Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon

Postez ici vos intentions de prière.
amidelamisericorde
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SEPTIÈME PRATIQUE.

Prendre de certains jours tous les mois et toutes les semaines, pour honorer plus spé­cialement les saints anges, et célébrer tes fêtes avec tous les respects possibles.


Je sais une sainte communauté de religieuses carmélites, où tous les mois l'on prend l'un des neuf choeurs des saints anges pour l'honorer ; et comme il en reste trois, y en ayant douze en l'année, l'on applique ces trois mois qui restent à quelqu'un des choeurs qui touche le plus, comme par exemple, à celui des Séraphins. Mon cher lecteur, il ne tiendra qu'à vous de faire la môme chose, et elle est bien facile.

Si vous voulez, vous pourrez choisir les neuf premiers jours de chaque mois, pour rendre vos respects à ces esprits angéliques ; et ensuite quelques jours pour invoquer les anges à qui vous avez plus d'obligation ; ou bien, si vous étiez d'assez bonne volonté, le dimanche vous seriez appliqué aux Séraphins, Chérubins et Trônes ; le lundi aux Dominations,Vertus et Puissances ; le mardi aux Principautés, Archanges et Anges ; le mercredi, aux anges des infidèles et hérétiques ; le jeudi, aux anges des royaumes et provinces, des églises et autels, et spécialement de ceux qui tiennent compagnie à notre divin Roi, au très-saint Sacrement ; le vendredi, aux anges de vos ennemis, ou dos personnes qui vous font quelque peine, ou de qui vous avez sujet de craindre quelque mal ; le samedi, aux anges de vos parents et amis, de ceux avec qui vous êtes le plus souvent ; si vous demeurez en une communauté, des personnes avec lesquelles vous y vivez, surtout de vos amis spirituels et de votre directeur.

Ces anges s'intéressent bien plus à votre bien que vous ne pensez. N'oubliez pas les anges des villes et villages où vous faites voire séjour.

Source : Livres-mystiques.com

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SEPTIÈME MOTIF
Les saints anges nous rendent de grands services pour l'éternité


II n'y a, à proprement parler, qu'une seule affaire, qui est l'affaire des affaires, la seule grande et unique affaire, et c'est l'affaire de l'éternité. Tout ce qui ne tend pas là n'est rien, et c'est de la manière qu'il en faut penser et qu'il en faut parler.

Oh ! Que les honneurs, les plaisirs et les biens de ce monde périssable sont donc à mépriser !

Oh ! Que tout ce qui passe est indigne de l'occupation d'une âme chrétienne ! En vérité, en vérité, tout le monde, et tout ce que le monde a de plus doux ou de plus affligeant, ne mérite pas que nous nous détournions un moment pour le regarder.

Que nous verrons clairement ces vérités au moment de notre mort, et que nous les verrons dans peu ; car nous serons bientôt étonnés qu'il n'y aura plus de monde pour nous !

Ô la folie du cur humain de s'y arrêter ! Plût à Dieu que cette vérité de l'Écriture ne partit jamais de devant nos yeux : Le monde passe et sa convoitise (I Joan. II, 17), et que nous entendissions une bonne fois que tout ce qui passe ne doit point avoir de place dans nos curs.

L'éternité, est la seule chose qui nous doit remplir l'esprit ; et les services que l'on nous rend pour y arriver heureusement sont les grands services que nous devons considérer.

C'est ici que l'amour des anges est tout triomphant ; c'est en ce sujet qu'ils montrent bien qu'ils sont nos véritables amis, et que les secours qu'ils nous donnent sont tout à fait à estimer.

Ces bienheureux esprits s'appliquent avec un zèle incroyable à nous procurer la vie de la grâce, qui est la vie de la glorieuse éternité.

On les a vus pour ce sujet presser amoureusement des hommes apostoliques, pour aller annoncer l'Évangile aux peuples qui marchaient dans les ombres de la mort, comme il paraît en saint Paul et en saint François Xavier ; et dans cette vue ils ont bien même voulu accompagner les ouvriers divins qui travaillaient à établir la vie de l'éternité dans les âmes, comme il est rapporté de saint Martial, qui avait pour compagnons de ses fonctions apostoliques douze anges qui l'assistaient visiblement.

Combien d'âmes reçoivent le saint baptême par leurs charitables soins, qui seraient mortes dans la mort du péché originel sans leur ministère ! Le P. de Loret, de la compagnie de Jésus, rapporte sur ce sujet un exemple bien remarquable.

Au mois de janvier de l'an 1634, en la ville de Vienne, en Autriche, trois âmes délivrées du purgatoire apparurent à un religieux de la même compagnie, pour le remercier de ce que par ses prières et par ses mortifications elles allaient jouir du repos éternel.

« Le jour de votre naissance, lui dirent-elles, nos bons anges nous en apportèrent la nouvelle, et nous promirent que vous seriez un jour notre libérateur, ce qui nous consola fort.

Au reste, sachez que vous êtes bien obligé à votre ange gardien, parce que sans lui vous n'eussiez pas reçu le baptême.

La sage-femme vous avait tellement serré la poitrine et la gorge que vous eussiez été suffoqué, si cet aimable guide n'eût lâché quelque peu de langes pour vous donner la liberté de respirer. »

Source : Livres-mystiques.com

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SEPTIÈME MOTIF
Les saints anges nous rendent de grands services pour l'éternité

 
II n'y a, à proprement parler, qu'une seule affaire, qui est l'affaire des affaires, la seule grande et unique affaire, et c'est l'affaire de l'éternité. Tout ce qui ne tend pas là n'est rien, et c'est de la manière qu'il en faut penser et qu'il en faut parler.

Oh ! Que les honneurs, les plaisirs et les biens de ce monde périssable sont donc à mépriser !

Oh ! Que tout ce qui passe est indigne de l'occupation d'une âme chrétienne ! En vérité, en vérité, tout le monde, et tout ce que le monde a de plus doux ou de plus affligeant, ne mérite pas que nous nous détournions un moment pour le regarder.

Que nous verrons clairement ces vérités au moment de notre mort, et que nous les verrons dans peu ; car nous serons bientôt étonnés qu'il n'y aura plus de monde pour nous !

Ô la folie du cur humain de s'y arrêter ! Plût à Dieu que cette vérité de l'Écriture ne partit jamais de devant nos yeux : Le monde passe et sa convoitise (I Joan. II, 17), et que nous entendissions une bonne fois que tout ce qui passe ne doit point avoir de place dans nos coeurs.

L'éternité, est la seule chose qui nous doit remplir l'esprit ; et les services que l'on nous rend pour y arriver heureusement sont les grands services que nous devons considérer.

C'est ici que l'amour des anges est tout triomphant ; c'est en ce sujet qu'ils montrent bien qu'ils sont nos véritables amis, et que les secours qu'ils nous donnent sont tout à fait à estimer.
 
Ces bienheureux esprits s'appliquent avec un zèle incroyable à nous procurer la vie de la grâce, qui est la vie de la glorieuse éternité.

On les a vus pour ce sujet presser amoureusement des hommes apostoliques, pour aller annoncer l'Évangile aux peuples qui marchaient dans les ombres de la mort, comme il paraît en saint Paul et en saint François Xavier ; et dans cette vue ils ont bien même voulu accompagner les ouvriers divins qui travaillaient à établir la vie de l'éternité dans les âmes, comme il est rapporté de saint Martial, qui avait pour compagnons de ses fonctions apostoliques douze anges qui l'assistaient visiblement.

Combien d'âmes reçoivent le saint baptême par leurs charitables soins, qui seraient mortes dans la mort du péché originel sans leur ministère ! Le P. de Loret, de la compagnie de Jésus, rapporte sur ce sujet un exemple bien remarquable.

Au mois de janvier de l'an 1634, en la ville de Vienne, en Autriche, trois âmes délivrées du purgatoire apparurent à un religieux de la même compagnie, pour le remercier de ce que par ses prières et par ses mortifications elles allaient jouir du repos éternel.

« Le jour de votre naissance, lui dirent-elles, nos bons anges nous en apportèrent la nouvelle, et nous promirent que vous seriez un jour notre libérateur, ce qui nous consola fort.

Au reste, sachez que vous êtes bien obligé à votre ange gardien, parce que sans lui vous n'eussiez pas reçu le baptême.

La sage-femme vous avait tellement serré la poitrine et la gorge que vous eussiez été suffoqué, si cet aimable guide n'eût lâché quelque peu de langes pour vous donner la liberté de respirer. »
 
Source : Livres-mystiques.com

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HUITIÈME PRATIQUE
Visiter les églises ou oratoires qui sont consacrés à Dieu
en l'honneur des saints anges


(...) Les hérétiques, à qui toute piété est odieuse, blâment les pèlerinages que la sainte Église catholique approuve, et qui les a en telle considération que le Souverain Pontife, qui en est le chef, dans le temps même qu'il accorde ses pouvoirs, se réserve souvent la dispense des voeux des pèlerinages de Rome, de Jérusalem et de Saint-Jacques en Galice.

