes et pécheurs reprendront les même formes qu'ils avaient autrefois, la mer vomira tous les cadavres qui sont renfermés dans ses chaos, la terre rejettera tous les corps ensevelis depuis tant de siècles dans son sein. Après cette révolution, toutes les âmes des saints descendront du ciel toutes rayonnantes de gloire, chaque âme s'approchera de son corps en lui donnant mille et mille bénédictions. Venez, lui dira-elle, venez le compagnon de mes souffrances ; si vous avez travaillé à plaire à Dieu ; si vous avez fait consister votre bonheur dans les souffrances et les combats, oh ! que de biens nous sont réservés. Il y a déjà plus de mille (ans) que je jouis de ce bonheur ; oh ! quelle joie pour moi de venir vous annoncer tant de biens qui nous sont préparés pour l'éternité. Venez, bénis yeux, qui tant de fois vous êtes fermés à l'aspect des objets impurs, crainte de perdre la grâce de votre Dieu, venez dans le ciel où vous ne verrez que des beautés que l'on ne verrait jamais en ce monde. Venez, mes oreilles, qui avez eu en horreur des paroles et des discours impurs et calomniateurs ; venez, et vous entendrez dans le ciel cette musique céleste, qui vous jettera dans un ravissement continuel. Venez, mes pieds et mes mains qui, tant de fois, vous êtes employés à soulager les malheureux ; allons passer notre éternité dans ce beau ciel où nous verrons notre aimable et charitable Sauveur qui nous a tant aimés. Ah! vous y verrez Celui qui, tant de fois, est venu reposer dans votre coeur. Ah! nous y verrons cette main encore teinte du sang de notre divin Sauveur, par laquelle il nous a mérité tant de joie. Enfin, le corps et l'âme des saints se donneront mille et mille bénédictions, et cela pendant toute l'éternité.

Après que tous les saints auront repris leurs corps tout rayonnants de gloire, tous là, selon les bonnes oeuvres et les pénitences qu'ils auront faites, attendront avec plaisir le moment où Dieu va dévoiler à la face de tout l'univers toutes les larmes, toutes les pénitences, tout le bien qu'ils auront accompli pendant leur vie sans même en laisser une seule, un seul, déjà tous heureux du bonheur de Dieu même. Attendez, leur dira Jésus-Christ lui-même, attendez, je veux que tout l'univers voie combien vous avez travaillé avec plaisir. Les pécheurs endurcis, les incrédules disaient que j'étais indifférent à tout ce que vous faisiez pour moi ; mais je vais leur montrer aujourd'hui que j'ai vu et compté toutes les larmes que vous versiez dans le fond des déserts ; je vais leur montrer aujourd'hui que j'étais à côté de vous sur les échafauds. Venez tous, et paraissez devant ces pécheurs qui m'ont méprisé et outragé, qui ont osé nier que j'existais, que je les voyais. Venez, mes enfants, venez mes bien-aimés et vous verrez combien j'ai été bon, combien mon amour a été grand pour vous.

Contemplons, M. F., un instant, ce nombre infini d'âmes justes rentrant dans leurs corps qu'elles rendent semblables à de beaux soleils. Vous verrez tous ces martyrs, la palme à la main. Voyez-vous toutes ces vierges, la couronne de la virginité sur la tête. Voyez-vous tous ces apôtres, tous ces prêtres ; autant qu'ils ont sauvé (d'âmes), autant de rayons de gloire dont ils sont embellis. M. F., tous diront, à Marie, cette Mère-vierge : Allons rejoindre Celui qui est dans le ciel pour donner un nouvel éclat à vos beautés.

Mais non, un moment de patience ; vous avez été méprisés, calomniés et persécutés des méchants, il est juste, avant d'entrer dans ce royaume éternel, que les pécheurs viennent vous faire amende honorable.

