Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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amidelamisericorde
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DEUXIEME CONFÉRENCE

DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS


Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Enfin, la troisième catégorie d'hommes qui obtiendra au jugement une attention spéciale, sera celle des fils de Pilate, des adorateurs du veau d'or et des caméléons de la fortune et du pouvoir. Nuages sans eau, comme les appelle saint Jude, flottant à tout vent d'opinion et de doctrine, sans autre boussole religieuse ou politique que celle de leur ambition, toujours prêts à faire litière de leur conscience et de leurs principes, à défaut d'or spéculant sur le sang des âmes, et livrant le Christ comme le prêteur romain, afin d'acheter les honneurs et les complaisances du maître du jour.

Ce type hideux et repoussant se reproduit sans cesse avec les mêmes caractères et les mêmes traits à toutes les époques de crise et de commotion sociale. Saint Jean, dans son Évangile, a vulgarisé cet idéal du mensonge et de la lâcheté dans une figure à jamais populaire et vivante, où se reconnaîtront éternellement tous nos Pilates de législation et de gouvernement, qui vendent le Juste pour conquérir la faveur et les dignités lucratives.

Ceux-là apprendront au jugement qu'il n'est pas opportun de servir deux maîtres. Ils maudiront les Césars d'aventure, auxquels ils ont rendu ce qu'ils refusaient de rendre à Dieu, et s'écrieront : «Ergo erravimus (Sap., v, 6) : Donc, nous nous sommes trompés».

Enfin, le jugement dernier est appelé universel, parce qu'il est décisif et irrévocable. Ce jugement est irrévocable, parce qu'il n'y a pas de degré de juridiction supérieure à la juridiction de Dieu, et qu'on
ne peut en appeler de la justice absolue à la justice relative et bornée.

Il n'y aura donc ni réhabilitation, ni amnistie partielle ou plénière. Les sentences divines sont irréformables, et Celui qui voit tout, qui a prévu le nœud et la conclusion des destinées humaines dans les éternels décrets de la prédestination, n'est pas un être susceptible de se déjuger.

Ce qu'Il a dit, Il l'exécutera ; ce qu'Il a fait, Il le confirmera. Ce qu'Il a une fois voulu restera éternellement fixé ; car les cieux et la terre passeront, mais la Parole de Dieu ne sera sujette à aucune erreur ni à aucun changement : Cœlum etterra transibunt, verba autem mea non prœteribunt (Mt., XXIV, 35

Ces grandes vérités nous impressionnent faiblement, parce que le jour de leur réalisation ne s'offre à nous que vaguement et dans un avenir éloigné, et que d'ici à ce qu'elles s'accomplissent, nous nos flattons d'en conjuguer la rigueur.

A la vérité, les débats de ces grandes assises sont encore différés, mais l'instruction en est commencée et elle se poursuit. Il est écrit : «Le visage de Dieu est fixé sur celui qui fait le mal. Le Seigneur épie soigneusement le juste et l'impie... et celui qui aime l'iniquité est le meurtrier de son âme» (Ps. XXXIII, 16 ; Ps. X, 6).

De même que, de nos jours, le télégraphe est devenu un moyen merveilleux de communication entre les hommes, qu'il transmet instantanément avec la rapidité de l'éclair, d'un point de l'espace à l'autre, nos commandements et toutes nos paroles, ainsi il y a également un télégraphe divin : chacune de nos pensées, à l'instant où elle est conçue, chacune de nos paroles, aussitôt qu'elle est émise, est transcrite immédiatement en lettres indélébiles, et avec une véracité effrayante, sur ce grand livre dont il est fait mention dans la liturgie sacrée et où il est dit : Tunc liber scriptus proferetur, in quo totum continetur, unde mundus judicetur (Prose de l'office des morts : Dies irœ).

Source : livres-mystiques.com

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amidelamisericorde
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DEUXIEME CONFÉRENCE

DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS


Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Ainsi ne nous laissons pas intimider par l'arrogance et les sombres menaces de l'impie, nous qui, à cette heure, sommes livrés à la violence et à l'oppression, dont les droits sont méconnus et foulés aux pieds, et qui, en butte aux ruses et aux machinations d'hommes sans foi, subissons les odieux excès du despotisme et de la force.

Si Dieu se tait et semble en ce moment dormir, immanquablement Il se réveillera à Son heure. Encore une fois l'instruction est dressée, le dossier de l'impie est complet, les témoins sont cités, la réquisition est faite. C'est à courte échéance que l'audience la plus solennelle de toutes est ajournée.

On raconte qu'un prince de Bretagne, fier, vaillant et généreux, fut vaincu et fait captif par un féroce rival, qui l'envoya languir dans un sombre cachot, où il lui mesurait l'air, le pain, le soleil, et où sa vie ne tarda pas à s'éteindre, dans l'horreur et sous les étreintes d'un supplice lent et froidement calculé.

Sur le point de mourir, la victime adressa à son meurtrier une citation ainsi conçue : «J'en appelle de vos violences et de votre barbarie au Protecteur suprême des opprimés, et dans un an et un jour je
vous cite à comparaître avec moi à Son divin tribunal».

En effet, au jour échu, l'assassin passait de vie à trépas. Nous ne sommes pas prophète, et nous n'oserions citer à si courte échéance tous les hommes pervers, les folliculaires de la libre pensée, les fauteurs de législation inique, ceux qui attentent à l'honneur et à la liberté des familles, auxdroits et à la vertu de l'enfance.

Mais que ces hommes qui défient Dieu et se rient de Ses menaces, aient un jour un compte minutieux et sévère à rendre à Sa justice... c'est une vérité très certaine... ce compte, tôt ou tard ils le régleront.

En ce jour des solennelles réparations, les impies qui appelaient les justes des insensés, qui se rassasiaient avidement de leurs tortures et de leurs larmes, comme le pain que dévore un homme affamé, apprendront à leurs dépens que Dieu ne souffre pas qu'on Le prenne en dérision et qu'il n'y aura ni impunité ni prescription au profit du crime et de l'iniquité.

Tous les torts seront réparés avec éclat. Le sang d'Abel, dont s'est abreuvée la terre, rejaillira sur Caïn, et élèvera contre lui une voix accusatrice... Saint Pierre demandera compte à Néron du supplice auquel il l'a condamné.

Marie Stuart appellera les vengeances divines sur la tête d’Élisabeth d'Angleterre, sa meurtrière. Tous les saints, s'adressant à Dieu, Lui crieront d'une voix unanime : Usquequo, Domine, non judicas et non vindicas sanguinem nostrum de iis qui habitant in terra (Apoc., VI, 10).

Ce sera une grande cour de cassation, où une multitude des causes célèbres ici-bas seront rapportées, où une infinité de jugements que la crainte, l'ambition, l'intérêt auront dictés aux hommes, seront irrévocablement annulés, où, en un mot, la Providence, contre laquelle blasphèment ici-bas les insensés, qu'ils accusent d'insensibilité, d'injustice, de partialitté aveugle, se justifiera pleinement dans ses voies, suivant ce qu'il est écrit : Ut vincas cum judicaris (Ps. L. 6).

Source : livres-mystiques.com

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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Il est raconté qu'il y avait en Allemagne un solitaire dont la sainteté et les œuvres jetaient un grand éclat ; il guérissait les malades, rendait la vue aux aveugles, et attirait autour de son habitation les peuples des alentours. L'empereur Othon voulut aller le visiter ; ravi des discours de sagesse qui émanaient des lèvres du saint, il ne donna aucune borne à son admiration :

«Mon Père, lui dit-il, demandez-moi ce qu'il vous plaira, fût-ce la moitié de mon royaume, vous l'obtiendrez».

Le saint prit alors un air solennel, il releva majestueusement sa tête, couronnée comme d'un diadème de noblesse et de vertus ; il mit sa main sur la poitrine de l'empereur, et, prenant un ton solennel :

«Prince je n'ai que faire de votre couronne et de vos trésors ; mais je vous demande une grâce, c'est qu'au milieu des pompes et de la fascination de votre toute-puissance et de vos grandeurs, vous vous retiriez chaque jour, quelques instants, dans la solitude secrète de votre cœur, afin de considérer le compte que vous rendrez un jour à Dieu ; car, comme le dit saint Clément, pape :

«Quis peccare poterit, si semper ante oculos suos Dei judicium ponat, quod in fine mundi certum est agitandum» (S. Clément, epist. ad Jacob).

