Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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amidelamisericorde
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NEUVIEME CONFÉRENCE : DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE FUTURE

Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


En effet, la Passion de Jésus-Christ ne s'est point close sur le Golgotha. Sur le Golgotha, Jésus-Christ a enduré la douleur dans toute son intensité. Sa douleur a été vaste, amère comme les eaux de l'Océan ; elle s'est élevée au-dessus de toute mesure, de tout exemple, de toute expression ; mais Il n'a pas enduré la douleur sous toutes ses physionomies et sous toutes ses formes.

Il a été percé par des clous, Il n'a pas été brûlé à petit feu. Il a vu Ses disciples s'enfuir, effrayés du scandale de la croix ; Il n'a pas éprouvé cette autre douleur, moinsvive sans doute, mais plus expansive, plus remplie de gémissements et de larmes, d'une mère qui voit la mort arracher de ses bras un enfant adoré.

Il a éprouvé des peines réelles causées par les péchés et par la malice des hommes ; Il n'a pas ressenti ces tristesses idéales et fantastiques, d'une âme peu résignée, qui se nourrit de chimères, aspire avec l'ardeur du délire à un avenir qu'elle ne peut atteindre et ne sait trouver son contentement dans le devoir et la pratique austère de la vertu.

Jésus-Christ a éprouvé la confusion et le repentir de nos péchés à nous ; Il n'a pas été bourrelé par le remords et n'a pas enduré la confusion, qui accable le pécheur au souvenir de ses iniquités personnelles. Tous ces genres de douleurs, que Jésus-Christ n'a pas endurés dans Sa propre personne, il est nécessaire qu'Il les complète dans Ses membres.

Il faut que la Passion douloureuse du Sauveur se consomme dans tous les temps et sous tous les espaces. Car, de même que plus tard, dans le Ciel, Jésus-Christ sera tout et en toutes choses par Sa béatitude et par Sa gloire, ainsi en ce bas monde, jusqu'à la fin des siècles, Il doit être tout et en toutes choses, par Ses infirmités et Ses agonies, Omnia et in omnibus Christus (Col., III, 2).

Ces considérations expliquent la soif ardente des souffrances dont étaient dévorés les saints, les délices ineffables qui les faisaient tressaillir sur les bûchers et les chevalets, lorsque leurs chairs étaient consumées et leurs os disloqués. L'amour dont ils se sentaient enflammés pour la croix, leur mettait aux lèvres des accents incompréhensibles. Sainte Thérèse, glacée par le froid, tourmentée par des rhumatismes, brisée par les fatigues et les austérités, mais transpercée, au plus intime de son âme, du glaive des Séraphins, languissante, éperdue, s'écriait :

Aut pati, aut mori; ou souffrir ou mourir. Saint Ignace d'Antioche, condamné à périr sous la dent des bêtes, se rendait à Rome, pour prendre part aux jeux solennels, ordonnés par l'empereur Trajan. Il voyageait entouré de soldats, bêtes féroces à face humaine, qui rugissaient autour de lui, comme des tigres et des léopards.

Au milieu de leurs vociférations et de leurs clameurs, escorté d'amis et de disciples, qui se pressaient autour de lui, afin de recueillir de sa bouche ses adieux et ses dernières recommandations, il relevait majestueusement son front qui rayonnait déjà d'une gloire céleste et surhumaine ; saisi d'un saint transport, rempli de l'espérance de Dieu, il prononça des paroles inconnues jusque-là à la langue humaine :

Puissais-je», disait-il, «jouir de la fureur des bêtes... ne vous laissez pas toucher pour moi d'une fausse compassion... Si vous agissez de la sorte contre moi, le premier, j'irriterai les bêtes et les presserai de nie dévorer... Pardonnez-moi, mes fils, je sais ce qui m'est utile ; maintenant je commence à devenir un digne disciple de Jésus-Christ, ne désirant plus ce qui est visible, afin de trouver plus promptement et plus sûrement Jésus-Christ...Oui, viennent le feu, et la croix, et les bêtes ; viennent le morcellement de mes membres et le brisement de mon corps».

