MAI, le mois de Marie

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amidelamisericorde
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MAI, le mois de Marie : 23 ème jour :

Retour d'Egypte


Hérode retint bien peu cette couronne, qu'il avait cru affermir sur sa tête par le massacre des Saints Innocents; la mort le jeta nu et seul au pied du tribunal de Dieu : et l'ange apparut de nouveau à Saint Joseph, pour le rappeler dans la terre d'Israël.

La sainte Famille revint dans sa patrie mais comme elle apprit qu'Archelaus avait succédé à son père Hérode, elle se retira dans la ville pauvre et méprisée de Nazareth, pour y vivre encore du travail de ses mains.

L'enfant Jésus croissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. Heureux le vieillard à qui il s'est donné pour Fils ! Heureuse surtout sa sainte Mère qui le voit hors des langes développer ses bras, faire soutenu par elle, ses premiers pas, denouer sa langue et bégayer les louanges de Dieu son Père ! La hutte de Nazareth est devenue le paradis sur la terre par la présence de Jésus-Christ.

Sur l'exercice de la présence de Dieu

Si nous désirons sincèrement posséder Dieu dans le ciel, pouvons-nous l'oublier sur la terre ? Ne dirons-nous pas avec le prophète Isaïe : "Votre nom et votre souvenir, ô Seigneur ! sont le désir et les délices de mon coeur; mon âme vous a souhaité ardemment pendant la nuit, et je me lèverai dès l'aurore, pour vous chercher de toute l'étendue de mon esprit et de mon coeur ?

La pensée de la présence de Dieu est la source des pures consolations. Comme la vue amoureuse de Dieu fait la félicité des Saints dans le ciel, de même le souvenir amoureux de Dieu doit faire notre bonheur sur la terre. Dieu remplit le ciel et la terre; il est en nous. Réjouissons-nous donc dans le Seigneur, réjouissons-nous sans cesse, parce que le Seigneur est près de nous.

Ce souvenir est un excellent préservatif contre le péché. Le Seigneur qui doit être notre juge, est témoin aussi de toutes nos actions et pénètre les replis les plus cachés de notre coeur; aucune pensée, quelque fugitive qu'elle soit, ne saurait échapper à ses yeux, et il remarque tout pour récompenser ou punir au jour des justices.

Quel motif pour nous de ne rien nous permettre qui puisse lui déplaire ! C'est en Dieu que nous avons la vie, le mouvement et l'être, et peut-être serait-on en droit de nous dire : Dieu est au milieu de vous et vous l'ignorez !

Pieuse maxime : Il ne faut jamais faire aucun mal pour quelque grand bien que ce soit

Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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MAI, le mois de Marie : 24 ème jour :

La Sainte Vierge perd l'Enfant Jésus à Jérusalem


Selon le précepte de la loi, Joseph et Marie ne manquaient pas d'aller tous les ans célébrer la Pâque dans le temple de Jérusalem. Ils y menèrent le Fils de Dieu, qui daignait être aussi leur fils, quand il eut atteint l'âge de douze ans. Après les fêtes, la sainte Famille se mit en route pour retourner en Galilée, mais après un jour de marche, la Sainte Vierge et son pieux époux s'aperçurent que Jésus leur avait échappé et ne se trouvait même pas parmi leurs amis et leurs proches.

L'inquiétude d'abord et ensuite une vive douleur s'empara de leurs âmes, et ce ne fût que trois jours, trois siècles pour le coeur d'une mère, qu'ils retrouvèrent le Sauveur- enfant au milieu des docteurs dans le temple. Cette soustraction momentanée de Jésus n'était pas une punition pour Joseph et Marie, car nulle part on ne les accuse de l'avoir perdu par quelque négligence ou autre faute; mais il en est quelquefois autrement de nous. Il n'y a donc rien que nous devions avoir plus à coeur que de prévenir cet éloignement de Jésus.

Sur les moyens de conserver la ferveur

En nous rappeleons les motifs qui nous ont portés à vivre chrétiennement, les vues qui nous ont été données alors sur l'obligation de la pénitence, la vanité des espérances du monde, la durée de la grandeur des biens et des maux futurs, l'exemple de la charité de Jésus-Christ et les dettes immenses que nous lui avons pour sa Miséricorde et son amour: employons les préservatifs suivants :
Evitions avec soin les moindres infidélités. Il est sans doute des âmes trop craintives qui, par un principe d'amour-propre qu'elles ne découvrent pas, agissent avec trop d'anxiété et d'inquiétude. Mais sous prétexte d'éviter leurs scrupules, ne donnons pas dans une erreur opposée. Réfléchissons souvent sur le déclin insensible, par lequel on s'affaiblit dans la piété et craignons les conséquences du moindre relâchement. Ne soyons complaisants, doux et affables que par un motif de charité et de foi, et non par le désir de plaire. Aussi longtemps qu'une humilité sincère règnera dans notre âme, nous aurons peu à craindre que Jésus-Christ ne s'en éloigne.