Dieu fait assez paraître combien ces dévotions lui agréent, puisqu'il y attache tant de grâces et de faveurs particulières, qu'il ne donne pas en d'autres lieux. On peut, à la vérité, et on doit recourir à sa bonté paternelle, implorer la protection de la très sacrée Vierge, des anges et des saints en toutes sortes d'endroits, en toutes les églises et chapelles ; mais on ne peut pas nier qu'il y ait de certains lieux que ce Dieu de Miséricorde honore de miracles, ce qu'il ne fait pas autre part, approuvant par ces témoignages d'une puissance et d'une bonté extraordinaires la dévotion des pèlerins qui y viennent en foule de tous côtés.

Nous avons des saints reconnus pour tels par l'Église catholique, qui ont passé la meilleure partie de leur vie dans ces sortes de dévotions ; et le grand archevêque de Milan, saint Charles Borromée, en avait une telle estime, quil a fait plusieurs pèlerinages, quoique longs et fâcheux, avec de très grandes peines, tout chargé qu'il était de grandes affaires qu'il avait entre les mains, et avec les contradictions des premières personnes du monde. L'église du mont Gargan, dédiée à Dieu en l'honneur de saint Michel, est l'un de ces lieux célèbres où les pèlerins abordent de toutes parts ; et Othon III, tout empereur qu'il était, y alla nu-pieds de la ville de Rome, quoiqu'elle en soit fort éloignée.

Mais comme il y a peu de personnes qui soient en état de faire de si longs voyages, l'on peut y suppléer en allant en dévotion à quelque chapelle ou autel dédié en l'honneur de ce prince de la milice céleste, ou des autres saints anges.

Depuis quelques années, il a plu à Notre-Seigneur de réveiller dans les coeurs la dévotion à ces bienheureux esprits en la ville de Rouen, capitale de la Normandie, et il s'est servi pour cette fin de ce moyen, donnant le mouvement à quantité de personnes de piété d'aller tous les mois visiter une chapelle qui est bâtie sur une haute montagne assez proche de cette grande ville, en l'honneur de l'archange saint Michel.

Voici, selon que je l'ai appris, comme la chose est arrivée. Deux ou trois serviteurs de Dieu, allant faire leurs dévotions à une église célèbre, où la très sainte Vierge est invoquée sous le titre de Notre-Dame de Bon-Secours, se sentirent incités à aller faire leurs prières à la porte de la susdite chapelle de Saint-Michel, qui n'en est pas fort éloignée, et en même temps furent puissamment touchés devoir cette chapelle délaissée ; la dévotion y ayant été si grande, à ce que l'on peut apprendre par le témoignage des anciens, et par la vue même d'un chemin pavé de grandes pierres, que l'on y avait fait tout exprès avec beaucoup de dépense et de difficulté, et dont on remarque encore les restes.

Cela les obligea à prendre résolution d'y venir de temps en temps, et ayant communiqué leur dessein à quelques autres personnes, elles y entrèrent facilement. Or il a plu au Dieu de toutes bontés d'y donner une telle bénédiction, que dans la suite de peu d'années, y ayant très peu que cette dévotion a commencé, il se trouve un si grand nombre de personnes au jour que l'on prend au commencement de chaque mois, que l'on est obligé de faire le sermon au dehors de la chapelle : l'on est sensiblement touché de voir tout ce monde assis avec modestie sur le sommet de cette montagne, entendre dans un profond silence les discours qui s'y font à la louange des saints anges ; car l'on ne manque pas de s'assurer d'un prédicateur pour tous les mois, comme aussi d'y faire célébrer la sainte messe où il se fait quantité de communions.

Cette dévotion ayant été inspirée ensuite d'un voyage à Notre-Dame de Bon-Secours, l'on peut croire avec fondement que c'est une faveur de cette souveraine des anges, et un effet signalé de son bon secours.

Source : Livres-mystiques.com

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HUITIÈME PRATIQUE

Visiter les églises ou oratoires qui sont consacrés à Dieu en l'honneur des saints anges


J'ai vu dans une autre ville, que vers la fête de Saint-Michel, ou au commencement de mars, l'on députait pendant neuf jours des personnes pour aller rendre leurs respects aux saints anges en l'une de leurs chapelles, et quelquefois même neuf personnes s'acquittaient tous les jours de ce devoir, sans parler de plusieurs autres qui y allaient offrir leurs vux le matin et le soir ; l'on y faisait célébrer tous les jours le saint sacrifice de la messe, et on y faisait brûler chaque jour neuf cierges.

NEUVIÈME PRATIQUE

Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels


Ceux qui se confient au Seigneur seront inébranlables comme le mont de Sion, celui qui a établi sa demeure en la céleste Jérusalem sera à jamais immuable en sa fermeté ; Dieu l'environne de montagnes sacrées, et le Seigneur se met lui-même à l'entour de son peuple. (Psal. CXXIV, 1, 2)

Or ces montagnes qui servent comme de boulevards et de forteresses imprenables à l'âme qui met toutes ses espérances au Dieu des Miséricordes, ne sont autres que les saints anges ; ce sont ces saintes montagnes du Psalmiste (Psal. XIX, 3), dont il assure que lui venait son secours.

Oh ! Que bienheureuse est l'âme qui vit sous une telle protection ! Elle sera délivrée des pièges des chasseurs, les frayeurs nocturnes ne lui feront aucune peur, elle ne recevra aucun mal de ces flèches qui volent durant le jour, ni des conseils qui se prennent dans les ténèbres, non plus que du démon du midi.

Pendant que mille tombent à la droite, et dix mille à la gauche, elle demeurera ferme, parce qu'elle est à la garde des anges, elle foulera aux pieds les aspics et les basilics, elle marchera par-dessus le ventre des lions et des dragons, sans en être endommagée. Sa demeure est si sûre et si élevée que le mal n'en peut approcher ; elle volera comme les aigles au milieu des airs sans aucune crainte, et prendra son essor jusqu'au plus haut des cieux, soutenue de ces glorieuses puissances célestes.

Qu'elle aille et qu'elle revienne, les anges partout lui serviront de corps de garde ; ce sont ces soldats dont parle le prophète Zacharie, qui environnent la puissance du Seigneur : ils la tiendront au milieu d'eux, comme autrefois ce généreux Machabée, et la couvriront de leurs armes, faisant main-basse sur ses adversaires, lançant des traits et des foudres redoutables sur tous ses ennemis.

« Pourquoi donc craindre, disait saint Bernard, ayant des amis si fidèles, si sages et si puissants ? » La joie soit toujours avec vous, disait saint Raphaël archange à Tobie, je vous conduirai et reconduirai. (Tob. V, 11)

Il est vrai que je ne vois pas comme nous pouvons jamais être tristes, étant assistés en toutes nos voies d'un si puissant secours.

Que les monstres sortent pour nous dévorer, nos fidèles gardiens nous en tireront sans peine. Que tout l'enfer conspire contre nous, que tous les hommes s'arment pour nous détruire ; nos coeurs doivent être sans frayeur, si les choeurs des anges nous donnent leur protection.

Quelle douceur de penser à ce grand nombre d'anges dont nous avons parlé dans le premier traité de ce petit ouvrage, et de savoir qu'ils sont tous au service des hommes ! Quelque part donc que j'aille, et en quelque lieu que je sois, j'ai les mille millions de ces soldats célestes qui veillent à ma défense. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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NEUVIÈME PRATIQUE

Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels


Ô mon âme ! Pourquoi te troubles-tu ? Pourquoi toutes ces inquiétudes ? Ne vois-tu pas que tout le ciel combat pour ton salut ?

Tu penses quelquefois être bien seule et bien délaissée, bien dépourvue de secours humains ; mais ne songes-tu pas que tu as des armées terribles, composées d'une multitude innombrable de soldats invincibles, qui t'accompagnent et te défendent ?

Pendant que nous dormons, il y a plus d'yeux ouverts pour notre garde, qu'il n'y a d'étoiles au firmament.

L'on nous dit que de tous les côtés les créatures de la terre s'élèvent contre nous : il y a plus d'anges du paradis qui nous soutiennent, qu'il n'y a d'atomes aux rayons du soleil et de gouttes d'eau dans l'Océan.

Disons donc, ô mon âme ! Nous en avons plus avec nous, que nos adversaires n'en ont avec eux.

Mais, ô aveuglement des hommes ! Rien ne nous touche que ce que nous voyons par les yeux de la chair.