Mais, terrible et effrayante révolution ? j'entends la même trompette qui crie aux réprouvés de sortir des enfers. Venez, pécheurs, bourreaux et tyrans, dira Dieu qui voulait tous vous sauver, venez, paraissez au tribunal du Fils de l'Homme à celui dont vous avez si souvent osé vous persuader qu'il ne vous voyait, ni ne vous entendait ! Venez et paraissez, car tout ce que vous avez jamais commis sera manifesté en face de tout l'univers. Alors l'ange criera : Abîmes des enfers, ouvrez vos portes ! vomissez tous ces réprouvés ! leur juge les appelle. Ah! terrible moment ! toutes ces malheureuses âmes réprouvées, horribles comme des démons, sortiront des abîmes, iront, comme des désespérées, chercher leurs corps. Ah ! cruel moment ! dans l'instant où l'âme entrera dans son corps, ce corps éprouvera toutes les rigueurs de l'enfer. Ah ! ce maudit corps, ces maudites âmes se donneront mille et mille malédictions. Ah ! maudit corps, dira l'âme à son corps qui a roulé et traîné dans la fange de ses impuretés ; il y a déjà plus de mille ans que je souffre et que je brûle dans les enfers. Venez, maudits yeux, qui tant de fois avez pris plaisir à faire des regards déshonnêtes sur vous ou sur d'autres, venez en enfer pour y contempler les monstres les plus horribles. Venez, maudites oreilles, qui avez pris tant de plaisir à ces paroles, à ces discours impurs, venez éternellement entendre les cris, les hurlements et les rugissements des démons. Venez, maudite langue et maudite bouche, qui tant de fois avez donné des baisers impurs et qui n'avez rien épargné pour contenter votre sensualité et votre gourmandise ; venez en enfer où vous n'aurez que le fiel des dragons pour nourriture. Viens, maudit corps, que j'ai tant cherché à contenter; viens, tu seras étendu pendant l'éternité dans un étang de feu et de soufre, allumé par la puissance et la colère de Dieu ! Ah! qui pourra comprendre et nous raconter les malédictions que le corps et l'âme vont se vomir pendant toute l'éternité.

Oui. M. F., voilà tous les justes et les réprouvés qui ont repris leur ancienne forme, c'est à dire leurs corps tels que nous les voyons maintenant, qui attendent leur juge, mais un juge juste et sans compassion, pour punir ou récompenser, selon le bien et le mal que nous aurons fait. Le voilà qui arrive, assis sur un trône, éclatant de gloire, environné de tous les anges, l'étendard de sa croix, qui marchera devant lui. Les damnés voyant leur juge ; ah! que dis-je ? voyant celui qu'ils n'ont vu que pour leur procurer le bonheur du paradis, et qui, malgré lui, se sont damnés : Montagnes, s'écrieront-ils, écrasez-nous, arrachez-nous de la face de notre juge ; rochers, tombez-nous dessus ; ah ! de grâce, précipitez-nous dans les enfers ! Non, non, pécheur, avance, et viens rendre compte de toute ta vie. Avance, malheureux, qui as tant méprisé un Dieu si bon. Ah ! mon juge, mon père, mon créateur, où sont mon père, ma mère qui m'ont damné ? Ah ! je veux les voir ; ah ! je veux leur demander le ciel, qu'ils m'ont laissé perdre. Mon père et ma mère, c'est vous qui m'avez damné ; c'est vous qui êtes cause de mon malheur. Non, non, avance vers le tribunal de ton Dieu, tout est perdu pour toi. Ah ! mon juge, s'écriera cette jeune fille, où est ce libertin qui m'a ravi le ciel ? Non, non, avance ! il n'y a plus de secours... - tu es damnée ! plus d'espérance pour toi : oui, tu es perdue ! oui, tout est perdu, puisque tu as perdu ton âme et ton Dieu. Ah ! qui pourra
comprendre le malheur d'un damné qui verra vis-à-vis de lui, c'est-à-dire du côté des saints, un père ou une mère tout rayonnants de gloire et pour le ciel, et se voir
soi réservé pour l'enfer ! Montagnes, diront ces réprouvés, arrachez-nous ; ah ! de grâce, tombez-nous dessus ! Ah ! portes des abîmes, ouvrez-vous pour nous cacher ! Non, pécheur, tu as toujours méprisé mes commandements mais c'est aujourd'hui que je veux te montrer que je suis ton maître. Parais devant moi avec tous tes crimes dont ta vie n'est qu'un tissu. Ah ! c'est alors, nous dit le prophète Ézéchiel, que le Seigneur prendra cette grande feuille miraculeuse, où sont écrits et consignés tous les crimes des hommes. Combien de péchés qui n'ont jamais paru aux yeux de l'univers et qui vont paraître. Ah! tremblez, vous qui, peut-être depuis quinze ou vingt ans, avez accumulé péchés sur péchés. Ah ! malheur à vous !