Ne diminuons rien à nos exercices de piété. Il faut surtout avoir en grande estime la prière intérieure et mentale, si nous désirons continuer à bien faire celle qui a besoin de paroles et qui est paroles. Persévérons-y avec courage, surtout quand nous éprouvons quelque dégoût, et ne prenons jamais des épreuves une occasion de nous décourager. Suivons l'exemple de la sainte Vierge et de saint Joseph, recherchons Jésus avec ardeur surtout dans son saint temple: ouvrons avec simplicité notre coeur au guide spirituel que Dieu nous a donné, et suivons ses avis avec autant de docilité et de confiance.

Pieuse maxime : Si l'on affronte la souffrance avec courage, les difficultés s'évanouissent et la peine même devient délicieuse.

Source :  Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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MAI, le mois de Marie : 25 ème jour :

Retour à Nazareth

Après avoir étonné les docteurs de la loi dans le temple, le Sauveur revint avec saint Joseph et la sainte Vierge  à Nazareth, pour leur obéir et porter avec eux le poids du jour et de la chaleur dans les durs travaux de l'indigence. Qu'il était pauvre ce roi de gloire qui pouvait nous dire avec vérité : Les renards ont des tanières et les oiseaux des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête !

Sa mère toujours pauvre aussi, n'est pas étonnée de ce dénuement absolu du Fils de Dieu, qu'elle a vu dans l'étable de Bethléem comme dans sa chétive demeure de Nazareth : elle sait trop bien à quels désordres a donné lieu la soif maudite des richesses, pour ne pas comprendre que le Sauveur devait y opposer la vertu contraire dans toute sa perfection. Son trésor d'ailleurs était au ciel, comment les biens, de la terre auraient-ils pu trouver quelque place dans son coeur?

Sur l'attachement aux richesses


On n'est pas injuste pour posséder les biens de la terre, et on n'est pas criminel pour les augementer, selon les besoins de la famille, par des moyens que la religion avoue. Aussi quand le Sauveur nous montre le mauvais riche enseveli dans l'enfer et le pauvre Lazare appelé à une couronne immortelle, il nous fait voir celui-ci transporté dans le sein d'Abraham, de cet Abraham qui, selon la sainte écriture, possédait des richesses immenses. De sorte que voilà tout à la fois dans le ciel un riche et un pauvre, ou plutôt, comme dit Saint Augustin, deux riches des trésors de la grâce et deux pauvres de coeur et détachés des biens de la terre. Ce ne sont donc pas les richesses; mais l'attachement trop grand aux richesses qui rend criminel, et qui est entièrement incompatible avec l'Evangile. Saint Paul ne parle jamais de la passion de l'argent, sans y accoler le nom d'idolâtrie, et le Fils de Dieu lui-même nous enseigne formellement que de toutes les idolâtries celle-là est la plus ennemie de Dieu. Et cependant combien de chrétiens s'y trompent et usent leurs vie à se procurer des biens, dont la mort héritera bientôt, et négligent les biens céléstes ! Qu'ils seraient heureux, s'ils cherchaient avant tout le royaume de Dieu, en regardant  les biens qui passent comme d'un intérêt très secondaire !

L'attachement aux richesses est une source de crimes. On veut s'enrichir et en peu de temps : Est-il possible de le faire sans manquer aux devoirs que la justice impose ? On s'efforcera sans doute d'éviter tout ce qui pourrait compromettre avec la justice humaine, mais on s'étourdira peu à peu pour ne pas entendre la voix de la conscience et celle de la justice divine, qui sont tout autrement sévères. Quiconque veut s'enrichir si promptement se rendra coupable de beaucoup d'iniquités. Est-on riche, on en devient d'ordinaire orgueilleux et trop souvent on se laisse aller à tous les excès du luxe et du libertinage.
Quel est le remède à tant de maux ? C'est que le riche ne donne pas son coeur à des biens passagers, mais qu'il soit bien persuadé qu'il n'est que le dépositaire de ses richesses, pour s'en faire par l'aumône de puissants avocats près de Dieu. Quand au pauvre, qu'il comprenne bien à son tour que ce n'est pas la pauvreté, mais l'esprit et l'amour de la pauvreté qui sanctifient.