Nous sommes tout à fait sensibles aux approches des créatures de la terre ou à leur éloignement ; quand nous en voyons un bon nombre pour nous ou contre nous, nos pauvres curs s'ouvrent à la joie ou se trouvent fermés par la tristesse.

L'on a beau nous dire et nous parler des secours du ciel, nous n'entendons rien à ce langage : en cela semblables au serviteur d'Élisée, qui, voyant des troupes d'élite et un grand nombre de soldats aguerris de l'armée du prince de Syrie qui étaient venus pour prendre son maître, ne pouvait se rassurer, quelque chose que lui pût dire le saint prophète pour lui ôter sa crainte.

Il avait beau lui dire qu'ils en avaient plus avec eux pour leur défense, ce pauvre valet ne s'arrêtait qu'à ce qu'il voyait ; les troupes invincibles du Dieu des armées ne lui donnaient aucune assurance, parce qu'il ne les voyait pas, bien au contraire de l'homme de Dieu qui agissait par la foi, et dont la confiance en cette rencontre a été si hautement louée par saint Ambroise, qu'il s'écrie lorsqu'il la considère : « Ô la foi du saint prophète ! »

Il ne craint pas ses ennemis qu'il voit, parce qu'il sait que les anges de Dieu sont avec lui, quoiqu'il ne les voie pas.

Mais, ô la bonté de Dieu ! la sainteté d'un homme, ajoute ce Père, lui attire plus de défenseurs du ciel, que la malice des hommes ne lui suscite d'adversaires sur la terre. »

Qu'il serait nécessaire de nous mettre en prière dans nos ténèbres, comme ce saint homme fit au sujet du peu de foi de son serviteur, et de dire avec lui : Ô Seigneur !

Ouvrez les yeux, non pas pour en obtenir un miracle, et découvrir des montagnes pleines de chevaux et de chariots de feu, mais pour nous augmenter la foi et nous en faire vivre et agir en toutes choses par cette vertu. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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NEUVIÈME PRATIQUE

Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels


Il faut que j'avoue ici que je ne sors pas d'étonnement, quand je considère le peu de confiance des hommes en la protection du ciel. « Ô l'avarice du coeur humain, » dit une fois Notre-Seigneur à sainte Thérèse, « il lui semble que la terre lui manquera ! » L'on ne remarque que des inquiétudes, et pour le temporel, et pour le spirituel.

Quand il n'y aurait aucune Providence, l'on ne s'attacherait pas davantage aux moyens humains. Mais quelle pitié de voir des personnes spirituelles, sous prétexte de prudence, être si plongées dans les soins de ce qui les touche, et faire tant d'appui sur leur industriel ! Ô maudite prudence de la chair, je te déteste pour jamais ! Ô amoureuse prudence de mon Dieu, je m'abandonne sans réserve entre vos mains ! Que les hommes disent et fassent ce qu'ils voudront, qu'ils s'unissent tant qu'il leur plaira contre nous, je sais, mon Dieu, je sais, et je n'en puis douter, et je le sais plus certainement que je ne connais que j'écris ces lignes, que malgré tous leurs efforts et toute la rage des démons, vos divins conseils s'exécuteront.

Celui que vous voulez sauver ne sera jamais perdu, s'il ne le veut lui-même ; les hommes ont beau l'abattre, lorsqu'ils pensent qu'il ne s'en relèvera jamais, c'est pour lors que vous le rendez plus glorieux. Vous l'élevez de la poussière et de la boue, de l'ordure de la terre où ses humiliations le mettent, pour le faire asseoir avec les princes de votre peuple, et lui donner un trône de gloire.

Oh ! Qui est comme vous, qui habitez dans les cieux, et qui regardez avec plaisir de votre sanctuaire les choses les plus viles du monde, ôtant les puissances de leur siège, pour y élever les abjects ? Vous faites bien voir, comme il est écrit en la Sagesse, ce que vous êtes, donnant la mort aux ennemis de votre peuple, et mettant en déroute leurs adversaires avec de simples mouches, pendant que vous rendez victorieux vos enfants et tous vos serviteurs, et que le venin le plus dangereux des dragons ne leur fait aucun mal.

Mettons donc toutes nos pensées au Seigneur et tous nos soins en sa divine providence, qui veille sur nous par ses saints anges, avec des bontés ineffables. Levons nos mains et nos yeux vers ces saintes montagnes, en tous lieux et en toutes sortes d'occasions.

Nous avons assez fait voir les puissants secours que nous en recevons, soit pour le spirituel, soit pour le temporel : j'ajouterai seulement ici quelque chose de ce qui a été dit, qu'en mille rencontres les anges se sont rendus visibles pour porter les misérables pécheurs à la confession de leurs fautes, et au sacrement de Pénitence.

Ils ont souvent administré le très-saint Sacrement de l'autel, comme à saint Onuste, à qui ils le portaient tous les huit jours dans le désert. Ils assistent au saint sacrifice de la messe en grandes troupes, comme le témoigne saint Nilus ; et il rapporte que saint Jean Chrysostome les a vus aider avec soin les prêtres, lorsqu'ils communiaient le peuple.

Ils répondent quelquefois à la sainte messe, comme il se voit en la personne de saint Oswald évêque. Ils s'unissent avec les hommes dans leurs prières, et les récitent avec eux, comme il arriva au grand saint Ouen, archevêque de Rouen, qui a été singulièrement dévot à la très sacrée Vierge leur reine ; car ce saint homme ayant commencé un verset du Psalmiste dans l'Église de Saint-Pierre de Route, il entendit les anges qui l'achevèrent.

Ils font voir à ceux qui combattent pour Jésus-Christ, les glorieuses couronnes qui leur sont préparées.

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Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels


Quand un coeur a de la peine à se donner parfaitement à Dieu seul, il ne faut que s'adresser à eux. Saint Ignace s'en trouva bien, et ce fut le moyen dont il se servit pour gagner saint François Xavier ; ainsi c'est à ces glorieux esprits que le Japon a l'obligation de son apôtre.

Le saint ordre des Carmélites a donné à notre France des âmes admirables en sainteté : l'on en est encore obligé aux anges ; et Saint Michel, le premier de ces sublimes intelligences, partit tout armé, et comme une personne qui viendrait du combat, à la vénérable Anne de Saint-Barthélemy, quand la résolution fut prise d'amener ces saintes filles du royaume d'Espagne en notre France, malgré toutes les oppositions que l'enfer y fit, cet archange voulant faire connaître la victoire qu'il avait remportée sur les démons, et sur les obstacles que les hommes y formaient.

Enfin, Notre-Seigneur s'étant servi des anges en sa naissance, en sa vie, après sa mort et en son ascension, il nous apprend qu'en toutes nos actions et en toutes nos voies, nous devons recourir à eux, et implorer leur assistance.


DIXIÈME PRATIQUE


Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire, en l'honneur des saints anges


Que pourrait-on faire de plus agréable aux anges, que de travailler avec eux à l'établissement de la gloire de notre divin Maître ?

C'est la vue de cette gloire qui occupe le nombre presque infini de ces purs esprits à veiller avec tant d'attention sur des créatures chétives et mortelles, et qui les arrête tous, selon le témoignage de l'Apôtre (Hebr, I, 14), au service des hommes.

Celui qui connaît Dieu ne peut trouver rien de bas, quand il s'agit de ses divins intérêts ; et s'il est difficile de comprendre la charité, la patience et les emplois des anges à l'égard de si viles créatures comme nous, cessons de nous étonner, lorsque nous considérons que c'est la gloire de leur Souverain qui leur fait faire et souffrir des choses si surprenantes.

Le moindre petit degré de la gloire de Dieu, l'ombre même de ses intérêts mérite toutes les souffrances du monde et les anéantissements de toutes les créatures. Ô mon Dieu, que ne vous connaît-on ?

Mais que notre terre est bien la terre d'oubli à l'égard de ce que vous êtes et de ce que vous méritez !

L'on ne peut pas y penser sans ressentir de grands désirs d'en sortir bien vite, pour entrer dans le pays des lumières, où l'on verra, mais bien tard, qu'il fallait oublier toutes choses, ou n'y penser que pour vous.

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DIXIÈME PRATIQUE

Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire,
en l'honneur des saints anges


Regardons donc avec les saints anges l'intérêt de Dieu dans les âmes ; et dans ce regard faisons tout pour y faire glorifier notre Souverain.

Un Dieu-Homme ayant donné sa vie au milieu d'une infinité de tourments indicibles pour ce sujet, il faut renoncer au christianisme, ou il faut donner tout ce que l'on peut donner dans son ordre pour y établir sa gloire. L'on doit ici s'en prendre à ses yeux, et pleurer inconsolablement dans la vue de ce qui s'y passe. Quelles dépenses ne fait-on pas pour un malheureux corps qui s'en va tous les jours dans la pourriture, pour le nourrir et orner, pour l'ambition et la vanité ?