Et au moment où il entendit les lions rugir, il s'écria : «Je suis le froment de Jésus-Christ, je être moulu par la dent des bêtes, afin d'être servi comme un pain pur à la table de Jésus-Christ» (Vita sancti Ignat., I. libro S. Hieronimi

Source : Livres-mystiques.com

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Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Pour comprendre les sentiments qui animaient le saint évêque, et saisir le sens des étranges paroles qui émanaient de ses lèvres, il faut se ressouvenir que Jésus-Christ, dans l’Évangile, compare l’Église et le Ciel à un grenier, et les élus à un froment.

De cette similitude jaillit toute une doctrine et une haute morale. Le grain de froment n'acquiert toute sa perfection, qu'autant qu'il est soumis à une triple mort, qui a pour effet de susciter en lui une triple dignité et une triple vie.

Ainsi l'agriculteur, au déclin de l'automne, enfouit le grain de froment dans le sillon de la terre ; ce grain se dissout, il pourrit sous l'action de l'humidité, se mélange avec d'autres sucs et disparaît, au point qu'un observateur ignorant le croit perdu sans retour ; mais au premier soleil de printemps, ce grain qui semblait à jamais éteint, puise la fécondité dans sa mort apparente, il renaît sous la forme d'un épi rajeuni et renouvelé.

Toutefois, ce n'est pas le terme de la perfection de ce grain de froment il est appelé à une transfiguration plus merveilleuse encore. Pour l'atteindre, il faut qu'il subisse une seconde mort, ce grain sera mis sous la meule, écrasé et réduit en poudre, on en fera du pain, il deviendra la nourriture et la chair de l'homme et aura part à la dignité de sa vie intellectuelle et pensante.

Enfin il est pour ce grain de froment une perfection et une dignité plus culminante. Il sera placé sur l'autel ; le prêtre prononcera sur lui les paroles sacramentelles de la consécration ; cette fois, il sera anéanti du tout au tout, jusque dans la racine de sa substance ; il ne restera de lui aucune trace, aucun vestige de son être primitif ; mais en échange, ce pain inerte aura cessé d'être une vile matière, il deviendra le Dieu que les anges adorent (Jean, XII, 24).

Ainsi l'homme ne secoue les entraves grossières de la nature matérielle qui l'obscurcit et le corrompt, il ne sort du transitoire et du fini pour entrer dans l'éternel et dans l'infini qu'en subissant une triple mort.

Pour s'élever au faîte de la perfection et parvenir à retracer en lui l'image effacée de Dieu, il est nécessaire qu'il meure à ses sens, qu'il meure à son esprit et à ses jugements propres, et finalement qu'il s'immole dans son cœur et meure à ses propres affections.

Jésus-Christ est le père de famille et le grand moissonneur céleste. Du haut du Ciel où Il est assis, Il voit sur la terre le bon grain se dissoudre et périr sous le feu des afflictions.

Loin de s'en attrister, Son Cœur divin tressaille et éclate en transports d'allégresse et de bénédiction : «C'est là, s'écrie-t-Il, Mon froment, il s'épure et se transforme il sera digne d'entrer dans Ma plénitude; et alors le vœu le plus ardent de Mon Cœur sera accompli».

«O Mon Père, tous ceux que Vous M'avez donnés sont devenus UN avec Moi, ils se sont incorporés à Ma vie, par une union aussi intime, une affinité aussi admirable, que celle qui, de tous les grains de l'épi broyés sous la même pierre, forme un seul pain et une seule substance, unus panis, unum corpus» (Jean, XVII, 9, 21 ; I. Cor., X, 17).

Magnifique résultat de la souffrance, qui ne nous fait mourir un instant à nous-mêmes, que pour nous faire vivre en Jésus-Christ d'une vie divine ; qui ne nous ensevelit dans un linceul sombre et douloureux, que pour jeter dans les profondeurs de notre être, la semence de l'immortalité, et nous introduire, par une douce anticipation, dans l'ordre de la gloire et de la résurrection.

Source : Livres-mystiques.com

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III

Le Sauveur Miséricordieux, afin d'adoucir nos maux et de tempérer nos épreuves dans cette vallée de déceptions et de misères, a voulu nous donner le gage certain de Ses tendresses, nous offrir les arrhes de la félicité céleste qu'Il nous prépare.