Faisons de même, disons avec le prophète : Cogitavi dies antiquos et annos œternos in mente habui(Ps. LXXXVI, 6). Jugeons-nous nous-mêmes avec sévérité et nous ne serons pas jugés.

Habitons tous les jours de notre vie avec le Seigneur Jésus, et alors nous serons affranchis de toute crainte, car il n'y a pas de condamnation pour ceux qui habitent avec le Seigneur Jésus : Nihil ergo nunc damnationis iis qui sunt in Christo (Rom., VIII, 1).

QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ

OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION


Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.

Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Le ciel visible et la terre que nous habitons ne sont qu'un lieu de passage, une tente mobile et dressée pour un jour, la préparation et l'esquisse grossière d'un monde meilleur.

Le monde présent est comme un chantier où tout est en fermentation et en travail. Les éléments se mutilent, se décomposent, pour revêtir de nouvelles formes ; ils courent, ils se cherchent mutuellement ; tous les êtres gémissent et sont livrés aux douleurs de l'enfantement : Omnis creatura ingemiscit et parturit usque adhuc (Rom., VIII, 22).

Ils soupirent après le jour où, délivrés de la servitude et de la corruption, ils entreront dans la gloire et dans la liberté des enfants de Dieu, où le Créateur les renouvellera dans un ordre plus parfait et plus harmonieux.
C'est pourquoi il y aura une fin du monde, dans le vrai sens de ce mot, et cette fin transformant le ciel et la terre, fera de l'univers le lieu de l'immortalité.

Source : livres-mystiques.com

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QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ
OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION


Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Une des sommités de la science contemporaine a dit cette parole sublime : «La terre, dans ses évolutions perpétuelles, cherche sans doute le lieu de son repos.

Leibnitz disait déjà : «Le monde sera détruit et réparé dans le temps que demande le gouvernement des esprits».Un écrivain de l'école protestante disait encore :

«Il est probable que cette riche variété cherche son unité. Les créatures iront toutes se réunir dans une école de bien et de beauté. Les fleurs de tous les mondes seront rassemblées dans un même jardin» (Herder, Idée sur la Philosophie, liv. 1, c. II).

Mais, il est sur ce point un mot de notre Maître, qui fait pour nous de cette attente une certitude. Le Seigneur nous dit : «Les cieux et la terre passeront, les forces du ciel seront ébranlées et les étoiles tomberont».
Déjà le prophète avait dit :

«Seigneur, Vous avez créé la terre au commencement, et les cieux sont l'ouvrage de Vos mains ; ils périront, mais Vous demeurerez ; ils vieilliront et Vous les ferez changer de forme comme un manteau».

Or, quel sera l'état de la création et de tous les êtres, lorsqu'ils auront irrévocablement brisé leurs chaînes vieillies et qu'ils s'épanouiront dans le repos et dans la vie totale et consommée ?

La terre tournera-t-elle encore sur son axe ? Les astres, emportés avec une rapidité vertigineuse, courront-ils comme maintenant autour de leur centre ; les étoiles continueront elles à ne lancer qu'une pâle et froide lueur dans l'immensité ?

Ce sont là de graves et mystérieuses questions, que la raison humaine chercherait vainement à résoudre si elle n'était aidée par la lumière révélée.

Nul toutefois ne contestera que cette étude sur le lieu de l'immortalité et de l'habitation de l'homme dans les siècles à venir, est une étude incomparablement plus sérieuse et plus digne de fixer nos esprits, que ces études bornées pour lesquelles les hommes se passionnent, et dont l'unique objet est de dérober à la nature changeante et éphémère d'ici-bas quelques-uns de ses vains et stériles secrets.


Les hommes, tels que les rationalistes et les panthéistes, qui ne partagent pas nos espérances, mais qui toutefois admettent l'immortalité et une vie future, ne savent comment définir l'état des esprits au-delà du trépas.

Ils se les représentent comme des figures vaines et sans consistance, errant dans des espaces vaporeux et indéfinis, sans séjour circonscrit et déterminé, pareils à des ombres dépourvues de la conscience de leur personnalité, noyées dans cet être suprême que l'on appelle le grand tout, comme les fleuves qui se noient dans les profondeurs de l'Océan.

Immortalité fantastique et imaginaire, qui n'est autre que la froide image de l'éternelle nuit, le rêve sombre de la fatalité et du néant.La sainte Écriture dément toutes ces fables et toutes ces vaines hypothèses.

Elle nous enseigne qu'à l'époque de la seconde descente de Jésus-Christ, la terre que nous habitons et le ciel qui nous éclaire seront le théâtre de deux changements en sens inverse.

Source : livres-mystiques.com

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.

Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Le premier de ces changements sera la destruction complète de l'ordre physique actuel. Saint Pierre dit : «Il viendra comme un voleur le jour du Seigneur, où les cieux passeront avec une grande impétuosité, où les éléments seront dissous par la chaleur, où la terre et tout ce qui est à sa surface sera consumé par le feu» (Petr., Ep. 1).

Ainsi, ce monde visible, englouti une fois par les eaux du déluge, est destiné à périr de nouveau et il sera mis en conflagration. - La même cause qui a occasionné le déluge amènera le cataclysme final ; la terre sera détruite, parce que les péchés des hommes l'ont souillée.

Les éléments seront entièrement dissous, parce que «sans le vouloir ils ont été assujettis à la vanité». Les
cieux seront repliés avec une vélocité extraordinaire, parce qu'eux aussi, suivant la parole de Job, ne sont pas purs en la présence du Seigneur (Job., 13).

Mais le second changement, la restauration totale de la création, aura lieu aussitôt que la ruine de l'univers sera consommée. Ce temple radieux et prédestiné que le Seigneur va construire, comme la plus éclatante manifestation de sa gloire, ne saurait être un instant obscurci et profané par la présence des réprouvés.

Ce sera seulement lorsque ceux-ci auront été engloutis dans les profondeurs de la terre et que la parole infernus et mors missi sunt in stagnum ignis, sera réalisée, que les êtres matériels seront affranchis et que Dieu procédera à leur grand renouvellement.

Saint Augustin dit : «Lorsque le jugement sera achevé, alors le ciel et la terre cesseront de subsister». Et saint Pierre, Ep. II, III, 13 : «Nous attendons de nouveaux cieux et de nouvelles terres où habitera la justice, selon les promesses qui nous ont été données».

Alors le mécanisme de l'univers sera soumis à d'autres lois, le soleil et les astres n'accompliront plus leurs révolutions, les cieux et la terre demeureront fixes et en repos. En vain la fausse science proteste contre les affirmations des Livres saints et soutient qu'elles répugnent aux lois de la matière et aux principes constitutifs des éléments.

Mais qui nous dit que le mouvement est une propriété essentielle des éléments et de la matière ? Les éléments et la matière créés pour l'homme, ne sont que ses serviteurs et ses auxiliaires : le Créateur a voulu les approprier à notre condition et à notre mode d'existence ; maintenant que nous sommes voyageurs, et que nous vivons dans le transitoire, la matière est soumise à l'altération et au changement ; mais lorsque l'homme entrera dans le perpétuel et l'absolu, les éléments seront mis en harmonie avec la vie nouvelle, dont il sera doué.

Il n'y aura plus de temps : Quia tempus non erit amplius, et il n'y aura pas non plus des vicissitudes d'années et de jours. «Le soleil ne se couchera plus, dit Isaïe, et la lune n'aura pas d'éclipse» (Isaïe, LX).

«Le firmament cessera ses révolutions, et tout deviendra stable, quand le Seigneur sera devenu pour nous une lumière sempiternelle et qu'il aura complété les jours de deuil et de désolation» (Isaïe, LX).

Ainsi la création ne périra pas : le temple de l'immortalité ne sera pas un lieu éthéré et incorporel comme quelques-uns l'imaginent et le professent, mais un séjour matériel et une cité. Saint Anselme décrit cette terre nouvelle en disant : «Cette terre qui a soutenu et nourri le corps saint du Seigneur, sera un paradis. Parce qu'elle a été arrosée du sang des martyrs, elle sera éternellement décorée de fleurs odoriférantes, de violettes et de roses inflétrissables» (Ansel., in ELcid).