Que de revenus tous les ans employés, que de sommes immenses par toute la terre, pour la terre ! Considérez en passant ce qui en reviendra dans cent ans à tous les hommes qui vivent à présent, et considérez cette vérité à loisir, et dans le recueillement.

Après cela, perdons-nous dans un abîme d'étonnement, voyant le peu de part que l'intérêt de Dieu a en toutes ces dépenses.

Perdons-nous dans un abîme de douleur, voyant même que les biens consacrés uniquement à l'honneur de Dieu, comme les revenus ecclésiastiques, sont employés, ou pour mieux dire, prodigués en tout autre usage.

Ah ! Cieux, déchirez-vous, et soyez grandement étonnés sur l'épouvantable aveuglement et endurcissement du cur des Chrétiens. L'on a vu imprimé, dans une relation de la Grèce qui a été distribuée dans les premiers lieux du christianisme, que mille écus de revenu suffiraient pour y entretenir toutes les missions nécessaires, et je ne sais si dans tout le christianisme ce revenu s'est trouvé.

Ô Chrétiens, il s'agit d'acquérir de nouveaux empires à Jésus-Christ et sa très-sacrée Mère ; je le répète, de nouveaux empires, (hélas ! Pour la conquête d'une seule ville, que ne l'ait-on pas !) en contribuant de quelque chose pour les missions étrangères dans les Indes, la Chine, le Japon, ou dans le Canada ; et vous y êtes insensibles !

Presque toutes nos campagnes sont désolées par le règne du péché et l'ignorance de nos saints mystères : quelque contribution, pour y faire des missions, serait un grand remède, et il y a bien peu de personnes qui s'en mettent en peine. Oui, pour un mouchoir, l'on trouvera des sommes considérables, pour un habit, pour le jeu, pour des chevaux, pour des meubles, pour de la vaisselle, pour entretenir des chiens : il n'y a que pour l'intérêt de mon Dieu que l'on n'a rien, et que l'on ne peut rien.

Ô Chrétiens ! Mais en vérité, savez-vous ce que vous faites ? Et vous, ô bénéficiers, pouvez-vous vivre ? Pouvez-vous prendre un moment de repos, voyant en vos logis tant de beaux meubles, de beaux tableaux, de belle vaisselle d'argent, voyant les autres dépenses que vous faites du patrimoine des pauvres ? Si vous preniez vingt sous à un pauvre, dix sous même pour vous en réjouir, que diriez-vous ? que dirait-on ? Si vous alliez dans les troncs des églises y prendre un écu pour vos plaisirs, si vous preniez des offrandes que l'on y fait la même somme, n'auriez-vous pas quelque trouble en votre âme ?

Et vous prenez tous les ans aux pauvres et aux églises des sommes effroyables au-dessus de votre nécessaire, et vous en avez de réserve en vos coffres ; et vous gardez tous ces buffets magnifiques, ces tableaux, qui sont le prix de cet argent ; et peut-être mourrez-vous dans cet état sans en faire restitution, les laissant à vos héritiers, et pillant de la sorte les biens des églises et des pauvres après votre mort même ; et après cela vous riez, vous passez le temps sans crainte. Ô l'horreur et la désolation ! Je vois bien, mon Dieu, la vérité de vos paroles, qu'il y en a bien peu de sauvés.

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DIXIÈME PRATIQUE

Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire,
en l'honneur des saints anges


L'exemple des saints anges est étrangement puissant, non-seulement pour nous faire tout faire et tout donner pour la gloire de Dieu dans les âmes, mais encore pour ne se lasser jamais, pour jamais ne se rebuter des peines que l'on y souffre.

L'Apôtre nous enseigne qu'il faut instruire les âmes en toute sorte de patience et de doctrine. Ce peu de paroles renferme tout : qui dit toute sorte de patience et de doctrine, n'excepte ni peine ni mépris, ni travail, ni aucune instruction, soit en public, soit en particulier, soit par sermons, soit par catéchisme.

Hélas ! les anges pensent toujours à nous, quoique nous ne pensions presque jamais à eux ; sans cesse ils nous recherchent, nonobstant nos rebuts et nos mépris.

Après avoir offensé Dieu durant tout le cours de notre vie, ce qui est grandement les offenser, ils ne laissent pas de nous bien faire, et leur amour triomphe en toute rencontre.

C'est pourquoi saint Ignace le proposait à ses enfants, pour les encourager quand leurs emplois seraient sans effet. En vérité, toutes nos ferveurs ne sont que glaces, si on les compare aux belles flammes du pur amour qui animent ces esprits.

Où trouverez-vous un directeur, un prédicateur qui, après avoir donné cent et cent avis pendant plusieurs années, et n'en ayant reçu que des affronts, continue à en donner avec la même bonté ? Et les anges persévèrent avec une fidélité inviolable, après quarante et soixante années, après les mille millions d'inspirations qu'ils nous auront données.

Ils voient bien que tant d'infidèles et hérétiques dont ils prennent soin s'en vont en enfer, et que toutes leurs peines demeureront inutiles ; cela ne les empêche pas de veiller avec amour sur eux jusqu'au dernier soupir de leur vie.

Redisons encore ici : Où est le jardinier qui arrosât un arbre avec soin, s'il savait qu'il ne porterait jamais de fruit ? Mais les bontés des anges sont incomparables. Tous les directeurs, prédicateurs, confesseurs, missionnaires, et tous ceux qui travaillent en quelque manière que ce suit pour le prochain, doivent leur être bien dévots, pour obtenir quelque part à leur charité et à leur patience infatigable.

Comme les soins de ces esprits immortels s'étendent même au delà des temps et après la mort, ils sont aussi bien imitables en cet amour persévérant. C'est leur faire un grand plaisir, que d'aider les âmes qui brûlent dans le feu du purgatoire après cette vie ; et ils reçoivent une consolation toute particulière de nous voir portés à leur soulagement.

Secourez donc ces pauvres âmes par le saint sacrifice de la messe, par des oraisons ou prières, par des aumônes et visites des pauvres, que vous ferez à leur intention, par des jeûnes et mortifications, par des indulgences que vous leur appliquerez.

Si vous avez quelque médaille bénite, examinez les indulgences qui y sont appliquées pour les trépassés ; achetez, pour ce sujet, le petit livre qui les rapporte, et faites usage souvent de ce trésor pour ces pauvres âmes.

Comme il y a plusieurs indulgences accordées aux médailles, je parle des indulgences même ordinaires, et que l'on peut appliquer aux trépassés, quand on récite, les ayant sur soi, cinq fois le Pater et l'Ave, en l'honneur des cinq plaies de Notre-Seigneur ; ou trois fois le Pater et l'Ave, en l'honneur de la très sainte Trinité, devant quelque image de Notre-Seigneur ou de Notre-Dame ; il vous sera facile, plusieurs fois par jour, de donner quelque soulagement à ces âmes si tourmentées.

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DIXIÈME PRATIQUE

Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire,
en l'honneur des saints anges


Je connais des personnes qui, allant à l'église, ne manquent pas à cette pratique, qui ne se couchent pas sans s'en acquitter ; et il est aisé de le faire, puisqu'il suffit d'avoir une de ces médailles, et qu'il est facile de trouver une image de notre Sauveur ou de sa sacrée Mère, qui se rencontrent ; dans toutes les heures et bréviaires et autres livres de piété, quand il n'y en a pas dans la chambre où l'on se trouve, ce qui ne doit jamais être.

J'en connais qui passent quelque temps à dire et redire plusieurs fois ces prières, pour gagner davantage pour ces âmes captives de la justice divine : car posons pour exemple qu'il y eût cent jours ou dix ans de rémission de peine à chaque fois qu'on les dirait, ce serait beaucoup d'années qu'on leur ôterait, si on les récitait dévotement pendant une demi-heure, ou une heure. J'en connais qui voulant obtenir quelque chose de Dieu, tâchent de fléchir sa Miséricorde par cette Miséricorde qu'ils exercent auparavant.

Hélas ! si un chien brûlait, il vous ferait pitié ; si une maison brûlait, chacun courrait à l'eau pour en éteindre le feu ; il n'y a ni nuit, ni mauvais temps qui en détournent ; tout le monde y vole avec empressement : et après tout, tant l'aveuglement des Chrétiens est prodigieux, ce qui est ordinaire en toutes les choses spirituelles, les âmes faites à l'image de Dieu brûlent impitoyablement, votre père, votre mère, votre mari, votre femme, votre meilleur ami, et l'on ny pense pas !