Pieuse maxime :
Un très bon remède pour effacer des choses de la terre, auxquelles vous remarquez que vous êtes attaché, c'est de ne pas y penser, mais au contraire d'élever votre esprit vers Dieu.

Source :  Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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MAI, le mois de Marie : 26 ème jour :

Jésus et Marie aux Noces de Cana


Le Sauveur du monde a commencé sa vie publique; saint Jean-Baptiste a montré cet agneau de Dieu, dont le sang doit réconcilier le ciel son baptême, l'Esprit saint est descendu sur lui et le Père éternel l'a proclamé son Fils bien-aimé, dont la parole doit être écoutée avec docilité par tous les hommes.

Mais ce n'est qu'aux Noces de Cana en Galilée que l'Homme-Dieu se fait connaître lui-même par le miracle du changement de l'eau en vin, miracle d'autant plus cher aux enfants de Marie, qu'étant le premier de ceux qu'à faits Jésus-Christ, il s'opère à la prière de la sainte Mère.

Elle semble d'abord essuyer un refus, mais, sûre de sa bonté infinie, elle n'en tranquillise pas moins les époux, en leur disant : Faites tout ce qu'il vous dira; pouvait-elle mieux nous apprendre la confiance filiale avec laquelle nous devons servir Dieu ?


Sur la confiance en Dieu

La vue de nos péchés et de nos misères est sans doute un excellent moyen d'acquérir et conserver l'humilité; elle doit nous inspirer une grande défiance de nous-mêmes : mais cette défiance conduirait à un écueil, si elle n'était pas accompagnée d'une sincère et entière confiance en Dieu.

La timiditié et l'inquiétude offensent Dieu, parce qu'elles sont injurieuses pour l'amour avec lequel il veille incessamment sur nous.

On voudrait savoir à quoi s'en tenir : avoir ses comptes réglés, trouver des ressources pour ce qui reste et reposer sur quelque chose qui semble moins incertain à notre égard que la Miséricorde de Dieu.

Mais tout cela est plutôt l'effet de notre peu de foi et de notre orgueil que d'une sincère pénitence. Notre confiance en Dieu ne saurait être trop grande, si nous y joignons la bonne volonté de remplir fidèlement nos devoirs.

En faisant pénitence pour nos iniquités passées, nous devons nous adonner aux bonnes oeuvres pour réparer le temps perdu, et suivant le conseil de la sainte Vierge, faire tout ce que Jésus-Christ nous dit. Saint Cyprien a dit : Plus le vase de votre confiance sera profond, plus grande sera la quantité des eaux célestes qu'y versera le Seigneur.

Pieuse maxime :
Cherchez à instruire par vos actions plutôt que par vos paroles.

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MAI, le mois de Marie : 28ème jour :

Près de la croix, Marie nous est donnée pour Mère


Parmi les paroles si touchantes et si pleines de hautes leçons, que Jésus-Christ prononce sur la croix, il en est une qui paraît bien dure pour Marie : "Femme dit-il en montrant Jean, voici votre fils ! " O triste échange ! s'écit Saint Bernard; Jean vous est donné pour Jésus, le disciple pour le Maitre, le fils de Zébédée pour le Fils de Dieu.

Le coeur de Marie en est sans doute navré; mais à côté de la victime trois fois sainte qui s'immole par amour pour nous, pourrait-elle hésiter de s'y soumettre, elle qui nous aime aussi et plus que tous les esprits céléstes ? Dans la personne de l'apôtre bien-aimé, elle nous adopte pour ses enfants, et Saint Jean, transporté de joie à cette parole : Mon fils, voilà votre Mère, l'honore et l'aime désormais comme sa mère véritable.

Sur la confiance en Marie

La confiance en Dieu doit être entière. Comme Mère de Dieu, Marie est toute-puissante, et dans le ciel comme sur la terre rien ne saurait lui résister : l'Eglise le reconnaît, quand elle lui donne le titre de Reine du Ciel. Il est juste assurément que le fils communique sa puissance à sa mère, et la puissance du divin Fils de Marie étant sans bornes, il la donne à sa Mère dans la mesure qu'une créature peut en porter, en l'assurant de plus que jamais elle ne lui demandera rien sans l'obtenir. " Il est impossible dit Saint Bonaventure, qu'une prière faite à la Sainte Vierge ne soit pas exaucée, car elle ne sait ce que c'est de ne pas compatir à nos maux ou de ne pas les soulager."