Source : livres-mystiques.com

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OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION


Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.

Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Et Guillaume de Paris, après avoir affirmé que les animaux, les végétaux, les substances minérales elles-mêmes seront brûlées et détruites par le feu, ajoute : «Un grand nombre de sages parmi les chrétiens estiment que la terre, après la résurrection, sera ornée de nouvelles espèces toujours verdoyantes, de fleurs incorruptibles et qu'il y régnera un printemps et une aménité perpétuels comme dans le paradis où furent placés nos pères» (Guillel. Paris, cujus verba refert Carthui).

Les paroles suivantes du Prophète semblent s'accommoder à ce sentiment émis par ces deux docteurs (Ps.
103) : «Envoyez Votre esprit et ils seront créés, et Vous renouvellerez la face de la terre».

Quant à l'ordre, aux dimensions, à la structure du temple de l'immortalité, saint Jean nous en trace le tableau dans son Apocalypse, ch. XXI.

A la vérité, pour nous décrire des réalités aussi transcendantes et qui dépassent toutes les conceptions de notre esprit, il est forcé de recourir à des images énigmatiques, à des termes mystérieux et obscurs.

Pour nous faire ressortir la perfection et l'harmonie de cette glorieuse cité, il nous dit qu'elle est construite de pierres polies et toutes taillées. Afin de nous décrire sa richesse et sa splendeur, il nous dit que «la ville a une grande et haute muraille, où il y a douze portes et douze anges, un à chaque porte ; or, la ville est bâtie en carré, et elle est aussi longue que large.

Et l'ange qui parlait avec moi en mesura la muraille, qui était de cent quarante coudées. Et cette muraille était bâtie de jaspe, et la ville était d'un or très pur, semblable à du verre très clair.

Et les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses, de jaspe, de saphir, de calcédoine, d'émeraude, de sardonyx, de topaze, d'hyacinthe.

Les douze portes étaient douze perles, et chaque porte était faite de l'une de ces perles, et la place de la ville était d'un or pur comme du verre transparent...» (Apoc., XXI, 11-21)

Toutes ces expressions et ces images doivent être prises au figuré et interprétées allégoriquement.
Mais il est certains traits à retenir, et qui dénotent que le séjour des élus glorifiés n'offrira aucune analogie avec les lieux que nous habitons ici-bas.

Saint Jean nous dit dans le même chapitre qu'il n'y aura pas de temple, et cela parce que le Seigneur Dieu tout-puissant et l'Agneau en sont eux-mêmes le temple (Ibid., 11-22).

Il n'y aura pas non plus de soleil ni de lune, parce que la clarté de Dieu l'illumine, et que l'Agneau immolé en est Lui-même la lampe (Ibid., 24).

On peut en conclure, par analogie et par induction, qu'il n'y aura point de tribunaux, parce qu'il n'y aura pas de crimes ; qu'il n'y aura pas de soldats, parce qu'il n'y aura plus ni guerres ni discordes.

Il n'y aura pas non plus de tyrans ni de despotes, puisque le Seigneur sera la force et la parure des habitants de cette cité, et qu'Il les fera régner éternellement : Quoniam Dominus illuminabit illos, et regnabunt in sœcula sœculorum (Id., XXII, 2).

Source : livres-mystiques.com

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.

Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Et Guillaume de Paris, après avoir affirmé que les animaux, les végétaux, les substances minérales elles-mêmes seront brûlées et détruites par le feu, ajoute :

«Un grand nombre de sages parmi les chrétiens estiment que la terre, après la résurrection, sera ornée de nouvelles espèces toujours verdoyantes, de fleurs incorruptibles et qu'il y régnera un printemps et une aménité perpétuels comme dans le paradis où furent placés nos pères» (Guillel. Paris, cujus verba refert Carthui).

Les paroles suivantes du Prophète semblent s'accommoder à ce sentiment émis par ces deux docteurs (Ps.
103) : «Envoyez Votre esprit et ils seront créés, et Vous renouvellerez la face de la terre».

Quant à l'ordre, aux dimensions, à la structure du temple de l'immortalité, saint Jean nous en trace le tableau dans son Apocalypse, ch. XXI.

A la vérité, pour nous décrire des réalités aussi transcendantes et qui dépassent toutes les conceptions de notre esprit, il est forcé de recourir à des images énigmatiques, à des termes mystérieux et obscurs.

Pour nous faire ressortir la perfection et l'harmonie de cette glorieuse cité, il nous dit qu'elle est construite de pierres polies et toutes taillées. Afin de nous décrire sa richesse et sa splendeur, il nous dit que «la ville a une grande et haute muraille, où il y a douze portes et douze anges, un à chaque porte ; or, la ville est bâtie en carré, et elle est aussi longue que large.

Et l'ange qui parlait avec moi en mesura la muraille, qui était de cent quarante coudées. Et cette muraille était bâtie de jaspe, et la ville était d'un or très pur, semblable à du verre très clair.

Et les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses, de jaspe, de saphir, de calcédoine, d'émeraude, de sardonyx, de topaze, d'hyacinthe.

Les douze portes étaient douze perles, et chaque porte était faite de l'une de ces perles, et la place de la ville était d'un or pur comme du verre transparent...» (Apoc., XXI, 11-21)

Toutes ces expressions et ces images doivent être prises au figuré et interprétées allégoriquement.
Mais il est certains traits à retenir, et qui dénotent que le séjour des élus glorifiés n'offrira aucune analogie avec les lieux que nous habitons ici-bas.

Saint Jean nous dit dans le même chapitre qu'il n'y aura pas de temple, et cela parce que le Seigneur Dieu tout-puissant et l'Agneau en sont eux-mêmes le temple (Ibid., 11-22).

Il n'y aura pas non plus de soleil ni de lune, parce que la clarté de Dieu l'illumine, et que l'Agneau immolé en est Lui-même la lampe (Ibid., 24).

On peut en conclure, par analogie et par induction, qu'il n'y aura point de tribunaux, parce qu'il n'y aura pas de crimes ; qu'il n'y aura pas de soldats, parce qu'il n'y aura plus ni guerres ni discordes.

Il n'y aura pas non plus de tyrans ni de despotes, puisque le Seigneur sera la force et la parure des habitants de cette cité, et qu'Il les fera régner éternellement : Quoniam Dominus illuminabit illos, et regnabunt in sœcula sœculorum (Id., XXII, 2).

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Saint Jean autorise lui-même toutes ces diverses interprétations quand il nous dit «qu'il n'y entrera rien de souillé, ni aucun de ceux qui commettent l'abomination et le mensonge», et lorsqu'il nous apprend, dans les versets qui précèdent «qu'il n'y aura pas de gardes sur les remparts pour éloigner les agressions malfaisantes, que les portes ne se fermeront pas de jour, et que l'on y apportera l'honneur et la gloire des nations».

Ce qui est certain, c'est que tout dans cette cité sera paisible et divinement ordonné.

La tristesse et l'envie en seront à jamais exclues ; car, comme l'explique saint Augustin, «la tristesse et l'envie procèdent de nos mauvaises passions et des désirs qui nous font convoiter le bien d'autrui (De civit., Dei, lib. ult., cap. Ult) ; mais dans la cité de Dieu, il n'y aura plus de désirs puisque tous ceux qu'ont jamais éprouvés les élus seront entièrement satisfaits :

l'Agneau les abreuvera à la source des eaux vives et leur soif sera pleinement étanchée». Secondement, il n'y aura pas de bien d'autrui à convoiter. Dans la cité sainte, les biens et les richesses ne seront autres que le Dieu Charité, qui se départira Lui-même intégralement à chacun des élus, suivant le degré et la mesure de leurs mérites.

Ainsi, l'universalité des anges et des hommes se trouvera consommée en une unité parfaite, par la vertu de Celui qui est appelé le premier-né de la création, la tête du corps de l’Église, qui a reçu la primauté de toutes choses (Colos., I, 18), afin que Dieu soit tout en tous : Ut sit Deus omnia in omnibus (I Cor., XV, 28).