Alors Jésus-Christ, le livre des consciences à la main, appellera tous les pécheurs pour les convaincre de tous les péchés qu'ils auront commis pendant toute leur vie, d'un ton de tonnerre épouvantable. Venez, impudiques, leur dira-t-il, approchez et lisez jour par jour ; voilà toutes ces pensées qui ont sali votre imagination, tous ces désirs honteux qui ont corrompu votre coeur ; lisez et comptez vos adultères, voilà le lieu, le moment où vous les avez commis, voilà la personne avec laquelle vous avez péché. Lisez toutes vos mollesses et vos lubricités, lisez et comptez combien vous avez perdu d'âmes qui m'avaient coûté si cher. Il y avait plus de mille ans que votre corps était pourri et votre âme en enfer, que votre libertinage entraînait encore des âmes en enfer. Voyez-vous cette femme que vous avez perdue, voyez ce mari, ces enfants et ces voisins! tous demandent vengeance, tous vous accusent que vous les avez perdus et que sans vous ils seraient pour le ciel. Venez, filles mondaines, instruments de Satan, venez et lisez tous ces soins et ces temps que vous avez employés à vous parer ; comptez le nombre de mauvaises pensées et de mauvais désirs que vous avez donnés à ceux qui vous ont vues. Voyez-vous toutes les âmes qui crient que c'est vous qui les avez perdues. Venez, médisants, semeurs de faux rapports, venez et lisez, voilà où sont marquées toutes vos médisances, vos railleries et vos noirceurs ; voilà tous les troubles que vous avez fait naître, toutes les pertes et tous les maux dont votre maudite langue a été la première cause.

