Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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amidelamisericorde
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Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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PREMIÈRE CONFÉRENCE

DE LA FIN DU MONDE.
DES SIGNES DONT ELLE SERA PRÉCÉDÉE ET DES CIRCONSTANCES QUI L’ACCOMPAGNERONT.


Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

Le jour du Seigneur viendra comme un voleur, et les cieux passeront avec un grand fracas. (II PET., III, 10).

Saint Paul nous apprend que le monde présent est un vaste laboratoire, où toute la nature est en fermentation et en travail jusqu’au jour où, affranchie de toute servitude et de toute corruption, elle s’épanouira dans un ordre radieux et renouvelé (Rom., VIII, 21-22).

L’homme lui-même, dans sa course ici-bas, n’est autre chose qu’un voyageur, voguant sur la mer mobile et orageuse du temps et la terre qui le porte n’est que la barque destinée à le conduire au parage d’une vie immortelle et sans fin.

Les nations, comme les individus, sont aussi destinés à disparaître un jour.
L’histoire de l’humanité ne serait qu’un drame inexplicable, une série de faits isolés sans cohérence et sans but, si tôtou tard elle n’avait son terme et son dénouement.

Dans l’ordre naturel présent tout ce qui commence est appelé à finir ; une chaîne serait sans continuité, si elle n’avait deux anneaux extrêmes.

Le monde actuel, par le fait même qu’il a été créé, tend nécessairement à sa conclusion et à sa fin.

Comment s’opérera cette grande transformation ? Quelles seront les conditions et la forme nouvelle de notre terre, lorsque, détruite et entièrement transfigurée par le feu, elle ne sera plus arrosée par les sueurs de l’homme, et qu’elle aura cessé d’être l’arène agitée et sanglante de nos luttes et de nos passions ? C’est ce que nous dirons prochainement.

Le but que nous nous proposons dans ce premier discours est de rappeler les témoignages des saintes Écritures et spécialement celui de l’Évangile de ce jour, qui nous affirment qu’à la suite d’un espace plus ou moins étendu de siècles, l’ordre des choses visibles d’ici-bas fera place à un ordre nouveau et permanent, et qu’à l’ère changeante du temps succédera l’ère de la stabilité et du repos.

En entreprenant ce sujet délicat et ardu, un des plus importants qui puissent se traiter dans la chaire chrétienne puisqu’il touche à l’état et à l’avènement de notre patrie et de nos destinées, nous croyons utile d’avertir que nous éviterons toute opinion hasardée, que nous ne nous appuierons ni sur des révélations douteuses, ni sur des prophéties apocryphes, et que nous n’émettrons aucune assertion qui ne soit justifiée par la doctrine des Livres saints, ou sanctionnée par l’enseignement authentique des Pères et de la tradition.

Dans les quatre premières conférences, nous rappellerons successivement : d’abord quels doivent être les indices et les signes avant-coureurs de la fin des temps ; secondement, quels seront les traits et les caractères de la persécution de cet homme de péché annoncé par l’apôtre, comme le précurseur du dernier avènement du Fils de Dieu ; troisièmement, quelles seront les circonstances de la résurrection et du jugement ; enfin quel sera le lieu de l’immortalité et l’état du monde après la résurrection.

Source : livres-mystiques.com

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DE LA FIN DU MONDE.
DES SIGNES DONT ELLE SERA PRÉCÉDÉE ET DES CIRCONSTANCES QUI L’ACCOMPAGNERONT.


Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

Aujourd’hui, commentant les saintes Écritures et principalement le chapitre XXIVede saint Matthieu, nous chercherons à résoudre ces trois questions fondamentales :

Premièrement : La doctrine de la fin des temps est-elle une doctrine indubitable, fondée sur la raison, et en accord avec les données de la science actuelle ?

Secondement : Des paroles de Jésus-Christ est-il permis de conclure si la fin des temps est proche ou éloignée ?

Troisièmement : Par quel mode s’opérera ce cataclysme final, ce grand et suprême changement ?

En face de ces redoutables problèmes qui défient les lumières et la pénétration de l’entendement humain, notre parole est hésitante et ne peut que balbutier. - Puisse, Monseigneur (Mgr Pichenot, archevêque de Chambéry), votre bénédiction l’affermir. Puisse l’Esprit de Dieu éclairer notre esprit, et mettre sur nos lèvres des accents de vérité, de force, de sagesse et de discrétion !

La science matérialiste et athée de notre siècle, celle qui se propage dans les revues, qui s’enseigne dans la plupart des chaires officielles et qu’accréditent les grands courants de l’opinion antichrétienne actuelle, s’obstine à ne voir que l’effet du hasard dans l’ordre et la perfection de l’univers.

Elle affirme l’éternité de la matière... Niant la création, elle ne saurait logiquement admettre que le monde puisse avoir une fin.

Selon cette fausse science, l’univers actuel subsistera toujours, ou s’il va en progressant et en s’améliorant, c’est uniquement par l’effet du génie de l’homme par l’impulsion de plus en plus croissante donnée aux arts et aux conquêtes industrielles, la combinaison et le jeu variés des fluides et des éléments, qui se décomposent et se recomposent pour donner naissance à des formes nouvelles ; en un mot, par l’application et la mise en activité des forces innombrables et encore inconnues, que la nature recèle dans son sein, forces qui par elles-mêmes sont susceptibles d’un essor, d’un développement illimité et indéfini.

Et de même que le ver, en se perfectionnant, est devenu quadrupède ; de quadrupède, bimane ; de bimane, homme, ainsi l’homme, à l’aide de la science, parviendra un jour au point culminant de la souveraineté. Il vaincra le temps et l’espace, il se créera des ailes pour s’élancer jusqu’aux astres et explorer les merveilles des constellations.

Aux yeux de la science athée, le paradis et la vie éternelle, tels que se les figurent les chrétiens, sont une allégorie et un mythe. Le progrès est la fin dernière, la loi et le fondement de la vie de l’homme, le terme, le but où doivent converger toutes ses pensées et toutes ses aspirations.

Que l’homme rejette avec courage les liens et les ténèbres des superstitions et des croyances tyranniques et surannées, qu’il n’ait plus foi qu’en lui-même, et dans un avenir plus ou moins rapproché, il sera investi sur la création et les éléments d’une royauté sans mesure et sans entraves.

Source : livres-mystiques.com

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A La nature, pleinement soumise par son génie, s’ouvrira alors comme une corne d’abondance, pour verser sur une humanité nouvelle la plénitude des biens désirables ; et si les générations actuelles ne parviennent pas à atteindre cet idéal de félicité, elles ont pour se consoler la perspective qu’il sera l’apanage d’une postérité reculée, apanage d’autant plus glorieux pour celle-ci qu’elle l’aura acquis indépendamment et sans le concours de Dieu, qu’il sera le fait exclusif et personnel de sa persévérance, de ses efforts et de son habileté.

Ai-je besoin de dire que ces rêves fantastiques, ces théories grossières et insensées, sont contredites par la raison et la conscience universelle des peuples ? Elles sont contredites par la raison chrétienne.

En effet, si, comme telle est notre foi et notre conviction à nous chrétiens, la vie du temps a eu son principe et son commencement en Dieu, il faut aussi qu’elle ait en Dieu sa consommation et sa destination.

L’homme a été créé pour connaître Dieu, L’aimer et Le servir, et s’il ne parvenait un jour à le posséder et à lui être irrévocablement uni, le plan du créateur, dénué de toute fin rationnelle, ne serait qu’une monstruosité et une aberration.

L’humanité, frustrée dans son amour, dans ses tendances, dans ses aspirations, deviendrait un nouveau Sisyphe, sorte de machine de hasard, s’agitant dans le vide, condamnée à circuler éternellement sur la roue d’une aveugle et fatale nécessité.

Où seraient alors la justice, la morale, la sécurité des familles et des pouvoirs publics, dans un système où tout serait inconséquence et contradiction, où l’idéal ne deviendrait jamais le réel, où le bien ne serait jamais séparé du mal, et qui n’offrirait aucune mesure pour déterminer l’importance de la vie morale et la vraie sanction des actes humains ?