Tels sont le langage et les enseignements de la foi et des Livres saints ; mais la théologie sacrée déduit et fait jaillir des mêmes textes que nous avons cités, des applications également certaines, et des points de vue tout aussi lumineux.

La théologie part de ce principe, qu'après la résurrection, les éléments et la nature matérielle seront appropriés à la nature et à la condition des corps glorieux ; par conséquent, il suffit de nous rappeler ce qui nous est enseigné sur l'état des corps glorieux, pour que notre esprit puisse parvenir à s'ouvrir de nouveaux horizons et à se former une idée plus nette et plus précise de ce palais de la création renouvelée, destiné à être un jour notre domaine et notre habitation.

La première prérogative dont jouiront les corps ressuscités des élus sera celle de la subtilité. De même que le Seigneur ressuscité passa à travers un tombeau qui était scellé, et que le lendemain Il apparut soudain devant Ses disciples, dans un appartement dont les portes étaient closes, ainsi notre corps, non plus composé d'une substance inerte et grossière, mais animé et traversé en tous sens par l'esprit, corpus spirituale, traversera les espaces, comme un rayon de soleil, et aucun obstacle corporel ne parviendra à l'arrêter.

La seconde propriété des corps glorieux sera l'agilité ils courront comme des étincelles à travers des roseaux, tanquam scintillœ in arundineto discurrent (Sap., III, 7). Ils auront la faculté de se mouvoir avec la célérité de la pensée elle-même, et partout où l'esprit le voudra, le corps s'y transportera aussitôt.

Notre corps ne sera donc plus retenu à la terre par la force d'attraction, mais, dégagé de toute corruption et de toute pesanteur, il prendra librement son essor. Et de même que le Seigneur a été enlevé au ciel, ainsi nous serons emportés à sa rencontre dans les airs, et nous volerons nous aussi, assis sur les nuées.

Source : livres-mystiques.com

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QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ

OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION


Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.

Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)

Déjà, l'ordre physique actuel nous offre une image et une faible représentation de cet état nouveau auquel notre nature sera un jour élevée. Des éléments impondérables, tels que l'électricité et le magnétisme, ne pénètrent-ils pas librement à travers les substances les plus denses et les plus opaques, ne circulent-ils pas rapidement et sans effort à travers les granits et les métaux ? Il en sera ainsi de nos corps après la résurrection, la matière ne pourra plus ni les arrêter ni les borner. La bassesse sera absorbée dans la gloire, le sensible dans le spirituel, l'humain dans le divin.

Il n'y aura plus de maladie, plus de mort, et partant plus de nourriture, plus de génération, plus de distinction de sexe ; notre chair, maintenant fragile, sujette à mille infirmités, deviendra impassible, douée d'une force, d'une solidité, d'une consistance qui l'affranchiront à jamais de tout changement, de toute fatigue, de toute altération.

Enfin les élus ressuscités posséderont la clarté. Ils seront environnés d'une telle splendeur, qu'ils apparaîtront comme autant de soleils : Tunc justi fulgebunt sicut sol in regno Patris eorum (Mt., XIII, 43). - A la vérité. cette clarté sera départie à des degrés divers aux élus, suivant l'inégalité de leurs mérites ; car autre est la clarté du soleil, autre est celle de la lune, autre est celle des étoiles.

Les étoiles elles-mêmes diffèrent entre elles en clarté. Ainsi en sera-t-il à la résurrection des morts (Eph., XV, 41-42). Les élus qui apparaîtront entourés de plus de gloire, seront les docteurs : «Ceux qui auront éclairé les peuples dans la vraie doctrine, brilleront comme la lumière du firmament.

Les pasteurs, ceux qui les auront formés à la justice, seront comme des étoiles, pendant toute la durée des éternités» (Dan., XII, 3). - La clarté dont les élus seront ornés jettera sans cesse de nouveaux reflets, elle prendra à tout instant une nouvelle croissance ; les saints glorifiés se communiqueront
éternellement les biens qu'ils possèdent. et ils réfléchiront les uns sur les autres les torrents de splendeur dont ils seront illuminés.

La source et le foyer de cette clarté divine ne seront autres que Dieu Lui-même, qui, selon saint Jean, est tout «lumière» et en qui il n'y a aucun mélange d'imperfections et de ténèbres : Cum apparuerit, similes ei erimus, quoniam videbimus eum sicuti est (I Jn, I, 5).

La vision de Dieu, que les élus contempleront face à face et dans son essence, inondera leur âme de ses plus ineffables irradiations, et celle-ci à son tour illuminera le corps qui apparaîtra environné d'une clarté aussi grande que le peut comporter une nature créée.

De toute cette doctrine, nous pouvons conclure avec certitude que nos corps entreront dans un mode d'existence infiniment différent de leur manière d'être ici-bas, qu'ils seront ennoblis, embellis, transfigurés, au point qu'il y aura, entre ce nouvel état et l'état présent, une différence infiniment plus grande qu'entre une roche inerte et les plus brillants rayons de soleil, qu'entre l'or le plus pur et le limon le plus grossier et le plus ténébreux.

D'ailleurs, il est écrit que les corps des saints seront modelés et configurés sur le corps ressuscité de Jésus-Christ : Configurati corpori claritatis Christi (Phil., III, 20). Jésus-Christ dans l'Eucharistie nous donne une image et une représentation de ce que seront un jour les corps glorieux. Sans quitter le Ciel, où Il est assis à la droite de Son Père, Il se trouve chaque jour substantiellement présent en mille lieux de la terre ; Il est tout entier, sans réduction, sans diminution, dans chaque parcelle de l'Hostie, dans chaque goutte du calice.

Source : livres-mystiques.com

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Par ce mode d'existence surnaturelle et incompréhensible, ne témoigne-t-Il pas que ceux qui se sont élancés dans la vie nouvelle ne sont plus assujettis ni dominés par les lois de la nature physique actuelle, et que la matière inerte ne saurait mettre obstacle à la bonté et à l'infinie puissance de Dieu ?

En parcourant la vie des saints, on retrouve encore d'innombrables analogies de cet état où nous serons élevés dans la vie future.

Dès qu'une âme a pris son essor vers Dieu, que l'esprit d'en haut est descendu en elle, la soulevant au-dessus de la tyrannie des sens et de la sujétion aux appétits inférieurs, il arrive que la chair ressent le contrecoup de la vie nouvelle dont l'âme est investie, et souvent elle éprouve les effets anticipés de cette liberté de la gloire où entreront les enfants deDieu.

Des Thérèse et des multitudes d'âmes extatiques, consumées intérieurement de la flamme des Séraphins se sont élevées d'elles-mêmes et sans point d'appui dans les airs.

Saint Maur, disciple de saint Benoît, marchait à pied sec sur les eaux. D'autres, tels que saint François Xavier, saint Alphonse de Liguori, furent affranchis des lois de l'espace, et on les vit simultanément prêchant, priant dans une ville, et assistant un malade ou portant secours à des naufragés dans les lieux les plus éloignés.

D'autres fois, la lumière que l'esprit de Dieu a versée dans l'âme des saints émane sur leur physionomie, sur leurs vêtements, dans tout leur être, et les illumine d'une auréole dont ils paraissent glorieusement entourés.

Il en doit être ainsi ;car ceux qui ont semé dans la chair récoltent de la chair la corruption, et ceux qui ont semé dans l'esprit recueillent la vie éternelle de l'esprit (Gal., VI).

Il est encore une vérité certaine et d'une certitude de foi, c'est que le jugement achevé, Jésus-Christ remontera aussitôt dans le Ciel, ayant pour escorte tous Ses élus.

Il désignera à chacun d'eux la place qu’Il lui a préparée au jour de Son Ascension : Vado parare vobis locum.

Les élus auront pour demeure le Ciel empyrée, celui qui est au-dessus de tous les astres et de toute la nature corporelle et visible. Suivant ce qui est écrit : «Nous serons enlevés avec eux dans les nuées, à la rencontre du Christ dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur» (Thess., I)

S'ensuivra-t-il que le reste de la création, les astres et notre monde sublunaire resteront vides et dépeuplés d'habitants ?