Allez, malheureux, entendre en enfer les cris et les hurlements épouvantables des démons. Venez, maudits avares, lisez et comptez cet argent et ces biens périssables auxquels vous avez attaché votre coeur, au mépris de votre Dieu, et pour lesquels vous avez sacrifié votre âme. Avez-vous oublié votre dureté pour les pauvres ? Le voilà, lisez, et comptez-le. Voilà votre or et votre argent, demandez-leur maintenant du secours, dites-leur qu'ils vous tirent d'entre mes mains. Allez, maudits, crier famine dans les enfers. Venez, vindicatifs, lisez et, voyez tout ce que vous avez dit pour nuire à votre prochain, comptez toutes ces injustices, comptez toutes ces pensées de haine et de vengeance que vous avez nourries dans votre coeur ; allez, malheureux, en enfer. (Vous avez été) rebelles : mes ministres (vous) ont mille fois dit que si vous n'aimiez pas votre prochain comme vous-même, (il n'y avait) point de pardon pour vous. Retirez-vous de moi, maudits, allez aux enfers, où vous (serez) la victime de ma colère éternelle, où vous appprendrez que la vengeance n'est que pour Dieu seul. Viens, viens, ivrogne, regarde, voilà jusqu'à un verre de vin, jusqu'à un morceau de pain que tu as arraché de la bouche de ta femme et de tes enfants; voilà tous tes excès, les reconnais-tu ? sont-ce bien les tiens, ou ceux de ton voisin ? Voilà le nombre de nuits, de jours que tu as passés dans les cabarets, les dimanches et les fètes ; voilà, jusqu'à une seule, les paroles déshonnêtes que tu as dites dans ton ivresse ; voilà tous les jurements, toutes les imprécations que tu as vomies ; voilà tous les scandales que tu as donnés à ta femme, à tes enfants et à tes voisins. Oui, j'ai tout écrit et tout compté. Va, malheureux, t'enivrer dans les enfers du fiel de ma colère. Venez, marchands, ouvriers, de quelque état que vous soyez ; venez, rendez-moi compte jusqu'à une obole de tout ce que vous avez acheté et vendu ; venez, examinons ensemble si vos mesures et vos comptes sont conformes aux miens. Voilà, marchands, le jour où vous avez trompé cet enfant. Voilà ce jour où vous avez fait payer deux fois la même chose. Venez, profanateurs des sacrements, voilà tous vos sacrilèges, toutes vos hypocrisies. Venez, pères et mères, rendez-moi compte de ces âmes que je vous ai confiées ; rendez-moi compte de tout ce qu'on fait vos enfants, vos domestiques ; voilà toutes les fois que vous leur avez donné la permission pour aller dans des lieux et des compagnies où ils ont péché. Voilà toutes les mauvaises pensées et les mauvais désirs que votre fille a donnés ; voilà tous les embrassements et autres actions infâmes ; voilà toutes ces paroles impures que votre fils a prononcées. Mais, Seigneur diront les pères et. mères, je ne le lui ai pas commandé. N'importe, leur dira leur juge, les péchés de tes enfants sont les tiens. Où sont les vertus que tu leur as fait pratiquer ? où sont les bons exemples que tu leur as donnés ou les bonnes oeuvres que tu leur as fait faire ? Hélas ! que vont devenir ces pères et mères qui voient que leurs enfants, les uns s'en vont danser, les autres dans les jeux et les cabarets, et qui vivent tranquilles. O mon Dieu, quel aveuglement ! Oh ! que de crimes dont ils vont se voir accablés dans ces terribles moments ! Oh ! que de péchés cachés qui vont être manifestés à la face de tout l'univers ! Oh ! abîmes profonds des enfers, ouvrez-vous pour engloutir ces foules de preuves qui n'ont vécu que pour outrager Dieu et se damner.

Mais, me direz-vous, toutes les bonnes oeuvres que nous avons faites ne nous serviront donc de rien ? Ces jeûnes, ces pénitences, ces aumônes, ces communions, ces confessions seront donc sans récompense ? Non, vous dira Jésus-Christ, toutes vos prières n'étaient que routines, vos jeûnes qu'hypocrisies, vos aumônes que vaine gloire ; votre travail n'avait point d'autre but que l'avarice et la cupidité, vos souffrances n'étaient accompagnées que de plaintes et de murmures ; dans ce que vous faisiez, je n'étais pour rien. D'ailleurs je vous ai récompensé par des biens temporels, j'ai béni votre travail, j'ai donné la fertilité à vos champs, enrichi vos enfants ; le peu de bien que vous avez fait, je vous en ai donné toute la récompense que vous pouviez en attendre. Mais, nous dira-t-il, vos péchés vivent encore, ils vivront éternellement devant moi ; allez, maudits, au feu éternel préparé pour tous ceux qui m'ont méprisé pendant leur vie.