«L’histoire, a dit un auteur sceptique de notre temps, est le juge des peuples, et son jugement, qui se poursuit à travers le temps, rend le jugement dernier inutile et superflu». Mais, répondrons-nous, le jugement de l’histoire n’est pas un jugement public, tandis que le mal est public, et qu’il
s’élève avec une arrogance qui est un scandale pour les hommes et un outrage incessant contre Dieu.

Le jugement de l’histoire est encore un jugement incomplet, parce que toute action bonne ou mauvaise est un principe de bien et de mal, une semence de vie ou de mort, dont son auteur n’a pu ni prévoir, ni pressentir tous les fruits et tous les résultats. C’est pourquoi, si le jugement universel ne nous avait été prédit, nous devrions le demander, l’affirmer, comme une conséquence nécessaire, comme la dernière démarche de cette providence de Dieu qui dirige le mouvement de l’histoire à travers les siècles, comme une dernière mesure pour compléter son œuvre et y mettre son sceau.

Ce jugement universel n’est que le dernier tableau du drame universel : il est l’exécution générale de tous les jugements partiels émanés de la justice de Dieu.C’est seulement à cette condition que l’histoire deviendra claire et compréhensible, que nous la verrons, non telle que se la figurent l’esprit et les regards troublés de l’homme, mais telle qu’elle est en vérité, et comme un livre ouvert à tous les yeux (Hettinger, Apologie du Christianisme, t. IV, ch. XVI).

Source : livres-mystiques.com

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Un grand orateur de notre temps a dit : «L’histoire n’est pas faite, elle commencera dans la vallée de Josaphat». La raison chrétienne et la conscience universelle des peuples attestent donc que le monde doit finir et qu’il y aura un ordre nouveau. Cette vérité est également en accord avec la science et l’observation des faits.

C’est un principe constaté, et une loi générale de la nature, que tout ce qui est soumis au mouvement, à la décomposition, emporté par le temps, limité par la mesure, est sujet à s’user, à vieillir et finit par disparaître et par périr.

La science nous apprend qu’aucune force vitale, aucun agent créé, n’a la puissance de déployer son énergie au-delà d’une durée restreinte, et que le champ de son activité, en vertu de la loi créatrice, est circonscrit dans une sphère déterminée dont la limite ne peut être franchie.

Les organismes les plus parfaits et les plus solidement constitués ne sauraient être assujettis à un fonctionnement indéfini. Non seulement les êtres vivants, tels que les animaux et les plantes, mais les minéraux eux-mêmes, sont sollicités par des forces contraires d’affinité et de répulsion, et tendent sans cesse à se désunir pour former de nouvelles agrégations.

Ainsi les rochers et les granits les plus durs subissent une action et un travail corrosifs, qui tôt ou tard les fera chanceler. On voit dans le firmament, des astres s’éteindre et disparaître.

Tout mouvement, même celui des cieux, tend à se ralentir. Des astronomes éminents ont observé dans le soleil et dans les étoiles des déperditions de chaleur et de lumière, imperceptibles à la vérité, sur nos saisons.

Quoi qu’il en soit, il est certain que notre terre n’a plus la même fécondité ni la même force végétative qu’elle avait dans les premiers âges du genre humain. De même que le monde a eu sa jeunesse, ainsi viendra un temps où le monde aura son crépuscule, où il s’accélérera vers son soir et vers son déclin.

Ce sont là des vérités d’observation et de sens commun que la raison saisit aisément, mais dont le christianisme est seul parvenu à démontrer la certitude et la haute convenance : «C’est en quoi, a dit un penseur protestant, la doctrine chrétienne se distingue beaucoup des doctrines philosophiques. Elle affirme qu’une existence nouvelle attend l’homme après cette vie.

Pour que cette existence se réalise, il est absolument indispensable que la nature, qui s’est obscurcie pour l’homme et qui lui est devenue impénétrable, s’explique, s’éclaire dans un état futur, qui établira l’harmonie entre le visible et l’invisible, le transitoire et le perpétuel, la matière et l’esprit. C’est seulement dans cet avenir, dans une telle fin de l’existence humaine, que la conscience de l’homme peut trouver le repos.

Nous sommes redevables de cette espérance au Christ, dont la promesse nous autorise à attendre, après la crise suprême, une nouvelle terre et de nouveaux cieux» (Schelling, Philosophie de la révélation, t. II, p. 222).
Le monde aura donc une fin, mais cette fin est-elle éloignée ou prochaine ? C’est là une question sérieuse, palpitante, non moins digne de la méditation des âmes chrétiennes.

Source : livres-mystiques.com

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La sainte Écriture ne nous laisse pas sur ce point dans une ignorance absolue. Sans doute, Jésus-Christ nous a dit, parlant de la date précise : «Ce jour-là personne ne le connaît, et il est ignoré même des anges qui sont dans les cieux». Mais d’autre part, Il a voulu nous donner des indices et des signes précis, destinés à nous faire connaître que l’avènement des prophéties est proche et que le monde touche à sa fin.

Jésus-Christ a procédé à l’égard du genre humain pris collectivement comme à l’égard des individus : ainsi notre mort est certaine, mais l’heure nous est inconnue. Personne d’entre nous ne peut dire s’il sera en vie dans une semaine, dans un jour, et moi qui vous parle, j’ignore si j’achèverai le discours que j’ai commencé.

Mais, si nous pouvons être surpris à toute heure, il y a cependant des signes qui témoignent que notre dernière heure est imminente, et que nous nous bercerions d’une illusion grossière en nous promettant une longue carrière ici-bas.

«Apprenez, sur ceci, dit le Seigneur, une comparaison prise du figuier : quand ses rejetons commencent à être tendres et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche... De même, quand vous verrez toutes ces choses, c’est-à-dire les guerres, les famines, les tremblements, sachez que le Fils de l’homme est à vos portes» (Mt., XXIV, 32-33).

A la vérité, ces désastres publics, ces troubles, et les dérangements dans les éléments et le cours régulier des saisons, qui signaleront le dernier avènement du Fils de Dieu, sont des signes vagues et indéterminés... Ils se sont manifestés, avec plus ou moins d’intensité, à toutes les époques néfastes de l’humanité, à toutes les époques de crise et de commotion religieuse.

Au temps des Macchabées, on vit déjà des signes se produire dans le ciel. Pendant quarante jours toute la ville de Jérusalem aperçut dans les airs des hommes à cheval, habillés de drap d’or et armés de lances, comme des troupes de cavalerie.

Les chevaux rangés par escadrons couraient les uns contre les autres. Les hommes paraissaient armés de dards et d’épées nues ; ils avaient des armes d’or, leur casque et leur cuirasse étaient tout resplendissants.

Le peuple, saisi d’épouvante, priait Dieu avec ferveur, afin que ces présages tournassent à sa délivrance et non à sa confusion et à sa ruine (Macchab., II, 2, 3, 4).

Pendant le siège de Jérusalem, sous Titus, le Saint des Saints et le Temple étaient agités par de mystérieux tremblements ; on y entendait des bruits étranges, et des voix d’êtres invisibles s’écriaient : «Sortons d’ici, grand rabbin, stupéfait de ces manifestations surnaturelles et terrifiantes, s’écria : «Ô temple, pourquoi te troubles-tu et te fais-tu peur à toi-même ?»

Ainsi Jésus-Christ, pour ne donner lieu à aucune équivoque, à aucune fausse interprétation, nous dit que les fléaux et les prodiges dans la nature, qui signaleront les derniers siècles de l’humanité, ne sont que le prélude et le commencement de douleurs plus grandes encore : Hœc autem omnia initia sunt dolorum (Mt., XXIV, 8).

Ainsi, des désastres et des révolutions actuelles, des désordres moraux, des grands cataclysmes religieux ou sociaux, dont l’Europe et le monde en sont le théâtre, on ne peut tirer aucune déduction concluante sur la fin des temps.