Mais s'il en devait être ainsi, pourquoi la sagesse divine les reconstruirait-elle sur un nouveau plan et en les ornant de toutes les merveilles de sa splendeur et de ses beautés ?

Saint Thomas nous enseigne que le Ciel est destiné à servir de séjour et d'habitation principale aux saints glorifiés, mais ils n'y seront pas pour autant immobiles et circonscrits dans un espace déterminé.

Les élus auront chacun leur trône, ils occuperont suivant leur mérite des demeures et des places plus élevées ; mais, observe saint Thomas, le mot de place, locum, doit s'entendre plutôt de l'excellence du rang, de l'ordre de primauté, que de l'éminence du lieu qui sera désigné.

Source : livres-mystiques.com

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Le Christ quitterait momentanément le Ciel, le lieu où Il irait s'établir serait toujours le plus digne et le plus haut, et les autres lieux d'autant plus honorables, qu'ils seront plus voisins de celui qu'occupera le Christ ; les anges qui jouissent de la gloire ne descendent-ils pas du Ciel et n'y montent-ils pas à leur gré ?

Il faut conclure que le temple de l'immensité s'épanouira dans toute son étendue et dans tout
son éclat aux regards ravis des élus, et que sans quitter un seul instant le Christ, il sera en leur pouvoir de se transporter en un clin d’œil jusqu'aux confins du firmament.

Il leur sera facultatif d'explorer les astres, de reparaître sur cette terre. de parcourir de nouveau les lieux où ils ont vécu, prié, et qui ont été le théâtre de leurs travaux et de leurs immolations. Ce sentiment concorde avec les textes des Livres saints lorsqu'ils nous disent que les demeures du Père céleste sont innombrables (Joan., XIV, 2), que les saints brilleront comme des étoiles dans de perpétuelles éternités, et que partout où sera le corps c'est-à-dire la sainte humanité de Jésus-Christ, partout aussi les aigles se rassembleront (Luc, XVII).

Ici la science est en accord avec la foi, elle nous aide à concevoir l'ordre, l'étendue, la magnificence de ce temple qui servira de domaine à l'homme renouvelé. De nos jours, le génie fécond et entreprenant de l'homme, après avoir exploré la terre à sa surface et dans ses replis les plus intimes, s'est élancé jusqu'aux astres et a mis hardiment sa langue dans les cieux : In cœlo posuit os suum (Ps. LXXII, 9). Armée des plus puissants instruments que l'art humain ait jamais su construire, l'astronomie contemporaine a déchiré sur une grande étendue le voile de l'immensité qui semblait impénétrable à l'intelligence de l'homme, et avec la patience de l'étude et de l'analyse, elle a fixé les rivages du ciel étoilé, elle en a scruté toutes les profondeurs et tous les secrets.

Or, il est constaté, à l'heure présente, que cette terre que nous habitons n'est qu'un atome minuscule auprès des milliards de mondes qui peuplent les espaces du firmament. Je ne parle pas seulement de notre système planétaire.

Tout le monde sait que le soleil qui en est le centre et qui nous vivifie de sa chaleur, en même temps qu'il nous éclaire de ses rayons, est séparé de nous par une distance de plus de quarante millions de lieues, et sa lumière, qui parcourt trois cent mille kilomètres par seconde, met plus de vingt minutes pour arriver à nos paupières.

Autour du soleil gravitent non seulement notre terre, mais un grand nombre d'autres astres plus vastes, plus volumineux, qui décrivent autour de ce même centre des orbites plus étendues que celle que par sa translation annuelle la terre décrit dans son parcours.

Tous ces astres, dont la science actuelle a tracé la carte, et dont elle est parvenue à construire avec précision toute la géographie, ne sont eux-mêmes qu'un grain de poussière, un point insignifiant, comparativement
à cette multitude d'autres mondes épars dans l'immensité.

Ces étoiles innombrables qui paraissent immobiles et, à cause de leur distance incalculable de notre terre, nous semblent comme des grains de lumière semés au-dessus de nos têtes, sont elles-mêmes autant de soleils.

Source : livres-mystiques.com

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.

Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.
)

Ces soleils, à leur tour, éclairent et meuvent des planètes et des satellites, et ils emportent dans leur course des mondes probablement plus brillants et certainement plus étendus que ne l'est notre monde solaire.

Si nous voulons supputer le nombre de ces mondes qui ornent l'immensité et dont l'ensemble forme ce que l'on appelle le monde des constellations, il faut nous ressouvenir qu'à l’œil nu on en découvre à peu près six mille huit cents.

Mais, à mesure que l'on construit des instruments d'optique plus parfaits, le nombre s'en accroît dans des proportions prodigieuses. Herschel a calculé qu'au moyen d'un télescope on pouvait en distinguer plus de vingt millions.

Durant les nuits sereines, un observateur qui jette les yeux sur le firmament aperçoit une longue nébuleuse blanche qui entoure le ciel tout entier.

On a reconnu, en décomposant la lumière, qu'elle est formée d'une multitude incalculable d'étoiles, qui, à la distance où elles sont situées de la terre, semblent se confondre et former entre elles une seule route lumineuse et continue.

En analysant leurs lumières, on a pu connaître la structure de ces globes, la matière qui compose leur masse atmosphérique. On a constaté que ces étoiles fixes étaient incandescentes, composées des mêmes éléments et ayant des températures aussi élevées que celles du soleil qui nous éclaire.

Quant aux planètes, on sait maintenant qu'elles ont, comme la terre, de l'eau, de l'air, des vapeurs..., et on est parvenu à préciser la condition de leurs climats.

Il n'est pas douteux qu'elles ne soient, comme notre sphère, sillonnées par des continents et des mers, qu'elles n'aient des plaines, des montagnes se couronnant de neiges en hiver et s'en découronnant au printemps.

Que d'autres mystères dans l'immensité que la faiblesse de nos esprits ne parviendra jamais à sonder ! Et c'est ainsi que la science, en se perfectionnant, nous révèle de plus en plus la grandeur divine, et nous invite à nous écrier avec les transports du Prophète :

«Que Vos œuvres sont admirables, ô Seigneur... Les cieux proclament vraiment Votre gloire, le jour l'annonce au jour, la nuit la publie à la nuit...» (Ps. XIX, 1-3).

Voilà le domaine de l'homme, le temple magnifique destiné à lui servir un jour de palais et d'habitation ; une fois ressuscité, glorieux et incorruptible, il embrassera d'un regard les richesses remplissant ces espaces, franchira d'un seul trait ces vastes distances, avec plus de célérité que la lumière elle-même ne les parcourt.

La science hostile à nos croyances, a voulu se servir de ces considérations pour ravaler l'homme, combattre ses espérances et ses glorieuses destinées.

Source : livres-mystiques.com

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.

Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Comment admettre, a-t-elle dit, que ces vastes sphères que la lumière arrose à profusion et où les éléments possèdent toute leur énergie et toute leur vitalité, soient des solitudes mornes et dépeuplées d'habitants ?

Pendant que notre planète qui, auprès des autres globes, n'est qu'une parcelle imperceptible, servirait de séjour à des êtres vivants capables de connaître et d'aimer, ces milliards de mondes suspendus au-dessus de nos têtes, ne compteraient d'autres sujets que des corps inertes, accomplissant mécaniquement la loi de leur nature, ou des animaux esclaves de leur instinct et incapables de connaître la main qui les nourrit ?

Dans une goutte d'eau suspendue à la pointe d'une aiguille, on distingue, à l'aide d'un microscope des millions d'animalcules ; chaque grain de poussière que nous foulons aux pieds renferme peut-être autant d'êtres vivants et organisés qu'il y en a sur toute la surface de la terre.

Et le Créateur, si prodigue de la vie animale, aurait semé la vie intellectuelle avec épargne ? Ces innombrables mondes, chargés de raconter Sa gloire, ne seraient que des lyres suspendues dans le vide, sans esprit pour les entendre, sans cœur pour leur faire écho et tressaillir à l'harmonie de leurs chants ?

Si donc la raison et toutes les analogies des choses existantes nous invitent à conclure que la vie et la pensée animent toutes les sphères, qu'est-ce alors que l'homme au milieu de ces êtres innombrables, de ces races douées comme lui d'une âme et d'un corps, et dont le dénombrement échappe à tous nos calculs et à toutes nos suppositions ?