Sentence terrible, mais infiniment juste. Quoi de plus juste ! Un pécheur qui, toute sa vie, n'a fait que se rouler dans le crime, malgré les grâces que le bon Dieu lui présentait sans cesse pour en sortir ! Voyez-vous ces impies qui se raillaient de leur pasteur, qui méprisaient la parole de la vie, qui tournaient en ridicule ce que leur pasteur leur disait ? Voyez-vous ces pécheurs qui se faisaient gloire de n'avoir point de religion, qui raillaient ceux qui la pratiquaient ? les voyez-vous ces mauvais chrétiens qui avaient si souvent à la bouche ces horribles blasphèmes, qui (disaient qu'ils) trouvaient encore le pain bien bon et qu'ils n'avaient pas besoin de la confession ? Voyez-vous ces incrédules qui nous disaient que, quand nous étions morts, tout était fini ? Voyez-vous leur désespoir, les entendez-vous avouer leur impiété ? les entendez-vous crier miséricorde ? Mais tout est fini, vous n'avez plus que l'enfer pour partage. Voyez-vous cet orgueilleux qui raillait et méprisait tout le monde ? le voyez-vous abîmé dans son coeur, condamné pour une éternité sous les pieds des démons ? Voyez-vous cet incrédule qui disait qu'il n'y a ni Dieu ni enfer ? Le voyez-vous avouer à la face de tout l'univers qu'il y a un Dieu qui le juge et un enfer où il va être précipité pour ne jamais en sortir ? Il est vrai que Dieu donnera la liberté à tous les pécheurs de donner leurs raisons et leurs excuses pour se justifier, s'ils le peuvent. Mais, hélas! que pourra dire un criminel qui ne voit que crime et qu'ingratitude ? Hélas ! tout ce que pourra dire un pécheur dans ce moment malheureux ne servira qu'à montrer davantage son impiété et son ingratitude.

Voilà sans doute, M. F., ce qu'il y aura de plus effrayant dans ce terrible moment; ce sera quand nous verrons que Dieu n'a rien épargné pour nous sauver ; qu'il nous a fait part des mérites infinis de sa mort sur la croix; qu'il nous a fait naître dans le sein de son Église ; qu'il nous a donné des pasteurs pour nous montrer et nous enseigner tout ce que nous devions faire pour être heureux. Il nous adonné les sacrements pour nous faire recouvrer son amitié toutes les fois que nous l'avions perdue, il n'a point mis de bornes au nombre des péchés qu'il voulait nous pardonner; si notre retour était sincère, nous sommes sûrs de notre pardon. Il nous a attendu nombre d'années quoique nous ne vivions que pour l'outrager; il ne voulait pas nous perdre ou plutôt il voulait absolument nous sauver ; et nous n'avons pas (voulu) ! C'est nous-mêmes qui le forçons par nos péchés de lui faire porter une sentence de réprobation éternelle : Allez, maudits enfants, allez trouver celui que vous avez imité : pour moi, je ne vous reconnais pas, sinon pour vous écraser de toutes les fureurs de ma colère éternelle.

Venez, nous dit le Seigneur par un de ses prophètes, venez, hommes, femmes, riches et pauvres, pécheurs, qui que vous soyez, de quelque état et condition que vous soyez, dites tous ensemble, dites vos raisons et moi (je dirai) les miennes. Entrons en jugement, pesons tout au poids du sanctuaire. Ah ! terrible moment pour un pécheur, qui, de quelque côté qu'il considère sa vie, ne voit que péché et point de bien. Mon Dieu ! que va-t-il devenir! Dans ce monde, le pécheur a toujours quelque excuse a alléguer à tous les péchés qu'il a commis ; il porte même son orgueil jusqu'au tribunal de la pénitence, où il ne devrait paraître que pour s'accuser lui-même et se condamner. Les uns, c'est l'ignorance ; les autre, les tentations trop violentes ; enfin d'autres, les occasions et les mauvais exemples : voilà, tous les jours, les raisons que donnent les pécheurs pour cacher la noirceur de leurs crimes. Venez, pécheurs orgueilleux, voyons si vos excuses seront bien reçues au jour du jugement, et expliquez-vous avec celui qui a le flambeau à la main, qui a tout vu, et tout compté, et tout pesé. Vous ne saviez pas, dites-vous, que cela était un péché ! Ah ! malheureux, vous dira Jésus-Christ, si vous étiez né parmi les nations idolâtres qui n'ont jamais entendu parler du vrai Dieu, vous pourriez encore un peu vous excuser sur votre ignorance ; mais, vous, chrétien, qui avez eu le bonheur de naître dans le sein de mon Église, (d'être) élevé au centre de la lumière, vous à qui l'on parle de votre bonheur éternel ? Dès votre enfance, on vous apprenait tout ce qu'il fallait faire pour vous le procurer, vous que jamais l'on ne cessa d'instruire, d'exhorter et de reprendre, vous osez vous excuser sur votre ignorance. Ah ! malheureux, si vous viviez dans l'ignorance, c'était bien parce que vous n'aviez pas voulu vous instruire ; c'était bien parce que vous n'aviez pas voulu profiter des instructions ou que vous les aviez fuies. Allez, malheureux ? allez, vos excuses ne vous rendent encore que plus digne de malédictions ! Allez, maudit enfant, dans les enfers y brûler avec votre ignorance.