Les premiers jours après la mort, parce que c'est la coutume, l'on y songe, ou durant une année, et après cela on les laisse brûler tout à loisir, ces personnes à qui vous aviez tant témoigné d'amitié.

Oh ! qu'elles voient bien pour lors votre infidélité ; et comme c'est une haute folie que de s'arrêter à l'amitié des créatures, et qu'il fait bien bon de s'attacher à Dieu seul, qui est le véritable ami en la vie, en la mort, après la mort ! Il y a des révélations bien authentiques, qui nous apprennent qu'il y a des âmes condamnées aux feux du purgatoire, pour plusieurs centaines d'années, et quelquefois, hélas ! pour une vanité : une dame, pour la vanité de ses habits ; et après cela vous vous en oubliez si tôt et si facilement.

Nous avons dit dans notre livre De l'admirable Mère de Dieu, combien c'est une chose avantageuse de mettre entre les mains de la très sacrée Vierge toutes nos bonnes uvres, pour les appliquer aux âmes qu'il lui plaira : au moins remettez-lui en sa disposition les bonnes uvres de quelques mois ou années ; vous ne savez pas qu'il ne faut quelquefois qu'une certaine action pour délivrer une âme du purgatoire.

Le P. de Coret, de la Compagnie de Jésus, eu son livre De la dévotion des saints anges gardiens, rapporte sur ce sujet deux histoires très-remarquables. Il dit qu'une âme, souffrant dans le purgatoire, apprit de son bon ange qu'un enfant était né, qu'il serait quelque jour prêtre, et qu'il la retirerait de ce lieu de peines, par le premier sacrifice de la messe qu'il offrirait à Dieu.

Il ajoute, et nous en avons déjà parlé, que l'année 1634, en la ville de Vienne en Autriche, trois autres âmes apparurent à un Jésuite, et lui dirent que leurs bons anges leur avaient apporté, dans les flammes du purgatoire, la nouvelle du jour de sa naissance, les assurant que quelque jour il serait leur libérateur.

Sainte Thérèse a écrit qu'elle eut une révélation que l'âme de l'un de ses bienfaiteurs devait sortir du purgatoire le jour que l'on célébrerait la première messe en l'une de ses maisons ; ce qui la pressait grandement de travailler à achever cette maison, sachant que cette âme brûlerait toujours, jusqu'à ce qu'on fût en état d'y pouvoir célébrer le saint sacrifice de la messe. Je vous laisse à faire les réflexions que ces révélations peuvent vous donner, si vous avez un peu de lumière ; il y a quantité de choses à y remarquer et de grande utilité.

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ONZIÈME PRATIQUE
Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des saints anges


Si nous voulons aimer véritablement les anges, il faut aimer ce qu'ils aiment, et haïr ce qu'ils haïssent. De cette manière, il nous faut donc avoir de l'amour pour la vertu, et de l'éloignement pour le péché.

« Ils demandent de nous, dit un saint Père, la sobriété, la chasteté, la pauvreté volontaire, de fréquents soupirs vers le ciel, et surtout la vérité et la paix. »

Ce jeune gentilhomme nommé Falcon était bien persuadé de ces maximes, lorsqu'ayant promis de ne mentir jamais, en l'honneur de son bon ange, et ayant tué un homme sans qu'il y eût aucun témoin, il avoua franchement la malheureuse action qu'il avait faite, de peur de mentir, aimant mieux perdre la vie que de ne pas tenir sa promesse à son bon ange.

Le voilà donc condamné à mort : mais comme le bourreau voulait lever le bras pour lui trancher la tête, il en fut empêché par un ange qui parut, et qui arrêta encore le bras de trois autres qui s'étaient mis en devoir de le faire mourir.

Ce miracle obtint sa grâce, et ensuite il changea son nom de Falcon en celui d'Ange, et quitta le monde, pour avoir plus de lieu de converser avec les anges.

L'humilité, la pureté et l'oraison sont les aimables vertus que ces esprits célestes recherchent dans tous ceux qui font profession de les honorer. Ils ne peuvent supporter les superbes, et l'humilité est leur première vertu, dont ils font un continuel exercice parmi nous.

La pureté est absolument nécessaire pour entrer dans leur amitié ; ils sont les amis des chastes, et spécialement des vierges ; car d'autant plus, dit saint Ambroise, que les personnes sont pures, d'autant plus les anges les chérissent : aussi appelle-t-on la virginité une vertu angélique, et ceux qui la pratiquent, les anges de la terre ; et avec bien du fondement, puisque ce sont elles qui ont plus de ressemblance avec ces purs esprits.

Ô vierges, qui que vous soyez, souvenez-vous que vous possédez un trésor dont le prix est inestimable, et qui est préférable aux couronnes et aux empires : si l'on en connaissait la valeur, notre terre deviendrait un ciel, et il ne se trouverait personne qui n'en fût saintement passionné.

Ça été la chère vertu de Jésus, Marie et Joseph, de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus, de saint Jean l'évangéliste son aimable favori, et le grand Apôtre proteste, dans la lumière qu'il en a, qu'il voudrait que tout le monde en fût dans la pratique. C'est le grand conseil de notre Maître, et ses privilèges sont inexplicables, qui dureront autant que l'éternité même.

Il n'y a point de vie que l'on ne doive perdre pour sa conservation, point de peine que l'on ne doive souffrir, point de plaisirs qu'on ne doive quitter. Je ne puis m'empêcher ici de dire un mot, en passant, de l'étonnement où je suis de voir quantité de directeurs qui conseillent facilement le mariage à des personnes qui ont inclination pour cette vertu, sous prétexte de quelques difficultés qui peuvent se rencontrer.

En vérité, en vérité, il faut tout faire pour la conservation d'une grâce si précieuse. Non, jamais l'adorable Jésus ne manquera à ceux qui pour lui plaire davantage passeront leur vie dans le célibat. C'est le même Dieu qui a assisté tant de vierges, et dans un âge si tendre, qui leur a fortifié le courage, qui les a soutenues contre toute la rage des démons et des hommes. Oh ! Gens de peu de foi que nous sommes ! une mouche nous fait peur, la moindre difficulté nous abat le courage ; il n'y a qu'à prendre une bonne résolution. Dieu ne peut donner que de bons conseils, l'on ne peut mieux faire que de les suivre avec générosité.

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ONZIÈME PRATIQUE
Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des saints anges


L'oraison est encore la vertu qui nous rend plus semblables aux anges ; aussi les a-t-on vus assister d'une manière extraordinaire toutes les personnes qui en sont dans l'exercice. Saint Bernard eut un jour la consolation de les voir marquer les prières de ses religieux, des uns en lettres d'or, des autres en lettres d'argent, de quelques-uns avec de l'encre, et de quelques autres avec de l'eau, selon la ferveur ou la tiédeur de leur disposition intérieure.

On peint ces esprits célestes nu-pieds et marchant sur les nues, pour nous marquer leur entier dégagement de toutes les choses de la terre. Ils ne respirent que Dieu seul, et ils sont saintement jaloux des moindres choses qui regardent ses divins intérêts. Saint Jérôme rapporte sur ce sujet une chose bien terrible, et qui fait assez voir que les anges sont jaloux des intérêts de leur Souverain. Hymetius, mari de Prétextat, et oncle de la vierge Eustochium, avait commandé à sa femme de parer cette vierge, et de la rendre belle aux yeux des hommes, pensant par là lui faire passer toutes les inclinations qu'elle avait pour la virginité.

Mais l'ange du Seigneur, saintement indigné, parut à cette femme, qui avait exécuté les volontés de son mari, et lui dit ces paroles rapportées par le Père de l'Église que je viens de citer : « Vous avez donc été assez hardie que de préférer le commandement d'un mari à celui de Jésus-Christ, et vous avez eu la témérité de toucher le chef d'une vierge avec vos mains sacrilèges ?

Ces mains sécheront tout maintenant, afin que cette peine vous fasse connaître ce que vous avez fait, et dans cinq mois vous serez conduite dans le chemin des enfers ; et si vous persévérez dans votre crime, vous perdrez tout à la fois votre mari et vos enfants. » Or ce grand docteur de l'Église assure que tout cela arriva comme l'ange l'avait prédit.

Si vous voulez donc être dévot des saints anges, il faut tâcher de leur plaire ; et pour leur plaire, il faut être dans la solide pratique de la vertu. Étudiez-vous particulièrement avec le secours du ciel, à acquérir celles qui leur sont plus agréables, et qui vous sont plus nécessaires, et en même temps apportez tous les soins possibles à détruire en vous tout ce qui peut leur déplaire.