Et comment admettre qu'il est le centre de toutes choses, que c'est pour lui que tout a été fait et que la destinée finale de cette multitude d'êtres, d'une nature sans doute supérieure à la sienne, soit subordonnée aux épreuves et aux vicissitudes du pèlerinage éphémère qu'il accomplit ici-bas ?

Je réponds à cette difficulté que, sur cette question, l’Église n'a rien défini. Les Livres saints n'ont pas été écrits pour donner un vain aliment à notre curiosité.

Dans le récit qu'ils nous ont fait de la création, ils ne nous parlent que de deux sortes de natures intellectuelles : les anges et les hommes. Ils ne se sont point souciés de nous apprendre quelle pouvait être la constitution minéralogique, l'état des plantes et des animaux dans les sphères autres que celles que nous habitons.

En cette matière, l’Église n'a condamné aucun système, et le champ reste ouvert à toutes les conjectures et à toutes les opinions.

Les anciens docteurs pensaient assez généralement que les intelligences supérieures étaient préposées à la direction des astres du ciel.

Il est rationnel de penser que les êtres capables de bénir et de louer Dieu remplissent tous les espaces, comme ils remplissent tous les temps ; ce n'est donc pas s'éloigner de la tradition catholique que de rattacher l'existence matérielle des astres à l'existence d'êtres intelligents et libres comme nous.

Source : livres-mystiques.com

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Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


L’Église nous donne même à entendre qu'ils ont été le théâtre de la première scène du drame providentiel de ce grand combat entre les esprits supérieurs que saint Jean nous décrit en son Apocalypse, et dont nos luttes terrestres sont la continuation (Isaïe, XIV, 12-13 ; Apoc., XIII, 7).

C'est dans la partie la plus lumineuse du ciel, au-dessus des astres les plus brillants, dit Isaïe, que Lucifer essaya de se dresser sur un trône et qu'il en fut précipité ; c'est au sommet de ce ciel des cieux, dit le Psalmiste, que Jésus-Christ s'est élevé.
.
Mais si ces sentiments ne sont que des opinions théologiques, ce que l'on doit regarder comme certain et comme article de la foi, c'est que tous les astres et tous les soleils ont été régénérés par le sang divin et qu'ils ont participé à lagrâce de la Rédemption.

L’Église l’affirme dans une de ses hymnes solennelles : Terra, pontus, astra hoc lavantur flumine. Le sceptre du ciel et de la terre a été mis dès le commencement entre les mains du Fils de Dieu.

Cette multitude de mondes, dont le nombre, aussi bien que les dimensions, dépassent toute mesure, ne sont que la minime partie de la dot attribuée à Son humanité, en vertu de Son indissoluble union avec la divinité ; «car Dieu, Son Père, a mis toutes choses sous Ses pieds.

Il l'a placé à Sa droite, dans les cieux, au-dessus de toute principauté, de toute puissance, de toute vertu, de toute domination, de tout ce qui a un nom, soit dans le siècle présent, soit dans le siècle à venir. Il est le lien de toutes les choses visibles et invisibles, et tout ce qui a été créé n'existe que par Lui et en Lui...» (Eph., I, 21).

Si vous me demandez maintenant pourquoi, parmi les autres sphères incomparablement plus vastes et plus brillantes, le Créateur a discerné la plus petite des étoiles habitées pour en faire le lieu de Son anéantissement, le théâtre de Ses travaux et de tous les mystères de Son Incarnation et de notre Rédemption, je répondrai que le Verbe incréé, voulant manifester les profondeurs et l'excès de Son amour en s'abaissant outre mesure, s'est élancé du sein de Son Père et des collines de Son Éternité, comme parle l’Écriture, et Il a franchi sans s'y arrêter tous les ordres des hiérarchies intellectuelles.

Traversant le ciel empyrée, où habitent les natures angéliques, Il ne s'est pas uni à elles, et ce n'est pas dans leur demeure qu'Il a fixé son séjour : Nusquam enim angelos apprehendit (Hebr., II, 16).

Descendant ensuite dans les régions les plus hautes du firmament, celles qu'éclairent les grands soleils, Il les a jugées également trop somptueuses et trop brillantes.

Comme il est écrit dans le Cantique des cantiques, Il s'est élancé dans
ses descentes de collines en collines, jusqu'à ce qu'Il soit parvenu à ce qu'il y a de moindre : Ecce venit saliens in montibus (VIII, 2). Pour y fixer Ses pas mortels, pour s'y cacher, pour y souffrir, Il a choisi entre tous les astres de la création un des plus petits et des plus obscurs.

Vérifiant à l'égard des mondes, comme à l'égard des individus, cette parole du Prophète (Psaume CXII, 16) : «Il a suscité l'indigent de ce qui est bas et Il a élevé le pauvre de sa poussière et de son fumier».

.Source : livres-mystiques.com

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Sans doute, par la préférence qu'a donnée le Christ à notre planète si inférieure et si bornée, et par la perpétuelle transsubstantiation de sa substance matérielle au corps de Dieu, qui se consomme par l'Eucharistie, notre terre n'a pas acquis cette priorité dans l'ordre physique que lui attribuaient à tort les anciens, mais elle possède la priorité dans l'ordremoral et dans celui de l'épreuve. Elle est le centre du monde surnaturel.

C'est d'elle, dit l'Apôtre, que se répand sur tous les autres mondes la vertu qui les conserve et les déifie ; elle rallie dans son unité toutes les perfections que comprend l'univers ; elle restaure dans son ensemble la diversité des existences créées ; par elle, les cieux se sont inclinés, Dieu s'est rapproché de ce bas monde, et suivant la belle expression de saint Ambroise, Il s'est revêtu de l'univers comme d'un manteau, et Il a resplendi dans l'universalité des créatures.

Voilà tout ce qu'il nous est possible de dire sur l'état futur des mondes et sur le lieu de l'immortalité.

Évidemment, nous n'entendons pas décrire aujourd'hui la félicité suprême et essentielle des élus, ce que nous appelons la vision béatifique, c'est-à-dire cette possession de Dieu, tellement intime et inhérente à notre être, que nous lui serons unis comme le fer s'unit au feu, et qu'en le voyant face à face, au foyer des clartés de Son éternelle essence, nous serons transformés à la ressemblance de Ses divines splendeurs.

Cette vision appelée la vie éternelle, parce qu'elle confère à l'homme une participation directe et immédiate à la béatitude de Dieu, n'est dépendante d'aucun espace ni d'aucun lieu.

Dieu est infini et présent partout. L'âme juste est le sanctuaire où il habite préférablement. Les anges qui nous assistent et nous protègent sur cette terre voient sans cesse la face du Père Céleste, et les âmes saintes séparées de leur corps portent leur paradis en quelque endroit qu'elles soient placées.

Fussent-elles au milieu des plus épaisses ténèbres de l'abîme, Dieu qui les possède et les rassasie ne laisserait pas de les inonder de ses clartés, et les jouissances dont Il les abreuve n'en ressentiraient aucune diminution. Si l'homme était un pur esprit, il n'aurait pas besoin, au-delà de la vie présente d'un lieu matériel déterminé.

Alors la terre et la création visible n'auraient plus aucune raison d'être, et elles seraient irrévocablement détruites. Mais l'humanité est destinée à renaître, d'où il suit que la matière qui lui a servi de vêtement est, elle aussi, appelée à se restaurer à l'instar de son hôte rajeuni et glorifié.

Ainsi, le corps total de l'humanité, l'ensemble de la création visible passeront par l'épreuve du feu, et ils en sortiront éclatants et purifiés.

De même que le métal n'est pas jeté dans la fournaise pour être consumé et détruit, mais pour en sortir raffiné et à l'état d'or pur, ainsi l'embrasement que subira le monde ne l'anéantira pas, mais il ne fera que le purifier, le transfigurer en une représentation plus nette et plus pure de l'idée de Dieu réalisée en lui.

Source : livres-mystiques.com

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«Et je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, qui, venant de Dieu, descendait du ciel comme une épouse parée pour son époux, et j'entendis une grande voix qui venait du trône et qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes, et Il demeurera avec eux, et ils seront Son peuple, et Dieu demeurera avec eux, et Il sera leur Dieu» (Apoc., XXI, 2).