Les signes d’aujourd’hui sont les mêmes signes qui se sont produits dans les temps anciens, et l’expérience constate qu’ils sont insuffisants, pour prouver la proximité du jugement.

Source : livres-mystiques.com

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Il importe pourtant de considérer que Jésus-Christ, dans sa prophétie (Matt., XXIV), mêle dans un seul tableau les signes qui ont trait à la fin du monde et ceux qui ont trait à la ruine de Jérusalem. Il le fait premièrement à cause de l’analogie de deux événements...

Il le fait secondement, parce que dans Dieu il n’y a ni différence ni succession de temps. Les faits rapprochés et les faits plus éloignés sont clairement présents à son esprit, il les voit comme s’ils avaient lieu au même instant...

En outre, Notre-Seigneur Jésus-Christ savait que les Apôtres, avant le jour où ils furent éclairés par l’Esprit-Saint, étaient imbus des illusions et de tous les préjugés judaïques ; à leurs yeux, Jérusalem était tout l’univers, sa ruine équivalait, pour eux, à la chute du monde.

Par suite de ce patriotisme étroit et exagéré qui les dominait, les Apôtres persévérèrent jusqu’à la ruine de Jérusalem dans une vigilante et continuelle attente. Ces dispositions étaient le but que Jésus-Christ se proposait d’atteindre, cherchant plutôt à les instruire et à les détacher des grossières espérances de la terre, qu’à piquer leur curiosité en leur dévoilant les secrets cachés de l’avenir.

Ainsi, il leur montre dans sa prophétie comme deux perspectives et deux horizons ayant des traits analogues et se ressemblant par leurs contours, leurs dessins et leur coloris.

En saint Matthieu et en saint Marc, les deux événements, la ruine de Jérusalem et la fin du monde, semblent plutôt se confondre. En saint Luc, la séparation des deux faits apparaît très nettement : il y a des traits qui ne se rapportent qu’à la fin du monde, par exemple ceux-ci :

Et il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre les nations seront dans l’abattement et la consternation, la mer faisant un bruit effroyable par l’agitation de ses flots...

Et les hommes sécheront de frayeur dans l’attente de ce qui doit arriver dans tout l’univers ; car les vertus des cieux seront ébranlées... Et alors ils verront le Fils de l’homme venant sur une nuée avec une grande puissance et une grande majesté (Luc, XXI).

Le monde existera-t-il encore cent ans ? Finira-t-il avec notre millénaire actuel ? L’humanité, sous la loi de grâce du christianisme, parcourra-t-elle une mesure d’années correspondant à celle qu’elle a parcourue sous la loi de nature ou sous la loi mosaïque ?

Ce sont des questions sur lesquelles il n’est permis de hasarder aucune hypothèse, aucune conjecture. Tous les calculs et les investigations auxquels se sont livrés de savants interprètes sont des recherches oiseuses qui n’ont d’autre intérêt que la satisfaction d’une vaine curiosité.

La Providence a statué que ce jour est inconnu, et que personne ne parviendra à le découvrir avant le moment même de sa réalisation : De die illa nemo scit (Mt., XIII). Et que personne ne nous objecte que si l’on ne petit fixer le jour, on peut au moins en déterminer l’époque ou l’année. Non ; car saint Augustin observe que le mot jour, dans la sainte Écriture, doit être interprété dans le sens d’une durée quelconque.

Le témoignage du saint docteur est d’accord avec celui du prophète Malachie qui nous dit : Ecce venit, dicit Dominus exercitum : Et quis poterit cogitare diem adventus ejus. Zacharie est encore plus précis et plus explicite : Et erit in die illa : non erit lux, sed frigus et gelu, et erit dies una, quœ nota est Domino, non dies neque nox : et in tempore vesperi erit lux (Malach., III).

Source : livres-mystiques.com

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La raison en est, que la fin du monde ne sera pas simplement l’effet d’une cause naturelle, mais elle dépend surtout de la volonté de Dieu, qui ne nous a pas été révélée (Zach., XIV). Il est de foi que les destinées humaines seront closes, lorsque la mesure des saints sera remplie, et le nombre des
élus consommé.

Or, aucun homme ne peut, non seulement par des raisons certaines, mais même en s’appuyant sur des
conjectures probables, connaître quel est le nombre des prédestinés, et moins encore après quel espace de temps ce nombre sera complet. Qui oserait, par exemple, affirmer s’il se sauvera plus ou moins des hommes dans les siècles à venir qu’il ne s’en est sauvé dans les siècles antérieurs ?

Et soit que les saints futurs soient en nombre plus considérable, soit qu’ils se trouvent en nombre moindre que les saints passés, comment prévoir dans quelle mesure de temps leur nombre sera consommé ? N’est-il pas constant que, dans la vie de l’Église, il y a des temps de stérilité où les saints sont rares et des époques de fécondité où ils abondent ?

C’est pourquoi, considérant la cause primordiale du monde, qui n’est
autre que le mystère caché de la prédestination, personne ne peut conclure si la fin du monde est prochaine ou éloignée.

Cependant, si Jésus-Christ nous apprend que la fin de ce grand jour est un secret que Dieu s’est réservé dans les conseils de sa puissance, tempora et momenta quœ Pater posuit in sua potestate, et qui échappe à toutes nos prévisions jusqu’à l’heure même de sa réalisation, toutefois, afin de nous prémunir contre l’incurie et une fausse sécurité, il ne cesse de rappeler aux hommes, premièrement que la fin du monde est certaine, secondement qu’elle est relativement prochaine, troisièmement qu’elle n’aura pas lieu avant que ne se soient produits, non pas des signes communs et généraux tels qu’il s’en est accompli dans tous les temps, mais des signes propres et spéciaux qu’il nous a clairement indiqués.

Ces signes ne sont pas seulement des calamités et des révolutions dans les astres, mais des événements d’un caractère public, se rattachant à la fois à l’ordre religieux et social, et sur lesquels il est impossible que l’humanité puisse se méprendre.

II

Le premier des événements précurseurs de la fin des temps est celui que nous indique le Sauveur, en saint Matthieu, ch. XXIVe, quand il nous dit : «Et cet Évangile du royaume de Dieu sera prêché dans l’univers, donné en témoignage à toutes les nations, et alors seulement arrivera la fin».

Le second de ces faits sera l’apparition de l’homme de péché, l’Antéchrist (Thessal., II, 2, 3, 4).Le troisième, la conversion du peuple juif, qui adorera le Seigneur Jésus et le reconnaîtra pour le Messie promis (Rom., XI, 14-17). «Jusque là, dit saint Paul, que personne ne s’abuse comme si nous étions
à la veille du jour du Seigneur» (Thes., x, 2).

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Il est manifeste que les deux derniers événements, indiqués par saint Paul comme devant signaler l’approche de la suprême désolation, ne sont pas accomplis. L’Antéchrist n’a pas encore paru, ainsi que nous l’établirons dans le prochain discours.

Les juifs, en tant que nation, n’ont pas encore rejeté l’épais bandeau qui les empêche de saluer comme Dieu celui qu’ils ont crucifié. Reste à étudier si, à l’heure présente, l’Évangile a été prêché sur toute la terre et offert en témoignage à l’universalité des nations.

Sur ce point les Pères et les Docteurs sont partagés. Les uns disent que les paroles de Jésus-Christ doivent être interprétées moralement, qu’il faut les entendre dans le sens d’une prédication partielle et sommaire, qu’il suffit, pour leur vérification, que des missionnaires aient éclairé un certain nombre d’intelligences isolées dans les diverses parties de la terre habitable, et que dans chaque désert, sur chaque côte lointaine, la croix ait été arborée au moins une fois.

D’autres, en plus grand nombre, tels que saint Jérôme, Bède, veulent que les paroles du Fils de Dieu soient entendues dans le sens le plus strict et le plus littéral.