Déclarez donc une guerre continuelle au péché, et surtout à l'impureté. Saint Basile disait que ce péché éloignait de nous nos saints anges, comme la fumée chassait les abeilles, et la puanteur les colombes. L'on rapporte de ce saint, qu'étant ordinairement favorisé d'une vision céleste auparavant que de célébrer les saints mystères, en étant un jour privé, il apprit que c'était à raison d'un diacre qui était présent, qui était tombé dans l'impureté ; et l'ayant fait retirer, il jouit aussitôt du même privilège.

L'ange de sainte Françoise, la grande dévote de ces aimables favoris de Jésus et de Marie, paraissant en forme visible, se cachait les yeux à la moindre faute ou imperfection qui se commettait en sa présence. Prenez donc bien garde de rien faire qui puisse offenser des yeux qui vous regardent toujours ; et comme nous avons tous quelque inclination prédominante, quelque humeur qui nous attache davantage, et qui est la source de presque tous nos dérèglements, appliquez-vous à combattre cette humeur en l'honneur des saints anges ; faites-en des examens particuliers de temps en temps, voyez si vous vous en corrigez ; prenez à tâche d'offrir tous les jours à votre saint ange quelque mortification de cette humeur, de cette inclination ; c'est le présent le plus agréable que vous lui puissiez faire, et souvenez-vous que ce n'est pas une légitime excuse, de dire que c'est notre faible : ceux qui sont en enfer y sont allés par leur humeur qu'ils n'ont pas domptée, par ce faible qui les a fait perdre.

C'est par où le diable prend les hommes, et gagne les âmes ; c'est là où il nous faut veiller davantage, où nous avons plus besoin de la protection angélique.

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ONZIÈME PRATIQUE

Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des saints anges


Saint Bernard conseille de nous souvenir souvent de la présence de notre ange gardien, pour ne pas tomber en nos défauts. Cette pensée est grandement utile, et nous aide beaucoup à nous surmonter.

C'est une chose merveilleuse, que les anciens philosophes ont même conseillée. Un de ces philosophes rapporte que c'était le sentiment de Platon, selon que je l'ai lu dans le livre De l'ange gardien du P. Drexelius, où ce philosophe dit que tous les hommes ont des témoins invisibles qui sont toujours auprès d'eux, et qui regardent non seulement leurs actions, mais encore leurs pensées ; et qu'après la mort d'un chacun, le témoin qui l'a gardé le conduit au jugement qui se fait de sa vie, selon le témoignage qu'il en rend.

C'est pourquoi, continue cet homme, vous tous, qui en m'écoutant entendez le sentiment divin de Platon, disposez toutes vos actions et toutes vos pensées comme des gens qui devez savoir que vous n'avez rien de caché à ces témoins ou gardiens, soit au dedans soit au dehors de vous.

Ensuite il en marque la protection : mais il faut, déclare-t-il, que ce témoin soit religieusement honoré et connu, comme il l'a été de Socrate, par son innocence et justice. Ne diriez-vous pas que c'est un Chrétien qui parle ? Et croirait-on que ces pensées ont été les sentiments d'un infidèle ?

DOUZIÈME PRATIQUE

Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges


Si les saints auges font tout ce qui se petit faire pour le service des hommes, les hommes sont bien obligés de ne se pas épargner, et de se servir de tous les moyens possibles dans l'ordre de Dieu pour l'augmentation de leur gloire ; et puisque non-seulement les anges du dernier choeur, mais les anges de toutes les hiérarchies veillent avec amour sur nous, nos reconnaissances doivent être générales, aussi bien que nos devoirs.

Et puis Dieu seul est le grand et pressant motif qui nous doit faire agir et comme il règne dans tous les choeurs des anges, et d'une manière plus spéciale dans ceux qui sont les plus élevés, qui ont plus aimé ce Dieu tout aimable, et qui en ont été plus aimés, c'est ce qui nous doit suffire pour leur avoir à tous une singulière dévotion, et pour la procurer dans les autres par toutes sortes de voies.

Un bon coeur entrera volontiers dans ces justes sentiments : il ne faut qu'aimer pour en être persuadé, et prendre de fortes résolutions de travailler de toutes ses forces à l'établissement de la gloire des anges.

Si vous me demandez après cela ce que vous avez à faire, je vous ai tout dit en vous disant que vous devez n'omettre rien, que vous devez tout faire, et travailler de toutes vos forces, dans l'ordre de Dieu, à l'établissement de la dévotion des saints anges.

Faites réflexion sur ce peu de paroles, et vous verrez qu'elles vous fournissent une ample matière ; et que si vous les entendez bien et les pratiquez, on pourra croire que votre amour pour les anges est bien sincère ; seulement souvenez-vous d'avoir de l'amour pour des objets si aimables ; car s'il est véritable, je n'ai encore qu'à vous dire le beau mot de saint Augustin : « Aimez, et faites ce qu'il vous plaira. »

L'amour est tout plein d'industrie et de riches inventions ; il vous en insinuera tout plein pour faire honorer ces princes du ciel ; car c'est le propre de l'amour cordial et véritable.

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DOUZIÈME PRATIQUE
Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges


Cependant, pour vous dire simplement mes pensées, il me semble qu'un des moyens qui peut servir à les faire honorer, c'est de distribuer des images de ces glorieux esprits, et particulièrement dans les campagnes, à ces pauvres gens qui les habitent ; comme aussi aux pauvres des villes, où l'on trouve de l'ignorance plus que l'on ne pense ; l'expérience faisant voir que grande quantité de personnes, même dans les plus grandes villes, ne savent pas les mystères de notre sainte religion.

On peut insinuer aux riches et à ses amis d'en avoir dans leurs chambres ; leur vue porte à ce qu'elles représentent, et touche souvent sensiblement le cur. Saint Chrysostome ayant vu l'image du saint ange qui défit l'armée de Sennachérib, en fut touché jusqu'aux larmes.

Si on a le moyen d'en donner des tableaux pour placer dans les églises, en quelque chapelle ou autel, c'est un moyen excellent pour en donner la dévotion aux peuples.

Constantin le Grand fit faire quatre images des saints anges ; mais elles étaient d'une grandeur extraordinaire, et toutes brillantes de l'éclat des pierres précieuses dont elles étaient richement ornées.

Un autre moyen excellent, et l'un ce me semble des meilleurs, est de faire une bonne et ample distribution des livres composés en leur honneur, ou d'inviter doucement à avoir de ces livres. Je ne sais rien qui soit plus capable de procurer leur honneur.

Ce moyen renferme presque tous les autres, puisqu'il les enseigne et les donne. Entre plusieurs de ces livres, l'Horloge de l'ange gardien, du P. Drexelius ; la Dévotion aux anges, du P. de Barry ; la Dévotion aux anges, du P. Nouet : la Dévotion des saints anges gardiens, du P. de Coret, tous quatre religieux de la Compagnie de Jésus, inspirent avec tant de douceur et de force l'amour et le culte de ces bienheureux esprits, que j'estime qu'il est très difficile de les lire sans en être vivement touché, et sans concevoir de grands désirs de les honorer grandement le reste de sa vie.

On trouve les trois premiers dans la plupart des grandes villes, ou à Paris ; et le dernier se vend en la ville de Caen, chez Jean Gaultier.

Les personnes qui ont des richesses, contribueront beaucoup à la gloire des anges, de les employer à l'édifice de quelque église, chapelle, ou autel en leur honneur ; et cela d'autant plus qu'elles ne travailleront pas seulement pour les saints anges pendant leur vie, niais autant de temps que ces édifices dureront, qui serviront d'occasion à toutes sortes de personnes pour les honorer, et à un grand nombre qui n'y auraient jamais pensé.

Ç'a été la dévotion de Constantin, empereur, qui fit bâtir deux magnifiques temples en l'honneur de saint Michel.

L'empereur Justinien en fit bâtir six en l'honneur de ce saint archange et des autres anges. Sainte Hélène en fit édifier en l'honneur de ces mêmes intelligences, au lieu où l'on croit qu'apparut l'ange aux pasteurs.

Il y en a qui ne pouvant fournir à une si grande dépense, peuvent au moins donner des ornements à leurs chapelles, y faire brûler des cierges, et y donner des tableaux. Nous avons dit en un autre lieu que Jules III, Souverain Pontife, dédia une église en l'honneur des sept premiers princes qui sont auprès du trône de Dieu pour faire honorer ces princes du ciel ; car c'est le propre de l'amour cordial et véritable.


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DOUZIÈME PRATIQUE
Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges


Les personnes qui ont des richesses, contribueront beaucoup à la gloire des anges, de les employer à l'édifice de quelque église, chapelle, ou autel en leur honneur ; et cela d'autant plus qu'elles ne travailleront pas seulement pour les saints anges pendant leur vie, niais autant de temps que ces édifices dureront, qui serviront d'occasion à toutes sortes de personnes pour les honorer, et à un grand nombre qui n'y auraient jamais pensé.