Ces arrhes, ce témoignage authentique de la bienheureuse vision, qui faisait soupirer de bonheur l'âme des saints, ce ne sont point les succès éclatants de ce monde, ni une gloire ou une félicité temporelle, mais l'épreuve et la souffrance.

Les saints n'ambitionnaient pas d'autres biens et ne voulaient pas d'autre salaire de leurs travaux. Rencontraient-ils un de leurs amis :

«Venez, frère, disaient-ils ; nous avons pour demeure des creux de rocher, où l'on dort sur la terre humide, et où il n'y a pas de lit ; nous nous nourrissons d'herbes sauvages et nous n'avons pour nous rafraîchir que l'eau des torrents.

Autour de nos habitations, nous entendons hurler les bêtes sauvages, moins redoutables, toutefois, que les tyrans inhumains et les hommes barbares dont la haine et l'implacable férocité nous poursuivent sans relâche et sans trêve ; mais venez sans crainte, il y a d'ineffables joies et d'ineffables consolations , car il y a ineffablement à souffrir...»

A première vue, ce langage confond la raison et déconcerte tous nos jugements humains. Mais les saints, vivant sur ces hauts sommets de la foi, entrevoyaient les événements d'ici-bas et les destinées humaines sous d'autres aspects et à travers d'autres horizons ; ils jugeaient les choses du temps dans leurs relations avec
celles de l'éternité, et ils pénétraient le sens profond d'une des plus sublimes paroles qu’aient prononcées les Écritures :

l'Espérance est la fille de l'épreuve (Rom., V 3-4). Sans l'épreuve, il n'y a pas d'espérance. Supposons, en effet, un homme dont tous les désirs sur cette terre soient satisfaits

Il s'endormira dans cette prospérité fatale ; il n'appellera plus une autre vie ; les célestes pensées seront sans puissance pour le détacher de la boue des choses matérielles et sensibles.

Mais qu'un déshonneur, une cruelle affliction appesantisse, sur cet homme, ses pointes douloureuses et aiguës : aussitôt, comme une liqueur comprimée dans un étroit vaisseau, son cœur anéanti et écrasé sous le poids de la peine, cherche à s'ouvrir une issue ; ne trouvant plus dans le présent, un seul objet pour s'appuyer, ni qui lui promette du soulagement, il se dégage des entraves éphémères de la durée et de l'espace.

Il plonge ses regards avides sur les montagnes de la Miséricorde infinie, d'où découlent tout rafraîchissement, toute lumière et tout secours.

Le patriarche Job, dans sa touchante histoire, nous révèle la profonde économie de la souffrance, et il nous signale les sources abondantes de délices, où les âmes peuvent s'abreuver à longs traits, au milieu des plus cuisantes infortunes.

Source : Livres-mystiques.com

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L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Job avait des troupeaux et d'innombrables brebis, et ces troupeaux sont décimés par des épidémies et des pestes. Job avait de magnifiques et somptueuses habitations, et ces habitations sont dévorées par le feu du Ciel. Il avait des enfants, objets de sa joie, unis entre eux par l'affection la plus douce, et un jour que ces enfants étaient assis à un fraternel banquet, ils périssent lamentablement écrasés sous des ruines.

Il avait des amis, et ses amis, au lieu de le consoler, le jugent frappé par la main du Ciel, pour quelque crime mystérieux et inconnu. Il avait une épouse, et son épouse, saisie de dégoût et d'horreur, fuit l'infection de ses plaies.

Enfin il avait un Dieu, à qui il offrait des sacrifices sept fois le jour, et Dieu lui retire la rosée des consolations célestes, et semble l'avoir plongé dans un suprême abandon. Jamais, certes, les eaux débordées de la douleur n'avaient répandu la multitude de leurs flots avec une impétuosité et une abondance aussi excessive, sur la tête d'une victime.