Cornélius a Lapide, le plus savant des interprètes des Livres saints, émet le sentiment que la fin des temps n’arrivera pas avant que le christianisme ait été, non seulement divulgué, propagé. mais qu’il se soit établi, organisé, et qu’il ait subsisté à l’état d’institution publique chez les hommes de toute race et de toute nationalité : de telle sorte qu’avant que le cours des siècles soit achevé.

Il n’y aura pas une plage barbare, pas une île perdue dans l’Océan, pas un lieu actuellement inconnu dans les deux hémisphères, où l’Évangile n’ait brillé dans tout son éclat, où l’Église ne se soit manifestée avec sa législation, ses solennités, sa hiérarchie comprenant les évêques et les pasteurs de second ordre, où enfin ne se soit pleinement vérifiée la grande prophétie :

«Il n’y aura plus qu’un seul troupeau sous la houlette d’un seul pasteur» (Cornél. à Lapide, Comment. in Matth., vol. xv, p. 564.

Nous opinons pour ce dernier sentiment. Il est plus conforme au témoignage des saintes Écritures. Il est plus en accord avec la sagesse et la Miséricorde de Dieu, qui ne distingue pas entre civilisés et barbares, entre grecs et entre juifs, mais qui, voulant le salut de tous les hommes, n’exclut aucun d’eux de la lumière et du bienfait de la Rédemption.

Enfin, il se concilie mieux avec la conduite de la Providence, qui prend une égale sollicitude de tous les peuples et les appelle successivement à la connaissance de sa loi, au temps fixé par ses immuables décrets.

Or, il suffit de jeter les yeux sur une carte géographique pour reconnaître que la loi évangélique est loin d’avoir été promulguée à tous les peuples, et que d’innombrables multitudes, à l’heure présente, restent encore assises dans les ténèbres, et ne possèdent pas la moindre teinture des vérités révélées.

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Ainsi, le centre de l’Asie, les montagnes du Tibet ont jusqu’ici défié les tentatives de nos plus intrépides missionnaires. Le Nil nous cache encore ses sources comme au temps de l’empire romain. Personne n’a pu jusqu’ici nous renseigner d’une manière exacte sur les usages, l’état religieux et social des populations de l’Afrique équatoriale, malgré les grands lacs et les hauts plateaux récemment découverts où naguère on ne soupçonnait que des sables et des déserts.

L’Angleterre et d’autres nations ont fondé des stations coloniales sur les côtes de l’Océanie, mais l’intérieur de ces vastes continents reste à explorer. Il est évident que l’Évangile n’a pas encore été offert en témoignage à toutes les nations !

Peut-on même dire qu’à l’heure présente il ait été prêché avec assez d’éclat, et de manière à rendre inexcusables ceux qui auront refusé de lui obéir sur la plus grande partie de la terre, dans toutes les provinces de l’Inde, de la Chine, dans laplupart des archipels ? Que serait-ce que vingt, que cent, que mille prêtres, si l’on veut, pour évangéliser un pays
comme la France, y implanter la connaissance de nos divins mystères, y entretenir le feu de la charité ?

Or la Chine seule, vu son immense population, est bien loin de la comparaison que nous venons d’établir. Parmi les trois cent quarante millions d’habitants que compte ce vaste empire, le plus grand nombre, ou n’a jamais entendu parler de notre religion, ou n’en a qu’une idée vague et incomplète : ils vivent et meurent sans avoir jamais rencontré un prêtre.

L’Afrique, si l’on en excepte les provinces du nord, ne compte que cinq ou six résidences de missionnaires sur des côtes de plus de deux mille lieues d’étendue (L’abbé Soulié, La Fin du Monde, V. Palmé, 1872).

A chaque page des annales de la Propagation de la foi, on retrouve ces douloureux accents qui s’échappent du cœur des apôtres :

«Priez donc le maître de la moisson qu’il envoie des ouvriers pour recueillir ces immenses récoltes» (Luc, x, 2).

Or, il est écrit qu’à la fin des temps l’Évangile aura été donné en témoignage à toutes les nations.

«Tous les peuples, s’écrie David, tous les peuples jusqu’aux extrémités de la terre, se ressouviendront du Seigneur et retourneront à lui, car c’est au Seigneur qu’appartient l’empire, et il gouvernera les nations» (Ps. XXI).

Plus loin David dit encore : «Sa domination s’étendra depuis une mer jusqu’à l’autre et depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre ; les habitants de l’Éthiopie se prosterneront devant lui : les rois d’Arabie et de Saba lui apporteront leurs dons» (Ps. LXXI).

Le Seigneur s’adresse ensuite à l’Église par Isaïe : « Étends l’enceinte de tes pavillons, développe les voiles de tes tentes, n’épargne rien, allonge tes cordages, affermis tes pieux. Car tu pénétreras à droite et à gauche, ta postérité héritera des nations et tu rempliras les villes de la terre» (Isaïe, LXIV, 2, 3, 4).

Source : livres-mystiques.com

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DE LA FIN DU MONDE.
DES SIGNES DONT ELLE SERA PRÉCÉDÉE ET DES CIRCONSTANCES QUI L’ACCOMPAGNERONT.


Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

Ces textes sont formels, précis, et de leur témoignage il ressort clairement qu’il adviendra une époque où toutes les hérésies, tous les schismes seront détruits, et où la religion véritable sera unanimement connue et pratiquée dans tous les lieux que le soleil éclaire.

Assurément, cette unité ne se réalisera pas sans peine ; l’humanité ne parviendra pas à cet âge d’or par des voies semées de roses : toutes les assises de l’Église sont cimentées avec le sang des martyrs mêlé à la sueur des apôtres.

Il faut donc s’attendre à des luttes et à des résistances acharnées. Il y aura du sang répandu ; l’esprit de ténèbres amoncellera de nouveau ses séductions et ses ruses ; on peut prévoir pour l’Église des persécutions plus terribles que celles qu’elle a jusqu’ici soutenues.

Mais, d’autre part, il faut apprendre à scruter les pensées de Dieu et à lire dans les décrets de sa puissance. Toutes les admirables inventions des temps modernes ont leur fin providentielle.

Dieu, de nos jours, aurait-Il entrouvert à l’homme les secrets et les trésors cachés de la création, lui aurait-Il mis entre les mains tous ces merveilleux instruments tels que la vapeur, le magnétisme, l’électricité, dans l’unique but de fournir un nouvel aliment à son orgueil, d’être les dociles esclaves de son égoïsme et de sa cupidité ?

Ce n’était pas la pensée qu’il exprimait par la voix du prophète, quand il disait : «Je vais donner des ailes à ma parole, atteler le feu à mes chars, saisir mes apôtres comme dans un tourbillon, et les transporter en un clin d’œil au milieu des nations barbares». Ainsi les temps sont proches où Jésus-Christ va obtenir un triomphe complet, et où, en toute vérité, il pourra s’appeler le Dieu de la terre : Deus omnis terræ vocabitur (Isaïe, XXXIV, 5).

A l’heure présente, de nombreux indices nous présagent une grande victoire pour le Christianisme. Nos ennemis n’en ont-ils pas le pressentiment ? un instinct secret ne les avertit-il pas que les jours de leur force sont comptés, et que le temps où il leur est donné de prévaloir ne saurait être de longue durée ?...

C’est pourquoi ils enrôlent dans la guerre impie qu’ils font à l’Église toutes les corruptions haineuses, toutes les hypocrisies impatientes de jeter leur masque, toutes les sciences hostiles, toutes les politiques ombrageuses et athées.

La révolution lève hardiment son étendard contre la religion, la propriété, la famille, elle sape les bases de l’édifice social, et nous livre ses assauts simultanément et sur tous les points. La presse, affranchie de tout frein, inocule, par ses mille organes, les doctrines les plus subversives et les poisons les plus meurtriers.