Notre confiance doit être filiale; comme Marie est bien réellement notre mère, notre confiance en elle doit avoir un caractère particulier et s'imprégner d'un sentiment qui n'a point la confiance que nous inspirent les autres saints. Une mère n'aime pas, ne gratifie et ne pardonne pas, comme le fait un ami ou un bienfaiteur; elle est tout autrement bonne et généreuse cette mère du divin amour et de la sainte espérance.

Prions Marie avec la confiance et l'abandon d'un enfant; dans nos misères et dans la douleur que nous inspirent nos péchés; implorons sa clémence, comme un enfant expose ses besoins à sa mère, lui découvre les plaies de son coeur, et remet son avenir entre ses mains. S'il est des prières qu'elle n'exauce pas, ce sont celles qui ont pour objet des biens dangereux et ce refus prouve encore sa tendresse maternelle : une bonne mère arrache des mains de son enfant le 1er qui pourrait le blesser.

Pieuse maxime : Il est certain que l'amour de Dieu ne consiste pas à verser des larmes ni à ressentir une douceur ou une tendresse de coeur, mais bien à servir Dieu avec justice, force et humilité.

Source : Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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MAI, le mois de Marie : 29 ème jour :

Marie au cénacle


La Vierge-Mère a épuisé avec le Sauveur le calice de la passion; mais quand l'heure du triomphe a sonné, quand le Christ est sorti du tombeau, vainqueur de la mort et de l'enfer, l'Evangile ne fait aucune mention de Marie. Toujours fidèle à sa prédilection pour une vie humble et obscure, elle ne se trouve ni parmi les saintes femmes, ni dans les réunions des apôtres; elle n'est pas nommée dans les fréquentes apparitions du Seigneur après sa résurrection et paraît même se cacher au jour de sa glorieuse ascension.
Mais quand les disciples, suivant l'ordre du divin Maître, se réunissent au cénacle, pour y vaquer en silence à la prière et à la méditation des livres saints, et se préparer ainsi à la descente du Saint Esprit, Marie se trouve au milieu d'eux. Elle veut nous apprendre la grande estime que doivent nous inspirer les dons de l'Esprit Saint et la nécessité de la retraite, même pour les âmes les plus pures si on veut les obtenir.

Sur la retraite annuelle

Faire une retraite c'est se reposer pendant quelques jours de ses occupations ordinaires, s’éloigner du tumulte des affaires et des plaisirs, pour réfléchir dans le calme et le recueillement à la grande affaire du salut.
Serait-ce trop de prendre quatre ou cinq jours de toute une longue année pour songer aux intérêts de l'éternité ? C'est là sans aucun doute un moyen bien efficace de salut, et toutefois les personnes du monde paraissent croire qu'il n'existe pas pour elles. C'est une erreur dangereuse.

La retraite est nécessaire, même pour les religieux et les prêtres, qui ont besoin de se renouveler de temps à autre dans l'esprit de leur saint état. Les hommes engagés dans le siècle le comprennent bien, mais comment ne voient-ils pas que ce qui est utile et même nécessaire pour les ministres des saints autels, sans cesse occupés des choses de Dieu, l'est infiniment plus pour eux, qui travaillent nuit et jour les affaires temporelles ?

Il est sûr que l'Esprit Saint se communique bien rarement dans l'agitation des affaires et le bruit des plaisirs; attendra-t-on peut-être la dernière maladie pour se recueillir ? Il fait faire la retraite comme Marie au cénacle. Une solitude réelle qui nous fait vivre pendant ces saints jours, comme s'il n'y avait que Dieu et nous sur terre, est une disposition, mais ce n'est pas la seule. Il est plus essentiel encore qu'on apporte à la retraite un désir ardent d'en profiter, une résolution sincère et forte de se donner tout à Dieu et de ne lui refuser aucun point de retraite sans fruits abondants, pensons-nous, si on était bien pénétré, en la commençant, de ce conseil du Saint Esprit : Mettez ordre à vos affaires, car vous mourrez demain.

Maxime pieuse : C'est un grand aveuglement et une grand misère de chercher le repos où il est impossible de le trouver.