Un moment, le désespoir semble envahir l'âme de Job, et toute sa force paraît comme enchaînée. «La vie, s'écrie-t-il, m'est devenue un intolérable poids... Périsse le jour où je suis né, et où il a été dit : un homme est venu au monde... Que ce jour-là soit couvert de ténèbres, qu'il ne soit plus énuméré dans les mois, et qu'on ne le suppute plus dans les jours de l'année, qu'il ne soit plus illuminé par aucune lumière, et qu'il reste enveloppé d'un brouillard et d'une amertume sans fin...

Pourquoi m’avez-vous fait sortir du sein de ma mère, et ne suis-je pas mort avant d'avoir vu le jour ?... Pourquoi ai-je été bercé sur des genoux, et ai-je sucé le lait d'une femme ?... Le petit nombre de mes jours, finira-t-il bientôt ...

Est-il digne de Votre puissance de Vous attacher sur une ombre ?... Laissez-moi, afin que je puisse pleurer ma douleur, avant l'heure fatale, où j'entrerai dans ces terres glacées et silencieuses, que la mort obscurcit de ses ombres» (Job, III, 10).

Mais tout à coup, Job cesse ses plaintes, une transformation s'opère dans son être, son visage s'illumine, son front, son regard deviennent sereins et radieux , l'hymne de l'espérance s'échappe de ses lèvres, comme un fleuve d'allégresse et de paix.

Qu'il est beau de le voir, ce Job, disant naguère aux vers : vous êtes mes frères, et disant à la pourriture : tu es ma sœur, lorsque assis sur son fumier, pareil à un triomphateur, il s'écrie dans l'élan et l'enthousiasme de sa foi : Je sais que mon Rédempteur vit, et qu'un jour je Le verrai des yeux de ma chair et non de ceux d'un autre (Job. XIX, 25, 27).

Jamais bouche humaine n'avait fait entendre un cantique plus éloquent et plus divin. Ce modèle du juste éprouvé, broyé, anéanti, descendu au dernier échelon de la misère matérielle et morale, ne se dédommage-t-il pas, en un clin d’œil, de tout ce qu'il a souffert ?

D'un seul bond il se relève et se place au-dessus des sens, au-dessus de la nature, au-dessus de ce qu'a jamais osé concevoir la raison humaine. Il embrasse de son regard prophétique la durée des siècles, il a l'intuition du jour où il secouera la poussière de son cercueil ; cette intuition est écrite dans la certitude immuable, gravée au fond de son cœur : Je sais que mon Rédempteur vit, et qu'un jour je Le verrai de mes yeux et non de ceux d'un autre.

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Ah ! c'est avec raison, qu'à la suite de son beau cantique, l'admirable Patriarche s'écrie de nouveau : «Puissent mes discours être écrits dans un livre avec un style de fer, ou être écrits en caractères ineffaçables sur la lame de plomb ou sur la pierre vive» (Job, XIX, 23, 24).

Sans doute, afin qu'ils puissent être lus par les générations à venir, et remplir des mêmes consolations, l'immense famille des déshérités, qui n'a pour nourriture que le pain amer de ses larmes. Ah ! qui d'entre nous a jamais prononcé avec une foi vive, cette parole de Job :

Je sais que mon Rédempteur vit, sans qu'aussitôt il n'en ait ressenti les effets ? Cette parole n'a-t-elle pas fait lever l'aube de la sérénité au milieu des deuils les plus noirs ? N'a-t-elle pas inondé le secret de notre âme d'une joie supérieure et inconnue, au moment même où une larme sanglante s'échappait de nos paupières ?

Errants, dépouillés de tout, jetés à terre par la cupidité triomphante, nous puisions, dans le cortège sans cesse renaissant de nos maux, des motifs d'amour et de confiance. Loin de nous laisser abattre, et d'éclater en impatience et en murmures, nous bénissions Dieu, en entrevoyant dans les secrets de Sa justice, les profondeurs infinies de Sa Miséricorde.

Si le Seigneur, disions-nous, donne du contentement à Ses amis, que réserve-t-Il à Ses serviteurs ? Si dans la distribution des biens et des maux, Il fait pencher la balance envers ceux qui L'offensent et Le blasphèment, c'est que, pour Ses amis, toutes les fortunes et tous les empires de la terre Lui paraissent un présent de trop peu d'importance.