Le trône dix fois séculaire du Saint-Siège, attaqué avec une audace infernale, signalé comme institution d’ignorance et d’obscurantisme, faisant tache au milieu des splendeurs de notre civilisation, a succombé sous cette multitude d’efforts combinés ; il s’est écroulé de fond en comble, sans qu’humainement parlant, on puisse nourrir l’espérance qu’il parvienne bientôt à se relever.

Source : livres-mystiques.com

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DE LA FIN DU MONDE.
DES SIGNES DONT ELLE SERA PRÉCÉDÉE ET DES CIRCONSTANCES QUI L’ACCOMPAGNERONT.


Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

On conçoit que, dans une telle situation, les sages se sentent irrésolus dans leurs conseils, et que leur courage et leur fermeté paraissent chanceler.

On conçoit qu’à travers ces nuages et sous ces horizons troublés, ils entrevoient de sombres perspectives, et qu’ils nous annoncent une recrudescence de crimes, de guerres et d’effroyables bouleversements.

Mais ce qui nous donne l’espérance d’une nouvelle ère glorieuse pour l’Église, c’est précisément l’incroyable audace et la rage sans cesse renaissante de nos ennemis.

De nos jours on attaque le Christianisme partout : dans les arts, dans les sciences, dans l’Église et dans l’État, en Europe comme en Asie, dans l’ancien et dans le nouveau monde.

C’est le signe certain qu’il triomphera partout et en tout lieu. En quel moment ? Dieu le sait, mais le fait est certain. Le sang des martyrs devient la semence des chrétiens, l’Église a des promesses immuables.

Au sortir de la mer Rouge, elle entre dans la Terre promise.

A l’heure des ténèbres succède celle de la lumière et du triomphe. A la suite des outrages du Golgotha, elle entend retentir autour d’elle les bénédictions et les hosannas de la délivrance.

Donc, ne perdons pas courage. Saluons l’avenir qui se prépare. Et si, à l’heure présente, notre patrie est en proie aux convulsions, déchirée par les discordes ; si sa fortune et son influence politique sont devenues un enjeu que se disputent les ambitions inassouvies et les médiocrités vulgaires, comme le prodigue de l’Évangile, elle ne tardera pas à se ressouvenir de la paix et de l’honneur des siècles de sa jeunesse.

Elle rejettera ses chaînes et le bandeau de son ignominie, il y aura de nouveau des pages brillantes à écrire dans ce livre qui a pour titre : Gesta Dei per Francos.

Mais la fin du monde, dût-elle être ajournée à de longs siècles, que sont les siècles auprès des années éternelles ?

Une seconde, un instant plus fugitif que l’éclair. Lorsque le Fils de Dieu se fut élevé dans les cieux et assis sur une nuée, les Apôtres ne pouvaient détacher leurs regards de l’endroit du Ciel où il avait disparu.

Tout à coup, deux anges vêtus de blanc se montrèrent à eux et leur dirent : «Hommes de la Galilée, pourquoi restez-vous là, contemplant le Ciel ?

Ce Jésus, qui a été enlevé d’avec vous dans le Ciel, en reviendra de la même manière que vous L’y avez vu monter» (Act., 1, 10-11), ailleurs Jésus-Christ dit : «Encore un peu de temps et vous ne Me verrez plus : encore un peu de temps et vous Me verrez ; parce que Je vais à Mon Père» (Jean, XVI, 16).

Mais si Jésus-Christ a voulu nous laisser ignorer le temps précis de la fin du monde, il a jugé utile de nous renseigner en détail sur le mode et sur les circonstances de ce grand événement.

Source : livres-mystiques.com

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Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

Quant au monde, dit-Il, la chute du monde aura lieu instantanément et à l’improviste : «Veniet dies Domini sicut fur» (II Pet., III, 10).Ce sera à une époque où le genre humain, plongé dans le sommeil de la plus profonde incurie, sera à mille lieues de songer au châtiment et à la justice.

La Divine Miséricorde aura épuisé toutes ses ressources et tous ses moyens
d’action. L’Antéchrist aura paru. Les hommes répandus sur tous les espaces auront été appelés à la connaissance de la vérité.

L’Église catholique une dernière fois se sera épanouie dans la plénitude de sa vie et de sa fécondité. Mais toutes ces faveurs signalées et surabondantes, tous ces prodiges seront de nouveau effacés du cœur et de la mémoire des hommes.

L’humanité, par un abus criminel des grâces, sera revenue à son vomissement.

Tournant ses attachements et toutes ses aspirations vers les biens et les grossiers plaisirs de cette terre, elle se sera, comme parlent les Livres saints, détournée de Dieu au point de ne plus voir le Ciel et de ne plus se souvenir de ses justes jugements (Dan., XIII, 9).

Toute foi sera éteinte dans les cœurs. Toute chair aura corrompu ses voies. La divine Providence jugera qu’il n’y a plus de remède. Ce sera, dit Jésus-Christ, comme aux temps de Noé (Matth., XXIV, 77, 38).

Les hommes alors vivaient insouciants, ils faisaient des plantations, ils construisaient des maisons somptueuses, ils se raillaient agréablement du bonhomme Noé, se vouant au métier de charpentier et travaillant nuit et jour à construire son arche ; ils disaient : Quel fou, quel visionnaire !

Cela dura jusqu’au jour où le déluge survint et engloutit toute la terre : Venit diluvium et perdidit omnes.
Ainsi la catastrophe finale se produira lorsque le monde sera le plus en sécurité ; la civilisation sera à son apogée, l’argent abondera sur les marchés, jamais les fonds publics n’auront été plus à la hausse.

Il y aura des fêtes nationales, de grandes expositions, l’humanité, regorgeant d’une prospérité matérielle inouïe, n’aura plus d’espérance au Ciel ; attachée bassement aux plus basses jouissances de la vie, elle dira comme l’avare de l’Évangile : «Mon âme, tu as des biens pour de longues années, bois, mange, amuse-toi...»

Mais, tout à coup, au milieu de la nuit, in media nocte, car ce sera dans les ténèbres, et à cette heure fatidique de minuit où le Seigneur apparut une première fois dans Ses abaissements, qu’Il reparaîtra dans Sa gloire.

Les hommes, réveillés en sursaut, entendront un grand fracas et une grande clameur, et une voix se fera entendre qui dira : «Dieu est là, il faut aller à sa rencontre : Ecce sponsus venit, exile obviam ei»
(Mt., xxv, 6).

Source : livres-mystiques.com

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Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

Nous avons conservé, dans nos annales de Savoie, la mémoire et la tradition d’une épouvantable catastrophe, qui nous offre l’image et l’esquisse de ce qui se réalisera à l’époque où Dieu abandonnera le genre humain et où sa divine patience se sera lassée sans retour.

C’était il y a sept cents ans, en 1248, le 24 novembre, veille du jour où l’Église célèbre la fête de sainte Catherine ; ce soir-là, la saison était douce, l’air calme, les étoiles scintillaient au ciel. Toute la vallée où est située actuellement la ville de Chambéry reposait tranquille et en sécurité.

Alors, un personnage impie et pervers exerçait une domination tyrannique sur une ville à jamais disparue, mais qui, à cette époque, était voisine de la cité dont je parle. Ce personnage venait de réunir de nombreux et joyeux convives.

Il célébrait par des festins et par des orgies licencieuses la spoliation sacrilège d’un monastère qu’il avait converti en un lieu profane, après en avoir chassé sans pitié les moines et les hôtes sacrés qui en étaient les légitimes possesseurs.

Sans doute, comme au temps de Balthasar, le repas était somptueux, et le vin et les liqueurs, mêlés aux blasphèmes et aux rires sardoniques, y coulaient à grands flots.

Tout à coup, en un instant, au milieu de la nuit, la terre est agitée par une violente secousse ; des tourbillons horribles, des voix et des mugissements de tempête, que l’on eût crus émanés des cavernes de l’Enfer, semblent ébranler le firmament et le sol, et avant que les convives aient pu se lever, avant qu’ils aient pu pousser un cri de détresse, ils étaient ensevelis vivants sous l’éboulement d’une montagne gigantesque :

Une ville, cinq bourgades, toute une région peuplée de six mille habitants, étaient engloutis dans des abîmes, dont les traces sont écrites en caractères indélébiles sur les débris de notre sol, et dont la mémoire légendaire et mêlée d’épouvante est demeurée ineffaçable et vivante dans l’esprit et le souvenir de nos populations.