Ah ! n'allez pas croire, parce que le monde aura cessé de tourner sur lui-même, et de courir toujours dans le même cercle, comme l'esclave attaché à la meule, que, dans cette nouvelle terre, l'air y sera sans fraîcheur, les prairies sans verdure, les arbres dépouillés de leurs fleurs et que les fontaines n'auront plus d'eau jaillissante.

Quoi ! vous vous imagineriez que cette nature qui maintenant court, s'agite, fermente pleine d'élan et de vie, sous la lumière indirecte et partielle de notre soleil ténébreux, va demeurer inerte, stérile, glacée sous le regard direct de DieuLe monde nouveau, c'est une chose vivante La Jérusalem céleste, c'est l’Église éternelle, c'est la fille de Dieu, l'épouse sans tache de l'Agneau.

L'Agneau, Verbe incarné, occupe le milieu de son cœur. C'est Lui qui en est la vie, le foyer, l'eau jaillissante, le flambeau inextinguible et toujours brûlant. - Quant aux êtres fortunés qui l'habitent, ils s'élanceront toujours de clarté en clarté, de progrès en progrès, de ravissement en ravissement...

«Dieu ne peut croître, mais la créature croîtra toujours. Seulement elle s'attachera immuablement à son centre par un amour immense, et c'est là ce qui s'appellera son repos et son immobilité» (Gratry, De la connaissance de l'âme, t. II, ch.II, § 6).

De ces enseignements, quelles conséquences pratiques et morales déduire pour la direction de notre vie et la règle de nos actions ? Le première est celle-ci : que le comble de la folie humaine est de s'attacher aux biens périssables et corruptibles d'ici bas.

Que diriez-vous d'un grand roi, maître d'un vaste empire, qui, dédaignant ses trésors somptueux, l'éclat de sa couronne, fixerait ses regards et toutes ses pensées sur une poignée de sable ou un morceau de fange, qui tiendrait collés à cette ville matière son cœur et toutes ses affections ?

On raconte d'un empereur romain qu'au lieu de commander ses armées et de rendre la justice, il passait son temps à enfiler des mouches. Ainsi en est-il de la plupart des hommes, appelés à la possession d'un royaume qui embrasse toute l'étendue des firmaments :

ils se passionnent, ils entreprennent des luttes insensées et à outrance pour des intérêts moindres que la toile fragile filée par l'araignée, que l'herbe qui se fane ou que la vie abjecte et sans valeur du ver qui rampe à nos pieds. La seconde de ces conséquences, c'est que la souffrance en cette vie n'est qu'un mal relatif.Il y a sur cette terre des angoisses sombres, de cruelles et saignantes meurtrissures, des séparations poignantes et
inénarrables.

L'histoire nous offre en spectacle des mères qui virent sous leurs yeux leurs enfants flétris, dégradés, livrés à des misérables pires que les démons, qui torturaient leurs corps et s'étudiaient par mille raffinements à tuer leurs âmes... Elle nous les a dépeintes en proie à des tortures morales plus terribles que les supplices et la mort. Un grand poète l'a dit : «L'habitant de la cabane et celui des palais, tout souffre et tout gémit ici-bas ; les reines ont été vues pleurant comme de simples femmes, et l'on s'est étonné de la quantité de larmes que contiennent les yeux des rois» (Chateaubriand, Génie du Christianisme)

.Source : livres-mystiques.com

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QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ
OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION


Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


«Mais tous ces déchirements et toutes ces souffrances ne sont qu'un laboratoire et un creuset où la divine bonté jette notre nature, afin que, semblable au noir et vil charbon, elle en ressorte sous la forme d'un diamant précieux et étincelant.

Jésus-Christ a dit : «Une femme, lorsqu'elle enfante, est dans la tristesse, parce que son heure est venue ; mais après qu'elle a enfanté un fils, elle ne se souvient plus de sa douleur, à cause de sa joie, parce qu'un homme est né au monde.

Vous donc aussi, vous avez maintenant de la tristesse : mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie» (Jean, XVI, 21-22).

Il en est de même de tout l'ensemble de la création. Elle est dans la douleur, elle sème la moisson à venir dans les tribulations et dans les larmes, mais tôt ou tard se lèvera sur elle le soleil de cet autre monde dont la foi nous fait entrevoir l'aurore.

Et tout ce qui gît maintenant enseveli et accablé sous le poids du péché et de la mort, tout ce qui soupire douloureusement sous la malédiction et la corruption se dilatera dans la lumière et dans la joie, se relèvera dans la gloire d'une félicité sans mesure et sans fin.

La troisième conséquence de notre doctrine, c'est qu'il ne faut pas se laisser troubler par le bruit de nos agitations sociales et par les ébranlements de nos révolutions. Tout cela n'est qu'un prélude.

C'est le chaos précédant l'harmonie ; c'est la mobilité qui cherche le repos, le crépuscule qui marche vers le jour.

La cité de Dieu se construit invisiblement, mais sûrement, au milieu de ces grandes secousses et de ces convulsions déchirantes. Les désastres publics et les grands fléaux ne sont autres que le glaive du Seigneur et le van de Sa justice discernant la paille du bon grain.

Nos guerres, nos luttes morales, nos discordes civiles hâtent le jour de la délivrance, celui où la cité de Dieu sera parfaite et consommée. Et quand la tourmente des siècles aura passé, il se fera un grand calme et un grand apaisement.

Ce sera alors le progrès et la croissance, l'éternelle demeure des créatures libres et intelligentes, l'unité qui ne fera de tous qu'une seule âme dans la vie et dans l'éternelle lumière de Dieu.

Saint Augustin, après son baptême, ayant examiné en quel lieu il pourrait servir Dieu plus utilement, résolut de retourner en Afrique avec sa mère, son frère et un jeune homme nommé Evodius.

Quand ils furent arrivés à Ostie, ils s'y reposaient du long chemin qu'ils avaient fait depuis Milan et se disposaient à s'embarquer.

Un soir, saint Augustin et sa mère, appuyés sur une fenêtre qui regardait le jardin de la maison, s'entretenaient avec une suavité extrême, oubliant tout le passé et portant leurs regards vers le céleste avenir.

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QUATRIEME CONFÉRENCE : DU LIEU DE L'IMMORTALITÉ
OU DE L'ÉTAT DES CORPS GLORIEUX APRÈS LA RÉSURRECTION


Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Ce soir-là, la nuit était calme, le ciel pur, l'air silencieux, et aux clartés de la lune et à la douce scintillation des étoiles, on voyait la mer étendre au loin à l'horizon l'azur argenté de ses flots.
Augustin et Monique cherchaient quelle serait la vie éternelle. Ils franchissent d'un seul bond de l'esprit les astres, le ciel et tous les espaces qu'habitent les corps.

Ils passent ensuite avec le même élan au-dessus des anges et des créatures spirituelles, ils se sentent transportés jusqu'au trône de la Sagesse éternelle, et ils ont comme une vision de Celui par lequel tous les êtres sont, et qui Lui-même est toujours, sans aucune différence de temps.

Combien de temps dura cette extase ? Elle leur sembla fugitive comme l'éclair, et ils se sentirent hors d'état d'en évaluer la durée. Revenus à eux-mêmes et obligés d'entendre de nouveau le bruit des voix humaines, Monique s'écria : «Pour ce qui me regarde, je n'ai plus aucun plaisir en cette vie, je ne sais ce que je fais encore ni pourquoi j'y demeure».

Cette scène est demeurée célèbre et populaire. De grands maîtres l'ont immortalisée par les chefs-d’œuvre de leur art. Les peintures et les représentations qu'ils en ont tracées ont été mille fois reproduites et ont laissé vivante et impérissable cette sublime page de la vie de Monique et d'Augustin.

Le lendemain de ce jour, Monique fut saisie par la maladie qui amena sa mort, et neuf jours après l'extase qui l'avait ravie et élevée au-dessus de ses sens, elle alla contempler face à face cette beauté souveraine dont, dès ici-bas, elle avait entrevu le rayonnement et l'image (Confessions de saint Augustin, liv. IX, X).