Ç'a été la dévotion de Constantin, empereur, qui fit bâtir deux magnifiques temples en l'honneur de saint Michel. L'empereur Justinien en fit bâtir six en l'honneur de ce saint archange et des autres anges.

Sainte Hélène en fit édifier en l'honneur de ces mêmes intelligences, au lieu où l'on croit qu'apparut l'ange aux pasteurs.

Il y en a qui ne pouvant fournir à une si grande dépense, peuvent au moins donner des ornements à leurs chapelles, y faire brûler des cierges, et y donner des tableaux. Nous avons dit en un autre lieu que Jules III, Souverain Pontife, dédia une église en l'honneur des sept premiers princes qui sont auprès du trône de Dieu.

Les prédicateurs zélés serviront beaucoup à l'établissement de la dévotion des anges, s'ils veulent en instruire les peuples, et de temps en temps les y animer puissamment. J'en connais qui seraient bien fâchés de passer par un lieu sans y donner quelque sermon touchant ces glorieux esprits ; et les effets qui en arrivent font connaître que ce qu'aux l'un des plus avantageux : il ne tiendra qu'aux prédicateurs que Dieu appelle à prêcher en différentes villes et provinces, de s'en servir utilement ; et je ne doute pas, si cela était, que l'on ne vît dans peu, avec consolation, la dévotion des saints anges établie de tous côtés.

Qui empêcherait un prédicateur, pendant son Avent et Carême, de destiner un jour ou deux pour y donner des sermons en leur honneur ? Les missionnaires pendant leurs missions pourraient facilement faire la même chose, y ajoutant quelques catéchismes pour instruire les âmes de leurs perfections et bontés. Les personnes séculières peuvent fonder ces sermons et catéchismes en quelques églises, donnant quelque revenu pour cette fin.

Un maître de famille en sa maison, un père parmi ses enfants, une personne à la campagne parmi les paysans, ou en la visite de quelques pauvres, ou lorsqu'on leur donne l'aumône, peuvent établir cette dévotion, en apprenant ce que l'on doit croire des anges, et les secours que les hommes en reçoivent, insinuant quelques pratiques pour leur rendre ses devoirs, les faisant faire par ceux sur qui on a quelque pouvoir, et rapportant quelques exemples qui y portent et y incitent.

On peut faire la même chose parmi ceux avec qui l'on voyage, prenant occasion de tant d'anges qui sont dans les lieux par où l'on passe, les saluant même publiquement et devant les autres, pour avoir sujet de s'en entretenir.

Les archidiacres et autres visiteurs des églises paroissiales peuvent exhorter tous les curés de faire tous les ans quelques exhortations ou catéchismes touchant cette dévotion. C'est encore un des plus grands moyens de l'établir de tous côtés.

Les visiteurs réguliers peuvent aussi beaucoup y contribuer dans les monastères et couvents et de leurs juridictions ; tous les supérieurs dans les maisons qui dépendent d'eux, mais surtout les prélats dans leurs évêchés, établissant quelque association en l'honneur de ces nobles esprits dans beaucoup de lieux de leurs diocèses, recommandant de temps en temps à leurs curés et aux prédicateurs, pendant l'Avent et le Carême, d'en instruire les peuples, témoignant en cela les désirs qu'ils en ont, et donnant à connaître combien ce leur sera une chose agréable.

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DOUZIÈME PRATIQUE
Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges


Enfin, les personnes zélées peuvent se voir, pour traiter ensemble des moyens d'établir et augmenter cette dévotion ; elles pourront en parler aux prélats avec lesquels elles ont quelque accès, aux curés et autres supérieurs ; elles pourront en écrire dans les provinces où elles ont de l'habitude, y faire de saintes liaisons pour ce sujet, y envoyer quelques livres et y procurer quelque sainte association.

CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE,
Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges


Il y a plusieurs confréries ou associations, dont les fins sont bien différentes ; car les unes ont pour fin la délivrance de quelque mal temporel, quoique Dieu y soit considéré principalement et en premier lieu, ce qui est absolument nécessaire ; ainsi l'on voit des confréries en l'honneur de saint Sébastien, pour être préservé de la peste, et d'autres en l'honneur de saint Firmin, pour être délivré de la goutte.

Il y en a d'autres qui ne regardent que l'intérêt spirituel, comme, par exemple, pour obtenir la grâce d'une bonne mort, et d'être délivré de l'enfer.

Or celle dont nous parlons n'aura qu'une seule et très unique vue en toutes choses, le seul intérêt de Dieu seul, dans un entier oubli de tout ce qui n'est pas Dieu : et comme il y va de son intérêt que l'empire de Jésus et de Marie soit établi par toute la terre, elle aurait pour fin cet heureux règne de cet adorable roi, et de cette grande souveraine des anges et des hommes.

Il y a tant de gens qui sont occupés par tout le monde de leurs propres intérêts et des intérêts des créatures leurs semblables ; c'est l'intérêt qui donne le branle et le mouvement à toutes choses, qui est la cause de la division des plus proches, de toutes les disputes et procès, des tristesses, des ennuis, des inquiétudes, des guerres dans les États, des empressements dans toutes les affaires, du trouble dans les consciences, et enfin de tous les malheurs que nous voyons en cette misérable vie.

S'il se trouve quelques personnes dégagées de l'intérêt temporel, elles seront attachées avec imperfection à leur intérêt spirituel et il est bien rare de trouver des âmes qui ne veulent plus que Dieu seul.

C'est à quoi cette dévotion tâche de remédier, ne considérant que le pur intérêt de Dieu. Hélas ! Toutes les rues des villes sont pleines d'une foule de monde, les palais d'une multitude nombreuse de personnes qui vont, qui courent, qui s'inquiètent pour le propre intérêt.

On court la poste, on fait de longs et pénibles voyages, on passe les mers, on s'y expose mille fois à la mort, on va jusqu'aux extrémités de la terre, on abandonne parents, enfants, amis, et tout ce que l'on a de plus doux en la vie pour le soutenir ; on lève des armées, on assemble des soldats, on sacrifie la vie pour sa défense, l'on s'engage dans des états sans vocation, exposant son salut éternel pour l'intérêt du propre honneur, pour posséder le revenu de quelques bénéfices, pour entrer dans quelque charge : l'on y engage le salut de ses enfants : il n'y a que le seul intérêt du grand Dieu des éternités qui est négligé.

Hélas ! que font les hommes pour cet intérêt sacré ? Or cette association tend à lier des âmes pour une si noble fin, et à faire de saintes troupes pour le grand roi Jésus et son aimable Mère, qu'il a associée à ses grandeurs, et rendue participante de ses couronnes.(...)

Source : Livres-mystiques.com

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CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE

Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges


L'association serait en l'honneur de tous les neuf choeurs des anges, pour les prier de s'unir avec nous, et faire une sainte union du ciel et de la terre, pour obtenir l'avènement du règne de Dieu.

Comme ce sont des esprits entièrement désintéressés, qui n'ont jamais eu le moindre mouvement pour leur propre intérêt, qui ont été toujours tout perdus dans le pur amour, dans l'amour de Dieu seul, qui ont combattu dès le commencement du monde pour l'intérêt de Dieu, et pour la querelle du Verbe incarné ; l'on ne peut choisir de meilleurs protecteurs, ni des intercesseurs plus puissants pour obtenir la grâce du règne du pur amour de Jésus et de Marie.

On les honore tous, on les invoque tous, afin d'appeler tout le ciel à notre secours, et rendre notre union plus forte contre la rage de l'enfer et la malice des hommes, qui travaillent sans cesse à la destruction de l'empire de Dieu par l'empire du péché.

Les associés, le jour de leur entrée, ou quelques jours auparavant, feraient une confession générale de toute leur vie, s'ils n'en ont jamais fait, prenant garde, s'ils en ont fait, de ne pas recommencer par scrupule ; ainsi ils ne feront rien en cela que selon l'avis de leur directeur.

Ces confessions sont très nécessaires à la campagne, plusieurs de ces pauvres gens ayant honte de se confesser de leurs péchés aux prêtres avec qui ils sont fort souvent ; c'est pourquoi il est bon que leurs pasteurs, d'eux-mêmes, leur insinuent quelque bon confesseur extraordinaire, prenant garde non-seulement à sa capacité et bonté, mais à la facilité et ouverture de coeur qu'ils y pourront avoir, leur témoignant qu'ils leur feront plaisir d'en user de la sorte, et les y invitant doucement et par plusieurs fois, bien loin de leur en faire froid, et leur en marquer de la répugnance.

Outre la honte que l'on a de dire les péchés mortels, le défaut de regret et de dessein de s'en corriger demande une bonne confession générale, par une revue de toute sa vie.