Cette image, empruntée à un des événements les plus mémorables et les plus lugubres dont notre histoire ait été le théâtre est en un sens plus vive et plus saisissante que celle de Noé et du déluge.

Car enfin, au temps de Noé et du déluge, les hommes, avant de périr, eurent le temps de se reconnaître et d’obtenir la grâce du repentir, le désastre n’éclata que progressivement ; si tous ne parvinrent pas à se sauver pour la vie présente, saint Pierre nous déclare formellement que le grand nombre revint à Dieu et se sauva pour la vie future.

Dans sa 1er Épître, III, 19 et 20, il nous dit que lorsque la sainte âme de Jésus-Christ eut été séparée de son corps, «elle alla prêcher aux limbes et délivrer ceux qui avaient été incrédules, lorsque aux jours de Noé ils attendaient la patience de Dieu».

Mais, au jour du jugement, ce sera comme aux abîmes de Myans et au pied de la colline de Saint-André, tout s’y fera avec une promptitude et une impétuosité non pareilles : Cœli magno impetu transient.

Source : livres-mystiques.com

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Jésus-Christ nous le dit : «Que celui qui sera au haut de la maison ne prenne point la peine de descendre pour emporter quoi que ce soit de sa maison. Et que celui qui est aux champs ne retourne point en arrière pour emporter ses habits. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là... Alors si quelqu’un vous dit : le Christ est ici ou il est là, ne le croyez point ; car avec la même rapidité que la foudre court de l’orient pour s’élancer à l’occident, il en sera ainsi de l’avènement du Fils de l’homme»
(Matth. XXIV, 17, 18, 27).

III

Mais, par quelle voie aura lieu cette grande destruction, quelle en sera la cause occasionnelle ou efficiente, l’agent principal, l’instrument direct et immédiat ? Les saintes Écritures n’ont voulu omettre aucune des circonstances relatives à cet événement, le plus décisif et le plus solennel de tous ceux qui se sont succédé depuis la création.

Elles nous apprennent donc que le monde ne périra pas par une inondation comme au déluge, qu’il ne s’écroulera pas par un tremblement et ne sera pas enseveli sous les cendres et sous les laves, comme le furent, sous le règne de Titus, Herculanum et Pompéi, mais qu’il sera mis en combustion et exterminé par le feu : Terra autem et quœ in ipsa sunt opera exurentur.

C’était déjà la croyance antique, celle des Égyptiens et des philosophes persans. Cicéron a dit que le monde finirait par le feu.

Mais, ce qui est remarquable, c’est que la science actuelle s’accorde avec les Livres saints, pour témoigner que le feu sera le grand ouvrier de la justice de Dieu et du renouvellement qui en suivra la manifestation.

Ainsi, la science a constaté, comme la Bible, que le feu est la première force créée qui ait déployé son énergie et manifesté son activité.

C’est par le feu que la nature a été fécondée, les éléments mis en travail ; c’est par lui que se sont opérées les grandes révolutions du monde primitif, que le soulèvement des montagnes a eu lieu, que se sont produits les astres, et que finalement est sorti tout cet ordre, toute cette variété de l’univers tel qu’il s’offre à nos regards et à notre admiration.

« Au commencement, est-il dit dans la Genèse, chap. 1er, vers. 2 : la terre était vide et sans consistance et les ténèbres régnaient sur toute la face de l’abîme ». En d’autres termes, comme nous l’expliquent les savants et les commentateurs, la matière était volatilisée et à l’état de vapeur.

Avant que le Créateur lui eût conféré ses propriétés et ses formes diverses, en la classant et en la coordonnant par l’œuvre des six jours, tous ces éléments constitutifs étaient confus, désunis, à l’état de chaos.

Source : livres-mystiques.com

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La terre, le soleil, les astres, offraient l’image d’une vaste mer liquescente ou gazeuse éparse dans l’immensité. Mais cette mer n’était pas immobile et inerte.

A sa surface et dans ses plus intimes profondeurs elle bouillonnait et était mise en mouvement sous le souffle vivificateur d’un agent éternel et tout-puissant, qui n’était autre que l’Esprit de Dieu.

Et spiritus Dei ferebatur super aquas (Gen., I, 2). L’Esprit Saint faisait subir à la substance matérielle une sorte d’incubation.

Sous l’action et par les ardeurs de cette chaleur infinie et souveraine, les éléments étaient soumis à une fonte et à une refonte, ils se perfectionnaient, ils acquéraient leur puissance et leur énergie, ils se dépouillaient de leurs scories, comme l’or qui se raffine et se dégage de sa rouille dans le creuset où il est jeté.

Et lorsque, ainsi transformés au souffle de cette fournaise du divin Esprit, ils furent rendus aptes à entendre la voix de Dieu, le Créateur les appela successivement et il dit : «Que la lumière soit, et la lumière fut».

Et après qu’il eut fait la nuit et le jour, qu’il eut étendu le Ciel, il dégagea la matière solide de la masse vaporeuse qui l’enveloppait, et il dit :

«Tu t’appelleras la terre» et la terre fut consolidée. Il parla aussi aux eaux, et ne laissant sur notre globe, de la partie liquide, que ce qui était nécessaire pour l’arroser et remplir les bassins des mers, il envoya le reste, à l’état de vapeur ou d’éther, remplir les vastes espaces qui sont au-dessus de toutes les sphères et de tous les firmaments.

: Divisitque aquas quœ erant sub firmamento, ab his quœ erant super firmamentum (Gen., I, 17)

Ce fut là une grande et sublime scène, qui donnerait lieu à de longs et de magnifiques développements. Qui ne sentirait son esprit s’élever et son cœur tressaillit au spectacle de l’acte créateur, de ce chef-d’œuvre de la puissance et de la sagesse divines, faisant jaillir des flots de lumière et de beauté de cet océan informe et ténébreux, imprimant le mouvement et l’action à tous les êtres inertes que le divin Esprit avait investis de sa vertu en les pénétrant de ses ardeurs et de ses radiations ?

Et spiritus oris ejus omnis virtus eorum (Ps. XXXIII, 6). Mais aujourd’hui nous ne pouvons parler de ces
œuvres admirables qu’accidentellement et dans la mesure où elles se rattachent au sujet que nous avons entrepris.

Or, ce même Esprit de Dieu, qui a répandu à pleines mains dans l’univers des trésors d’harmonie et de perfection, procédera par la même voie quand il s’agira d’ordonner de nouveaux cieux, et de construire ce palais qui devra éternellement servir de demeure à l’homme glorifié.

Source : livres-mystiques.com

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Ici, nous ne faisons pas de la fantaisie, notre parole n’est pas nôtre ; elle est celle de tous les prophètes qui ont parlé, de tous les évangélistes qui ont écrit : «Le feu, est-il dit, marchera devant la face du Seigneur, il dissipera ses ennemis dans les alentours, il mettra les montagnes en fusion, et les collines s’écouleront comme de la cire» (Ps. XCVI, 3-4).

Devant son éclat le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus de lumière, les étoiles tomberont. C’est-à-dire que, dissoutes une seconde fois, elles se dissiperont dans les airs comme des gouttes légères.

Ce feu sera celui qui dévorera les méchants comme de la paille, qui pénétrera leurs os jusqu’à la moelle et qui les consumera éternellement.

Il sera la dernière épreuve des justes qui vivront dans les derniers jours. Il suppléera pour eux au Purgatoire dont, au moment de la résurrection, les flammes réparatrices s’éteindront pour ne plus se rallumer.