Réjouissons-nous donc dans nos tribulations, et mesurons notre grandeur à venir à nos amertumes présentes et à la difficulté de notre épreuve. Saint Jean Chrysostome, dans son homélie, sur le mauvais riche et sur le pauvre Lazare, nous révèle la sublime philosophie de la souffrance.

Paraphrasant le passage de saint Luc où le riche, plongé dans les tourments, supplie Abraham de permettre à Lazare de lui apporter au moins à l'extrémité de son doigt, une légère goutte d'eau afin de rafraîchir sa langue brûlante et desséchée il commente cette parole d'Abraham disant au mauvais riche :

«Mon fils, souvenez-vous que vous avez reçu, en votre vie, les biens, et que Lazare a reçu tous les maux ; or, maintenant celui-ci est consolé, et vous tourmenté. De plus, entre vous et nous, il se dresse un infranchissable chaos ; de sorte que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous ne le peuvent, comme on ne peut passer ici, du lieu où vous êtes» (Luc., XVI, 23-26).

De cette réponse d'Abraham, saint Jean Chrysostome déduit un enseignement admirable. Le mauvais riche, dit Abraham, avait reçu en sa vie ses biens : Comment cela ?

Le grand commentateur l'explique en disant : Le mauvais riche, au milieu de sa corruption et de sa grande perversité, avait opéré en ce monde de très petits biens.

Durant la vie présente, personne ne saurait être mauvais d'une manière absolue ; les plus impies et les plus scélérats obéissent parfois sur certains points à la loi morale ; au milieu de leurs dérèglements, ils conservent quelques restes de vertu naturelle.

Inhumains, esclaves de leurs convoitises, il y a cependant de rares et exceptionnelles circonstances, où ils consentent à se montrer justes, cléments, désintéressés.

Or Dieu se réservant de les châtier rigoureusement un jour à cause de leurs crimes, et tenant d'autre part, pour l'honneur de Sa justice, à ne laisser sans récompense aucune bonne œuvre, si petite et si imparfaite soit-elle, prodigue souvent en ce monde aux méchants et aux impies des plaisirs et des biens temporels.

Il leur accorde, comme au mauvais riche, une vie brillante et somptueuse ; Il leur donne des tables exquises et abondantes, des tapis moelleux... une multitude de flatteurs et de parasites, l'éclat et la pompe de toutes les jouissances désirables. Le mauvais riche avait donc reçu ses biens.

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Lazare, au contraire, orné de tous les dons célestes, parvenu au pinacle de la perfection par sa patience héroïque, s'était laissé probablement surprendre par de légères fautes de fragilité.

Il est permis d'admettre qu'au spectacle de l'insolente prospérité de celui dont il implorait en vain les miettes et le superflu, son cœur s'était un instant aigri et révolté.

Peut-être sa foi et sa confiance s'étaient-elles laissées ébranler et avaient-elles faibli dans une certaine mesure. Or, Dieu se proposant de mettre Lazare au nombre de Ses élus et de le couronner durant l'éternité entière, et d'autre part ne recevant les justes dans Son sein que lorsqu'ils sont pleinement purifiés de toute faute, voulut, dans Ses secrets desseins, que Lazare, pendant sa carrière terrestre, passât par de longues et difficiles épreuves.

Il lui envoya les plaies, la maladie,la pauvreté, l'abandon et les mépris. Ainsi, Lazare arrivé au terme se trouvait quitte vis-à-vis de la justice, il avait reçuses maux.

Le mauvais riche et le pauvre avaient reçu l'un et l'autre du divin Rémunérateur ce qui leur était dû, le riche, les voluptés, les honneurs, les richesses dans le temps, mais en échange des supplices sans fin et sans mesure dans l'éternité ; le pauvre, des épreuves et des tribulations extrêmes en cette vie, mais en compensation, et à la suite de l'épreuve, une félicité sans mélange et sans altération.

C'est ainsi que l'ordre et l'égalité seront un jour éternellement restaurés, et que la conduite et les desseins cachés de la divine Providence se trouveront pleinement justifiés au jour du jugement. Pénétrons-nous profondément de ces salutaires considérations, et les adversités de la vie ne parviendront jamais à nous abattre.