L'on communierait le jour de l'entrée, et tous les ans à la fête de Saint-Michel, le premier jour ou le premier dimanche de mars, et l'on serait exhorté de le faire encore tous les mois au dimanche que l'on aura choisi pour y honorer spécialement les saints anges.

Tous les jours on réciterait neuf fois le verset Gloria Patri, ou neuf fois la Salutation angélique, en l'honneur des neuf choeurs des saints anges, et l'on se souviendrait de dire de temps en temps, par forme d'oraison jaculatoire, ces paroles du Pater : Adveniat regnum tuum : « Ô Seigneur, que votre règne arrive ! » mais on les dirait bien plus de cur que de bouche, entrant dans des désirs ardents de l'empire de Jésus et de Marie.

On choisirait un dimanche le plus commode dans le mois, et le moins occupé ordinairement aux autres dévotions de confréries, comme, par exemple, le troisième ; et dans ce jour, à l'imitation des autres saintes confréries, l'on célébrerait une messe en l'honneur des anges, si cela se peut commodément, et en cas qu'il y ait plusieurs prêtres en la paroisse, l'office du dimanche ne devant pas être interrompu ; s'il n'y a que le seul curé qui est obligé à la messe paroissiale, on y ferait la procession après vêpres, y chantant des hymnes et répons en l'honneur de ces glorieux esprits, et l'on y pourrait porter l'image du saint ange, que l'on ferait faire à ce dessein.

On tâcherait d'y donner aussi quelque sermon, ou petit discours, ou instruction au sujet de cette dévotion. (...)

Source : Livres-mystiques.com

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CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE

Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges


Tous les ans on prendrait un jour plus particulièrement qui serait la grande fête de l'association, comme le jour de saint Michel à la fin de septembre ; ou parce que souvent en ce temps les personnes des villes sont à la campagne, et celles de la campagne dans les occupations qui leur restent de la moisson ou de la vendange, on pourrait prendre le premier dimanche de mars, qui donnerait occasion d'avoir un prédicateur avec facilité, à raison du carême ; ou le dimanche le plus proche après le huitième de mai, que se fait la fête de l'apparition de saint Michel ; et ce jour on demanderait une permission à l'ordinaire d'exposer le très-saint sacrement, on le porterait en procession, on ferait l'office solennel, il y aurait sermon, et tous les associés ne manqueraient pas d'y communier et de la célébrer avec toute la dévotion possible.

La veille, si l'on n'y jeûnait pas hors le temps de carême, au moins l'on y ferait quelque abstinence ; et, pour s'y disposer, l'on ferait la visite de quelque pauvre ou l'on donnerait quelque aumône, si l'on en avait le moyen.

L'on visiterait quelque chapelle ou autel dédié à Dieu, sous l'invocation de ces princes du ciel.

Tous les mardis seraient des jours d'une dévotion spéciale, consacrés particulièrement à ces bienheureux esprits.

On entendrait la messe ce jour en leur honneur, si la commodité le permettait, et l'on se souviendrait de penser à eux avec encore plus d'application qu'à l'ordinaire.

De plus, la fête de Notre-Dame des Anges, qui se célèbre le second d'août, serait dans une vénération très particulière, comme le jour auquel la très sacrée Vierge est honorée en qualité de leur souveraine et bien-aimée dame et maîtresse.

Il y aurait un registre ou livre pour y écrire les noms de tous les associés de l'un et l'autre sexe qui seraient reçus par le supérieur de l'association, ou par quelque autre député de sa part, sans prendre quoi que ce soit pour la réception des confrères et soeurs, pour donner lieu aux personnes les plus pauvres d'y entrer sans difficulté, laissant à la liberté d'un chacun de donner à sa dévotion pour l'entretien des ornements, luminaires et autres choses nécessaires.

Je ne doute pas que dans les grandes villes l'on ne trouve toujours suffisamment pour faire célébrer les messes et pour les autres dépenses nécessaires.

Mais comme-il est plus difficile dans les villages, on travaillerait à y procurer quelques fondations, ce qui serait aussi à souhaiter pour les villes ; et l'on pourrait recevoir quelque peu de chose, comme, par exemple, deux sous des confrères tous les ans, prenant garde néanmoins à ne rien demander des pauvres ; et pour ce sujet il y aurait un trésorier ou une trésorière qui recevrait ce qui serait donné, et qui en rendrait compte chaque année dans un jour arrêté par la confrérie.

Tous les trois mois, ou au moins deux fois l'année, le supérieur avec les principaux de l'association s'assembleraient pour délibérer des moyens d'établir et d'augmenter la dévotion des saints anges : et pour cette fin on y lirait le chapitre précédent, qui en donne de différentes vues, chacun proposant simplement les lumières qu'il en aurait.

Source : Livres-mystiques.com

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CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE
Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges


Tous les confrères se souviendraient que l'association ayant pour fin l'empire de Jésus et de Marie, qui ne s'établit que par la connaissance et l'amour de Dieu, ils ont une obligation spéciale de faire instruire leurs enfants et domestiques des mystères de la foi, et en apprendre eux-mêmes les vérités les plus nécessaires, qu'ils n'ignorent que trop souvent.

Ils ne manqueraient pas de les enseigner aux pauvres qu'ils visitent ou à qui ils donnent t'aumône, de travailler par leurs soins auprès des prélats ou curés, à ce que le catéchisme se fasse avec exactitude ; de procurer, selon leur pouvoir, des missions dans les campagnes, et surtout de contribuer en tout ce qu'ils pourront pour les missions étrangères, qui est le moyen de faire régner Jésus-Christ dans ces pays infidèles assujettis à la tyrannie du démon.

Ils auraient grand soin du très-saint sacrement de l'autel et de tout ce qui le regarde, comme des ciboires, calices, tabernacles, ornements, corporaux, autels ; et ils tâcheraient de l'accompagner quand on le porte aux malades, gardant une modestie extrême dans nos églises, ayant en horreur les moindres irrévérences qui s'y commettent, n'y parlant jamais, tâchant d'empêcher les immodesties qui s'y font.

Ils seraient exhortés à la fréquentation des sacrements avec la disposition requise, à l'oraison mentale, à la lecture des bons livres, à l'examen de conscience, à prier Dieu en commun tous les soirs avec toute leur famille, à assister les pauvres, et à la solide pratique de toutes les autres vertus.

Ils fuiraient avec horreur le péché et toutes les occasions de péché, surtout l'impureté, qui est le péché le plus opposé à la pureté des anges. Ils éviteraient toutes les choses qui y portent, comme la trop grande familiarité entre personnes de différents sexes, les paroles à double entente, les privautés indécentes, les chansons et lectures qui peuvent choquer le moins du monde les oreilles chastes ; et ils travailleraient à ruiner ce maudit péché, le plus grand ennemi du règne de Jésus-Christ, non-seulement en leurs personnes, mais en toutes celles où ils pourraient avoir de l'accès.

Ils tâcheraient de gagner à Notre-Seigneur les âmes malheureusement engagées dans ce vice, et leur donneraient, avec douceur et une charité toute cordiale, toute la subsistance nécessaire pour les en retirer, prenant bien garde de leur donner sujet de continuer dans leurs offenses par le défaut de secours, par leurs rebuts ou certaine dureté de coeur, dont plusieurs répondront sévèrement au rigoureux tribunal de Dieu. Toutes les inimitiés, querelles, médisances doivent être bannies des coeurs des personnes qui font profession d'aimer les anges ; mais elles doivent aimer ceux qui les haïssent, et faire du bien à ceux qui ne leur font que du mal.

Enfin, dans les grandes villes, l'on pourrait prendre neuf jours, qui seraient destinés pour faire une grande solennité en l'honneur des neuf choeurs des anges. L'on pourrait pendant tout ce temps-là exposer le tressaient sacrement, à l'exception du temps où le peuple s'assemble pour entendre le sermon (c'est une chose qui est bien digne d'être remarquée, car il s'y fait toujours mille irrévérences) ; si l'on pouvait, il y aurait tous les jours sermon, et l'office des anges s'y ferait les jours qui ne seraient pas empêchés ; il y aurait chaque jour une messe solennelle, et un salut au soir, et l'on n'y oublierait rien de ce qui se pratique dans les plus grandes fêtes, et de tout ce qu'une sainte dévotion peut suggérer. L'on choisirait quelque temps pour ce sujet qui serait le plus libre de fêtes, afin de pouvoir, avec plus de liberté, faire l'office des anges. Il semble que le dimanche de Quasimodo serait propre pour commencer cette solennité, arrivant souvent dans le mois d'avril, qui est peu occupé, et puis c'est dans ce temps-là que le monde est plus dans les villes, et par suite qu'il y peut se rencontrer un plus grand concours de peuples.

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