Il sera le creuset où ils déposeront les restes de leur rouille terrestre, afin qu’aucune souillure n’obscurcisse la blancheur de leurs vêtements, lorsqu’ils paraîtront devant le trône de Dieu.

Tous ces événements se réaliseront, n’en doutons pas, ils sont certains d’une certitude absolue, comme l’est Dieu Lui-même, comme l’est Son esprit de vérité, qui n’est sujet à aucune erreur ni à aucun changement.

On peut affirmer, à la vérité, que tous, tant que nous sommes ici, nous aurons quitté ce bas monde avant d’être les témoins de cette grande scène de désolation et de ruine.

Jésus-Christ pourtant a jugé utile que nous en soyons renseignés, parce que ces grandes vérités ne sont pas d’un ordre spéculatif, mais qu’elles sont destinées à exercer sur la conduite de notre vie des effets pratiques et immédiats.

En effet, si la terre et tout ce qu’elle renferme doivent un jour disparaître par le feu, les biens de ce monde ne sont pas plus estimables que le bois et que la paille ; et alors, à quoi bon en faire l’objet de nos désirs et de nos préoccupations ?

Pourquoi chercher à bâtir et à laisser des traces de notre génie et de notre puissance, là où nous n’avons pas de demeure permanente, et où la figure de ce monde sera emportée comme une tente qui n’a pas de voyageurs à abriter ?

Dirons-nous que cet effrayant cataclysme ne se réalisera que dans les siècles des siècles ? Mais Jésus-Christ nous dit que ces siècles des siècles ne sont qu’un instant auprès de l’Éternité, et lorsque le moment sera venu, lorsque des régions de la vie future nous serons les témoins et les acteurs de ce drame suprême, toute la durée de l’humanité nous semblera si courte, que c’est à peine si nous jugerons qu’elle a eu la durée d’un jour (Ps. LXXXI, 4).

Source : livres-mystiques.com

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Ici, nous ne faisons pas de la fantaisie, notre parole n’est pas nôtre ; elle est celle de tous les prophètes qui ont parlé, de tous les évangélistes qui ont écrit : «Le feu, est-il dit, marchera devant la face du Seigneur, il dissipera ses ennemis dans les alentours, il mettra les montagnes en fusion, et les collines s’écouleront comme de la cire» (Ps. XCVI, 3-4).

Devant son éclat le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus de lumière, les étoiles tomberont. C’est-à-dire que, dissoutes une seconde fois, elles se dissiperont dans les airs comme des gouttes légères. Ce feu sera celui qui dévorera les méchants comme de la paille, qui pénétrera leurs os jusqu’à la moelle et qui les
consumera éternellement.

Il sera la dernière épreuve des justes qui vivront dans les derniers jours. Il suppléera pour eux au Purgatoire dont, au moment de la résurrection, les flammes réparatrices s’éteindront pour ne plus se rallumer. Il sera le creuset où ils déposeront les restes de leur rouille terrestre, afin qu’aucune souillure n’obscurcisse la blancheur de leurs vêtements, lorsqu’ils paraîtront devant le trône de Dieu.

Tous ces événements se réaliseront, n’en doutons pas, ils sont certains d’une certitude absolue, comme l’est Dieu Lui-même, comme l’est Son esprit de vérité, qui n’est sujet à aucune erreur ni à aucun changement.

On peut affirmer, à la vérité, que tous, tant que nous sommes ici, nous aurons quitté ce bas monde avant d’être les témoins de cette grande scène de désolation et de ruine.Jésus-Christ pourtant a jugé utile que nous en soyons renseignés, parce que ces grandes vérités ne sont pas d’un ordre spéculatif, mais qu’elles sont destinées à exercer sur la conduite de notre vie des effets pratiques et immédiats.

En effet, si la terre et tout ce qu’elle renferme doivent un jour disparaître par le feu, les biens de ce monde ne sont pas plus estimables que le bois et que la paille ; et alors, à quoi bon en faire l’objet de nos désirs et de nos préoccupations ?

Pourquoi chercher à bâtir et à laisser des traces de notre génie et de notre puissance, là où nous n’avons pas de demeure permanente, et où la figure de ce monde sera emportée comme une tente qui n’a pas de voyageurs à abriter ?

Dirons-nous que cet effrayant cataclysme ne se réalisera que dans les siècles des siècles ? Mais Jésus-Christ nous dit que ces siècles des siècles ne sont qu’un instant auprès de l’Éternité, et lorsque le moment sera venu, lorsque des régions de la vie future nous serons les témoins et les acteurs de ce drame suprême, toute la durée de l’humanité nous semblera si courte, que c’est à peine si nous jugerons qu’elle a eu la durée d’un jour (Ps. LXXXI, 4).

Saint Paul, le grand prophète, pour qui le temps n’avait pas de mesure, ni l’espace d’étendue, s’y croyait déjà transporté. Saint Jérôme dans sa grotte de Bethléem, entendait la trompette du jugement éveillant les morts, et ses cheveux se hérissaient de crainte, sa chair et ses os tressaillaient d’un indicible frisson. Enfin, Jésus-Christ nous dit de méditer ces grands enseignements, car il est certain que nous serons surpris, et que l’heure viendra plus tôt que nous ne le pensons.

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Re: Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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PREMIÈRE CONFÉRENCE

DE LA FIN DU MONDE.
DES SIGNES DONT ELLE SERA PRÉCÉDÉE ET DES CIRCONSTANCES QUI L’ACCOMPAGNERONT.


Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

Pourquoi chercher à bâtir et à laisser des traces de notre génie et de notre puissance, là où nous n’avons pas de demeure permanente, et où la figure de ce monde sera emportée comme une tente qui n’a pas de voyageurs à abriter ? Dirons-nous que cet effrayant cataclysme ne se réalisera que dans les siècles des siècles ?

Mais Jésus-Christ nous dit que ces siècles des siècles ne sont qu’un instant auprès de l’Éternité, et lorsque le moment sera venu, lorsque des régions de la vie future nous serons les témoins et les acteurs de ce drame suprême, toute la durée de l’humanité nous semblera si courte, que c’est à peine si nous jugerons qu’elle a eu la durée d’un jour (Ps. LXXXI, 4).

Saint Paul, le grand prophète, pour qui le temps n’avait pas de mesure, ni l’espace d’étendue, s’y croyait déjà transporté. Saint Jérôme dans sa grotte de Bethléem, entendait la trompette du jugement éveillant les morts, et ses cheveux se hérissaient de crainte, sa chair et ses os tressaillaient d’un indicible frisson.

Enfin, Jésus-Christ nous dit de méditer ces grands enseignements, car il est certain que nous serons surpris, et que l’heure viendra plus tôt que nous ne le pensons. A la fin du XIVè siècle, un personnage extraordinaire parut au fond des Espagnes. Il s’appelait Vincent Ferrier.

Prophète et thaumaturge dès sa jeunesse, il grandit au milieu de l’étonnement universel ; l’Esprit de Dieu reposa sur lui, il s’empara de son cœur et l’enflamma d’un zèle inconnu depuis saint Paul. Il posséda son corps qu’il soutint malgré son extrême faiblesse au milieu des plus accablantes fatigues et des plus rudes austérités.

Dans ses mains il mit le pouvoir des miracles, enfin il ouvrit ses lèvres à la parole la plus prodigieusement puissante que depuis saint Paul l’humanité ait jamais entendue. Être surhumain, quoiqu’il fût homme, il refusa constamment les dignités que le Pape le pressait d’accepter. Sa vie fut une prière, un jeûne, une prédication continue.

Pendant vingt ans, il parcourut l’Europe, et pendant vingt ans l’Europe frémit, palpita sous la chaleur et à la flamme de ses accents inspirés (Mgr Gaume, Où allons-nous ?, n° XVII).

Le jugement dernier était le sujet favori de ses prédications. Lui-même annonçait au monde qu’il avait été envoyé spécialement par le souverain Juge pour annoncer l’approche des derniers jours. Or, c’était un jour à Salamanque, ville par excellence des théologiens et des savants.