Alors, loin d'éclater en plaintes et en murmures contre la sévérité de Dieu, lorsque Sa main paternelle nous frappe, nous Le bénirons à tous les instants, nous recevrons avec gratitude les infirmités du corps et les cruelles tristesses d'esprit comme le signe le plus certain de Ses prédilections et de Ses tendresses.

Dieu châtie ceux qu'Il aime (Hebr., XXII, 6). Cette pensée n'ouvrait-elle pas aux saints la source des consolations les plus solides et les plus enivrantes ?

En évoquant les souvenirs de notre vie, nous reconnaîtrions aisément que c'est à l'époque des désolations et de grandes amertumes, que notre cœur s'est senti plus vivement touché de l'impression de Dieu et qu'il nous a semblé devenir plus voisins du Ciel. Ainsi le monde nous a délaissés : nous avons vu nos intimes amis, ceux qui mangeaient notre pain et s'asseyaient à notre table, se détourner pour éviter notre rencontre...

Mais, aussitôt le Seigneur, comme une mère tendre, nous a pressés plus amoureusement dans ses bras : Dominus autem assumpsit me (Ps., XXVI, 10).

La sombre mort vous a enlevé un fils, que, comme la mère de Tobie, vous appeliez lumière de mes yeux, espérance de mes vieux jours, bâton de mon infirmité (Tob., X, 4)... ou, jeune encore, vous êtes réduite à vous isoler du monde pour pleurer votre veuvage prématuré.

Mais n'avez-vous pas obtenu des visions surnaturelles et radieuses ? Vos regards n'ont-ils pas eu comme des éclaircies sur le céleste avenir ?

Dans la clarté des contemplations divines, vous avez entrevu ces êtres chéris et regrettés, goûtant le repos dans un monde meilleur. Dans le secret de vos âmes vous avez entendu qu'ils vous disaient : Nous sommes heureux et nous l'attendons.

Source : Livres-mystiques.com

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Ainsi, la douleur, en nous brisant dans ses étreintes, nous arrache à l'amour des choses présentes ; elle est le glaive qui déchire les nuages et nous entrouvre d'autres horizons, en nous élevant à des espérances plus .

Au flambeau des tribulations, toutes les fortunes et tous les biens si ardemment ambitionnés apparaissent dans leur réalité, et ne sont plus à nos yeux qu'une fumée et des nuages sans consistance.

La vie humaine ne se montre plus à nous que comme un point, suivant le langage de saint Paul : mais ce point est un germe fécond : fructifié par nos larmes, il se convertira en un poids incommensurable de gloire (Il Cor., IV. 17). Ah ! cessons, enfin, d'accuser le Créateur de sévérité et d'injustice.

Si Dieu nous éprouve et nous enlève ce qui nous est cher, s'Il fait distiller goutte à goutte sur nous la lie amère des déceptions et de tous les déchirements, ce n'est nullement, assure l'Apôtre, pour nous dépouiller, eo quod nolumus expoliari, mais afin de nous revêtir plus promptement et avec plus d'éclat de l'immortalité, comme d'un vêtement de dessus : Sed supervestiri (II Cor., V, 4).

Considérons un grand artiste, voulant faire une statue. Il a sous sa main un marbre grossier et informe, il s'arme de son ciseau, il est sans pitié, il frappe à grands coups, il fait voler la pierre en éclats, jusqu'à ce que l'idée qui l'inspire se reflète sur les traits de la statue, et y répande cette grâce et cette majesté qui feront l'admiration de l'univers.

Dieu fait de même : armant Sa main paternelle du ciseau de la mortification, Il taille dans le vif de nos affections ; Il ne se laisse émouvoir ni par nos gémissements, ni par nos cris ; Il retranche sans pitié ces liens, ces amis, cette santé, cette réputation qui étaient comme des parties vivantes de nous-mêmes.

Au feu de la douleur, Il absorbe les attachements, les liens secrets et invisibles nous engageant dans l'amour des choses terrestres et périssables.