Dans ce séjour de la vie bienheureuse qu'entrevit sainte Monique, le Christ sera vraiment roi, non pas seulement en tant que Dieu, mais en tant qu'Il est visible, et s'est revêtu de notre nature humaine ; Il régnera éternellement sur la maison de Jacob (Luc, II).

La prise de possession de Son royaume ne sera définitive, et la gloire dont Il est investi à la droite de Son père, ne sera parfaite et consommée, que lorsqu'Il aura achevé de mettre Ses ennemis sous l'escabeau de Ses pieds (Ps. 109, 1).

Alors toutes choses Lui seront soumises et Lui-même sera soumis à Celui qui Lui a assujetti toute créature. Jusque-là, le Christ combat avec Son Église, occupé à conquérir Son royaume, soit en en éliminant les impies, soit en rappelant à Lui les justes, par les ineffables attraits de Sa Miséricorde.

Son royaume dans le Ciel sera reconstruit sur un ordre tout nouveau et sur un mode très différent de celui sur lequel il est établi ici-bas (Suarez, quæst. LIX, art. 7).

En cette vie nouvelle, Jésus-Christ ne sera plus représenté par une Église enseignante, les élus n'auront pas besoin d'être éclairés et assistés par les bons anges, ni de recourir pour leur sanctification aux sacrements.

Leur état sera une pure et perpétuelle contemplation de la divinité, où le Christ, tête de l'humanité, emportera avec Lui, dans le sein de Son Père, l'universalité de Ses membres, afin de les soumettre à Celui à qui Il est Lui-même soumis. Et tunc Filius erit subjectus Patri, ut sit Deus omnia in omnibus.

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Il n'y aura plus que la domination d'un seul Dieu s'étendant à tous, il n'y aura plus qu'une seule gloire, la gloire de Dieu, devenue le partage de tous.

De même que la vie présente est soumise à des assujettissements variés, qu'elle demande pour se soutenir des tempéraments et des conditions d'air, de vêtement et de nourriture, ainsi, dit saint Grégoire de Nysse, dans le royaume du Christ, la vision divine suppléera à ces nécessités diverses.

Les élus puiseront en elle tout ce qu'il leur sera possible d'aimer et de désirer; elle sera leur vêtement, leur aliment, leur breuvage, et s'accommodera à toutes les exigences de leur vie renouvelée (Greg. Nyss, Lib. de anima et resurr).

Heureux celui qui peut oublier un instant les sollicitudes présentes, pour tourner ses espérances vers ce séjour fortuné, et s'élever par la pensée à ces hautes sphères de la contemplation et de l'amour.

Mais, ô mon Dieu, que ces idées sont loin de la pensée de la plupart des hommes, et quel est celui qui daignera donner une faible attention au peu que nous nous sommes efforcés de balbutier ?

Le grand nombre, aveuglé par ses passions, dévoré par la fièvre de la cupidité et de l'orgueil, est à mille lieues de s'occuper de son âme et de son avenir. Enfants des hommes, jusqu'à quand aurez-vous le cœur appesanti, et demanderez-vous votre nourriture au mensonge et au néant ?...

Quand cesserez-vous de vous retracer la mort comme un épouvantail, et de la regarder comme l'abîme des
ténèbres et de la destruction ? Essayons aujourd'hui de comprendre qu'elle n'est pas l'obstacle, mais le moyen ; elle est le passage et la pâque qui mène du royaume des ombres à celui de la réalité, de la vie mobile à la vie immuable et indéfectible.

Elle est la sœur amie dont la main écartera un jour les nuages et les vains fantômes, pour nous introduire dans
le Saint des saints de la certitude et de l'incomparable beauté.

Ah ! dans ce discours il nous a peut-être été permis de pressentir et d'entrevoir ce qui se passera dans le pays de la gloire.

Quant à nous en faire une idée exacte, nous ne le pouvons pas plus que celui qui, habitant depuis le sein de sa
mère une caverne souterraine, ne pourrait se représenter la lumière d'un beau jour.

En vous retraçant le royaume du Christ, nous n'avons pu vous parler qu'en énigmes et en figures ; mais ces énigmes et ces figures sont le portrait de choses grandes et véritables, l'irréfutable et éloquent commentaire de cette parole de l'Apôtre :

«L’œil de l'homme n'a pas vu, son oreille n'a point entendu, son cœur n'a pas pressenti ce que Dieu prépare à ceux qui L'ont aimé et servi sur cette terre» (l Cor., II, 9).

Ici la parole expire. Au-delà de ce que nous avons dit, la raison est impuissante à rien concevoir. L'homme ne peut que croire, espérer, aimer et se taire. «Et celui qui était assis sur le trône me dit : Écris car ces paroles sont sûres et véritables». Et dixit mihi : hœ verba fidelissima sunt et vera (Apoc., XXII, 6).

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Et dixit qui sedebat in throno : Ecce novo facio omnia.
Et Il dit, Celui qui étais assis sur le trône : Voilà que Je fais toutes choses nouvelles. (Apoc. XXI, 5.)


Nous vous avons obéi, Seigneur mon Dieu, nous les avons dites ces choses, nous les avons écrites, nous les avons prêchées. Puissent ceux qui les ont entendues, et nous avec eux, en obtenir un jour, par une vie sainte et exempte de péché, la parfaite réalisation !

CINQUIEME CONFÉRENCE : DU PURGATOIRE

Miseremini mei, miseremini mei, saltem vos amici mei, quia manus Domini tetigit me.
Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, vous du moins mes amis, car la main de Dieu m'a touché. (Job, XIX, 21)


Que la Religion est belle, qu'elle est admirable et consolante dans ses enseignements et dans la ravissante obscurité de ses mystères ! En nous laissant mourir à la terre par le dépouillement de nos corps, elle ne nous fait point mourir à nos cœurs par la rupture des amitiés qui en sont la joie et le soutien.

Le Sauveur Miséricordieux qui, par un sentiment d'exquise délicatesse, daignait s'appeler le Dieu 'Abraham, qui promettait à Ses apôtres, en récompense de leur fidélité, de les faire reposer un jour dans le sein d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, ne semble-t-il pas nous marquer par ce religieux souvenir accordé aux ancêtres, que la mort n'a pas le privilège de briser les nœuds légitimes de la vie, et que les affections saintes ne s'éteignent point dans les glaces du trépas.

Notre tâche en ce jour est difficile ; il faut que nous vous fassions aimer et craindre le Purgatoire. - Le Purgatoire mérite d'être craint. Il est en toute vérité l'atelier de la Justice infinie. La rigueur et les sévérités divines s'y exercent avec une intensité qui ici-bas nous est inconnue.

De graves Docteurs nous assurent que toutes les cruautés exercées par les bourreaux sur les martyrs, que toutes les souffrances et les afflictions accumulées sur les hommes depuis l'origine des temps,
ne sont pas comparables à la peine la plus légère de ce séjour d'expiation.

Mais, d'autre part, le Purgatoire est le chef-d’œuvre du Cœur de Dieu, l'invention la plus merveilleuse de Son amour, à un tel point que nous ne saurions vous dire si les consolations qu'on y goûte ne sont pas plus excessives que les tourments eux-mêmes.

L'état des saintes âmes, dont nous voulons vous faire entendre les plaintes, est incompréhensible et ineffable. Leur béatitude n'est pas celle du Ciel où les joies sont sans mélange ; leurs tourments ne sont pas ceux de l'Enfer où la souffrance est sans adoucissement. Leurs peines n'ont aucune analogie avec celles de la vie présente où les jours heureux alternent avec les jours de désolation et de tristesse.
Ces âmes sont heureuses et malheureuses simultanément.

Les tribulations les plus extrêmes, les plus grandes angoisses que l'âme puisse ressentir, sont indissolublement unies en elles aux joies les plus réelles, les plus enivrantes qui puissent se concevoir, si l'on excepte celles du Ciel.

Ah ! n'accusez pas le Seigneur de cruauté envers ces âmes qu'un jour il plongera dans l'océan de ses lumières, et qu'il abreuvera de délices en les recevant dans son sein, de torrente voluptatis potabis eos (Ps. XXXV, 9).

Admirez plutôt comment l'amour et la justice s'unissent par un mutuel tempérament dans ce grand travail de redressement et d'épuration.

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