Mais, dira un autre, mes passions étaient bien vives et ma faiblesse était bien grande. Mais, leur dira le Seigneur, puisque Dieu était si bon que de vous faire connaître vos faiblesses, et que vos pasteurs vous disaient qu'il fallait continuellement veiller sur vous-même, vous mortifier, si vous vouliez les dompter : pourquoi faisiez-vous donc tout le contraire ? pourquoi preniez-vous tant de soins de contenter votre corps et vos plaisirs ? Dieu vous faisait connaitre votre faiblesse et vous tombiez à chaque instant ? Pourquoi n'aviez-vous donc pas recours à Dieu pour lui demander sa grâce ? pourquoi n'écoutiez-vous pas vos pasteurs qui ne cessaient de vous exhorter à demander les grâces et les forces dont vous aviez besoin pour vaincre le démon ? Pourquoi avez-vous eu tant d'indifférence et de mépris pour les sacrements, où vous aviez tant de grâces, de force, pour faire le bien et éviter le mal ? pourquoi avez-vous donc si souvent méprisé la parole de Dieu qui vous aurait guidé dans le chemin que vous deviez prendre pour aller à lui ? Ah ! pécheurs ingrats et aveugles, tous ces biens étaient à votre disposition, vous pouviez vous en servir comme tant d'autres. Qu'avez-vous fait pour vous empêcher de tomber dans le péché ? Et c'est que vous n'avez prié que par routine ou habitude. Allez, malheureux ! Plus vous aviez connu votre faiblesse, plus vous deviez avoir recours à Dieu qui vous aurait soutenu et aidé à opérer votre salut. Allez, maudit, vous n'en êtes que plus criminel.

Mais, il y a tant d'occasions de pécher, dira encore un autre. Mon ami, je connais trois sortes d'occasions qui peuvent nous porter au péché. Tous les états ont leurs dangers. Je dis qu'il y en a trois (sortes) : celles où nous sommes nécessairement exposés par les devoirs de notre état, celles que nous rencontrons sans les chercher, et celles où nous nous engageons sans nécessité. Si celles où nous (nous) engageons sans nécessité ne nous serviront point d'excuses, ne cherchons pas à excuser un péché par un autre péché. Vous avez entendu chanter une mauvaise chanson, dites-vous ; vous avez entendu une médisance ou une calomnie, et pourquoi êtes-vous allés dans cette maison ou cette compagnie ? pourquoi fréquentez-vous ces personnes sans religion ? Ne savez-vous pas que celui qui s'expose au danger est coupable et y périra ? Celui qui tombe sans s'exposer se relève aussitôt et sa chute le rend encore plus vigilant et plus sage. Mais ne voyez-vous pas que Dieu, qui nous a promis son secours dans nos tentations, ne nous l'a pas promis lorsque nous avons la témérité de nous exposer de nous-même. Allez, malheureux vous avez cherché vous-même à vous perdre ; vous méritez l'enfer qui est réservé aux pécheurs comme vous.