Il les réduit en fusion ; Il élimine violemment tout ce qui reste en nous de scories, d'alliage d'humanité et d'affections sensuelles, afin que notre âme ainsi spiritualisée devienne comme une toile bien préparée, où les rayons de la divine bonté parviendront un jour à déposer leur empreinte : ut absorbeatur quod mortale est a vita (II Cor., V, 4).

L'homme, avant d'être soumis à cette purification, ressemble à un sable souillé et ténébreux, jeté au creuset de la douleur, il se subtilise ; il devient un cristal transparent et limpide, où la gloire substantielle de Dieu, ne rencontrant plus d'obstacle, pourra couler librement comme un fleuve sans fond et sans rives : - alors Dieu sera tout et en toutes choses.

De même que les images du soleil, des palais, des arbres se réfléchissent, avec leurs formes et avec toute leur netteté dans le miroir d'une eau limpide, ainsi les perfections des divins attributs, sans perdre leur immuable indivisibilité, se réfléchiront sur tous les élus. Nous serons imbibés des irradiations de la vie divine

Ce sera alors la fin, la consommation, l'époque où les temps auront achevé leur cours, le règne de la stabilité et du repos, règne fortuné que les créatures attendent, qu'elles appellent par leurs longs gémissements, semblables à une mère en travail, qui appelle sa délivrance, et traduit ses souffrances par des cris plaintifs, par de longs et douloureux soupirs, omnis creatura ingemiscit et parturit risque adhuc (Rom., VIII, 22).

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Voilà, dit-il, mon talisman et mon trésor, c'est ici la grande source des bénédictions spirituelles et temporelles ; l'accès en est ouvert à tous. Sur cet autel, où Jésus-Christ descend chaque jour, Il se plaît à réaliser envers ceux qui Le visitent et Le vénèrent, la parole qu'il prononça jadis :

«Cherchez en première ligne le royaume de Dieu et Sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît» (Mt, VI, 32). Chose certaine, le sacrifice de la messe, si nous nous en appliquions les fruits, nous mettrait à l'abri des grands fléaux, il profiterait mieux à nos intérêts temporels que ne le feront jamais nos découvertes, nos perfectionnements industriels, et tout le savoir de nos agronomes, il détruirait promptement par sa seule vertu l'oïdium, le phylloxera, toutes ces maladies mystérieuses qui empoisonnent nos vignes, nos fruits, et jusqu'au tubercule dont le pauvre se sert pour apaiser sa faim.

Il nous ferait goûter dès ici-bas, ce surcroît rémunérateur promis par l’Évangile, présage du ciel et abondant de la couronne des biens à venir. Salomon, parlant des sacrifices figuratifs et imparfaits de l'ancienne loi, disait : «Si le ciel devenu d'airain nous refuse ses rosées et ses pluies, nous viendrons dans ce saint temple, Seigneur, Vous offrir nos vœux, et Vous ferez couler sur nos campagnes des ruisseaux de miel et de lait.

Si la maladie nous frappe de ses coups, ou si nous sommes décimés par les guerres, nous viendrons encore dans ce saint temple, et Vous arrêterez ces fléaux qui détruisent la race des hommes». Ah ! que deviendrait le monde, attristé par tant de malheurs et par tant de scandales, si, au moment où une politique hostile et athée conspire contre Jésus-Christ, où une presse licencieuse et immonde ne cesse, par ses blasphèmes, d'attirer la colère et la malédiction de Dieu sur les hommes, la voix de Jésus-Christ descendant chaque jour sur l'autel, ne s'élevait vers Son Père, pour y faire monter des accents appelant la Miséricorde plutôt que la justice.

Et quand je songe que ce sacrifice s'accomplit à toutes les minutes du jour, et que le soleil, dans l'orbite qu'il décrit autour du monde, ne cesse pas un instant, sur un point de la terre ou sur l'autre, de verser ses rayons sur l'Hostie sans tache, je sens mon cœur se dilater et mes espérances grandir, et je ne conçois plus nos craintes, nos perplexités et nos défiances.