Un peuple innombrable se pressait pour entendre l’envoyé du Ciel. Tout à coup, élevant la voix au milieu de l’assemblée : Je suis, dit-il l’ange de l’Apocalypse que saint Jean vit voler par le milieu du Ciel et qui criait à haute voix : Peuples, craignez le Seigneur et rendez-Lui gloire, parce que le jour du jugement approche.

A ces paroles étranges, un murmure indescriptible éclate dans l’assemblée. On crie à la démence, à la jactance, à l’impiété.

L’envoyé de Dieu s’arrête un instant, les yeux fixés au ciel, dans une sorte de ravissement et d’extase puis il reprend, et d’une voix plus forte, il s’écrie de nouveau :

«Je suis l’ange de l’Apocalypse, l’ange du jugement». L’agitation et les murmures sont à leur comble. Tranquillisez-vous, dit le saint, ne vous scandalisez pas de mes paroles, vous allez voir de vos yeux que je suis ce que je dis. - Allez, à l’extrémité de la ville, à la porte Saint-Paul, vous trouverez une femme morte ; apportez-la ici, je la ressusciterai en preuve de ce que saint Jean a dit de moi.

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DE LA FIN DU MONDE.
DES SIGNES DONT ELLE SERA PRÉCÉDÉE ET DES CIRCONSTANCES QUI L’ACCOMPAGNERONT.


Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

De nouveaux cris et une protestation plus grande encore accueillent cette proposition. Cependant quelques hommes se décident à se rendre à la porte indiquée. Ils y trouvent, en effet, une femme morte, ils la prennent et viennent la déposer au milieu de l’assemblée.

L’apôtre, qui n’a pas quitté un instant le lieu élevé d’où il prêchait, s’adresse à la défunte : «Femme, dit-il, au nom de Dieu, je vous ordonne de vous lever». Aussitôt la morte se soulève, enveloppée de son linceul, elle laisse tomber le suaire étendu sur son visage et se montre pleine de vie au milieu de l’assemblée.

Vincent ajoute alors : «Pour l’honneur de Dieu et le salut de tout ce peuple, dites, maintenant que vous pouvez parler, si je suis vraiment l’ange de l’Apocalypse, chargé d’annoncer au monde l’approche du jugement dernier». «Vous êtes cet ange, répond la femme, vous l’êtes réellement».

Pour placer ce merveilleux témoignage entre deux miracles, le saint lui dit encore : «Préférez-vous rester en vie, ou voulez-vous mourir de nouveau ?» «Volontiers je vivrais, dit la femme». «Vivez donc, reprend le saint».Elle vécut en effet un grand nombre d’années encore, témoin vivant, dit un historien, d’un étonnant prodige et de la plus haute mission dont jamais homme ait été investi.

Nous ne discutons pas l’authenticité de ce récit. Il a soulevé des doutes auprès de quelques hagiographes, et les circonstances dont il est accompagné ont donné lieu à des critiques et à des discussions. Mais à l’appui de notre doctrine, il nous suffit de constater que l’Église ne l’a pas déclaré apocryphe, puisque dans la bulle de canonisation du saint, il est dit : «Il eut les paroles de l’Évangile éternel pour annoncer, comme l’ange qui volait au milieu du Ciel, le royaume de Dieu à toute langue, à toute tribu, à toute nation, et pour démontrer l’approche du jugement dernier».

Toutefois, il y a près de cinq cents ans que cet événement s’est accompli et le jugement annoncé par le thaumaturge du XIVè, siècle n’a pas eu lieu. Devons-nous en conclure que le saint a été induit en erreur, et que le miracle de cette résurrection attesté par des témoins graves et dignes de foi, retracé et transmis par la sculpture et par la peinture, doive être mis au rang des légendes, réputé une allégorie et une simple invention

Saint Vincent Ferrier a parlé comme l’avaient fait avant lui de saints docteurs, et comme l’ont fait après lui la plupart des grands hommes apostoliques. Ainsi, saint Jérôme blâme, à la vérité, un certain Juda, écrivain renommé d’une Histoire Ecclésiastique, parce qu’il avait affirmé que la violence des persécutions présageait la fin du monde, et qu’elle aurait lieu dans un temps rapproché ; mais le même saint Jérôme dans une de ses lettres (IIe lettre à Agéruchie de Monogam), où il trace avec élégance le tableau des calamités et des désastres dont il a été le témoin énonce lui aussi presque la même opinion.

Saint Cyprien (Ep. 58) écrit ces paroles : «Vous devez être assurés et tenir pour certain que le jour des désolations extrêmes a commencé à se lever sur vos têtes, et que les temps de l’Antéchrist sont proches...» Saint Ambroise, dans l’éloge funèbre de son frère Satyre, s’écrie : «Il a été enlevé de la vie afin qu’il ne fût pas témoin de la fin du monde, et de la destruction totale de l’univers». Saint Grégoire le Grand, saint Bernard ont exprimé les mêmes sentiments dans leurs livres et dans leurs discours.

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Veniet dies Domini sicut fur, in quo cœli magno impetu transient.

Ces illustres docteurs et ces grands saints ont ainsi parlé, soit parce qu’ils voyaient la foi s’éteindre, et les calamités de leurs siècles s’accroître chaque jour dans de plus effrayantes proportions,
soit parce qu’ils étaient saisis de crainte à la pensée de ce grand jour, et qu’ils voulaient inoculer cette crainte salutaire aux hommes égarés, afin de les ramener à la connaissance de Dieu et à la pratique du bien.

Pourtant on ne peut dire qu’il se soient écartés de la vérité ; ils ont parlé suivant les Écritures, qui, insistant sur cette vérité fondamentale, ne cessent de nous montrer comme imminente la perspective de l’avènement du Juge divin : Prope est jam Dominus.

En cela, les Apôtres et les écrivains inspirés ne nous ont pas trompés, par la raison que les temps ne sont rien pour ceux qui ont franchi les confins de la vie terrestre.

Toute la mesure des siècles, dit l’Esprit Saint, n’est pas plus que le jour qui s’écoule, tanquam dies hesterna quœ prœteriit. De même que, dans le firmament, il y a des étoiles séparées par des myriades de lieues et qui, en raison de leur distance, semblent se confondre et ne former qu’un seul point, quand on les observe de cette terre, ainsi des hauteurs de la vie de Dieu, où nous serons un jour plongés, les temps seront comme s’ils n’étaient pas.

Un an, cent mille ans, des millions d’années contemplées du sein de l’éternité, ne nous apparaîtront
que comme de simples points. Nous les estimerons des durées tellement microscopiques, tellement centésimales, qu’en un sens, elles n’auront entre elles aucune différence que notre esprit puisse apprécier.

En conséquence, il est permis en toute vérité d’appliquer à la résurrection générale comme aux résurrections partielles opérées par Jésus-Christ, cette parole de l’évangéliste saint Jean :

Elle est venue l’heure où ceux qui sont dans les mausolées et dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu : Venit hora, et nunc est quando mortui audient vocem Filii Dei, et qui audierint vivent (Jean, v, 27).

Du reste, à la mort, notre sort éternel sera irrévocablement fixé, et le jugement particulier qui doit la suivre déterminera prochainement dans quelles conditions nous figurerons aux assises de la justice divine et le rang qui nous y sera assigné.

En face de cette conclusion inévitable des destinées humaines, les agitations de notre politique ne sont autre chose qu’un vain bruit.

Les révolutions, qui font disparaître les peuples et qui précipitent les républiques et les empires, sont moins que ne l’est sur un théâtre un renouvellement de scène et un changement de décors.

Toutes ces entreprises colossales et ces travaux merveilleux auxquels les hommes occupent leur esprit, et qu’ils conduisent à leur perfection au prix des plus grands sacrifices et des plus périlleux efforts, n’apparaissent que comme une fumée, et sont des œuvres plus fragiles que la toile tissée par l’araignée, et qui, le plus souvent n’a pas la durée d’un jour.

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