Mais, me direz-vous, l'on a continuellement de mauvais exemples devant les yeux. Vous avez de mauvais exemples, quelle frivole excuse ! Si vous en avez de mauvais, n'en avez-vous pas aussi de bons ? Pourquoi n'avez-vous pas plutôt suivi les bons que les mauvais ? Lorsque vous voyiez aller cette jeune fille à l'église, à la table sainte, pourquoi ne la suiviez-vous pas plutôt que celle qui allait aux danses ? Lorsque ce jeune homme venait à l'église pour y adorer Jésus-Christ dans son tabernacle, pourquoi n'avez-vous pas plutôt suivi ses traces que celles de celui qui allait au cabaret ? Dites plutôt, pécheur, que vous aviez mieux aimé suivre la voie large qui vous a conduit dans ce malheur où vous vous trouvez, que dans le chemin que le Fils de Dieu à tracé lui-même. La vraie cause de vos chutes et de votre réprobation ne vient donc ni des mauvais exemples, ni des occasions, ni de vos faiblesses, ni des grâces qui vous manquaient ; mais seulement des mauvaises dispositions de votre coeur que vous n'avez pas voulu réprimer. Si vous avez fait le mal, c'est parce que vous l'avez bien voulu. Votre perte ne vient donc uniquement que de vous.

Mais, me direz-vous l'on nous avait toujours dit, que Dieu était bon. Il est vrai qu'il est bon, mais il est jute ; sa bonté et sa miséricorde sont passées pour vous : il n'y a plus que sa justice et sa vengeance. Hélas ! M. F., nous qui avons tant de répugnance pour nous confesser, si, cinq minutes avant ce grand jour, Dieu nous donnait des prêtres pour confesser nos péchés, afin qu'il fussent effacés, hélas ! avec quel empressement n'en profiterions-nous pas ? ce qui ne nous sera jamais accordé en ce moment de désespoir. Le roi Bogoris fut bien plus sage que nous. Ayant été instruit par un missionnaire de la religion catholique, mais retenu encore par les faux plaisirs du monde, par un effet de la providence de Dieu, un peintre chrétien à qui il avait donné commission de peindre dans son palais la chasse la plus terrible aux bêtes farouche, lui peignit au contraire le jugement dernier, le monde tout en feu, Jésus-Christ au milieu des tonnerres et des éclairs, l'enfer déjà ouvert, pour engloutir les damnés, avec des figures si épouvantables que le roi resta immobile. Revenu à lui-même, il se rappela de ce que ce missionnaire lui avait dit, pour éviter les horreurs de ce moment-là où le pécheur ne peut avoir que le désespoir pour partage, et renonçant de suite à tous ses plaisirs, il passa le reste de sa vie dans la pénitence et les larmes.

Hélas ! M. F., si ce prince ne s'était pas converti, il serait également mort, il aurait quitté tous ses biens et ses plaisirs, il est vrai, un peu tard ; mais, mourant, depuis bien des siècles, ils auraient passé à d'autres. Il serait en enfer qui brûlerait pour jamais, tandis qu'il est dans le ciel pour une éternité et qu'il est content, en attendant ce grand jour, de voir que tous ses péchés lui sont pardonnés et qu'ils ne reparaîtront jamais, ni aux yeux de Dieu, ni aux yeux des hommes.

Ce fut cette pensée bien méditée par saint Jérôme qui lui porta à tant de rigueurs sur son corps et à tant verser de larmes. Ah ! s'écriait-il dans cette vaste solitude, il me semble que j'entends, à chaque instant, cette trompette qui doit réveiller tous les morts, m'appeler au tribunal de mon juge. Cette même pensée faisait trembler un David sur son trône, un Augustin au milieu de ses plaisirs, malgré tout les efforts qu'il faisait pour étouffer cette pensée, qu'un jour il serait jugé. Il disait de temps en temps à son ami Alipe : Ah ! cher ami, un jour viendra que nous paraîtrons tous devant le tribunal de Dieu pour y recevoir la récompense du bien ou (le châtiment) du mal que nous aurons fait, pendant notre vie ; quittons, mon cher ami, lui disait-il, la route du crime pour celle qu'ont suivie tous les saints. Préparons-nous à ce jour dès l'heure présente.