Daniel, annonçant les signes avant-coureurs de la justice de Dieu et de la chute des royaumes, signalant les grandes catastrophes qui feront disparaître de la face de la terre Jérusalem et les grandes cités enivrées, à l'exemple de cette ville déicide, du vin de l'adultère et de la fornication, nous dit :

«Vous reconnaîtrez que les grandes calamités sont proches, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation dans le lieu saint et lorsque le sacrifice perpétuel aura cessé».

A l'époque de la désolation finale, il y aura un temps, où le sacrifice non sanglant ne sera plus célébré sur toute l'étendue de la terre.

Alors il n'y aura plus de médiateur entre la justice de Dieu et l'homme. Les crimes et les blasphèmes n'auront plus de contrepoids ; ce sera le moment où le juste Juge apparaîtra dans Sa gloire, et où les cieux seront repliés comme une tente qui n'a plus de voyageur à abriter.

Nous ne touchons pas encore à cette époque suprême ; pour nous en convaincre, il suffit de considérer les trésors de vertus et de vie, les merveilles de dévouement, d'héroïsme que ne cesse de faire éclore le spectacle d'un Dieu veillant et s'immolant nuit et jour.

Source : Livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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Re: Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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NEUVIEME CONFÉRENCE : DU MYSTÈRE DE LA SOUFFRANCE DANS SES RAPPORTS AVEC LA VIE FUTURE

Homo natus de muliere, brevi vivens tempore, repletur multis miseriis.
L'homme né de la femme, vit peu de jours, et sa vie est remplie de misères sans nombre. (Job, XIV, 1)


Elle vécu au désert de longues années, visitée par les anges, plongée dans les ravissements de la contemplation divine, s'abreuvant à longs traits des avant-goûts du Paradis.

Puis, elle mourut un jour de Vendredi Saint, loin du regard des hommes, sur les bords d'un torrent abrupt et sauvage, uniquement assistée de Dieu et de Ses anges.

Il est permis de croire que sa suprême bénédiction et la prière de son agonie furent pour le solitaire qui la guida dans la solitude et, lui faisant aimer les souffrances, ouvrit à son âme les trésors de la paix et fraya à ses pas la route de l’éternelle béatitude.

Puissions-nous, ami lecteur, mériter aussi de vous une pareille faveur. En offrant à vos méditations ces conférences, nous n'avons eu d'autre but, que de détourner les âmes des intérêts bornés du temps, et de les élever à la pensée et au désir du bien futur.

Ces modestes pages, que nous livrons à votre indulgence, ne sont que le viatique de la délivrance, une boussole destinée à orienter notre vie à travers les écueils nombreux de cette terre, une nacelle enfin qui nous aidera peut-être à atteindre les célestes rivages.

Ce livre n'est qu'une réminiscence et un écho affaibli de notre apostolat.

Mais, de même qu'au déclin de l'automne, lorsque les arbres se dépouillent et laissent tomber leurs feuilles jaunissantes, il se rencontre souvent un passant attardé, qui recueille ces feuilles dédaignées au printemps pour se dresser une couche ou s'en composer un abri.

De même qu'il arrive souvent encore à la semence qui n'a pas jeté de racine dans le champ du père de famille, d'être emportée plus tard par les souffles et les tourbillons de la tempête, au-delà des déserts et des Océans, et après de longues années d'attente, elle y fait croître des forêts et mûrir des moissons.

Ainsi ces études sur nos fins dernières auront peut-être la vertu d'élever les âmes à la pensée des choses futures, ou tout au moins nos faibles paroles seront-elles pour certains chrétiens attardés, une semence bénie de Dieu et qui fructifiera lorsque le temps de la moisson sera venu.

Heureux si elles avaient la vertu de nous aider à travers la course orageuse et incertaine de notre pèlerinage, et de nous faire arriver plus sûrement à l'éternel rendez-vous qui nous attend un jour dans le Cœur du Christ !

Si nous osions nous flatter de cette espérance, ami lecteur, nous vous dirions, au revoir !... Le temps est proche où sonnera l'heure du suprême départ, et où le céleste Époux que nous aurons aimé et servi, nous dira : Passe, viens à Moi, entre dans la béatitude et l'éternel repos !

FIN

Source : Livres-mystiques.com

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