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MAI, le mois de Marie : 31 ème jour :

Assomption de la Sainte Vierge


Marie a dû subir la loi commune de la mort, mais ce n'est ni l'âge ni la maladie qui l'a causée : Elle mourut par un élan de l'amour divin et son âme fût portée au ciel sur une nuée de désirs sacrés. C'est ce qui a fait dire aux anges : Qui est celle-ci qui s'élève comme une fumée odoriférante de myrrhe et d'encens ? Le corps sacré de Marie, le trône de la chasteté, le temple de la sagesse incarnée et le siège de la vertu du Très-haut, ne pouvait demeurer dans le tombeau et le triomphe de Marie eût été imparfait, s'il s'était accompli dans sa chaire virginale et glorieuse.

Ce qui soumet la chair à la nécessité de la corruption, c'est qu'elle est un attrait au mal, une source de mauvais désirs, enfin une chair de péché, comme parle Saint Paul. Le corps de Marie doit être par conséquent incorruptible, cette chair à laquelle cette virginité inéffable d'esprit et de corps, et cette parfaite conformité avec Jésus-Christ, ont ôté avec le foyer du mal tout principe de corruption. Mais qui nous dira les magnificences de l'entrée triomphale de notre divine Mère dans la céleste Jérusalem ? Les acclamations et les cantiques de réjouissances de tous les choeurs des anges, l'allégresse des Patriarches et des prophètes ? Qui nous fera voir la Vierge, présentée par son divin Fils devant le trône du Père, pour y recevoir de sa main une couronne de gloire immortelle ? C'est là un spectacle vraiment auguste et qui ravit d'admiration le ciel et la terre, mais qu'un ange seul pourrait décrire.

Sur le désir de la vie éternelle

Nous ne pouvons pas prétendre sans doute au diadème de gloire qui ceint le front de notre bonne Mère dans l'éternité; mais si nous imitons au mieux ses vertus, pour sortir vainqueur de la lutte que nous avons à soutenir dans le monde, nous aussi nous obtiendrons une couronne de vie éternelle : J'accorderai à celui qui sera victorieux, dit le Sauveur, une place avec moi sur mon trône. Un félicité parfaite dans la possession de Dieu même, sera notre partage; comment se peut-il que le désir de ce bonheur nous quitte un seul instant ? Rien de plus efficace que ce désir pour nous détacher du monde. A quoi vous amusez-vous dans le monde, dit Saint Jérôme, vous qui êtes plus grands que le monde ? Vous pouvez aspirer à la gloire de posséder Dieu, et vous bornez vos désirs et des espérances à des biens créés, indignes de vous et incapables de remplir votre coeur !

Rien n'est plus puissant pour nous fortifier dans nos peines que le désir de la vie future. Quels dangers n'affrontent pas les enfants des hommes et à quelles humiliations ne se soumettent-ils pas pour acquérir une fortune incertaine et en tout cas éphémère !

Les hommes de Dieu comptaient-ils donc pour quelque chose des peines et des travaux, dont la récompense est sûre, immense et éternelle ? Elevons-nous par l'espérance chrétienne au-dessus de tous les objets mortels et périssables : et que notre bonheur, même sur la terre, ne nous occupons que du bonheur à venir.

Maxime pieuse : Npus ne pouvons avoir d'ami plus fidèle à notre côté que Notre-Seigneur Jésus-Christ qui ne nous délaisse pas dans l'affiliction comme font les gens du monde.

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Conclusion du mois de Marie :

Nous avons terminé heureusement le mois de Marie et sous le patronage de notre auguste mère, nous en avons suivi sans doute avec ferveur les pieux exercices et cueilli, non des fleurs qui passent du matin au soir, mais des fruits durables de vertus.

Renouvelons avec amour la promesse de mener dans la suite une vie plus régulière et plus mortifiée; de souffrir avec plus de douceur tout ce qui excitait autrefois notre humeur; d'agir avec une plus grande pureté d'intention, surtout dans nos oeuvres de charité et toutes nos actions extérieures, de ne plus contrister désormais l'Esprit Saint, mais d'étudier et de suivre plus fidèlement les heureuses inspirations de la grâce; enfin de sacrifier généreusement, en tout et partout, notre amour-propre à l'amour de Dieu.

Nous aurons probablement encore quelques chutes à déplorer; mais gardons-nous bien du moindre découragement.

Nous sommes plus que jamais persuadés que la puissance de l'amour maternel de Marie n'ont point de bornes; comme nous avons commencé sous ses auspices ce mois de salut, mettons sous sa protection les résolutions que nous y avons formées, et soyons bien assurés que notre confiance en elle ne sera jamais confondue.  

Source :  Les quatre mois réunis de l'Abbé Guillaume 1890
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