Saint Jean Climaque nous rapporte qu'un solitaire quitta son monastère pour passer dans un autre pour y faire plus de pénitence. La première nuit, il fut cité au tribunal de Dieu qui lui montra qu'il était redevable envers sa justice de cent livres d'or. Hélas ! Seigneur, s'écria-t-il, que vais-je faire pour les acquitter ? Il demeura trois ans dans ce monastère, où Dieu permit qu'il fût méprisé et mal traité de tous les autres, au point qu'il semble que personne ne pouvait le souffrir. Notre Seigneur lui apparut une deuxième fois en lui disant qu'il n'avait encore acquitté qu'un quart, de sa dette. Ah ! Seigneur, s'écria-t-il, que faut-il donc que je fasse pour me justifier ? Il contrefit le fou pendant treize ans, faisant tout ce qu'on voulait ; on le traitait durement., comme une bête de somme. Le bon Dieu lui apparut une troisième fois en lui disant qu'il en avait la moitié. Ah ! Seigneur, puisque je l'ai voulu, je dois souffrir pour pouvoir payer votre justice. Ah ! mon Dieu ! n'attendez pas que mes péchés soient punis après le jugement. Saint Jean Climaque nous rapporte un trait qui fait frémir. Il y avait, nous dit-il, un solitaire qui, depuis quarante ans, pleurait ses péchés au fond d'un bois. La veille de sa mort, tout à coup, hors de lui-même, ouvrant les yeux, regardant à droite et à gauche de son lit, comme s'il eût vu quelqu'un qui lui demandait compte de sa vie, il répondait d'une voix tremblante : Oui, j'ai commis ce péché, mais je l'ai confessé et j'en ai fait pénitence pendant tant d'années jusqu'à ce que le bon Dieu m'a pardonné. Tu as commis aussi ce péché, lui disait cette voix. Non, lui répondit le solitaire, je ne l'ai pas commis. Avant de mourir on l'entendit crier : Mon Dieu, mon Dieu, ôtez, ôtez, s'il vous plaît, mes péchés de devant vos yeux, je ne peux plus y tenir. Hélas ! qu'allons-nous devenir, si le démon reproche même les péchés que nous n'avons pas commis, nous qui sommes tout couverts de péchés et (qui n'avons) point fait de pénitence ; hélas! à quoi nous attendre pour ce terrible moment ? si les saints sont à peine rassurés, qu'allons-nous devenir ?

Que devons-nous conclure de tout cela, M. F., ? Le voici : C'est qu'il ne faut jamais perdre de vue que nous serons jugés un jour sans miséricorde, et que tous nos péchés paraîtront aux yeux de tous l'univers ; et, qu'après ce jugement, si nous nous trouvons dans ces péchés, nous irons les pleurer dans les enfers sans pouvoir ni les effacer, ni les oublier. Oh ! que nous sommes aveugle, mes frères, si nous ne profitons du peu de temps qui nous reste à vivre pour nous assurer le ciel. Si nous sommes pécheurs, nous avons l'espérance du pardon : au lieu que si nous attendons alors, il n'y aura plus de ressources. Mon Dieu ! faites-rnoi la grâce de ne jamais perdre le souvenir de ce moment terrible, surtout lorsque je serai tenté, pour ne pas me laisser succomber ; afin qu'en ce jour nous entendions ces douces paroles sorties de la bouche du Sauveur : « Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous est préparé depuis le commencement du monde. »

(1) Le Saint Curé d'Ars n'écrit jamais que les initiales de cette expression (M. F.). comnme on peut le voir dans le fac simile ci-contre.Nous conservons dans la suite son abrévation.

Source : livresmystiques.com

LITANIES DE SAINT JEAN MARIE VIANNEY
https://www.nd-chretiente.com/dossiers/ ... ianney.pdf

SAINTS DU JOUR
http://jubilatedeo.centerblog.net/65734 ... ur-04-Aout

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde
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